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sur 13503 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voici un fameux classique de la littérature britannique du XIXème siècle. C'était le premier roman de son auteure et même son seul roman puisqu'on sait qu'Emily Brontë s'éteignit très peu de temps après la publication de ce premier ouvrage.

Au risque de ne pas m'attirer que des sympathies, j'ose prétendre qu'effectivement, l'oeuvre Les Hauts de Hurle-vent (ou tout autre avatar de titre selon les différentes traductions) porte les stigmates caractéristiques des premiers romans de leurs auteurs ; à savoir, de très belles promesses mais peut-être pas encore le talent ni la maîtrise attendus pour parler d'authentique chef-d'oeuvre intemporel de la littérature mondiale.

(En règle générale, les premiers romans des très grands auteurs sont rarement, très rarement les meilleurs. Cependant, comme toute règle souffre une petite poignée d'exceptions qui la confirment, signalons par exemple Céline ou Umberto Eco mais qui, contrairement à la demoiselle Brontë, n'étaient plus exactement des poussins à la publication du Voyage au bout de la nuit ou du Nom de la rose.)

En effet, bien qu'assez agréable à lire, à une foule d'endroits, j'ai trouvé le texte peu convaincant car sans doute pas abouti comme il l'aurait vraisemblablement été si l'auteure avait eu un peu plus d'expérience à son actif. Je vais me limiter aux seuls cas du narrateur et du décès des personnages qu'on ne pourra pas imputer à un défaut de traduction comme c'est souvent le contre-argument phare quand on émet quelques doutes concernant des oeuvres traduites.

Dans le roman, il y a plusieurs narrateurs, parfois emboîtés comme des poupées gigognes. le premier d'entre eux, M. Lockwood est un personnage tout à fait inutile qui n'a aucune part dans l'histoire et dont le secours n'apporte strictement rien en l'état. (La situation aurait probablement été différente s'il avait tenu un rôle à la fin, ce qui eût été d'après moi plus logique car on eût mieux compris pourquoi il tenait tant à nous raconter cette histoire, mais bon, une fois encore, ce n'est que mon avis.)

La narratrice principale est donc la femme de chambre, Nelly Dean qui occupe une fonction narrative assez proche de celle que l'on rencontre dans les romans policiers à énigme de type Conan Doyle ou Agatha Christie. Pourquoi pas, mais tout cela fait très factice : elle tombe malade, par exemple, pile quand cela arrange l'histoire, de même que M. Lockwood. (Les autres narrateurs arrivent également chargés du montant exact de matériel narratif qui convient au moment précis où il doit intervenir, cela peut être une lettre du personnage incriminé qui est écrite très à-propos, ou bien encore le récit d'une femme de chambre opportunément rencontrée au village et qui raconte juste ce que l'on attendait, nous lecteurs, pour avancer dans notre roman… La nature est décidément bien faite sous ces contrées du Yorkshire, tout au moins en ce qui concerne les narrations…)

Les personnages également ont quasiment tous une santé très fragile qui les fait tomber comme des mouches précisément aux moments propices pour dynamiser l'histoire. Là encore, la mort arrive vraiment quand il faut, réglée mieux que du papier à musique : c'est le cas des parents Earnshaw, des parents Linton, c'est le cas aussi d'Edgar et d'Isabella Linton. Frances Earnshaw et Catherine Linton meurent énigmatiquement sitôt leur travail de progéniture accompli. Quant à Hindley et Heathcliff père et fils, eux encore font leur job et s'éteignent ensuite bien sagement dès que leur rôle est achevé. C'est formidable comme la mort travaille bien, vous voyez, et j'imagine que les deux ultimes survivants, enfin libéré du mal, vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants dans le Paradis sur terre que sera immanquablement devenue la vieille maison de Hurle-vent…

Bref, tout cela fait très téléphoné, un brin mélodramatique à moindre coût (certains disent " romantique ", cela fait mieux en société mais le résultat est le même selon moi, à savoir une histoire d'amour rendue impossible, une espèce d'injustice révoltante, puis une vengeance implacable doublée d'un éternel amour par delà la tombe et tutti-quanti, toute la définition d'un mélo, quoi, je maintiens).

