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EAN : 9782746745063
168 pages
Autrement (04/01/2017)
2.5/5   1 notes
Résumé :
À 20 ans, on l’appelle « l’émir des Buttes-Chaumont ». Intimement lié à la filière française d’Al-Qaida, il devient le mentor des frères Kouachi. Comment ce jeune homme timide est-il devenu une des têtes pensantes du djihadisme français ? Par quels détours est-il finalement parvenu à se libérer du fanatisme religieux ? Aujourd’hui, pour la première fois, Farid Benyettou raconte son engagement djihadiste et le long chemin de sa déradicalisation.Un témoignage inédit p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Après le Lambeau de Philippe Lançon j'ai besoin, envie, de lire ce récit qui m'a, un peu, captivé. La partie adverse, celle qui a commis les meurtres dans la salle de réunion de Charlie Hebdo. Pourquoi ? Comment ? Tenter de vraiment comprendre est vain. Pardonner est indispensable, pour garder une sorte de paix ? La guerre est là.
Farid Benyettou, aidé par Dounia Bouzar, explique son parcours, sa vie, avant et après cette regrettable journée. Une fois que les sottises de cette utopie Djihadiste sont derrière lui, je respire mieux. le Moyen-Age dans ce qu'il avait de plus froid, le Moyen-Age sans lois humaines dignes de ce nom, la paranoïa maladive, le sectarisme qui empêche de penser par soi-même, tout ça, tout ça, comme une glu noire puant la mort, s'est inséré lentement, solidement, dans le cerveau de Farid Benyettou. Cette glu luisante d'ombre honteuse l'a empêché de vivre une vie normale. Cette glu est incarnée par une idéologie. Cette idéologie exige en plus, que ceux, les autres, ceux qui ne pense pas comme les embrigadés qui détiennent la vérité. Ceux-là doivent périr sous les coups des autres. Vous vous rendez-compte ? Un lavage de cerveau. Cette idéologie n'est qu'une interprétation fausse de la plus formidable des religions.

Comment pourrions nous tous penser la même chose de notre monde ? Alors que nous apprenons de nos différents point de vues, alors que c'est une des bases de notre vie en société ?

Mais quelle vérité, en plus ? Perso je pense qu'absolument personne ne détient quelconque vérité sur notre Terre. En chercher une me paraît inutile, une perte de temps. Je n'empêcherais personne d'en chercher une si cela lui chante, et, au minimum qu'il ne me tue pas au non de celle-là. Tant mieux si cela l'aide pour continuer sa vie.
Pourtant cet homme, Farid Benyettou, a, auparavant effectué du bénévolat pour aider, les autres. Une fois guérit, cette épisode de sa vie d'adolescent reprend le dessus. C'est heureux. Il reprend le chemin sain pour aider à nouveau les autres. Il est infirmier, un métier noble, qu'il faut défendre.

Je remercie Dounia Bouzar et Farid Benyettou, pour ce témoignage, je le transmettrai via une boite à livre, dans une rue, non loin de chez moi. Simple partage.
J'avais lu, Ils cherchent le paradis, ils ont trouvé l'enfer de Dounia Bouzar. Je n'aurais pas lu celui-là, Mon Djihad, si je n'avais pas lu le Lambeau, même si c'est incomparable, je reste plus frappé par le Lambeau. le Lambeau est plus littéraire en plus.
Une partie des citations que j'inscris sur Babelio donnent espoir, cela prouve, qu'une guérison est possible. Résilience, longue, coûteuse, mais résilience.
Le plus frappant est qu'avec cet attentat, la victime rescapée, Philippe Lançon, et « l'émir des buttes Chaumont » passent, tous les deux, par la résilience pour devenir des êtres différents. Ils renaissent tous les deux. L'un était malade, l'autre a été touché au point de ne plus pouvoir parler pendant quelques jours. Les deux parviennent à vivre grâce à cette envie irrésistible de vivre qui pulse le sang dans leurs coeurs. Tous les deux se font aider, l'un n'a pas le choix pour continuer à vivre, l'autre le dois parce que sa démence le tuerait.

