Commencent alors les douleurs, l'angoisse, le noir. Le printemps gronde, des oiseaux noirs volettent d'une brance dénudée à une autre et, au loin, la forêt se dresse vers le ciel telle une ligne brisée, hérissée et noire, et derrière, embrasant le quart du ciel, le premier crépuscule du printemps.
Le morphinomane a un bonheur dont personne ne peut le priver : la capacité de mener sa vie dans une solitude totale. (p.69)
Le diable dans un flacon. La cocaïne, c'est le diable dans un flacon ! (p.53)
Brûle donc, lumière de ma lampe, brûle doucement, je veux me reposer après mes aventures moscovites, je veux les oublier.
Je les ai oubliées.
le bonheur est comme la santé : lorsqu'il est là, on ne le remarque pas. Mais que passent les années, il vous revient en mémoire
Comme la morphine au drogué, la littérature donne à l’écrivain le pouvoir de modeler le monde à son propre désir sans rencontrer impossibilités ni obstacles
Le temps guérira les blessures comme chantait Amn. Pour elle, évidemment, tout est simple et facile
Un rideau de pluie me cache le monde. Et c’est très bien comme ça. Nul n’a besoin de moi, et je n’ai besoin de rien ni de personne
"En quoi réside le mécanisme du sommeil ?... Je l’ai lu jadis dans un livre de physiologie... mais c’est un machin pas clair... je ne comprends pas ce que veut dire le sommeil... comment les cellules du cerveau s’endorment-elles ?! Comprends pas, soit dit entre nous."
N'arrivant pas à lever les mains, je griffonne mes pensées au crayon. Elles sont pures et fières. Je suis heureux pour quelques heures. Le sommeil m'attend. Au-dessus de moi, la lune entourée d'un halo. Rien ne me fait peur après la piqûre.