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Citations sur L'Homme Illustré (46)

Cet homme était un musée de merveilles vivant. Ce n'était pas l'oeuvre trichrome d'un tatoueur de foire à l'haleine avinée; c'était le chef-d'oeuvre vibrant, limpide et incomparable d'un génie.
- Oh oui, dit l'Homme Illustré. Je suis si fier de mes Illustrations que j'aimerais les effacer en les brûlant. J'ai essayé le papier de verre, l'acide, le couteau...
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La ville attendait depuis vingt mille ans.
La planète suivait sa course dans l'espace, les fleurs des champs croissaient, se fanaient, et la ville attendait toujours. Les rivières enflaient, s'asséchaient, se réduisaient en poussière. Et la ville attendait toujours. Les vents, jadis jeunes et impétueux, étaient devenus vieux et sereins ; les nuages, qu'ils avaient déchiquetés et déchirés dans le ciel, flottaient désormais en une lactescence nonchalante. Et la ville attendait toujours.
(Dans "la ville").
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Les images de l'Homme Illutré luisaient comme des braises dans la pénombre, rubis épars, émeraudes ; elles avaient les couleurs d'un Rouault ou d'un Picasso, les figures allongées et torturées d'un Greco.
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Ettil saisit le poignet de Van Plank.
- Il y a juste une question que je voudrais vous poser.
- Allez-y, Joe.
- Pourquoi êtes-vous si gentils avec nous ? Nous envahissons votre planète et vous nous accueillez à bras ouvert, comme des enfants prodigues ? Pourquoi ?
- Ils ne sont pas très forts sur Mars, hein ? Vous êtes un type dans le genre naïf, je le vois d'ici. Réfléchissez un peu, Mac ! Nous sommes tous des Petites Gens, pas vrai ? Il fit un geste avec une main garnie d'émeraude.
«On est tous des vulgaires, hein ? Et bien, ici, sur Terre, on en est fier. C'est le siècle de l'Homme de la Rue, et nous sommes fiers d'être petits, Bill. Vous voyez une planète pleine de copains, oui mon vieux, une grande et grasse famille de copains, et tout le monde s'aime. Nous comprenons les martiens, Joe, et nous savons pourquoi vous avez envahi la Terre. Nous savons combien vous vous sentiez seuls sur cette vieille petite planète Mars, combien vous enviiez nos villes...»
- Notre civilisation est bien plus vieille que la vôtre...
- Écoutez, Joe, vous me contrariez quand vous m'interrompez. Laissez-moi finir ma petite théorie et puis vous parlerez tant que vous voudrez. Je disais donc, vous vous sentiez seuls, là-bas, et vous êtes arrivés pour voir nos villes et nos femmes et tout le bazar, et nous vous avons souhaité la bienvenue parce que vous êtes nos frères, des hommes comme tout le monde.
«Et puis en annexe, Roscoe, il y a un petit profit que l'on peut tirer de cette invasion. Je veux dire par exemple ce film que le veux faire et qui nous rapportera bien un milliard de dollars net. La semaine prochaine, nous mettons en fabrication une poupée martienne spéciale à trente dollars. Pensez un peu aux millions qu'il y a là-dedans. J'ai aussi un contrat pour faire un jeu martien qui se vendra bien pour cinq dollars. Il y a tant de possibilités.»
- Je vois, dit Ettil, en se reculant sur son siège.
- Et puis, bien entendu, il y a tout ce nouveau marché. Vous voyez tous les dépilatoires, les glaces et les cires à chaussures que nous allons pouvoir vous vendre, à vous Martiens.

"La bétonneuse".
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- Capitaine, quand vous l'aurez trouvé... Si vous le trouvez, que lui demanderez-vous ? (Martin)
- Eh bien... Le Capitaine hésita, et ouvrit les yeux. Ses doigts se crispaient et se relâchaient. Il eut enfin un sourire bizarre. Eh bien, je lui demanderai un peu... de paix et de calme. Il caressa la fusée. ça fait longtemps que je ne me suis pas reposé.
- Avez-vous jamais essayé, tout simplement, capitaine ?
- Je ne comprends pas, dit Hart.
- ça ne fait rien. Au revoir, capitaine.
(Dans "L'homme")
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En 1900, dans le Wisconsin, un homme s'est fait entièrement tatouer, mais quoi d'étonnant, il travaillait dans un cirque.
Cependant, ce n'est pas l'incroyable beauté des images, leur nombre, leur richesse qui fascinent, mais leur propriété de prédire l'avenir.
Pendant cinquante ans, la vie de cet homme a été empoisonnée par ces illustrations, et il a vainement recherché la tatoueuse pour la tuer.
Un soir de septembre, l'homme illustré rencontre le narrateur, ébloui par les dix-huit scènes mouvantes.
Mais il y a une place vide sur l'omoplate droite de l'homme illustré, une place où précisément, le destin du narrateur est en jeu.
De l'une des scènes de l'homme illustré, Bradbury a tiré une adaptation théâtrale, "La savane", jouée avec succès à Paris et en Amérique.
(Quatrième de couverture de l'édition parue à "Présence du futur" en 1981)
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La Société Anonyme Automates existe depuis deux ans et se prévaut déjà d'une longue liste de clients satisfaits. Notre devise : Vive la liberté !
(Dans "Automates, Société Anonyme")
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Il y avait une différence entre souvenir et rêve. Lui n'avait que des rêves de choses qu'il avait voulu faire, alors que Lespère avait le souvenir de celles qu'il avait accomplies. Et cette certitude commença à déchirer Hollis avec une terrible et lente précision.
(Dans "Kaléidoscope")
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Les souvenirs, disait mon père, sont comme des porcs-épics. Qu'ils aillent au diable ! Gare aux souvenirs ! Ils te rendront malheureux. Ils t'empêcheront de travailler. Ils te feront pleurer.
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- J'ai toujours pensé que l'on meurt tous les jours et que chaque jour est une petite boîte parfaitement étiquetée, tu vois. Mais il ne faut jamais revenir en arrière et soulever le couvercle, parce qu'on est mort des milliers de fois dans sa vie et que ça représente un paquet de cadavres ; tous sont morts de façon différente et l'expression de leur visage est à chaque fois plus hideuse. Chaque nouveau jour produit un autre soi-même, quelqu'un que l'on ne connaît pas, que l'on ne comprend pas ou que l'on ne veut pas comprendre. (Hitchcock)
(Dans "Ni un soir ni un matin")
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