Quel supplice ! Au lieu d'un symbole, j'aurai préféré que ce soit cette lecture qui soit perdue...
Habituellement, la série des Robert Langdon est divertissante à défaut d'être mémorable. J'avais bien apprécié le "
Da Vinci Code" et "
Inferno" ainsi que le film "
Anges et Démons" (qui permet d'économiser une lecture). Reste deux opus de la pentalogie : "
Origine" et "
Le symbole perdu". Depuis le temps qu'il patiente dans ma PAL, je me suis décidé à extraire ce pavé.
Une des caractéristiques de la série repose sur tout l'aspect "touristique" de la mise en scène. Chaque tome se focalise sur une ville en particulier (bien que cela n'empêche pas parfois quelques voyages par la suite) et ses monuments ou son histoire. Avec "
Le symbole perdu", c'est Washington qui est à l'honneur. Capitale des USA, l'histoire de cette ville est relativement récente ce qui n'empêche pas
Dan Brown d'y extraire toute une symbolique alimentant son intrigue franc-maçonnique. Personnellement, j'y ai grappillé quelques informations amusantes comme les représentations de George Washington en Zeus ou entourés des dieux anciens et de leurs offrandes au peuple américain. Mais que c'est lent et long !
Autant je peux comprendre le besoin de faire durer le suspense (même si dans le cas présent c'est tellement prévisible et artificiel) ou bien d'étirer l'action (au point que ça stagne souvent) mais de là à alourdir le tout par des répétitions incessantes, y'a des limites ! En tant que lecteur, c'est extrêmement agaçant et fatiguant de relire vingt fois la même chose comme par exemple la description du tatouage du "phénix bicéphale" ou encore du meurtre de Mme Solomon mère. Alors oui, il faut informer chaque personnage pour qu'il soit à jour mais je le répète, y'a un LECTEUR derrière !
Les personnages ne sont pas en reste dans mon agacement général. D'un côté, Robert Langdon qui se la ramène avec son esprit obtus et son entêtement, de l'autre les membres de la franc-maçonnerie qui nous bassinent pendant 700 pages avec leurs "on va pas vous aider à décrypter, il faut pas décrypter, etc." alors qu'on sait parfaitement que Langdon saura tout à la fin, comme d'habitude. Bien évidemment, un Robert Langdon sans un antagoniste à la santé mentale défaillante, ne serait pas un Robert Langdon. Nous voilà donc obligés de supporter un Mal'akh irritant au possible dont tout le blabla autour de l'identité mystérieuse est affligeant tant la solution est évidente. A trop vouloir jouer à ce jeu d'enfumage,
Dan Brown place automatiquement le lecteur sur la bonne piste. Tout ça pour ça ! C'était bien la peine…
Je ne m'attarderai pas sur les clichés, les dialogues pauvres et les situations absurdes. Ce
Dan Brown m'a rapidement lassé. du coup, j'hésite pour le dernier. Après tout, jusqu'ici je ne m'étais pas vraiment plain de la sorte alors peut-être ne s'agit-il que d'une erreur de parcours. Est-ce pour cette raison que ce roman n'a toujours pas été adapté au cinéma ?
Challenge MULTI-DÉFIS 2018 : Un roman qui se passe dans une ville (Washington)