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sur 178 notes
On parle beaucoup de Jane Eyre avec Charlotte Brontë, mais on ne parle pas assez de Shirley, cette jeune femme, riche héritière du domaine de Fieldhead dans le Comté du Yorkshire. Une jeune femme à la personnalité bien définie, bien déterminée, pas pressée de trouver chaussure à son pied...En fait, une vraie panthère qualifiée d'indomptable par ses proches mais qui sait s'imposer parmi ce monde gouverné par les hommes au début du XIXè siècle.
Charlotte Brontë a voulu nous dresser un portrait de sa soeur Emily et malgré les longueurs dans l'histoire et l'épaisseur du livre il n'en reste pas moins d'une qualité incontestable.Ce livre est un pur chef d'oeuvre surtout au niveau du portrait psychologique des personnages Ô combien intéressants et variés dans l'histoire.
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Quel grand plaisir de replonger dans l'univers de Charlotte Brontë, après le ô combien merveilleux Jane Eyre !

J'ai un rapport tout à fait particulier avec Charlotte Brontë, un peu comme avec Jane Austen et ses autres soeurs, Anne et Emily d'ailleurs, car elle a le don de nous délivrer des histoires fascinantes, avec des personnages passionnants, qui nous font vivre un pur moment de bonheur en leur compagnie. Shirley est l'un de ces livres.

Commençons par l'histoire : dans la petite paroisse de Briarfield, plusieurs destins vont se croiser, à commencer par celui de la jeune Caroline Helstone, fille du pasteur, éprise de son cousin Robert Moore, un manufacturier (qui n'est pas sans rappeler John Thornton de Nord et Sud) condamné à licencier ses ouvriers, car le pays est soumis au contrôle de la France de Napoléon ; Robert, bien que très attaché à Caroline, ne songe nullement à se marier, jusqu'à l'arrivée –tardive- de Shirley Keeldar, une héritière venue s'installer dans le voisinage, dont le caractère bien affirmé charmera plus d'un habitant du Yorkshire…Nous suivons également Louis Moore, le frère de Robert, jeune précepteur timide et réservé, mais aussi la mystérieuse Mrs. Pryor, qui jouera un rôle important dans cette histoire. Tous les personnages m'ont beaucoup plu, et en particulier Caroline, car je me suis identifiée à elle dès les premières pages. Son caractère doux, sensible et passionné est à l'inverse de celui de son amie Shirley, au contraire plutôt impulsive, brillante et parfaitement à l'aise en société. Enfin, les deux frères Moore, Robert et Louis, ont réussi à me séduire, malgré l'inconstance du premier et la « sauvagerie » du second.

Charlotte Brontë, en plus d'écrire une magnifique histoire d'amour à la hauteur de ses précédents chefs-d'oeuvre, dresse un portrait très réaliste de la société du début du XIXème siècle, et notamment le contraste entre les patrons et les ouvriers (réduits à la pauvreté), à l'image de William Farrell. En cela, Shirley se rapproche fortement de Nord et Sud, d'Elizabeth Gaskell, autre roman captivant de l'Angleterre victorienne.

Shirley est donc un roman que je vous conseille fortement, si vous êtes un(e) admirateur/trice de Charlotte Brontë ou non, et même si il ne prendra jamais la place de Jane Eyre tout en haut de mes livres préférés, il reste un roman à dévorer !

A lire !!
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Charlotte Brontë nous emmène au début du 19e siècle dans une petite bourgade du Yorkshire, où les temps sont durs : les guerres napoléoniennes n'en finissent pas, le commerce va mal, et les ouvriers sont confrontés à la modernisation des manufactures. La vie provinciale suit toutefois son cours, notamment pour les dames et jeunes filles.
Caroline Helstone est une jolie jeune fille, vivant avec son oncle pasteur. Très amoureuse de son cousin Robert Moore, patron de la manufacture de drap, elle se lie d'amitié avec la jeune héritière du domaine, Shirley, au caractère bien trempé.
Quel avenir leur sera réservé ?

Une fois de plus, j'ai été conquise par la plume de Charlotte Brontë. Second roman édité après le succès de Jane Eyre, rédigé alors qu'elle vient de perdre son frère et ses deux plus jeunes soeurs, Shirley est un livre plein de gaieté, plein d'humour, assez piquant et impertinent par moments.
Certes, quelques envolées littéraires prennent parfois le pas sur l'action, les références historiques et religieuses sont également nombreuses et peuvent freiner l'élan de la lecture.

