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EAN : 9782070458806
176 pages
Gallimard (01/10/2015)
3.57/5   270 notes
Résumé :
Lorsqu'ils frappent à la porte de Montsuaire pour réclamer des bonbons, Tom et ses copains déguisés en zombies ne savent rien de ce qui les attend... Commence alors un fabuleux voyage dans l'espace et le temps... Une quête fantastique et poétique des origines d'Halloween...
"Tout a commencé quand ? En Égypte, il y a quatre millénaires, pour célébrer l'anniversaire de la mort du soleil ? Ou des millions d'années plus tôt, devant les feux nocturnes allumés par ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (83) Voir plus Ajouter une critique
3,57

sur 270 notes
Quel magnifique conte enchanteresque qui nous invite à un voyage dans le temps sans la moindre seconde de répit. On s'envole littéralement et littérairement au souffle de la plume de ce virtuose de la poésie qu'est Bradbury.
J'avoue que j'ai eu du mal sur les premières pages, tant je n'ai plus l'habitude de ce style de tournures et un si beau vocabulaire tellement soutenu et riche, mais ensuite le charme opère et on dévore chaque nouvelle aventure avec plaisir et délicatesse.

Le format relativement court sert la qualité du récit dans sa globalité je trouve. Mieux vaut court que trop long, et puis ces pauvres enfants commençaient sérieusement à fatiguer à la longue...

Je tire mon chapeau à la traduction aussi qui parvient à conserver toute la magie de l'histoire.

Merci pour la LC (que je n'ai pas vraiment respecté niveau délai j'avoue) qui m'a incité à me lancer dans cette incroyable découverte. En espérant que l'organisatrice ne m'en voudra pas trop :-)
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Je tiens Ray Bradbury pour un des plus grands auteurs du 20ème siècle. Et ce n'est pas cet « arbre d'Halloween » qui me fera penser le contraire. Dans ce court roman, j'ai retrouvé tout ce qui me fait adorer cet auteur : une imagination fertile, un ton poétique et humaniste et surtout un style magnifique.

Bradbury a un talent de conteur hors pair. Avec ce récit il est parvenu à me surprendre sans faire d'esbroufe, simplement en emmenant l'histoire là où je ne m'attendais pas. En effet, le début du roman me laissait penser que je m'apprêtais à lire une histoire de maison hantée. Au lieu de ça, Bradbury m'a emmenée dans un voyage dans le temps onirique et poétique. J'ai été charmée par ce récit en forme de conte, à la fois didactique et divertissant. Si, à travers ce roman, Bradbury nous rappelle le côté intemporel et universel de la célébration des morts (que l'on l'appelle Toussaint ou Jour des Morts, que ce soit dans l'Egypte païenne ou dans le monde chrétien), il n'oublie pas pour autant qu'il raconte une histoire. Pour cela il donne une vie à une bande de gamins absolument adorable. En quelques pages, l'auteur créé des gosses terriblement attachants.
J'ai retrouvé avec bonheur la plume de Bradbury. Son écriture est à la fois poétique et très visuelle, des images se forment tout de suite dans la tête du lecteur. Il faut d'ailleurs saluer le travail magnifique du traducteur, Dorémieux, qu'on sent amoureux du style de Bradbury.

J'ai passé un très bon moment avec ce conte qui prouve une nouvelle fois l'immense talent de Bradbury.


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Il était une fois Halloween...
Bradbury nous entraîne dans une folle course fantastique à travers le temps et à travers les cultures, à la découverte des rites, mythes, mystères et symboles entourant naissance et surtout mort, à la suite d'une bande de gamins fort attachants.

Ce qui commence comme une histoire de maison hantée finit en quête d'apprentissage, à la poursuite de l'insaisissable Pipkin, grâce à Montsuaire, ou monsieur La Mort, car, comme Pratchett, Bradbury le préfère au masculin...
Comme toujours avec cet auteur, qui n'a rien oublié de l'enfance et que j'adore pour ça aussi (je m'en suis rendu compte avec le formidable "La foire des ténèbres", qui d'ailleurs se rapproche de l'ambiance de cette novella), c'est à la fois angoissant, réjouissant, instructif et extrêmement poétique.

C'est, d'ailleurs, fort bien traduit, il faut le mentionner.
Bref, c'est une lecture d'Halloween coup de coeur. Je l'ai trouvé trop court, en fait...
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Tom Skelton, treize ans, se prépare à fêter Halloween avec ses copains. C'est la tradition. Tous les ans, le même circuit les attend. Bonbons et sorts sont au programme. Alors que tout est prêt, que chacun essaie de deviner le déguisement des autres, un enfant manque à l'appel. Il s'agit de Pipkin. Il ne peut pas venir avec eux. Son attitude est bizarre. Il semble souffrir et propose aux autres de les rejoindre devant la maison qui se trouve en haut de la colline. Une fois là-bas, Pipkin ne s'y trouve pas. Mais, le propriétaire des lieux est là, il ouvre la porte. Il est grand et étrange. Les amis acceptent d'entrer. Une fois à l'intérieur, l'homme leur propose un curieux voyage. Les amis se laissent prendre au jeu. Ils se dirigent alors tous devant le grand arbre qui se trouve au fond du jardin, un arbre décoré de citrouilles.

Et il ne parle pas au hasard, car c'est la vérité."

"L'arbre d'Halloween" est une histoire fantastique publiée pour la première fois en 1972 et ayant pour thème la fête d'Halloween et son origine.

