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sur 4578 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Qui n'a jamais entendu parler de la Planète des Singes ? Beaucoup ont vu des adaptations, un peu moins l'ont lu. Les différences, dit-on (car je ne l'ai pas vu en film), sont assez importantes entre les versions cinématographiques et littéraire. Je ne peux en juger.

Je m'en veux d'en rappeler brièvement le synopsis tant il doit être connu du plus grand nombre, mais sait-on jamais : un groupe de trois terriens, le professeur Antelle, son second et le journaliste Ulysse Mérou qui est notre narrateur abordent une exoplanète. Celle-ci gravite autour de la géante rouge de la constellation d'Orion, Bételgeuse.

Survolant la planète, que les trois terriens baptisent Soror, ils constatent qu'elle semble habitée, receler des villes et que, dans ses parties restées sauvages et boisées, on y trouve des êtres humains en tout point comparables à nous, sauf en ce qui concerne le langage et le mode de vie. Ils sont rigoureusement nus et grognants.

Ulysse Mérou s'en étonne alors qu'il admire une magnifique humaine sororienne au moment précis où, une gigantesque battue à l'homme est organisée. Beaucoup d'hommes indigènes sont tués, de même que le second de l'expédition. D'autres sont capturés, parmi lesquels, Antelle et Mérou.

Le sel de la chose, c'est que les chasseurs en question sont, vous vous en doutez, de grands singes anthopoïdes (gorilles, chimpanzés, orang-outangs). Les hommes capturés vont finir dans des cages et servir à des expérimentations animales… Et je n'en dirai pas davantage.

C'est un livre qui se lit très facilement, très rapidement et sans ennui. le style est sobre et efficace. Voilà, selon moi, les principales qualités de ce roman. Pour le reste, je ne vous cache pas que j'ai été globalement déçue.

J'ai principalement été désappointée par le manque d'imagination tout au long de la narration. La planète Soror, lieu principal de l'action, est une plus-que-jumelle de la Terre car tout y est " comme sur la Terre ". L'auteur s'est juste senti obligé, à un moment, pour faire " exotique ", de parler d'un chameau à trois bosses, ce que j'ai trouvé carrément pathétique d'un point de vue de l'imagination.

Quand on sait le foisonnement, l'inventivité, l'originalité de la nature elle-même, rien que sur la Terre sans aller chercher plus loin, c'en est presque affligeant. Si je puis me permettre, si vous voulez vraiment vous régaler quant à l'imagination et aux bestioles insolites, n'espérez rien de ce roman, allez plutôt directement lire l'essai de Stephen Jay Gould intitulé La Vie est Belle, où il nous présente quelques unes des innombrables solutions évolutives qui ont effectivement existé sur Terre dans les temps anciens et que les grandes extinctions ont fait disparaître à jamais.

Oui, car il est bien là le problème, cela manque cruellement d'originalité et d'inventivité. Finalement, tout le roman se résume à l'interrogation suivante : Et si les hommes étaient des singes et les singes des hommes ? Il ne s'agit, purement et simplement, que d'une inversion des rôles, ayant pour but de nous faire réfléchir sur la cruauté de nos comportements vis-à-vis des singes anthropoïdes (ou des animaux en général) et sur la fragilité de l'édifice qu'est notre civilisation.

Mais sorti de cela, rien de nouveau sous le soleil ni sous Bételgeuse. Moi qui ne lis quasiment jamais de SF mais par contre beaucoup de classiques, je puis vous affirmer que Pierre Boulle n'a fait que reprendre une formule extrêmement ancienne et qu'on peut faire remonter loin, loin, loin dans la littérature française, jusque chez Marivaux qui a produit exactement la même chose avec ses deux pièces La Colonie (où les femmes prenaient la place des hommes et réciproquement) ou L'Île des Esclaves (où les serviteurs prenaient la place des maîtres et réciproquement).

