Le dernier né

Noémie Bourgois est une auteure phare dans l'univers de l'autoédition, en plus de cette fonction, elle est aussi très généreuse car elle partage beaucoup de contenus pédagogiques tant sur son compte que sur sa chaîne Youtube. Cela fait un long moment qu'elle a éveillé ma curiosité et j'avais hâte de découvrir son oeuvre. La sortie de son second roman en fut l'occasion.

“Le Dernier Né” est une dystopie traitant de l'eugénisme :
Avec un postulat de réguler la population et de faire reculer les maladies, la société de ce futur proche a recours à des mères porteuses pour accéder à la parentalité. Il y a deux types de femmes, les plus performantes deviennent des matrices jusqu'à leur 35 ans tandis que les autres sont stérilisées. Ces dernières mènent une existence libre tandis que les porteuses, vivent recluses au sein de la Prolificité, un établissement à l'abri des regards. Tout est optimisé pour obtenir des enfants “sains”.
Noémie explique le commencement de cette dérive par notre actualité et rend ce concept, on ne peut plus crédible !
L'intrigue est resserrée autour des personnages de Lucas (le Dernier Né), Inaya (une mère porteuse), Emy et Chloé (des employées de la Prolificité) et Mila (une juvénile future porteuse). L'interaction de ces protagonistes remet complètement en question ce modèle de société qui va vaciller.

L'intrigue est très bien ficelée, l'action est bien rythmée et l'auteure n'est pas avare de rebondissements !
Le style de Noémie est moderne, fluide, efficace et cinématographique.

La dystopie n'est pas mon sujet de lecture de prédilection, mais “Le Dernier Né” m'a vraiment convaincu. Difficile de ne pas penser à “La Servante écarlate” mais hormis les “mères porteuses”, il s'agit d'une tout autre histoire. Noémie, avec son propre univers, nous propose une anticipation plausible et effrayante de ce que pourrait nous réserver l'avenir.
Je ne peux que vivement te conseiller cet excellent roman tout comme de suivre cette auteure aussi généreuse que brillante !
D'ailleurs, je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin, je compte découvrir au plus vite son premier effort “Les Origines”.

"Le dernier né" Noémie Bourgois 💎
Si le thème du roman évoque La Servante écarlate ou le Meilleur des mondes, références dystopiques majeures, on est loin ici de l'imitation ou du énième livre sur l'eugénisme. L'approche est originale même si elle ne déroge pas aux lois du genre : un monde faussement paisible où le bonheur lisse est généralisé, mais surtout, organisé, systématisé par le pouvoir et devient inquiétant, totalitaire et peut faire étonnamment écho au nôtre.
Plus encore qu'à Atwood ou Huxley, c'est à Mary Shelley que je relie ce roman !
Une belle idée de départ, celle d'éradiquer la maladie et la mort qui tourne à l'enfer, une innovation géniale qui tombe entre les mains d'un savant fou et l'humanité devient monstrueuse, les natifs sont discriminés, les bébés sont des marchandises, le mensonge régit le monde. Et comme rivaliser avec la nature est dangereux et ne peut durer indéfiniment, un groupe d'individus, chacun pour des raisons différentes mais unis dans une singularité que l'État s'acharne à combattre, va se lever et risquer leurs vies pour tenter de rétablir l'ordre naturel et moral du monde...
Extrêmement bien écrit, une langue précise, un style visuel, une intrigue serrée qui embarque le lecteur pour ne plus le lâcher, des personnages crédibles et attachants, même les méchants, ce roman est une pépite qui soulève des questions fondamentales sur nos comportements face au progrès : les grandes découvertes portent-elles toujours en elles les germes d'une catastrophe ? le science peut-elle se substituer impunément à la nature? le mieux est-il l'ennemi du bien?
Bref, je recommande ++++ car même si le sujet est sombre ce n'est pas un roman noir, mais une oeuvre qui nous éclaire sur notre époque, qui, comme toutes les époques, joue dangereusement aux apprentis sorciers.
J'ai souvent oublié, en lisant, que j'étais dans un roman français, contemporain et autoédité tant la qualité du fond et de la forme est grande. Et donc, je vais me jeter sur Les origines, 1er roman de cette auteure à suivre de près !

Un roman d'anticipation haletant et bouleversant !

Attention, ce livre comporte quelques TW, n'hésitez pas à lire son résumé pour vous renseigner sur ces thèmes avant de vous lancer dans cette chronique.

En 2084, cela fait cinquante ans que les naissances sont contrôlées : toutes les femmes sont stérilisées, sauf des Porteuses soigneusement sélectionnées. Si ce protocole a été instauré pour endiguer un pic de naissances et éradiquer des maladies, il n'est pas à l'abri de nombreuses dérives...

C'est un univers futuriste assez sombre que nous dépeint ce roman, où eugénisme et contrôle du corps des femmes se mêlent à d'autres discriminations, et qui cache bien d'autres abominations...
Mais ce qui permet de directement s'y sentir investi est l'échelle humaine employée. Nous sommes plongés dans le vécu de différents personnages, nous comprenons ainsi leurs motivations à agir et nous craignons sans cesse pour eux. Même l'antagoniste a droit à son point de vue (par contre, lui, même si on voit sa façon de penser, il peut bien aller se faire voir pour que je m'inquiète pour lui XD ).