Cependant, les personnages foisonnent (un peu trop peut-être ?), et sont bien campés. On s'attache forcément aux deux jeunes héroïnes. La peinture de moeurs est très intéressante, la campagne est magnifique.
Le féminisme prend une place très importante dans le récit, c'est un véritable plaidoyer contre le carcan social auquel sont confrontées les jeunes filles de bonne famille.

Charlotte se serait inspirée de sa soeur Emily pour le personnage de Shirley. Je ne peux m'empêcher de penser qu'elle s'est également inspirée de sa soeur Anne pour celui de Caroline.

On retrouve certains thèmes déjà présents dans Jane Eyre : la passion, la liberté, la force de caractère, la place de la femme dans la société du 19e siècle.

Une lecture qui m'a fait penser au Nord et Sud d'Elizabeth Gaskell, notamment pour la thématique de l'industrialisation, eu aussi parce que le nom de famille de Caroline est Helstone, qui est aussi le nom du village de l'héroïne de Gaskell.

Une très belle découverte.
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Rien ne va plus dans les petites paroisses de Yorkshire...1811, l'embargo décrété par Napoléon sur tout le commerce britannique met en danger l'usine de textile de Robert Moore un entrepreneur mi-anglais mi-flamand et pour aller de mal en pis, les ouvriers détruisent ses machines accusées de leur voler leur travail. Les choses ne se passent guère mieux dans la petite société provinciale environnante où les vicaires, les hobereaux locaux et les jeunes filles tentent d'exister et de se réaliser dans une société très conventionnelle et dominée par la religion...c'est bien le cas de Caroline élevée par son oncle qui va faire la connaissance de sa cousine la très fantasque Shirley qui va faire bouger toutes les lignes, y compris les siennes..

Une lecture intéressante avec ce roman qui est une peinture de moeurs de la société provinciale anglaise. Avec brio, Charlotte Brontë met en scène des situations et des personnages reflétant les sentiments, les conséquences politiques, les contraintes de tutelles éducatives et religieuses qui conditionnent la société de l'époque; bien évidemment les amours sont contrariées, les héros tombent malades mais finalement s'en remettent et surtout ils évoluent et changent souvent en bien suite à cette épreuve. Les portraits psychologiques sont très fouillés mais j'ai regretté trop de références religieuses et quelques longueurs, j'avoue avoir lu en diagonale une centaine de pages. Au final Shirley est un roman intéressant qui me donne envie de découvrir d'autres romans de Charlotte Brontë.
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Dans ce roman très désuet, empreint de romantisme, on commence par faire la connaissance de trois vicaires, et puis on finit par les oublier car, en fait, ils n'étaient qu'un préambule. Dans la communauté villageoise, on croise des tas de personnages, beaucoup trop en fait. Quelques-uns , comme Caroline la sensible, Shirley la passionnée, Robert le propriétaire d'usine, Louis son frère, vont nous occuper. Je schématise.

On est dans la campagne anglaise au début du 19 ème siècle. Comme Bonaparte a fermé le marché, les patrons d'usine anglais ont dû remédier à la crise économique en développant le machinisme. Suite à cela, les ouvriers sont à bout, et ils organisent des mutineries. Dès qu'il est prévenu qu'une action de sabotage va se dérouler dans son usine, Robert Moore,bon pied bon oeil, part défendre son bien. Caroline sa cousine, amoureuse de lui, est dans tous ses états car elle a peur pour lui. Plus loin dans le livre, Shirley entre en scène presque à la page 200, et tombe amoureuse elle aussi De Robert qu'elle trouve exemplaire.

Entre romance et roman social, on hésite, mais la patte romance est beaucoup exploitée, surtout vers la fin du roman. Par moments, on se croirait dans un roman à l'eau de rose, et donc le romantisme fait rage.

Deux modèles de vertu féminins différents nous impressionnent chacun dans leur propre style. Shirley, c'est la raison qui maîtrise la passion, la fougue. Caroline c'est les émotions, la sensibilité, la générosité du coeur. Toutes deux ont en commun un désir d'émancipation. On comprend que ce livre, sous des dehors sages et désuets, nous parle donc d'une certaine liberté de la femme.