J'ai aussi été très déçue de constater que lorsque les singes prennent le pouvoir, ils essaient de " singer " le comportement et les buts des hommes. C'est d'une part, très hautement improbable, et d'autre part, c'est le décalage des fins et des moyens qui aurait été intéressant à développer, selon moi, pas la reproduction millimétrique de ce qu'on connaît déjà.

De même, comment être convaincue par la transformation subite du professeur Antelle en humain inférieur sitôt mis au contact des humains inférieurs ? Comment être convaincue par le fait que le fils du narrateur et de l'indigène Nova puisse former des mots aussi rapidement avec une mère qui ne parle pas ? Enfin bref, c'est tellement improbable, tellement bancal d'un simple point de vue logique et/ou psychologique que cela m'a empêchée d'être transportée par la narration.

Même chose, comment, à l'ère des voyages interstellaires et des conquêtes spatiales de grande envergure, peut-on imaginer que le protagoniste écrirait ses mémoires sur du papier et l'enfermerait dans une bouteille ?

C'est très surprenant car à plein d'endroits, l'auteur essaie de nous convaincre qu'il s'est abondamment documenté : sur la relativité, sur l'expérimentation animale, etc. et à d'autres, on lit de telles énormités que cela fragilise beaucoup la crédibilité de l'ensemble.

Certains me rétorqueront que le roman, ayant été écrit en 1963 doit souffrir mécaniquement de son " ancienneté ", même si à l'échelle de la littérature, qu'est-ce que c'est que 55 ans ? Eh bien, je réponds que si l'on compare ce livre à d'autres romans de science-fiction beaucoup plus anciens, je pense à Nous Autres de Evgueni Zamiatine (datant de 1920), par exemple, force est de constater qu'ils ont beaucoup mieux vieilli et qu'ils ne sombrent pas dans l'incohérence, malgré leur presque siècle d'âge.

En somme, un livre plutôt bien écrit, pas déplaisant à lire mais qui souffre de beaucoup de lacunes, notamment par le fait qu'il est souvent très prévisible, même par moi qui n'avais jamais vu au préalable aucune adaptation, et notamment lorsqu'il s'agit de " convaincre " le lecteur de l'évidence de son univers. Peu importe, selon moi, qu'un univers fictionnel soit réaliste ou fantaisiste, l'important est qu'il soit convaincant, qu'on soit embarqué dans cet univers et qu'à l'intérieur de celui-ci on ne constate pas de dissonance, ce qui est malheureusement le cas ici. Toutefois, gardez à l'esprit que ceci n'est que l'avis d'une vieille guenon, c'est-à-dire, sur Terre comme partout ailleurs dans la galaxie, pas grand-chose.

P. S. : Je suis très surprise de la couverture de chez Pocket qui ne fait aucunement référence à quoi que ce soit du livre (Les États-Unis ou même La Statue de la Liberté n'est jamais mentionnée dans le texte. Lorsqu'on parle de la Terre, il n'est évoqué que la France et comme ville, que Paris.)
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La planète des singes : comme beaucoup, j'ai vu le film avec Charlton Heston lorsque j'étais enfant. Puis, il y a quelques années, j'ai vu de nouvelles versions, plus moderne.
Jamais je n'avais lu le roman de Pierre Boulle. Ce manquement est réparé.
Au départ, 2 individus retrouvent une "bouteille à la mer" avec à l'intérieur un témoignage d'aventure vécue et racontée par Ulysse.
Ulysse, voyageur intersidéral...
Une nouvelle planète, des habitants, des singes et des humains dont les rôles sont complètement inversés.
Ce livre est un condensé de réflexions plus profondes, sur notre société, sur notre histoire passée et notre devenir, sur notre place en tant qu'humains sur Terre et sur notre responsabilité quant à l'avenir de notre planète.
Certains parallèles sont un peu simplistes, mais il faut parfois creusé un peu pour se rendre compte que l'auteur a peut être voulu nous responsabiliser sur nos actions. L'homme n'est pas forcément supérieur aux autres espèces terriennes !!! Chacun a sa place, et chaque place est importante...
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Une idée sans conteste très originale, sur le fond, rien à dire.