Je vous transmets, tout ça, en écoutant et prenant mon pied avec Jean-Michel Jarre, parce que la musique laisse des traces ineffaçables dans ma vie. Parce que je ne peux vivre sans, contrairement à cette secte qui interdit son écoute.
A mon goût la religion devient trop souvent un poison, mon grand-père, pourtant catholique pratiquant au départ de sa vie, a refusé un passage par l'Eglise, après sa mort, ainsi soit-il. C'est vous dire mon état d'athéisme. Disons que cette décision familiale a joué un rôle pour mon choix qui évoluera, peut-être.
Je stoppe avec ces lectures qui aident à savoir comment, l'irréparable, le gâchis surviennent.
Je vais lire sur la joie, non ? Vous verrez bien ...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Page cent trente-cinq.
Quelques années plus tôt, lors du 11 septembre, j’avais suivi l’avis de mon groupe, même si au fond de moi, je n’y adhérais pas complétement. Lors des attentats martyrs d’Irak, j’avais suivi l’avis d’un autre groupe … Mais j’avais encore besoin de valider mon ressenti dans des écrits savants. Lors des attentats de Toulouse, je n’ai écouté que mon âme et la réalité m’a sauté à la figure : des innocents étaient assassinés, injustement au nom de Dieu. Je n’avais pas besoin de savoir ce qu’en pensait Untel ou Untel. L’évidence, était devant moi et pour la première fois je me passais de l’avis des savants.
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Page cent cinquante-six.
Au-delà de la compréhension de ma radicalisation et de ma dé radicalisation, les séances du CPDSI m’ont mené à une grande découverte : finalement, j’étais musulman depuis toujours mais je n’avais jamais pensé à Dieu. Pour moi, être musulman c’était respecter les rituels, faire la prière à l’heure, garder le qamis, régler les problèmes politiques de l’Algérie, aider les persécutés, protéger mon groupe, ne pas écouter de musique, ne pas faire me faire prendre en photo, aller dans le sens de ce que pensaient les autres … Au fil des séances et des discussions avec l’équipe du CPSDI, je me suis mis à penser à Dieu. C’était entre Dieu et moi. J’ai découvert que Dieu était dans mon cœur. Et que mon cœur se remplissait de Dieu. Pour cette raison, je sais au plus profond de moi que le Djihadisme ne pourra plus jamais m’attirer : parce que j’ai rencontré Dieu. Aucun humain ne se mettra plus jamais entre lui et moi. Alors Dounia m’a dit : Et si on écrivait un livre ? Ce serait le vrai Djihad, cette fois-ci.
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Page cent quarante-cinq
Je ne m’étais jamais senti aussi français. J’étais un vrai patriote, complétement réconcilié avec mon Pays ; j’avais envie de crier partout mon amour pour la France. La France ne faisait pas que défendre des valeurs, elle les mettait aussi en pratique, j’en étais la preuve : malgré mon passé, j’avais eu droit à une bourse, j’avais pu faire des études, et j’étais maintenant infirmier. Personne ne me demandait quoi que ce soit, mais c’était le moment pour moi de clamer mes idées haut et fort, d’être reconnaissant envers mon pays. J’étais fier d’être français. On m’avait, laissé ma chance et j’en prenais toute la mesure.
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Page cent quarante-six
Depuis la minute de silence à l’hôpital, j’avais compris qu’être Charlie ne veut pas dire aimer les caricatures du Prophète. Cela signifie que l’on est contre les attentats : les journalistes, le policier, les juifs de l’Hyper Cacher … Merah repassait dans ma tête, puis mes voisins juifs, mes amis du Lycée. Et puis je me suis souvenu de la citation de Voltaire « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dîtes mais je me battrais pour que vous puissiez continuez à le dire » Bien-sûr que j’étais Charlie. Le journaliste m’a tendu le badge et je l’ai épinglé sur ma veste avec fierté.
Moi aussi je suis Charlie.
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Page cent soixante-quinze
Bien entendu, les salafistes ne sont pas ré primables au niveau légal, pas plus que les mormons ou d’autres mouvements de type sectaire qui ont tendance à vivre entre eux et à élaborer leurs propres règles. Un citoyen n’est jamais redevable de ses pensées, mais toujours de ses actes, et de leurs conséquences concrètes. Il a le droit de penser ce qu’il veut, tant qu’il n’entrave pas la liberté et l’ordre public. Il serait contre-productif de développer une répression spécifique envers les salafistes et non pas envers les momons, les scientologues, les évangélistes, etc. Ce serait alors une répression à géométrie variable pour le même fonctionnement de type sectaire et cela créerait une disproportion flagrante, d’autant plus que les salafistes quiétistes dénoncent et luttent contre Daech.
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