En somme, le classique éternel s'est avéré décevant pour moi, tant d'un point de vue stylistique que structurel. Certes pour un premier roman et une oeuvre de jeunesse, c'était évidemment très prometteur et je déplore amèrement la fin prématurée d'Emily Brontë car je suppose qu'elle aurait pu nous offrir par la suite de véritables pépites du roman mondial mais, en l'état, je trouve qu'elle est loin d'égaler Jane Austen (un peu avant) ou Charles Dickens (un peu après) par exemples, pour ne parler que du roman anglais.

Bien entendu, les grands admirateurs de cette oeuvre (et qui sont nombreux) auront un tout autre avis et c'est tant mieux car l'on s'ennuierait décidément beaucoup si nous avions tous les mêmes avis sur les mêmes choses. Je me dis juste que statistiquement, certaines personnes qui ne connaissent pas encore ce livre pourront éventuellement éprouver un peu ce que j'ai éprouvé à la lecture, c'est-à-dire, pas un mauvais moment, mais pas non plus une franche extase littéraire. Au demeurant, abstenez-vous de hurler haut comme le vent car tout ce maigre ramassis d'impressions n'est que mon avis, c'est-à-dire bien peu de chose…
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Voici une histoire de vengeance enrobée dans une histoire d'amour.
Des années que je voulais lire ce livre, tout simplement car j'ai adoré "Jane Eyre" et que même si ce n'est pas la même auteure, on les assimile fréquemment à cause de leur sororité.
En bref, j'ai aimé l'écriture malgré qu'elle se cherche encore et elle aurait pu (du) s'améliorer s'il y avait eu d'autres romans. J'ai aimé l'histoire bien qu'elle soit très dark et par moment un peu invraisemblable. J'ai aimé le coté gothique, la lande anglaise et l'époque.
Par contre, je n'ai pas aimé les personnages qui restent très manichéens et désolée, mais j'ai détesté Catherine qui est une vraie peste capricieuse et qui ne s'arrange pas en grandissant, loin de là, puisqu'elle devient orgueilleuse et manipulatrice en plus du reste.
Mais enfin Heathcliff, comment peut on en tomber amoureux ? Ouvrez donc les yeux !
Une bonne lecture mais qui ne me touche pas autant que "Jane Eyre".

Pioche de mai 2020 choisie par Fauvine
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Heureusement, j'étais dans le sud de l'Espagne au moment de cette lecture. Réchauffée par le soleil, enveloppée de lumière, pleine d'optimisme, j'ai pu supporter cette folie, ce désir de destruction, cette peur et cette tristesse perpétuelles.

Car oui, ce fameux classique d'une des soeurs Brontë a risqué plus d'une fois de me plomber le moral !
Dans le Yorkshire, il y a de drôles de gens, quand même, aux alentours du 19e siècle commençant. Il faut dire que les landes désolées constamment battues par les vents, les rares habitations, et dans celles-ci les couloirs labyrinthiques et les pièces obscures, ne donnent guère envie de rire. La maladie rôde perpétuellement, et les gens tombent comme des mouches, le plus souvent de tuberculose ou de folie.

Cette histoire est finalement une histoire de mauvais traitements. Un jeune garçon mal considéré, traité avec mépris, ne pourra engendrer que vengeance et méchanceté, même si l'amour opprime son coeur. Heathcliff, c'est de lui qu'on parle, ce « bohémien » recueilli par le maitre des lieux de Hurle-Vent, suscite jalousie et dégoût, sauf pour Catherine, la fille de du propriétaire.

Et c'est parti pour toute la vie, qui est brève en ce temps-là. Amour, mort, châtiments…Tout est dit. Mais par qui ? Qui est le narrateur de cette histoire de souffrance et de passion ?
Un témoin, pas important pour un sou, arrive dans cet antre où un Heathcliff hanté étend ses rets sur les malheureuses personnes vivant sous sa coupe. Ce témoin s'empresse de partir de cette demeure obscure, et demande plus d'éclaircissements à une servante, qui prendra donc le relais dans la narration.