Sur la forme, j'ai découvert un style un peu trop lapidaire pour moi, et chose que je regrette dès que le cas se présente, un dénouement beaucoup trop précipité et sans surprise (d'autant que j'avais senti venir le twist final depuis un bon moment).

Ce best-seller de SF me semble très représentatif d'une époque, qui apparaît un peu surannée à la néophyte que je suis dans le domaine.

Je peux dire que je me suis plus attachée aux personnages qu'à l'intrigue. Sans doute parce que j'ai été gênée par ce que je qualifie d'incohérences. Exemples : nos explorateurs baptisent la planète des singes Soror et ce nom n'est jamais remis en question dans le roman, même lorsque notre héros a pris langue avec les autochtones, l'un d'eux et pas des moindres - Cornélius - allant même jusqu'à réutiliser ce nom pour parler de sa planète natale ; de même, la religion est étonnement absente de la société simienne et pourtant, un singe scientifique s'exclame "par le diable !" ; enfin, la référence antique des singes, évoquant irrésistiblement Aristote, se nommait... Haristas.

En fait, si ce bref roman est plutôt agréable à découvrir, je crois que ce qui m'a le plus gênée (voire agacée), c'est que Soror soit l'exacte réplique de la Terre. Je sais que les singes sont les rois de l'imitation et qu'ils ont tout pompé aux humains mais j'aurais voulu de plus grandes différences entre les deux civilisations. Or, ici, mêmes avions, voitures, télévisions, auditoriums, oeuvres d'art, zoos, redingotes, fusils, chapeaux et j'en passe, vous me suivez ? Et j'ai le sentiment que je ne suis pas la seule à avoir soupiré après plus de contrastes entre humains et singes puisque, à en croire les très nombreuses adaptations, les réalisateurs s'en sont donnés à coeur joie.

Je suis quand même satisfaite d'avoir découvert ce grand classique.


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Oh là là le malaise...Bon tant pis si je me met à dos les fans de la Planète des singes mais je ne l'avais pas du tout aimé celui-là.
Pour faire court je dirait qu'il m'a fait peur,pas peur dans le sens la grosse flippe qui fait sauter au plafond mais peur car le sujet du livre en lui-même m'a frappée.En fait j'adore les bêtes et avec tout ce que les humains leur font subir la nature se vengera.C'est en partie à cause de cette conviction que La Planète des singes m'a étonnée car même si c'est romancé Pierre Boulle met cet aspect là en avant.Là encore c'est une oeuvre visionnaire,il fallait oser et si l'auteur avait vu juste dans le message de fond qu'il a voulu faire passer?
L'avenir nous le dira,ce livre fait vraiment réfléchir sur le fait que nous sommes bien peu de choses sur cette terre.
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Tout commence par une bouteille jetée … dans l'espace ! Deux êtres la récupèrent et y trouvent un étrange journal, le récit d'une aventure d'un certain Ulysse Mérou qui résonne comme un appel au secours pour sauver l'espère humaine.

Ulysse explique comment, en l'an 2500, il s'est embarqué sur un vaisseau destiné à explorer les confins de l'Univers, avec un éminent savant et un jeune confrère. Après deux ans de voyage, les trois hommes débarquent sur une planète qui semble étrangement similaire à la Terre. Pour preuve, ils y croisent bientôt des humains qui leur ressemblent en tout point. L'âme en moins. Ils vont bientôt faire une découverte incroyable … Car cette étrange planète semble avoir subi l'évolution inverse à celle de la Terre : l'homme a régressé, retournant au stade de l'animal, et le singe a pris le pouvoir ..