J'ai un faible pour Charlotte Brontë, car c'est avec Jane Eyre que j'ai commencé mon histoire de lectrice de romans. ça ne s'oublie pas. Mais ce livre m'a un peu déçue, j'avoue. L'écriture est belle et ça se lit sans véritable ennui. Cependant, le côté moraliste est bien trop prégnant, et la romance un peu illisible vers la fin.
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Après une Jane Eyre très pointilleuse, on retrouve dans ce livre une intrépide Shirley, femme indépendante, libre de de ses opinions et de ses choix. Elle bouscule les mœurs avec ses prises de position que les hommes se voient contraints de traiter avec elle d'homme à homme comme s'ils avaient affaire effectivement à un homme, allant jusqu'à la surnommer le capitaine Keeldar. Le mariage n'est pas une obsession pour elle, elle décline l'offre de ses soupirants même ceux qui présentent une meilleure partie, ceux dont révérait de conquérir toute jeune fille. Ce que les autres femmes verraient comme un seul atout épouser un homme riche, Shirley, elle, cherche plutôt celui-là qui la subjuguera par sa personnalité, son intelligence et aussi par son autorité. En même temps, cette âme de guerrière fascine les habitants de Yorshire par sa nature chaude et froide selon le côté qui n'empiètera pas à sa liberté....prête à secourir les autres, elle respecte dument la valeur de tout être humain allant jusqqu'à traiter ses domestiques en des amis.
A côté de ce portrait d'une femme typiquement moderne, Charlotte Brönte rééquilibre la température avec une Caroline Helstone, une jeune fille humble, douce et sensible, on s'attache à elle dès le début du livre. Elle est secrètement amoureuse de son cousin Robert, un industriel qui est rongé par la crise qui sévit et pénalise sa société, il n'a qu'une seule obsession, maitriser la crise.
Dans ce livre, il est aussi question de la modernisation qui arrive et bouleverse tout. Dans les industries, les machines remplacent les ouvriers, ce qui sera un bon parti pour les patrons car non seulement que cela va rehausser la production, mais cela va aussi baisser le prix de la main d'œuvre, par contre que deviendront les ouvriers? that's the question! Ils ne voient qu'une démarche à faire: se soulever...

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Comme des millions de lecteurs, j'ai adoré Jane Eyre. Comme des milliers d'autres, je l'ai relu à plusieurs reprises. Mais c'est une situation qui ne se répétera pas avec Shirley.

Second livre publié par Charlotte Brönte (mais le troisième écrit, car son premier livre, Le Professeur, a été édité de manière posthume), Shirley est paru deux ans après Jane Eyre.

Comment deux livres d'une même plume peuvent-ils être aussi différents ? Je ne parle pas du thème de l'oeuvre, mais de son style. Jane Eyre est un livre d'une lecture agréable, au style parfois un peu "emberlificoté", assez caractéristique de la littérature du XIXè, mais la lecture reste agréable, et on se hâte d'en tourner les pages afin de connaître la suite de l'histoire.

Shirley est un livre poussif. Là où l'écriture de Jane Eyre baignait dans le romantisme, celle de Shirley, dans les descriptions de la nature ou des émotions des personnages, est d'un lyrisme pompeux. Quand Jane Eyre nous décrivait la rude vie de l'héroïne dans son pensionnat, les mots sonnaient juste dans une écriture sobre.

Dans Shirley, les descriptions, qui se veulent à valeur sociale et sociétale, ont une emphase verbeuse. Charlotte Brönte a voulu nous montrer une jeune femme forte, capable aussi bien qu'un homme d'agir et de réfléchir, mais nous avons droit en définitive à une petite mademoiselle-je-sais-tout (la Shirley en question) donneuse de leçons : prenez le Schtroumph à lunettes, mettez lui une robe de mousseline et un chapeau de paille, et vous aurez Shirley.

Sur fond de lutte des ouvriers tisserands contre les filatures qui commencent à s'implanter dans le Yorkshire, on nous décrit une héroïne qui balance constamment entre sa volonté de maintenir ses prérogatives de propriétaire terrien et son éducation chrétienne qui lui commande charité et compassion envers les ouvriers au chômage. Mais non, cependant, comme le doute poignant d'un individu aux prises avec sa conscience, mais comme les hésitations d'un promeneur qui, sur le point de partir en balade, n'arrive pas à se décider s'il doit prendre un parapluie , qui lui serait sans doute utile (le ciel est bien gris ...) mais qui risque peut-être de l'encombrer inutilement (la météo n'a pas formellement annoncé des averses ...).