Je n'ai pas fort aimé cette histoire, alors qu'à 15 ans, j'en étais folle. Il faut dire qu'à cet âge, j'étais exaltée par les récits de passion, où les personnages proches de la destruction ne survivaient qu'à force d'aimer. Maintenant, je n'y ai vu que tourmente exagérée et folie constante. Je préfère « Jane Eyre », l'oeuvre d'une soeur de cette Emily, où le vent souffle sans hurler.
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J'avais lu ce livre dans ma prime jeunesse, j'ai choisi de le relire pour le challenge #automnemélancolique. Je gardais dans mon souvenir, un portrait de Heathcliff comme le héros romantique par excellence, beau, ténébreux, renfermé, passionné. Je pense que je l 'avais enjolivé, étant éprise de héros romantique à cet âge là .. car à la relecture, je l'ai trouvé détestable, violent , uniquement habité par la haine, l' idée de la vengeance , de la destruction des autres ,un monstre d'égoïsme,sans aucune émotion, ni empathie. J ai aussi buté sur quelques tournures de phrases plutôt lourdes, peut-être dues à la traduction pas toujours très heureuse faite par Frédéric Delebecque.
Ce roman reste, néanmoins, un des plus célèbres romans du romantisme victorien anglais. Un roman très noir où l'amour est toujours désespéré, où les amoureux sont voués à ne jamais être heureux, où ils errent sur la lande, ivres de douleur, de ressentiment, condamnés à vivre des amours malheureux, à être emportés dans la froideur du tombeau dans la prime jeunesse, à ne pas être aimé de celui ou celle qu'ils aiment, ils semblent tous maudits, préférant parfois partir dans l'au delà pour retrouver leur amour perdu, où revenir hanter les vivants et errer à jamais dans les paysages désolés, toutes les nuits.
La construction du roman reste admirable avec les différents narrateurs qui reprennent les évènements et narrent la tragédie comme un coeur antique.
Emily Brontee a écrit un roman où la mort est obsédante, elle fait mourir presque tous les personnages de son roman les uns après les autres. Elle était jeune et sans beaucoup d'expérience de la vie quand elle a écrit ce roman et elle a du beaucoup user de son imaginaire pour créer ses personnages aussi "habités", elle, la fille d'un pasteur !
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Après avoir refermé le livre, je n'avais qu'une question en tête : dans quel état d'esprit était l'auteur pour écrire une telle histoire ? Franchement, déverser autant de haine, de violence, de maltraitance durant quatre dix pourcent de l'histoire, une histoire inventée qui plus est… C'est difficile à digérer. J'espère juste qu'Emily Brontë n'a pas narré du vécu ou bien fait des portraits de personnes ayant vraiment existé, cela serait très sinistre autrement.

Je ne vais pas y mettre de l'enrobage et arracher le pansement tout de suite : je n'ai pas apprécié l'histoire. le texte en lui-même est magnifique, la plume élégante, percutante et le fil de l'histoire se tient et a un côté assez addictif qui avec le recul peut aussi se voir comme une curiosité malsaine. J'ai lu Les Hauts de Hurle-Vent assez rapidement mais non, je n'ai pourtant pas adhéré. Ce qui est assez paradoxal car en général quand je n'aime pas, je lis beaucoup plus doucement. Mais là encore, la curiosité est piquée et je me demandais jusqu'où mademoiselle Brontë était capable d'aller dans sa « méchanceté » ou plutôt celle de ses personnages.

