J'aime bien l'écriture de
William Boyd et cherchant un livre pour m'emporter loin des vicissitudes des informations actuelles, je me suis dit que «
le romantique » m'emporterait.
Il commence bien puisque je suis tombée dans le piège de sa fausse biographie et j'ai suivi la vie très tumultueuse de Cashel Greville Ross, fils bâtard d'un homme riche qui le convaincra de faire un tour du monde, qui va commencer par partir aux Indes alors qu'il a dans les seize ans. Bon, si on ne s'attache pas justement au côté vraisemblable de son parcours, je me suis laissée prendre pendant une bonne partie du roman, son coup de foudre pour Raphaella, l'Afrique, etc… Cependant, je n'ai rien ressenti pour lui, j'ai eu l'impression d'un catalogue de tourisme, lui passant en un trait sur les photos. Il n'est ni énervant ni touchant, malgré sa jambe qui visiblement ne lui a laissé curieusement aucun handicap ni physique, ni visuel. Je ne sais pas. Il manque de la Chair, de la matière, de l'empâtement à la
De Stael. C'est lisse et ce n'est pas parce qu'il rencontre Byron ou Shelley que ça sentira la transpiration, les tripes et les frissons de l'aventure. Donc une nouvelle lecture bofééne.