On a l'impression que, grisée par le succès de Jane Eyre et les louanges qui ont accompagné sa publication, Charlotte Brönte a voulu plus encore éblouir ses futurs lecteurs, avec une oeuvre ambitieuse où le roman le disputerait à l'étude sociologique. Mais surtout qu'elle s'est regardée écrire.

Bref, vous l'aurez compris, on s'ennuie en lisant Shirley, on s'ennuie au fil des 862 pages du roman, on s'ennuie pro-di-gi-eu-se-ment !
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3e roman de Charlotte Brontë que j'attaque. Je commence à être familière de ses romances et c'est sans trop de mal que j'ai réussi à deviner les différents petits mystères qui ont ponctué la narration.

Si Shirley est le titre de ce livre, l'héroïne principale est à mon sens Caroline. Timide, réservée mais pleine de bon sens. Sans le sous mais éprise de son cousin.
Ce cousin, Robert Gerard-Moore, ambitieux, entend redorer le prestige de son nom et pour ce faire souhaite relancer l'illustre activité de sa famille : l'industrie des draps. Chose difficile à faire lorsque l'on est ruiné et que les guerres napoléonniennes bloquent le commerce... Un mariage peu lucratif n'est donc pas chose à faire. D'autant que Shirley, la châtelaine et investisseuse de son entreprise, est aussi riche que jolie... D'autant qu'en la découvrant, nous lui trouvons aussi de très belles qualités. A la fois source de tourment mais également véritable amie et source de bienfaits pour Caroline...

Voilà le tableau brossé au bout de quelques 300/ 400 p. Il m'a bien fallu 200 p. avant de rentrer complètement dans ce roman, et c'est ce qui lui coûte sa 5e étoile. L'histoire est longue à se mettre en place mais une fois dedans, on apprécie vivement.

Concernant les romances : non-dits, confusion sont de mise. de même que l'argent. Trop d'un côté, pas assez de l'autre. Cela semble avoir tout son poids et freiner l'amour... Sans compter que comme j'ai pu le constater dans Jane Eyre et Villette, l'amour selon Charlotte Brontë s'accompagne au mieux de bons rembarrages, au pire de petites trahisons qui font du mal à tout le monde, y compris eux-mêmes. Chouette perspective! Bien que distrayante par endroits...

En parallèle de ces amours contrariés et contrariants, des personnages secondaires qui ne manquent pas de sel, notamment ces chers vicaires si ridicules, une narratrice intrusive toute en facétie, un contexte économique éclairant - la crise des industries du Nord au temps des guerres napoléonniennes - et des petites analyses sur la société de son temps, notamment sur des sujets de prédilection de Charlotte Brontë : la place de la femme, l'école et l'Eglise...

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Charlotte Brontë est l'auteure avec laquelle j'ai découvert la littérature anglaise, son célèbre Jane Eyre m'a ouvert des horizons que je n'imaginais pas, j'ai rencontré une beauté toute particulière qui fait que ce roman est l'un de mes préférés. J'aime ce côté froid, ce cynisme qui se dégage souvent de ces histoires d'outre-manche. Shirley avait quelque peu la pression même si pour moi il n'y a pas comparaison vu la place toute particulière que tient Jane dans mon coeur. J'ai néanmoins énormément aimé ce roman que nous a livré Charlotte Brontë alors qu'elle vivait une des période les plus triste de sa vie à cause de la perte de plusieurs de ses frères et soeurs, notamment Emily, l'impétueuse jeune fille qui inspira le personnage de Shirley et qui écrivit un autre classique, Les Hauts de Hurlevent. (Enfin, j'imagine que je ne vous apprends rien là.)