Là encore, fait étrange, je n'ai pas réellement accroché aux personnages. Un point qui d'habitude me fait avancer dans ma lecture aussi vite qu'un escargot en plein effort. Mr Lockwood notre premier narrateur est insipide. Un dandy qui se croit être un être à part, et qui au final s'effarouche pour pas grand-chose. Mrs Dean, notre seconde narratrice et la principale (fort heureusement) est plus agréable à suivre. Elle a ses défauts mais j'ai trouvé qu'elle nous narrait le récit de façon assez « neutre ». Elle prend partie mais nous avons toujours l'impression qu'elle garde espoir. le fait qu'elle soit aussi à l'extérieur de cette famille de fous furieux, bien que les côtoyant, était une bonne chose. Je pense que si Heathcliff ou Catherine avaient été les narrateurs, j'aurais probablement lâché l'affaire. Seule la jeune Cathy et Hareton m'ont laissé entrevoir un peu de compassion et d'affection. Mais les autres… Violents, égoïstes, colériques, imbus, malhonnêtes, pourris gâtés… Une histoire d'amour ? Je suis désolée mais non. de passion à la rigueur, mais je n'ai pas vu une once d'amour chez nos « héros ». Leurs actes, en particulier ceux d'Heathcliff, sont « excusés » par cet amour déraisonnable, ou du moins, c'est ce que j'ai ressenti, ainsi que le besoin de se venger d'une humiliation et d'une injustice, mais on arrive à un point de machiavélisme… Détruire même la vie d'enfants innocents pour arriver à ses fins, j'avoue que j'ai eu du mal. Et ce n'est qu'une partie immergée de l'iceberg.

Du coup, je suis encore face à une certaine déception. Pas à cause du roman en lui-même, je le répète, il est vraiment très bien écrit, je me suis sentie emportée dans cette campagne ombrageuse où se déroulent des drames innombrables, mais l'histoire était très désagréable. J'en viens même à regretter de ne pas avoir eu un aperçu plus profond de Heathcliff, de savoir vraiment ce qu'il se passait dans sa tête, quels étaient les méandres de cet esprit revanchard et cruel.

Derrière tout cela, on peut y voir une critique de la société, de ces hommes et ces femmes gâtés par la vie et qui décidément ne vivent pas comme le commun des mortels. Un manque d'éducation qui en vient à rendre ces enfants des êtres sans aucune limite et pour qui le confinement dans une société qui leur est propre ne fait que les enterrer un peu plus. Emily Brontë semble d'ailleurs se venger elle-même de ses personnages par le biais de la mort. Des vies misérables pour la plupart qui ne verront pas leurs vieilles années s'écouler avec paix et sérénité.

La fin même est assez étrange. Je l'ai apprécié car en un sens, elle est un pied de nez à un certain personnage, mais il y a un événement que j'ai trouvé étrange et auquel nous n'avons pas tellement d'explication plausible. Une fin douce amer qui permet au lecteur de ne pas finir ses dernières lignes empêtré dans une noirceur sans nom.
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Poulalala... c'est long c'est long, (le bouquin)... mais mon RTT intergalactique débuté avec mon fidèle lieutenant KIKI (dit L'anaconda), toujours au garde à vous celui là, même en cette matinée de Aout toute chaudasse qui me fait dégouliner de partout...

Kiki : Dring dring, on se réveille beau gosse (kiki m'appelle beau gosse)

Moi : Humclgr g tbt, gkrbv, à mais il n'est que 10H15 bordel de chiotte... laisse moi pioncer, choupette est au travail, alors rendors toi...

Kiki : Permettez moi d'insister beau gosse, mais auriez vous l'obligeance de m'accompagner au plus vite nous soulager ?

Moi : Encore... Mais tu ne fais que ça...

Alors je me suis levé plein de courage en me serrant le Kiki jusqu'au dénouement heureux qui nous unis lui et moi chaque matin : lorsque enfin Kiki se lâche sans aucune pudeur...

Le but de cette journée de RTT était de terminer au plus vite ce bouquin, mais d'abord un brin de ménage, une petite douche toute fraiche et un peu d'entretien du parquet trop taché, ce qui m'énerve un chouilla.

