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4,14

sur 4580 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Une relecture, une immense déception…

A seize ans, on aime cette imagination débordante qui va faire des singes les prochains habitants intelligents de la planète terre. Et j'en avais encore plein la tête non seulement des films mais aussi cette impression magnifique du roman. Et j'ai voulu le relire, et je l'ai relu et j'aurai pas dû…

Avec le temps, l'écriture est devenue très simple, presqu'enfantine. Avec le temps, les singes finalement n'avaient pas appris grand-chose si ce n'est l'imitation en grande partie. Avec le temps, le héros n'avait pas changé d'un iota, toujours aussi arrogant et présomptueux. Avec le temps, le roman avait rétréci et c'est bien triste :-(
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La Planète des singes, une lecture de jeunesse dont le souvenir en moi s'est depuis longtemps dissipé. Après mon récent coup de coeur avec La monture, d'Emshwiller Carol, j'ai voulu me replonger dans le grand succès de Pierre Boulle pour comparer, dans les deux oeuvres, le traitement du thème de la domestication.

J'ai plutôt déchanté, je dois dire, et cela m'a surpris. Si les thèmes et les idées développées sont très intéressants, la réalisation m'a passablement déçu.


Tout commence par une scène où un couple de voyageurs galactiques met la main par hasard sur une bouteille dérivant dans l'espace. Dans la bouteille, des feuilles relatant une histoire à peine croyable.
Une petite introduction sympathique, mais qui fait d'emblée tomber au plus bas le thermomètre de la crédibilité par une foule de détails qui font sourire. Comme l'épuisette pour pêcher la bouteille… Et bien sûr, c'est connu que les cosmonautes voyagent toujours avec une épuisette, surtout dans un vaisseau bulle de trois mètres de diamètre ! Bon, il y a comme un petit arrière-goût de poésie dans ce préambule, alors ces bizarreries ne m'ont pas trop gêné.

Les feuillets relatent les aventures de trois explorateurs de l'espace, partis de leur planète Terre pour explorer une lointaine planète, baptisée Soror. Tout de suite, j'ai pensé aux romans de Jules Vernes. Les personnages sont typiques, on a une aventure scientifique, et surtout ce style vieillot. Mais quel style vieillot alors ! Cela m'a beaucoup surpris, pour un roman publié en 1963. L'auteur voulait-il vraiment mimer (ou singer, pour rester dans le thème) le style Jules Vernes ? Toujours est-il que cet aspect m'a rebuté.

Après un voyage interstellaire sans encombre, la petite équipe découvre donc la planète Soror. Celle-ci est en réalité à l'image de notre Terre, en tout point, ou presque, semble-t-il. Et c'est un aspect qui m'a gêné, encore. Ce parallélisme. Même climat, même géographie, même flore, même faune… Bien sûr, il y a LA différence : sur Soror, les singes sont l'espèce dominante tandis que les hommes sont des créatures primtives. Mais même la civilisation des singes de Soror est calquée sur la nôtre. Cela m'a donné l'impression que l'inversion des rapports hommes / singes n'avait d'autre but que de produire un effet miroir permettant une critique évidente de notre société. Bien sûr, c'est parfaitement légitime, mais la réalisation au niveau narratif est assez laborieuse : le narrateur n'a de cesse de relever comme il est étonnant que telle ou telle chose paraisse « identique à ce qui est sur Terre » (avec l'inversion lorsque cela concerne les hommes et les singes). Une lourdeur qui se traîne sur tout le roman.

Mais ce qui m'a hérissé le poil par-dessus tout reste le personnage principal et narrateur : Ulysse Mérou, membre de l'équipée initiale et journaliste de profession. Un personnage qui m'a paru particulièrement antipathique. le plus gênant étant en fait que je n'ai pas l'impression que c'est ce que visait l'auteur…
Sa relation avec Nova (une jeune femme humaine à la beauté divine et clairement attirée) est édifiante : d'abord désintéressé (mais oui, mais oui…), il finit par s'unir avec elle, puis par s'en désintéresser à nouveau, avant de la battre occasionnellement…
Le héros est présenté comme plus intelligent, plus malin que les singes qui l'ont capturé. Pourtant son manque de contrôle lui fait commettre de nombreuses erreurs.
Le fier héros a honte pour son espèce de voir ses compagnons de cellule accepter si facilement de se soumettre aux tests humiliants de leurs geôliers singes. Pourtant il finit par les surpasser en zèle. Une fois libre, il finit même par endosser le rôle des geôliers, y compris à l'encontre de Nova.