La Planète des Singes est un ouvrage fondateur. Un de ceux qui ont fondé la science-fiction moderne et ont donné ses lettres de noblesse à ce genre en France. Pourtant, il est aussi bien plus que ça. C'est une réflexion passionnante sur la question de la culture, de l'apprentissage et de la force de l'imitation.

Ce roman est glaçant d'un bout à l'autre. Tout d'abord, je n'ai pas réussi à m'habituer, tout au long de ses deux cents pages, à l'image d'une humanité uniquement animale. Les descriptions de ce que sont devenus les hommes ne suscitaient rien en moi, ne parvenant pas à y croire. J'étais moins choquée en revanche par l'idée de singes dominants …

« Il [un singe] était chez moi depuis des années et me servait fidèlement. Peu à peu, il a changé. Il s'est mis à sortir le soir, à assister à des réunions. Il a appris à parler. Il a refusé tout travail. Il y a un mois, il m'a ordonné de faire la cuisine et la vaisselle. [...] Une paresse cérébrale s'est emparée de nous [les hommes]. Plus de livres ; les romans policiers sont même devenus une fatigue intellectuelle trop grande. [...] Pendant ce temps, les singes méditent en silence. Leur cerveau se développe dans la réflexion solitaire… et ils parlent »

En réalité, tout le problème réside en ceci : des animaux, même aussi évolués que les singes, peuvent-ils atteindre le même point de développement que l'homme ? Ce qui destituerait celui-ci de son statut d'animal supérieur … Je ne vous dévoilerai pas la réponse à cette question, mais sachez que l'honneur de l'homme est sauf.

L'honneur de l'humanité donc. Mais pas ma soif littéraire. Si j'ai été très intéressée par l'idée de base du roman de Pierre Boulle, j'ai été un peu déçue par son développement. Finalement, ces singes sont trop semblables à nous, d'une manière décevante. Au point qu'Ulysse finit par se dire que certains singes, les plus bornés ou les plus stupides, ne sont pas sans similitudes avec les hommes qu'il a quitté sur Terre …

Directement inspiré des thèses de Darwin, il m'a fait penser à un roman étrange que j'ai lu il y a quelques temps : « Les animaux dénaturés » de Vercors où les hommes s'interrogent interminablement sur l'humanité ou l'animalité d'un nouvel humanoïde découvert dans une contrée lointaine. Mais d'une manière moins évidente, cela m'a évoqué La Controverse de Valladolid où il a été question de l'âme des Indiens … de même qu'Ulysse doit faire la preuve de son humanité devant les gorilles. Les questions que se posent les singes concernant l'âme humaine s'y rapportent directement, me semble t-il.

Roman d'anticipation ? Conte philosophique ? Il me semble que le texte pâlit un peu de cette hésitation, qui m'a perturbé, malgré le magnifique coup de théâtre de la dernière ligne …

Le livre a connu sept adaptations cinématographiques, deux séries télévisées et plusieurs séries de bande dessinées. Un film sera donc ma prochaine étape …
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Après une lecture difficile du point de vue émotionnel, j'avais besoin de me tourner vers quelque chose qui sorte de mon champ habituel et qui soit à la fois distrayant et léger. Pari pris avec La planète des singes dont les babeliotes avaient témoigné d'une fin différente de celle(s) que l'on connait. Je l'ai donc lu pour combler ma curiosité.

Il faut tout de même avouer que l'essentiel du livre rappelle beaucoup le film (et parfois un mélange de l'adaptation originale et des futures), si bien qu'il est difficile de ne pas l'avoir en tête.

L'écriture de Pierre Boulle ne m'a pas charmée, sans me rebuter complètement. Mais ce n'est en tout cas pas par le talent narratif que ce livre va nous cueillir.

Quant au final, différent il est vrai, il m'a paru un peu brouillon et j'ai tellement préféré le coup de théâtre sinistre du film original...

