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Citations sur Cahiers de poèmes (37)

The sun has set, and the long grass now
Waves drearily in the evening wind ;
And the wild bird has flown from that old grey stone,
In some warm nook a couch to find.
In all the lonely landscape round
I see no sight and hear no sound,
Except the wind that far away
Comes sighing o’er the heathy sea.

Le soleil est couché, à présent l’herbe longue
Oscille, languissante, dans le vent du soir ;
L’oiseau s’est envolé de cette pierre grise
Pour trouver quelque chaud recoin où se blottir.
Il n’est rien, dans tout le paysage désert,
Qui vienne frapper mon regard ou mon oreille,
Si ce n’est que le vent, là-bas,
Accourt en soupirant sur la mer de bruyères.
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"Jour par jour, quel triste gage
Desertera ton souvenir
Et, tous liens brisés, pour finir,
Que serais je à tes yeux qu' un songe?"
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Pour toi le désespoir n'a pas lieu d'être
Tant que la nuit les étoiles brûlent -
Tant que le soir répand sa rosée muette
Ou que le soleil dore le matin -

Le désespoir n'a pas lieu d'être - les larmes
Dussent-elles couler comme un fleuve -
Tes années les plus chères sont-elles pas
Pour toujours autour de ton coeur ?

Ou pleure - tu pleures - C'est la règle -
Les vents soupirent avec tes soupirs
Et l'hiver épanche son chagrin en neige
Où les feuilles d'automne gisent

Pourtant elles revivent - et de leur destin
Ton destin est inséparable
Alors, homme, avance sinon jubilant
Du moins jamais le coeur brisé -
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Ô Rêve, où es-tu à présent?
De longues années ont passé
Depuis que sur ton visage d'ange
J'ai vu la lumière s'altérer -

Hélas, hélas pour moi,
Si radieuse était ta beauté,
Je ne savais pas que ton souvenir
Ne me livrerait que tourment !

Le rayon de soleil et l'orage,
La soirée d'été divine,
La nuit silencieuse au calme solennel,
La clarté pure de la pleine lune

Jadis entrelacés à toi
Le sont aujourd'hui au lourd chagrin -
Vision perdue ! il me suffit -
Tu ne peux plus resplendir -
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Je ne pleurerai pas de voir que tu me quittes
Ici il n'y a rien d'enchanteur,
Et doublement m'affligera le sombre monde
Tant qu'y souffre ton coeur -

Je ne pleurerai pas - car la splendeur de l'été
Toujours doit finir en ténèbre
Et le conte le plus heureux, à terme
Se clôt avec la tombe -

Et puis je suis lasse de la détresse
Qu'engendrent les hivers grandissants
Ecoeurée de voir l'esprit se languir
Dans le pur désespoir des ans -

Si donc une larme à l'heure de ta mort
Vient par hasard à m'échapper
C'est seulement que mon âme soupire
D'aller près de toi reposer -
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La Terre ne t'inspirerait plus
Ô rêveuse solitaire ?
Si la passion trahit, la Nature
Cessera-t-elle d'incliner ?

Ton esprit toujours s'avance
Dans des régions pour toi obscures ;
Révoque sa vaine errance -
Reviens demeurer avec moi -

Je sais que mes brises sauvages
T'enchantent encore et t'apaisent.
Je sais que mon soleil te charme
Malgré ta volonté rebelle -

Quand le jour dans le soir se fond
Et sombre au ciel de l'été,
J'ai vu, en une tendre adoration
Ton esprit se prosterner -

Je t'ai guetté à toute heure.
Je sais mon puissant empire -
Je sais mon magique pouvoir
De chasser tes chagrins -

Peu de coeurs parmi les mortels
Sur terre languissent aussi fort
Mais nul ne désire autant un Ciel
Plus semblable à cette Terre.

Alors laisse mes vents te caresser -
Accepte-moi pour compagne.
Puisque rien d'autre ne peut te combler
Reviens demeurer avec moi -
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Mon plus grand bonheur c’est qu’au loin

Mon plus grand bonheur, c’est qu’au loin
Mon âme fuie sa demeure d’argile,
Par une nuit qu’il vente, que la lune est claire,
Que l’oeil peut parcourir des mondes de lumière –

Que je ne suis plus, qu’il n’est rien –
Terre ni mer ni ciel sans nuages –
Hormis un esprit en voyage
Dans l’immensité infinie.

