Il paraît que la gaieté dépend au moins autant de ce qui se passe au dedans de nous, que de ce qui se passe au-dehors et à l’entour de nous.
- Mr Sympson, je vous conseille de ne pas m'insulter; vous savez que je ne le tolérerai pas.
- Vous lisez des ouvrages français. Votre esprit est empoisonné par les romans français. Vous êtes imbue de principes français.
Sans doute la gaieté dépend au moins autant de ce qui se passe au-dedans de nous, que de ce qui se passe au dehors et à l’entour de nous.
Assurément, les classes mercantiles pensent trop exclusivement à gagner de l'argent; elles sont oublieuses de toute considération excepté de celle d'étendre le commerce de leur pays, c'est à dire le leur.
"Du pain !" crie M. Malone, dont le ton et l'accent indiquent suffisamment qu'il est né au pays du trèfle et des pommes de terre.
L'histoire est terminée. Je vois d'ici le lecteur avisé qui chausse ses lunettes pour en chercher la morale. Ce serait faire injure à sa sagacité que de le mettre sur la piste. Je ne puis dire qu'une chose : que Dieu l'aide dans sa quête!
Une santé parfaite était un des bienfaits dont jouissait Shirley;elle n'était point nerveuse. De puissantes émotions pouvaient l'exciter et la dominer sans l'abattre: secouée et agitée pendant la tempête, elle retrouvait après l'orage sa fraîcheur et son dynamisme habituels. De même que chaque jour lui apportait ses stimulantes émotions, chaque nuit lui procurait un repos réparateur.Caroline la regardait en ce moment dormir, et lisait la sérénité de son âme dans la beauté et le calme heureux de son visage.
Dans ces dernières années, une abondante pluie de vicaires est tombée sur le nord de l’Angleterre. Les collines en sont noires : chaque paroisse en a un ou plusieurs ; ils sont assez jeunes pour être très actifs, et doivent accomplir beaucoup de bien. Mais ce n’est pas de ces dernières années que nous allons parler ; nous remonterons au commencement de ce siècle. Les dernières années, les années présentes, sont poudreuses, brûlées par le soleil, arides ; nous voulons éviter l’heure de midi, l’oublier dans la sieste, nous dérober par le sommeil à la chaleur du jour et rêver de l’aurore. (début du roman)
Si vous pensez, lecteur, après ce prélude, que je vous prépare un roman, jamais vous ne fûtes dans une plus complète erreur. Pressentez-vous
du sentiment, de la poésie, de la rêverie? Attendez-vous de la passion, des émotions, du mélodrame? Modérez vos espérances et renfermez-les dans des bornes plus modestes.Vous avez devant vous quelque chose de réel, de froid, de solide; quelque chose d’aussi peu romantique qu’un lundi matin, quand tous ceux qui ont du travail s’éveillent avec le sentiment intime qu’ils doivent se lever, et agissent en conséquence.
« S’il est une chose que je haïsse par-dessus tout, c’est l’idée du mariage. J’entends le mariage dans le sens vulgaire, et comme pure matière de sentiment : deux fous consentent à unir leur indigence par quelque fantastique lien de sympathie mutuelle, quelle absurdité ! Mais une union formée en vue de solides intérêts n’est pas si mauvaise, qu’en dites-vous ? »