J'ai fait le choix de ne pas vous partager de résumés, ceux-ci en disent beaucoup trop à mon goût, un peu comme quand la préface d'un roman vous signale que le personnage principal meurt à la fin. (Ca m'est déjà arrivé et je n'ai pas lu ledit roman, c'est très frustrant.) En quelques mots, Shirley nous plonge dans l'industrie anglaise du début du XIXème alors que celle-ci traverse des moments difficiles à cause des guerres napoléoniennes. Un autre grand bouleversement va entraîner énormément de conflits, il s'agit du remplacement de nombreux ouvriers par des machines-outils. Ce changement va engendrer des émeutes et beaucoup de combats entre ouvriers et propriétaires d'usine. L'un d'eux, Robert Moore, fera partie des personnages principaux de ce roman mais celle qui est incontestablement le centre de ceux-ci est Caroline, la cousine de Robert. Caroline est une jeune fille douce, élevée dans la rigueur par son oncle pasteur. Profondément amoureuse dudit Robert, elle voit tous ses espoirs s'envoler à l'apparition de Shirley Keeldar, riche héritière à qui appartient une bonne partie du village où vivent tous nos héros. Shirley est tout l'inverse de Caroline, elle est impulsive, excentrique et pleine d'une joie de vivre communicative. Elles deviendront néanmoins amies car toutes deux se complètement finalement.

Il est difficile d'en dire plus, tellement il y a de facettes à ce roman. On y parle de religion, de révolution industrielle, de différences sociales et aussi de féminisme bien sûr. Charlotte n'hésite pas à dénoncer la société dans laquelle elle vit, la critiquer même. Ce qui ressort beaucoup de Shirley c'est sa colère sur la façon dont sont traitées les femmes, instruites au minimum, considérées comme de jolis objets qui ne doivent pas parler sous peine de déplaire aux hommes de leurs vies, cela se ressent dans chacun de ses gestes, chacune de ses phrases. Je dois avouer qu'elle m'a particulièrement plu face à Caroline que j'ai trouvé bien fade, même s'il est vrai que rarement un roman m'aura fait aussi souvent changer d'avis sur les personnages. J'ai aimé et détesté tour à tour, je me suis moqué et j'ai admiré d'un bout à l'autre. Et les personnages, quels personnages! J'adore cette galerie tellement variée qui parsème le récit, j'aime le détail apporté à chacun, tous reçoivent leur petit moment de gloire, leur présentation en bonne et due forme. Cela pourrait déranger mais moi j'aime cette manière de dépeindre un village entier à travers tous ses habitants. J'aime connaître la fille de la voisine qu'on ne croise que deux-trois fois ou le jardinier qui reste dans l'arrière-plan. C'est ça qui fait la richesse de l'histoire, l'imprégnation totale du contexte, accentuée bien sûr par l'écriture de Miss Brontë et sa manière de parler à ses personnages ainsi qu'à ses lecteurs. Ces petites attentions m'ont fait sourire plus d'une fois, j'aime cette petite loufoquerie dans ce récit si sérieux.

Alors bien sûr, Shirley n'est pas un chef d'oeuvre mais il aura réussi à me toucher d'une manière toute particulière malgré quelques petites maladresses par une volonté de trop bien faire, de vouloir rendre tout le monde heureux. Comme moi j'aime les happy ends je ne peux qu'apprécier la démarche de l'auteure en dépit des petites facilités que cela engrangent. Shirley et Caroline sont devenues deux jeunes filles chères à mon coeur qu'il m'a été difficile de quitter et que je vous conseille de rencontrer..


Lien : http://mamantitou.blogspot.b..
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Remarquable chronique sociale, toute en délicatesse, ce qui fait encore mieux ressortir la rudesse des temps.
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Ce roman de Charlotte BRONTË fut écrit en 1849 sous fond de la dépression économique de 1812 due aux guerres napoléoniennes et à la guerre d'indépendance des Etats-Unis.
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"La guerre anglo-américaine de 1812 a opposé les États-Unis a l'Empire britannique, entre juin 1812 et février 1815. Cette guerre est aussi connue sous les noms de "guerre de 1812", de "seconde guerre d'indépendance", voire plus rarement de "guerre américano-britannique" ou encore de guerre "canado-américaine" car il s'agit d'une invasion du Dominion du Canada par les États-Unis. L'appellation de « guerre de 1812 » peut parfois conduire à une confusion dans la mesure où la guerre d'invasion de la Russie par Napoléon Ier, la campagne de Russie, a eu lieu la même année."
Wikipedia.
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Cette guerre a entraîné d'importantes perturbations économiques dans le Royaume, entraînant faillites d'usines textiles, sous-emploi et misère.
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