Alexandre Villaplane, jusqu'à il y a peu, ce nom m'était inconnu. Tout juste quelques lignes ici ou là à l'occasion de lectures sur la Gestapo Française. Et puis la coupe du monde arrivant,
Luc Briand l'a sorti de l'anonymat où il était plongé depuis 80 ans.
Retour donc sur les années 20, Alexandre Villaplane commence à se faire un nom dans le milieu de ce sport que beaucoup découvrent.
Talentueux et ambitieux, il finit par porter le maillot de l'équipe de France. A ce titre il participe à la première coupe du monde. Capitaine de l'équipe de France. Cette aventure en Uruguay marquera le sommet de sa carrière.
La suite sera moins glorieuse, avide d'argent, Villaplane bascule du mauvais côté. D'escroquerie en escroquerie, il effectuera plusieurs séjours en prison, où il côtoiera le petit banditisme.
L'irréparable surviendra quelques années plus tard. Juin 1940, la France est occupée, entre Collaboration et Résistance il faut faire un choix.
Villaplane choisira le mauvais camp. Membre de la Carlingue, il commettra l'irréparable, allant jusqu'à revêtir l'uniforme Nazi.
Mauvais choix qui le verra finir devant un peleton d'exécution en Décembre 1944.
Triste histoire en effet, mais surtout triste personnage. Doué pour le football, l'homme hélas, n'était pas à la hauteur. Cent fois il aura l'occasion de se racheter, mais sa cupidité l'en dissuadera chaque fois.
Certe, le climat de l'époque était difficile, mais d'autres firent des choix différents. Je pense ici à Rino Della Negra, talentueux footballeur lui aussi, mais qui fit le choix d'entrer en résistance le payant de sa vie.
Oui vraiment une bien triste histoire, mais
Luc Briand nous la décrit de façon magistrale, ressuscitant sur quelques pages le destin de l'ange noir du football français.