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Citations sur La chambre des dames (60)

Dans cette salle où on accueillait tous les malades qui se présentaient, quels  que fussent leur âge, leur nationalité, leur état, leur religion, et aussi la nature de leur maladie, sauf la lèpre, qu'on soignait à Saint Lazare, on comptait une soixantaine de lits rangés en bon ordre contre les murs.
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Le repas du soir était un moment important dans la vie de la famille Brunel. Installés dans la salle où flottait une odeur de viande rôtie et épicée, de pain grillé, de sauces aux herbes, Mathilde et Étienne aimaient à discuter avec leurs enfants.
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[Mathilde] soupira, prit des mains de Maroie un miroir d'étain poli où elle observa un moment ses traits, avant d'y poser, du bout des doigts, une touche de fard blanc, fait de froment broyé, délayé dans de l'eau de rose, qu'elle étala de façon uniforme avec l'habileté que donne l'habitude. Si elle ne portait pas de cicatrices sur sa peau, de façon visible, c'était au fond d'elle-même, en son âme, à des profondeurs où l'œil humain ne pouvait les déceler, qu'il s'en trouvait.
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Un couple, c'était, d'abord, un homme et une femme qui ouvraient ensemble les yeux sur le jour naissant, qui, avant toute chose, se contemplaient, en manière de salutation ; pour chacun desquels le visage de l'autre était celui du matin, de la journée, de la vie.
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Ronde, avec de grosses joues, un nez en l'air, la chambrière avait, sous la coiffe de lin, une mine pleine de santé. Son sourire se creusait de fossettes. C'était une fille rieuse, qui s'effrayait pour un rien. Cette poltronnerie, joint à un penchant naturel pour la futilité, en faisait une aide plaisante, amis point une confidente possible.
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Le soir était venu. Avec lui, la fête battait les murs de Paris. Au milieu des chaussées, aux carrefours, sur les places, on dansait, on chantait, on applaudissait, on buvait, on riait. Le long des rues tendues d'étoffes aux couleurs vibrantes, courtines et tapisseries ornaient les fenêtres. Des guirlandes de fleurs, de feuillages décoraient les façades de chaque maison.
Ménestrels, musiciens, jongleurs, conteurs, s'étaient établis un peu partout, jouaient de tous les instruments, apostrophaient les passants, débitaient mille farces, étourdissaient les Parisiens dont les vêtements, tant ils étaient colorés, semblaient tout flambant neufs.
Autour des arbres de Mai, enrubannés, plantés en des endroits choisis, filles et garçons faisaient des rondes. Sur les plus grandes places, on se livrait aux joies de la danse robardoise, à celles de la Belle Aélis, et, bien entendu, à la ballerie de la Reine de Printemps.
Sans hâte, en cadence, une chaîne de jeunes femmes et filles oscillait, place de la Grève, au rythme de la carole.
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- Dans le trajet des rivières comme dans celui de nos vies, on rencontre des rapides, des cascades et parfois même des chutes. C'est ensuite seulement que le flux s'apaise.

- Vous avez sans doute raison, mais il y a toutefois de crues qui submergent et emportent tout sur leur passage.

- Jusqu'au retrait des eaux.

Jeanne Bourin (La chambre des dames)
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A travers le bourg de Saint-Germain, puis celui de Saint-Sulpice, dont les habitants préparaient aussi leur logis, leurs rues, leur église neuve, pour la fête du lendemain, ils parvinrent aux champs entourant la maison de Gertrude. L'endroit était toujours tranquille. Des vignes, des pâturages, des cultures maraîchères, quelques bois, se partageaient la vallée bordée à l'est par les contreforts de la montagne Sainte-Geneviève.
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Écrasée, elle demeura un moment comme une statue, serrant contre elle le cadavre de celui qui avait été son espérance. C’était fini. Tout était fini. Elle restait sur place, glacée, les yeux secs.
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Chacun était informé autour d'elle du besoin qu'elle avait de se décerner sans cesse des louanges. Ayant sans doute, au fond de sa conscience, le sentiment que l'on ne l'estimait pas autant qu'elle l'aurait désiré, elle ne cessait de se donner ainsi en exemple à tout venant.
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