On y rencontre un groupe d'enfants qui se laissent embarquer dans une drôle d'aventure par un homme inquiétant. Bonne blague ou mauvaise rencontre ? Les enfants prennent le risque. Cet homme s'appelle Montsuaire. Sa proposition consiste à les conduire à travers le monde d'une drôle de façon, à la découverte de la fête des morts et de sa signification.
"Quel est le sens d'Halloween ? Comment a commencé cette célébration ? Où ? Pourquoi ? Dans quel but ? Matous et sorcières, momies poussiéreuses et hantises ténébreuses. Tout est là-bas, dans ces contrées d'où l'on ne revient pas."

Au cours de cette soirée, ils vont traverser l'Egypte ancienne, l'Irlande, la Grèce, la France et le Mexique.

On parle du Dieu des morts, de druides, d'âmes errantes et d'esprits.

Puis, l'homme raconte Samhaïn, fête gaélique durant laquelle on célèbre les ancêtres en préparant des offrandes aux ancêtres et en participant à des rituels.

Ray Bradbury parle de l'enfance, de la peur, de la mort mais aussi du passé, des origines, de mémoire et de réincarnation. C'est magique, entraînant et inquiétant. Une lecture parfaite pour le jour d'Halloween.

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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La nuit d'Halloween, une petite bande d'enfants déguisés, à l'affut tels des petits esprits farceurs, sortent pour leur traditionnelle quête de bonbons. Mais cet Halloween-là n'est pas tout à fait comme les autres car ils font une étrange rencontre : celle de Montsuaire.
Tel un Peter Pan avec les enfants Darling, Montsuaire guide la petite troupe espiègle à travers l'espace et le temps pour leur faire découvrir l'origine de cette célébration, et les croyances et autres terribles réalités que cette fête aujourd'hui très commerciale recouvre.

Ce court récit de Ray Bradbury est très rythmé, à la manière des comptines anglosaxones (les 'nursery rhymes') avec beaucoup de jeux de mots et de jeux poétiques sur les sons, ce qui donne un aspect très léger et délectable au début du texte. Puis à mesure que l'on avance dans le récit, on voit apparaître plusieurs niveaux de lecture avec une réflexion sur la mort dans les sociétés judéo-chrétiennes et la peur de l'inconnu.
En effet, la fête d'Halloween marque la fin d'un cycle "lumineux" et l'arrivée métaphorique des ténèbres, un cycle qu'on peut aisément comparer à celui de la vie.

C'est un récit aussi divertissant qu'ambitieux, qui tombe à pic. Peut-être pas abordables pour tous les jeunes lecteurs, mais très appréciable pour sûr!
( what a tricky story ! it's a real treat !)
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Et c'est l'après-midi d'Halloween.
Toutes les portes se sont closes pour se protéger de l'air froid.
Un soleil glacé baigne les rues.
Et soudain le jour s'en va.
Le crépuscule sort des ombrages et se propage.
Dans chaque maison on entend des trottinements de souris, des rires étouffés, on voit palpiter des lumières.
Derrière l'une des portes, Tom Skelton, un garçon de treize ans, s'immobilise pour tendre l'oreille.
Dehors la bise se niche au sein des arbres et rôde à pas feutrés sur les trottoirs comme une invisible armée de chats.
Chacun sait que ce soir le vent n'est pas normal et qu'en cette veille de la Toussaint la pénombre est spéciale. L'air semble paré de banderoles de velours noires, oranges ou dorées. Comme pour une cérémonie mortuaire giclent de chaque cheminée des panaches de fumée. Hors des cuisines se dégagent des odeurs de citrouille : celles qu'on évide pour façonner des têtes hilares et grimaçantes, celles qu'on cuit au four pour les déguster en tartes fondantes.
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"Les gargouilles, répète-t-il. On n'en aperçoit pas une seule.
-- Les gar-goui-les... " Montsuaire articule ce mot, qu'il enrubanne de sa langue de lézard. "Les gargouilles. Eh bien, on n'a qu'à les mettre, non ?
-- On s'y prend comment ?
-- Ma foi, il me semble qu'il suffirait de les appeler. Sifflons, mes enfants, hélons diables et démons, claironnons et cornons pour que surgissent de leurs abysses les fauves atroces aux crocs féroces."
Wally Babb inspire profondément pour prendre son souffle.
"Moi d'abord!"
Il pousse un sifflement.
A leur tour sifflent ses copains.
Et les gargouilles ?
Elles débarquent au pas de charge.
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- J'y vais, dit enfin Tom.
Il pose le pied sur la première marche. Rentre dans la terre. Il fait un autre pas. Puis soudain disparaît.
Les autres le suivent.
Ils se faufilent dans le noir le plus opaque à chaque marche, plus dense, la nuit devenue aussi profonde qu'un puits, hantée d'ombres plaquées aux murs et d'étranges créatures ricaneuses enfouies dans les tréfonds qui les attendent.
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Chez nous, dans l'Illinois, on a perdu le sens de tout ça. Je parle des morts : là-bas, dans notre ville, ce soir, personne n'y pense. Tout le monde s'en balance. On ne s'installe pas près d'eux pour leur parler. Ils doivent se sentir si oubliés, si malheureux.
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Entre-temps le plancher disjoint plie et ballotte sous leur poids, menaçant à chaque rupture d’équilibre de s’effondrer dans des abîmes infestés de cancrelats. Accordées en do, en fa ou en la, les lattes raclées par leurs godasses jouent une musique surnaturelle. S’ils en avaient le loisir et s’il faisait jour, ils pourraient danser la gigue des cadavres ou le rigaudon des spectres, car peut-on résister à une véranda vétuste qui, tel un xylophone colossal, émet des sons dès qu’on y saute ? (p.27)
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