Février ou Mars 1838
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Je suis le seul être ici-bas dont ne s’enquiert

Je suis le seul être ici-bas dont ne s’enquiert
Nulle langue, pour qui nul œil n’aurait de pleurs ;
Jamais je n’ai fait naître une triste pensée,
Un sourire de joie depuis que je suis née.

En de secrets plaisirs, en de secrètes larmes,
Cette changeante vie s’est écoulée furtive,
Autant privée d’amis après dix-huit années,
Oui, solitaire autant qu’au jour de ma naissance.

Il fut jadis un temps que je ne puis cacher,
Il fut jadis un temps où c’était chose amère,
Où mon âme en détresse oubliait sa fierté
Dans son ardent désir d’être aimée en ce monde.

Cela, c’était encore aux premières lueurs
De sentiments depuis par le souci domptés ;
Comme il y a longtemps qu’ils sont morts ! A cette heure,
A peine je puis croire qu’ils ont existé.

D’abord fondit l’espoir de la jeunesse, puis
De l’imagination s’évanouit l’arc-en-ciel,
Enfin m’apprit l’expérience que jamais
La vérité n’a crû dans le cœur d’un mortel.

Ce fut cruel, déjà, de penser que les hommes
Etaient tous creux et serviles et insincères,
Mais pire, ayant confiance dans mon propre cœur,
D’y déceler la même corruption à l’œuvre.
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Tombez feuilles, tombez, et vous, fleurs, périssez

Tombez, feuillez, tombez ; et vous, fleurs, périssez !
Que s'allonge la nuit, que s'abrège le jour !
Toute feuille me parle de félicité
Qui tournoie, détachée de la branche d'automne.
Je sourirai lorsque la neige et ses guirlandes
Fleuriront où devrait encor croître la rose ;
Je chanterai quand la nuit déclinante
Sera l'huissier d'un jour plus désolé.




p. 63)
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STROPHES

"Mainte et mainte fois rabrouée, néanmoins revenant toujours
A ces sentiments tout premiers qui virent le jour avec moi,
Et laissant l'active poursuite de la richesse et du savoir
Pour rêver d'illusoire sorte à des choses qui ne sauraient être-

Aujourd'hui pourtant je renonce à chercher le séjour fantôme
Car, vide de tout réconfort, son immensité me consterne,
Et toutes les visions surgies, qui se succèdent par légions,
Rapprochent le monde irréel de trop inquiétante manière.

Je marcherai - non pas le long des anciennes voies héroïques,
Non pas en suivant les sentiers de la haute moralité,
Ni davantage en cheminant parmi les formes nébuleuses,
Les visages entr'aperçus de l'histoire des temps passés.

Je marcherai là seulement où ma propre nature me mène
- N'ayant aucune inclination à faire choix d'un autre guide -
Là où pâturent les troupeaux gris dans la fougère des vallons,
Là où les sauvages rafales balaient le versant des montagnes.

Qu'ont-elles donc de si précieux, ces montagnes, à révéler ?
Plus de splendeur et de douleur que je ne saurais le décrire :
La terre qui, fût-ce en un seul cœur, éveille le don de sentir,
En elle-même peut enclore les mondes du Ciel et de l'Enfer."

STANZAS

"Often rebuked, yet always back returning
To those first feelings that were born with me,
And leaving busy chase of wealth and learning
For idle dreams of things which cannot be:

To-day, will seek not the shadowy region ;
Its unsustaining vastness waxes drear ;
And visions rising, legion after legion,
Bring the unreal world too strangely near.

I'll walk, but not in old heroic traces,
And not in paths of high morality,
And not among the half-distinguished faces,
The clouded forms of long-past history.

I'll walk where my own nature would be leading:
It vexes me to choose another guide:
Where the gray flocks in ferny glens are feeding ;
Where the wild wind blows on the mountain side.

What have those lonely mountains worth revealing?
More glory and more grief that I can tell:
The earth that wakes one human heart to feeling
Can centre both the worlds of Heaven and Hell."
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