Ce livre a tout de même le mérite d'avoir marqué des générations au travers de son adaptation cinématographique et d'aborder, sous des dehors légers, la question d'un monde dominé par les hommes.
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Lorsqu'en 1963, parut « La planète des singes », Pierre Boulle n'aurait jamais pu imaginer que ce court roman, devienne un classique de la SF, mais surtout soit (librement) adapté à de nombreuses reprises, de point à être devenu un blockbuster américain.

Je me souviens, tel un Sam Fisher, m'être infiltré dans la chambre de mon frère et d'avoir lorgné sur sa bibliothèque. Je lui avais emprunté et je le lisais en cachette. À l'époque, je l'avais beaucoup aimé et surtout impressionné par cette fin. Depuis, de nombreuses pages furent tournées et des couvertures refermées. Avec mes yeux de raison, je m'étais juré de le relire.

Narré à la première personne, ce court roman, tout du moins au début, a un certain air des récits anciens d'aventure. J'ai pensé à Jules Verne ainsi qu'à Sir Arthur Conan Doyle. Les premières lignes sont plutôt bien écrites, j'ai aimé le parallèle entre les voiliers avec l'aéronef (malgré quelques incohérences scientifiques, il n'y a pas de vent dans l'espace et le fait de baisser les voiles ne peut pas entraîner le freinage). Puis, le récit change de direction, perd de sa superbe plume pour s'orienter vers un conte philosophique. L'homme si dominant sur notre Terre est remplacé par son cousin germain le chimpanzé, l'élite prétentieuse (classe politicard, phallocrate) est représenté par les orangs-outans, les gorilles devenus carnivores dans le roman – je suis étonné de l'ignorance de Pierre Boulle – sont des brutes sans cervelles (aux antipodes des gorilles terriens). Une juxtaposition sociale qui démontre les vices de l'homo-sapiens-sapiens, ici joué par les primates. Ainsi, nous avons les atrocités de la chasse loisir (un brin de ressemblance avec les safaris), tout comme les tests scientifiques sur les cobayes animaux. Notre héros, lui, souhaite prouver de sa “classe noblesse” et n'a rien à voir avec ces pairs sauvages.

Maintenant, parlons des choses qui fâchent. Je vous préviens, le grognon de service est de sortie ! Déjà, le personnage principal m'a paru antipathique dans ses répliques hautaines (“moi l'être supérieur intelligente”), mais aussi dans son comportement où il aime dominer Nova par une certaine brutalité. Ensuite, les points de divergences entre les singes de Soror et les hommes de la Terre sont pour ainsi dire nuls. Tout est quasi identique (mon côté naïf de ma première lecture, m'avait aveuglé sur la révélation finale. Sur cette seconde lecture, c'est flagrant), hormis les guerres et les religions. J'aurais aimé que les primates, par leur lente évolution de domination, évoluent différemment, mais Pierre Boulle a juste échangé les rôles, pour mieux démontrer l'ignominie humaine. Ainsi, les Soviétiques ayant envoyé Laïka à une mort ignoble est identique ici. Plus j'avance, plus je découvre des défauts. Bon, j'ai bien aimé l'assemblée générale, immense et vertigineuse. Bref, je l'ai lu, mais j'aurais dû rester sur ma première impression juvénile.
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La Planètes des singes est un roman qui m'a été donné de lire dans le cadre scolaire. Notre professeur de Cinquième nous avait offert la chance de découvrir un roman de Pierre Boule aux pauvres petites âmes non-littéraires que nous étions. Pour moi qui venais tout juste d'apprécier les livres grâce à Harry Potter, j'ai pu me rendre compte que les romans pouvaient non seulement nous faire voyager, mais également propulser l'imaginaire dans tous les domaines qui soit.
Lorsque j'étais jeune, j'ai principalement retenu la ressemblance entre les singes et les humains, ainsi que l'incroyable puissance que pouvait avoir la science pour notre avenir. Mais aujourd'hui, je me rends compte que la Planète des Singes reflète plus que cette petite pensée enfantine.
Ce roman est une remise en question sur ce qu'est l'humanité. Ce qui caractérise l'homme et le côté humble qu'il devrait avoir de façon innée. Une belle leçon de la part de Monsieur Boule.
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Ce livre originel , pere de bon nombres d'adaptations cinématographiques et télévisuelles ( comment ne pas penser à Charlton Heston et Tim Burton ) m'a plutot déçu et ce malgré une idée de départ incroyablement intéréssante !

