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Mais que cherche Mr Bruckner à démontrer dans ce livre ?
Après un début encourageant sur la tyranie moderne du bonheur, le voici qui part dans des propos échevelés sur des thèmes divers comme celui de l'intérêt de certains pour la guerre afin de tromper leur ennui.
On retiendra aussi ce long pamphlet sur la bourgeoisie qui se veut je suppose teinté d'humour et second degré mais qui tourne à une caricature si grossière ( au sens propre du terme) que même les intéressés, si tant est qu'ils existent sous cette forme ne se reconnaîtront pas.
Alors que nous reste-t-il? Et bien pas grand chose. Reste que le style est brillant et que les nombreuses citations nous auront peut-être fait découvrir quelques textes dignes d'intérêt.
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Comme pour les autres bouquins de Bruckner, celui-ci est très bien fait. Bien pensé, bien documenté, bien écrit. L'auteur part d'un constat simple : les injonctions à l'éclate et au fun finalement tyrannisent. Pour finir nous sommes malheureux de ne pas être heureux. de là, il interroge non seulement les notions de bonheur et de malheur mais aussi celles de douleur, d'inconfort, de banalité, de réussite... Il esquisse pour nous, avec une certaine fermeté dans le trait, les grandes évolutions de nos sociétés concernant la quête du bonheur en s'intéressant beaucoup à la rupture que forme les Lumières et la Révolution Française, et un peu à celle qu'entraîne mai 68. L'ouvrage se lit vite et plaisamment tout en offrant un moyen de prendre du recul sur nos hystéries contemporaines qui se veulent nécessairement hédonistes et joyeuses.
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Il y a beaucoup d'informations donc on ne peut pas tout retenir mais la fin est très intéressante et permet une vision différente du bonheur. En plus, on reçoit une certaine dose de culture dès la première partie qui traite de la religion.
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Le titre est promesse de biens de félicités dans ce qu'il présage du regard affuté de Pascal Bruckner sous sa casquette de philosophe . Euphorie ponctuelle attendue donc et quelques perspectives jubilatoires, vu le programme . Niet .
Et pourtant il est bavard l'homme , pour les amateurs de formules bienheureuses , n'ayez crainte , il y a plus que d'abondance .
Une introduction prometteuse soulignant le nouvel ordre moral , non plus tourné vers le grand repentir et la foi en un au-delà paradisiaque pour les bons élèves mais vers celui de se libérer enfin de toutes ces chaines judéos-chrétiennes pour enfin jouir sans fin et sans retenue jusqu'à plus soif de toutes les félicités terrestres condamnées et diabolisées jusqu'alors .
Et de là , d'en faire le constat qu'une loi morale en chassant une autre , l 'hédonisme terrestre n'a rien de plus enviable à partir du moment où elle se positionne comme une injonction .
Les années 60 et la libération des corps , des moeurs , des carcans familiaux , les congés payés , le crédit pour tous , le progrès qui n'en finit pas de repousser la mort dans un avenir de plus en plus éloigné de notre naissance qu'on est en droit de croire à l'immortalité , la foi en l'économie et le tout tout de suite , le jeûne et les restrictions comme choix dans la liberté nouvellement acquise ...J'en passe ... C'est que la liberté , c'est peut-être bien un peu carcéral bizarrement . Surtout dans cette injonction au bonheur qui définit nos sociétés occidentales enfin "libérées " du poids des religions . N'y avait -il pas un certain confort à s'en remettre à un Dieu puissant et à mériter un paradis promis en rendant une bonne copie, sans le poids du libre-arbitre ? Subir la douleur , dans l'acceptation , dans l'offrande et la volonté de rédemption pour notre Christ ou se soumettre à la nouvelle bienséance sociale qui nous enjoint à utiliser toutes les recettes du bonheur de Biba/Femme actuelle ou Figaro en tâtant du bouddhisme à la sauce occidentalisée pour nos estomacs fragiles , travailler le lâcher-prise ou s'inscrire dans la performance des nouveaux runners de l'extrême , à moins de s'orienter vers la sobriété heureuse ou de l'ennui nécessaire et salvateur ? Un peu de tout peut-être , on n'est pas à quelques syncrétismes près ! Hum , les inventions de l'homme sont toujours un peu clauques au bout du compte ....
Les pistes sont nombreuses , et l'imagination de l'homme sans limites pour tenter de rendre sa vie plus supportable .Mais c'est tout un travail , que d'énergies pour offrir à la face du monde le sourire radieux de l'homme bien dans ses pompes , épanoui , zen attitude , léger , lifté quand c'est nécessaire , cool , fun dans le kif du jour ....
Alors ?
Et si on arrêtait de se poser la question ? Pour enfin vivre . Et laisser venir à nous les petites joies ( notion pourtant toute chrétienne ) , les petits bonheurs fantasques et inattendus qui ne se choisissent pas mais ponctuent le dur métier de vivre , bouffée de légèreté et d'allégresse fugace , respiration salvatrice pour continuer , délester de toutes morales fabriquées ,sans revendication , sans étalage , sans comparaison , mesures , chronomètres et autres outils quantifiables pour jauger de notre bonne santé morale .
En gros c'est ce qu'il dit Msieur Bruckner .
L'exercice aurait pu être intéressant sans un éparpillement qui ôte à son raisonnement une certaine crédibilité philosophique . Un peu trop facile par souci de vulgarisation je suppose . Un manque de rigueur dialectique , une abondance quasi nauséeuse de références et une euphorie verbeuse noie son discours un peu poussif .
Néanmoins pour rendre à Cés...Pascal ce qui est à Pascal , je ne peux que lui reconnaître une aisance d'écriture "heureuse" . Et une grande générosité dans l'accumulation de ces citations , autant de pistes pour continuer à creuser le sujet si d'aventure vous vous obstinez à chercher la recette .
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