Bon, exception faite de tous ces détails qui m'ont fortement gêné, il y a du bon.
Le roman est court et se lit facilement.
La progression est assez logique.
De bonnes idées, parfois originales, plutôt bien développées. J'ai particulièrement aimé la théorie du mimétisme pour expliquer l'essor de l'intelligence simiesque sur cette planète.

Malheureusement, j'ai trouvé que le thème central de la domestication et du rapport dominant / dominé manquait de profondeur et de conviction. Peut-être parce que la démonstration ne s'appuie que sur le seul effet miroir, par ailleurs assez artificiel.
Clairement, je n'ai pas retrouvé la qualité d'extrapolation, la puissance émotionnelle et les développements psychologiques présents dans La monture.
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Urgl. Hahaha! Je me suis étranglée en lisant ce livre. Malgré l'idée intéressante, j'ai détesté l'histoire, j'ai été très dérangée par la "fausse humanité plus humaine que celle des humains" des singes, et par la "fausse singerie plus simiesque que celle des singes" des humains...
Bref, pas un incontournable pour moi.
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On ne présente plus, tout le monde connaît.
Souvent on est déçu du film après avoir lu un livre. Pour moi ce fut l'inverse. J'ai voulu me replonger dans l'ambiance de la version télévisé de mon enfance et je n'ai rien retrouvé, ou presque...
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Les singes qui sont devenus supérieurs aux hommes........hahahahihi un mélange de drôlerie et de merveilleux......A lire
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Après avoir vu et apprécié la nouvelle trilogie au cinéma, j'étais curieux de lire l'origine de cette réflexion poussée sur la coexistence de deux civilisations intelligentes. Et j'ai été déçu par l'original.
Pierre Boulle, clairement, n'est pas un auteur de Hard SF. J'avais déjà été déçu de la naïveté scientifique dans Les jeux de l'esprit. Les éléments de science-fiction sont là uniquement pour donner un contexte, on sent qu'il écrit avec légèreté les procédés de voyage à la vitesse de la lumière (il faut une énergie presque infinie pour se rapprocher de cette vitesse, donc comment l'obtiennent-ils, avec leur vaisseau en coquille de noix ? Bref).
La planète Soror maquille un procédé d'inversion que j'ai trouvé assez paresseux, dans le sens où la société des singes est juste un miroir de la société humaine (voitures de singe, hiérarchie de singe, costumes de singe...en fait tout est "singifié" sans vraiment donner de l'identité à cette civilisation). Si le but est de faire respecter les autres civilisations, là c'est un peu contradictoire.
L'idée narrative est simple, on met l'homme à la place de l'animal qu'il oppresse (notamment avec les cobayes d'expériences scientifiques) pour créer un malaise et dénoncer l'inhumanité du traitement. En 200 pages, l'auteur n'a pas vraiment le temps de prendre des gants. le héros se retrouve vite dans une cage, à devoir défendre son intelligence, et les situations sont intéressantes mais l'inversion est trop évidente à mes yeux, ça manque de subtilité.
Je ne comprends pas pourquoi son collègue se retrouve en quelques jours à l'état animal, c'est invraisemblable. Fait-il semblant ? Pourquoi ?
Ce roman me semble bien trop court pour aborder convenablement la relation entre plusieurs civilisations intelligentes (voir La voix des morts de Scott Card)

Quelques passages ont mal vieilli, c'est le moins qu'on puisse dire: "une sauvagesse, appartenant à quelque race attardée comme on en trouve dans nos forêts d'Afrique ? " ou encore le fantasme masculin à peine déguisé, lorsque le héros corrige sa captive en "claquant sa croupe délicate".
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Malgré que Pierre Boulle possède une magnifique plume, je n'ai pas du tout apprécié ce roman. Beaucoup de longueurs, très peu d'action, je suis littéralement passée à côté de ce classique de la science-fiction.
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