La nature n'a pas besoin de mots pour écrire des poèmes...
Elle est là, dans l'infiniment petit comme dans l'infiniment grand.
Des drames existent mais sans déchirements ni larmes.
Ici, dans les hautes herbes, je sens le frémissement de la vie immuable depuis la nuit des temps.
Il fait froid, j'ai la flemme de sortir...
Ne suis-je pas un ours après tout ?!
Je devrais dormir au creux de ma tanière à l'heure qu'il est.
Mais non, je résiste, je rêve...
Je dessine ce qui me passe par la tête.
Et une aquarelle depuis la fenêtre.
L'hiver il faut s'adapter aux conditions.
Pourquoi ne pas se laisser être plus lent et comme les petites bestioles qui se cachent sous les écorces, attendre patiemment le retour du printemps ?
Le sédentaire et la nomade
Alors que le héron cendré ne quitte que très rarement ses chers petits cours d'eau, la grue cendrée plus familière des grands lacs, est une grande migratrice. Son vol, en formation reproduisant un V ou un Y d'une grande pureté, nous invite à regarder les frontières, derrière lesquelles nous nous retranchons parfois, avec le recul qui s'impose.