L'alternance des points de vue installe aussi un suspense bien dosé qui nous emporte directement dans les péripéties. L'univers nous est montré par petits bouts via les personnages et donc nous entrons rapidement dans l'histoire sans lourdeur. le début nous emporte davantage par son mystère, par des éléments qui nous échappent, et ce dernier laisse tout naturellement sa place au suspense et au frisson vers le tiers du roman, rendant le livre inlâchable du début à la fin !

J'ai vraiment aimé cette lecture, qui change un peu des dystopies que j'ai pu lire : les éléments violents et horribles sont mentionnés et font froid dans le dos, sans pour autant être montrés explicitement. Les scènes choquantes (oui, parce qu'il y en a tout de même, attention) sont ainsi plus impactantes dans le récit, d'autant plus que les personnages sont des personnes lambda, pas forcément habituées à la violence extrême dans leur quotidien. Cela renforce aussi l'identification et l'attachement que l'on a pour eux.

En somme, un roman qui aborde des thèmes difficiles, mais avec une approche et une échelle humaine qui le rendent vraiment prenant et bouleversant !

Le dernier né est un roman de dystopie / anticipation écrit par Noémie Bourgois. Il s'agit de son deuxième livre qui met en avant une société qui a abrogé les naissances naturelles au détriment des inséminations artificielles. James Fodelse, fondateur de ce système, souhaitait créer des humains sans maladie, afin d'éradiquer les problèmes de santé. Mais sa décision sera-t-elle sans conséquence ?

Cette lecture était très intensive et immersive. En deux-temps, trois mouvement, Noémie vous embarque dans son univers froid ou tout n'est pas rose pour vous faire traverser une ribambelles d'émotions !

Contrairement à ce que certains disent, je trouve les descriptions très bien travaillé.

Les personnages ont leur propre background, et sont très attachant, en particulier le dernier né qui n'est pas le modèle de beauté que la société se plaît à nous donner en exemple.

Les relations entre Chloé, Emy, Lucas et Ilana sont fortes. Ils ne se connaissent pas, mais sont amené à franchir des obstacles ensemble, trouver des solutions, ce qui renforce dès le début leur amitié.

À travers ces lignes, l'autrice dépeint le choix que nous avons de vouloir mettre au monde des enfants ou non. Son univers fait un peu écho au notre, en particulier aux USA, où le droit à l'avortement à été supprimé !

Le monde de Noémie est cruelle, notamment le système de mères porteuses, mais fait tellement réalistes. On pourrait penser, au vu de ce qui se passe de nos jours que l'on tend vers une telle société.

Les grands méchants de l'histoire pensent bien faire, et c'est ce qui fait la force de ce récit, ce ne sont pas des méchants juste pour être méchant, comme on peut le retrouver dans d'autres histoires !
Je n'ai pas trop compris l'intrigue sur la nouvelle lignée, ni les motivations de ce que cela implique. Vers la fin, tout s'enchaîne parfaitement et le climax est digne d'un film ou d'une série, on a pas le temps de s'ennuyer et la lecture est addictive. La fin en un mot : SURPRENANTE ! Je ne l'ai pas vu venir.

Même si Noémie répond aux questions principales, j'aurai bien aimé en savoir plus sur ce que devient le monde. Peut-être est-ce au lecteur de faire jouer son imagination ? Mais quelques pages de plus n'aurait pas été de trop selon moi.

En bref, une lecture addictive qui m'a sorti de ma zone de confort. Je lis peu de dystopie et j'ai même versé ma larme pour un personnage que je ne pensai pas que j'aurai autant apprécié !

Si vous aimez les livres qui font écho à notre société, foncez, vous ne serez pas déçu !

J'avais bien aimé les origines de Noémie Bourgois, j'ai vraiment adoré le dernier né de la même auteure.

Voila une dystopie qui nous raconte dans un futur proche, plausible et bien décrit, comment les hommes en sont venus à créer une société eugénique, en maîtrisant la génétique, en contrôlant les naissances par la stérilisation forcée de toutes les femmes en âge de procréer et la création d'une caste de mères porteuses (celles qui ont « le meilleur score »), prisonnières de ce système qui se nomme La Prolificité.

On y suit l'histoire de Lucas (le dernier né) et d'Inaya qui est une porteuse un peu particulière puisque c'est la fille biologique du dirigeant de la Prolificité, Noah Syntima.

Sans vouloir trop en dévoiler, le scénario est absolument parfait et c'est ce qui fait la véritable force de ce récit dystopique, où le suspens est maintenu jusqu'à la dernière page par l'auteure.

Le sujet principal du livre est traité avec justesse de plusieurs points de vue et le roman montre les excès de cette société futuriste et fait beaucoup réfléchir sur les dérives que cela peut entrainer, meme si au départ les intentions étaient plus ou moins nobles (éliminer les maladies génétiques incurables, tout en régulant la crise de surpopulation).
Comme on dit, l'enfer est pavé de bonnes intentions...

Il s'agit d'un livre auto-édité de qualité et il mérite pour moi d'avoir une audience plus large, c'est pourquoi je vous conseille vraiment d'aller découvrir Noémie Bourgois et son dernier né.