L'homme descend du singe ( merci m'sieur Darwin ) alors imaginons désormais l'inverse . Imaginons que quelques lointains explorateurs decouvrent une planete , Soror , ou les roles seraient inversés , le singe y regnerait en maitre esclavagiste et l'humain , encore au stade embryonnaire de l'évolution , n'y serait qu'un sujet d'experience ! le choc ! Il y aurait de quoi développer et c'est là que le bat blesse car Boulle , à partir d'une idée des plus originales , ne fait que survoler le sujet alors que la matiere ne demandait ici qu'à etre travaillée. Si j'osais , je dirai que Boulle loupe son coup...

Pourtant , les trouvailles sont là ! Une société simiesque dirigées par 3 races distinctes mais égales en pouvoir : les rares orang-outans sont la science incarnée , les chimpanzés l'intelligence et les gorilles la force et l'action . L'on accompagne ce pauvre Ulysse Mérou ( sic...nom soulignant son regard ravageur j'imagine..ou clin d'oeil à Homere ) dans sa quete identitaire , sa volonté de s'affirmer comme étant different de tous ces humains encore à l'état sauvage et dans sa decouverte et son acceptation de l'autre , l'etre doué de raison : le singe ! Mais le compte n'y est pas et il y a comme un sentiment d'inachevé ! Potentiel énorme , résultat bon mais décevant au regard du sujet et de ce qu'il en ressort .

Ce bouquin est à lire ne serait-ce que pour les questions qu'il suscite . Car en effet , il est , parait-il , avéré que l'etre humain serait le maillon fort ( et là je vois Laurence Boccolini applaudir à tout rompre en faisant des sauts perilleux dans tous les coins ) de la chaine de l'évolution . Pas faux ! En effet , l'etre humain doit etre le seul à avoir cette propension à entuber ,asservir , éradiquer ses congénères et en cela , il a effectivement largement mérité ce titre , si convoité , de maitre de l'univers autoproclamé...Mais sommes nous si évolués que cela...Meritons nous ce statut d'etre superieur doué de raison ?

La planete des singes , à découvrir ou redécouvrir ne serait-ce que pour les variantes proposées par le bouquin...


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[Livre audio lu par Bernard Gabay]

Une variation amusante sur l'évolution, le darwinisme (à quand le règne des poulpes, qui semblent avoir des capacités d'évolution notables ?) Elle est d'ailleurs empreinte de beaucoup d'humour et de dérision. L'auteur n'hésite pas à introduire une scène telle que celle du sucre au milieu d'une narration plus classique.

L'histoire se suit avec plaisir. Il y a du suspens, une certaine attente de la suite. Elle n'a pas trop vieilli, même si le côté “aventure stellaire” du début est dépassé. Les aspects scientifiques frisent l'invraisemblance (des hommes mangeurs de fruits; anatomiquement peu probable - des singes décrits comme uniquement capables d'imitation; les recherches à leur sujet démontrent amplement le contraire), mais on pardonne, au nom de la fiction.

“La noble essence” humaine est quelque peu malmenée. Cet aspect m'a beaucoup plu. Il est bon que l'homme soit parfois remis à sa place d'animal dans un environnement qui n'a pas besoin de lui pour perdurer...

Amusant, distrayant, on n'en fera pas non plus un fromage non plus. Vite écouté, vite oublié.

[Écouté dans le cadre du prix Lire dans le noir 2014]
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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