Force est de constater que la littérature Anglaise du 19 ème siècle n'est pas faite pour moi. L'écriture trop soutenue, pleine de poésie et toute féminine me gonfle, l'ennuie me gagne au fil des pages que je tourne sans conviction. Les protocoles, coutumes et principes de l'époque m'exaspèrent et pour l'histoire originale : tout le monde l'a connait, je ne vais donc pas m'étaler.

Je vais quand même tenter d'autres classiques....

Kiki : Tu n'as pas envie que l'on regarde un film pour oublier

Moi : Ah ouais quoi ?

Kiki: Les hauts de son entre jambes...

Moi : Coollllllllllll

A plus les copains
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CRITIQUE MODIFIEE.
Étymologie. de l'ancien français mescheant (« mal tombant »), qui signifiait d'abord « malchanceux » ; le sens moderne de « qui a un penchant à faire du mal » est attesté dès le XIV e siècle.
C'est normal de vouloir comprendre les méchants.
Je suis blasé des méchants.
Personnellement, je crois qu'on devient Heathcliff soit parce qu'on veut se venger comme Hitler : ce sont, à mon avis, les PN ( pervers narcissiques ), soit parce que c'est the dark side of the man qui n'est pas maîtrisée comme le Mister Hyde de Stevenson ).
"Résonance toxique", c'est bien dit... je pense avoir dépassé ce stade... Je suis blasé. Dans "L'homme cardinal, j'explique... J'ai connu trop de personnes que je crois toxiques dans ma vie, ma mère ( mais je t'aime, Maman ; tu es là-haut, et tu m'entends ), une collègue, ma deuxième compagne, et des histoires avec des mecs que tu ne peux pas imaginer, car je pense que je suis un gentil, trop gentil, donc une bonne proie... J'ai compris comment s'en sortir, j'ai fui ( "Eloge de la fuite" de Laborit ) j'ai eu la chance de m'en sortir sans trop de dégâts par la fuite. Là, avec ma compagne actuelle, nous restons discrets, très peu de contacts avec les voisins...
Non, Emily Brontë écrit vraiment bien, et je me suis surtout identifié à Catherine ( la mère qui est morte) ou à Edgar Linton ( le père qui ne veut pas de contacts avec Heathcliff ), c'est-à-dire à des victimes, directes ou non.
Il n'y a que deux solutions face aux méchants : la justice ( mais c'est long, lourd, et souvent "ils" ne comprennent pas, ou la fuite, ma solution à chaque fois )
Mais on peut tous être le méchant de quelqu'un...
Ce qui m'a révolté dans ce livre, c'est que les gens restent là, à côté de Heathcliff ; mais sinon, Emily n'aurait sans doute pas pu faire 440 pages.

Je suis vacciné, maintenant !

Ce livre ne mérite même pas une étoile pour moi, mais eu égard à la qualité d'écriture ( et pour ne pas me faire trop e-assassiner, quoique je m'en fiche, mais bon, rester en e-vie est intéressant), je pense en mettre trois quand même.
« Manipulations » ;
« Mensonges & trahisons. »
Nelly/ Emily est une merveilleuse conteuse, le message « il y a des méchants sur cette Terre » est bien passé, MAIS...
dans "Les hauts", il y a surtout des méchants. Leur description est soignée par l'auteure, chantage, menaces, etc à souhaits. Vous aimez ça, les méchants ?
Moi, non, sauf dans "Docteur Jekyll et Mister Hyde", car Stevenson décrit bien la part sombre qu'il peut y avoir en chacun de nous. Ca confirme ma théorie Tripes-Cerveau-Coeur ( en l'occurence, avec Stevenson, il n'y a que Tripes et Cerveau )....

Mais insister sur 440 pages, comme le fait Emily Brontë, non, définitivement non !

Dieu que j'ai souffert en lisant ce livre,
En revivant,
VINGT ANS APRES.
Ce qu'Heathcliff et Catherine ont vécu,
. »Passio » = souffrance !
29 fois je suis revenu,
A la 30è, j'ai réussi à me libérer,
Je les ai compté.
Notre avocat du divorce s'arrachait les cheveux.
Wendy était la femme parfaite physiquement pour moi :
Fine, longs cheveux de jais : Malbaraise aux yeux de braise,
Dont l'environnement se rapproche du poème éponyme de Baudelaire !
J'ai vite compris que sa façon de penser ne me conviendrait pas du tout,
Mais comme Catherine dit : « Je suis Heathcliff »,
J'avais besoin, un besoin reptilien » de Wendy,
Comme de manger, boire, dormir
Et elle aussi, qui disait : « Tu es tout pour moi ! ».

Le monde est ainsi fait :
Certains succombent aux paroles de Heathcliff ;
D'autres à la vue de Wendy...
Heathcliff manipule par ses yeux méprisants, la parole, les menaces et le chantage :
Cela n'a jamais fonctionné sur moi, ça m'horripile ;
ma réaction est alors :
« Eh bien vas-y, fais-le ! »
Et le jeune Linton mérite deux baffes !


Voilà pourquoi « Les Hauts » n'ont qu'une étoile avec moi,
Car ma souffrance revécue,
Vingt ans après,
Est plus forte que mon admiration littéraire :
Les tripes dominent le cerveau,
C'est démontré de façon éclatante dans ce livre.

Alors, mes Babamis fidèles,
Qui ont lu ma critique d' »Amok », me comprendront.
Et les autres....
Je vous laisse, si cela vous plaît, dévider votre fiel intellectuel :)
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J'ai voulu rendre ce livre à la bibliothèque une bonne dizaine de fois au moins avant de le terminer. La méchanceté et la cruauté de ce personnage Heathcliff m'énervait tellement. Et puis finalement, à chaque fois je reprenais le livre, comme si un je-ne-sais-quoi m'attirait vers la fin.
Que dire d'autre de cette oeuvre magnifique: qu'elle laisse sans voix.
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J'ai eu une histoire compliquée avec ce livre : commencé très jeune adolescente un été d'orages terribles dans une maison de vacances un peu inhospitalière, j'en avais abandonné la lecture, pour la reprendre une dizaine d'années plus tard et l'abandonner de nouveau, c'est à la troisième tentative que je suis allée jusqu'à la fin. C'est bien écrit, j'aime beaucoup les auteures de cette époque, mais non je n'ai pas accroché à l'histoire, ni aux personnages (j'ai eu moins de mal avec Jane Eyre, de sa soeur, même si j'ai aimé le roman sans plus). Je garde une image sombre, trop sombre des landes, des héros, de l'histoire .... Je le relirai surement en mes vieux jours et en percevrai peut-être cette fois davantage la profondeur et la beauté que la majorité des lecteurs ressent...
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Que ce livre soit considéré par énormément de personnes comme étant un chef-d'oeuvre, un monument de la littérature anglaise, je le comprends. Il est vrai que ce roman dégage une force incroyable due à la passion destructrice qu'a Heathcliff pour Catherine, mais pour ma part, je n'ai trouvé aucun personnage attachant ni auquel m'identifier un tant soit peu.
Commençons par la narratrice, Mrs Dean. A aucun moment je n'ai senti qu'elle aimait Catherine ni qui que ce soit. Sa froideur et ses leçons de morale me l'ont rendue terriblement antipathique.
Quant à Catherine, plus insupportable, tu meurs ! Au départ capricieuse et un peu hautaine, elle n'a pas beaucoup changée en grandissant. Devenue faible, j'attendais ce moment où mon coeur allait fondre et ressentir un semblant d'émotion, mais rien.
Heathcliff est le seul personnage qui m'ait inspiré quelque-chose. Petit, de la pitié. Adulte, de la pitié aussi !
D'habitude, je suis fascinée par les personnages cruels mais ici l'intrigue était trop simple pour faire de Heathcliff un homme complexe.
Pas la peine de rédiger mes émotions sur les autres membres de la famille car vous l'aurez compris, ce livre ne m'a pas touché.
Ce roman est sombre, certes, mais reste une histoire d'amour...Rien de sensationnel.
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