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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Début d'un second cycle époustouflant!! Les dessins formidables de Toulhoat donnent du mouvement, les couleurs vives, les batailles épiques et les passions exacerbées tout est remarquablement rendu par la mise en scène et les couleurs.

Seul petit bémol, la difficulté à entrer dans l'histoire, car je manque de connaissances concernant l'époque Médiéval (l'an mille), qui plus est située en Italie, de plus j'ai eu du mal à voir la transition entre le premier et second cycle.

Un scénario digne de Machiavel dans une Italie en ébullition fait tout de même de ce tome 3 une remarquable BD.
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Dans ce tome 3 intitulé "Fureur Normande", et qui après un diptyque sicilien constitue la première partie d'un diptyque italien, les auteurs continuent de mettre en scène un univers où on est tous le fort de quelqu'un (ce qui autoriserait à manipuler, contrôler, exploiter et écraser autrui) et où on est tous le faible de quelqu'un (ce qui autoriserait à se faire manipuler, contrôler, exploiter et écraser par autrui). Cet univers vertical qu n'autorise pas la liberté, l'égalité et la fraternité génère beaucoup de frustration, de colère et de haine : il faut s'attendre à trahir et à être trahi à tout moment. Plus que jamais l'homme est un loup pour l'homme…

Nous sommes durant l'hiver 1041 : l'Église a misé sur les Byzantins pour se débarrasser des Musulmans, puis a misé sur les Normands pour se débarrasser des Byzantins en attendant le meilleur moment pour se débarrasser des Normands à leur tour… Après les trahisons et les retournement d'alliance, on a les Varègues avec Tancrède, Harald, Eudoxie et la belle Marie et on a les Normands avec Étienne, Guillaume de Hauteville, Hugues Tuboeuf et l'inquiétant Main-Gauche… Pour punir ne n'avoir su prévenir ce gros bordel, le strategos Maniakès est mis au cachot mais comme ses remplaçant sont tous plus incompétents les uns que les autres, on le sort du cachot pour reprendre son poste. Et comme il ne peut pas se venger de ses supérieurs, il se défoule sur ses inférieurs. Chez les Varègues on tente de se réconcilier pour se serrer les coudes, chez les Normands l'orage couve et le clash est imminent : Maniakès compte bien utiliser les uns contre les autres et tirer les marrons du feu, mais ce qui sauve le chef varègue donc le plan du strategos, c'est qu'Hugues n'a pas respecter les consignes de Guillaume pour se lancer dans un vendetta personnelle : le tome 4 sera une chasse à l'homme, et le gibier sera Tancrède !

La comédie humaine de Vincent Brugeas n'est qu'une longue suite de salauds et de salopes, et on cherche les traces d'humanité chez les moins antipathiques d'entre eux. Il est sur le fil du rasoir du grimdark martinien, mais j'avoue que j'ai davantage aimé l'équilibre de ce tome 3 que celui du tome 2. Car si i a changé son fusil d'épaule en abandonnant certaines pistes lancées à la fin du tome précédent, il est intéressant de voir notre antihéros impitoyable en proie au chagrin et au doute... le trait de Ronan Toulhoat n'est pas parfait, mais il dégage un énergie dont sont dépourvus bon nombre de ses collègues : je ne vais pas mentir, échéances obligent l'epicness est ici moins impressionnante que dans "Le Colosse Noir" mais a sacrément de la gueule quand même...

PS: présenter le dramatis personae sous forme de vitrail médiéval est toujours aussi excellent
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Cette série BD sur le moyen-âge dans le bassin méditerranéen a commencé par deux albums sur les combats entre musulmans et une coalition entre byzantins et normands au XI éme siècle en Sicile. On pouvait croire à un front uni des chrétiens contre les musulmans, mais ce qui se faisait jour se sont de sourdes oppositions, qui en tardent pas à se transformer en combats sur le terrain. Avec d'un côté un formidable chef de guerre normand, Tancrède, autrefois duc de Normandie sous le nom de Robert le Magnifique, et de l'autre un empire byzantin qui ne tient plus en Italie que grâce aux mercenaires qu'il emploie.

Justement, le second cycle d'Ira Dei s'attarde sur le front italien, dans cet extrême sud de la botte. Les Normands sont de nouveau à l'offensive contre Byzance. Mais la coalition contre les impériaux contient de nombreux chefs, qui cherchent tous à s'imposer, à commencer par le norvégien Harald, jadis grand ami de Tancrède. de là à pactiser avec l'ennemi ou à foncer dans des pièges...

Le scénario est bien plus confus que dans le premier cycle. Les chefs de guerre s'y font plus nombreux; certains disparaissent de l'intrigue pour mieux y revenir comme le strategos Maniakes, un temps emprisonné par l'empereur byzantin, avant que ses valeurs militaires – et sa ruse – ne le réimposent à la tête des armées byzantines. Tancrède n'est plus l'unique héros, les intrigues secondaires fleurissent. Tous ces seigneurs se tendent pièges sur pièges. La fureur des combats servira à les départager.

Les dessins restent énergiques ; les batailles colorisés à coup de rouge vif. Mais ils ne portent plus autant le récit, la faute en incombant principalement au manque de linéarité de l'intrigue. L'histoire est confuse et la grande Histoire difficile à suivre dans ce micmac. Espérons que le quatrième tome clarifiera tout cela.
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Harald et Tancrède quittent la Sicile. le bawileus l'abandonne pour mieux protéger l'Italie qui ploie sous les assauts normands de Guillaume conseillé par l'église.

Après le cycle Sicilien, le cycle Italien donc. Nous retrouvons Robert, alias Tancrède, moins sur de lui moins arrogant depuis la perte de ses hommes. Harald écoute moins ses conseils, il s'éloigne de lui. Pourtant dans cette guerre, il aurait bien besoin de son sens tactique qui rivalise avec le roublard Maniakes. La dedans tout le monde a ses propres envies, ses propres plans, ses trahisons. Cela manigance à tout va quand ça ne se bat pas.
Un nouveau tome enlevé et touffu. Aussi dense que ce dessin assez noir qui donne des scènes de batailles sanglantes.
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Quand on est un grand con… quérant, faut conquérir et pour ça, faire des guerres, attaquer, échafauder des stratégies et être plus perfide que son ennemi.

Ou tout simplement utiliser ses chefs de guerres, ses mercenaires, ses soldats comme des pièces sacrifiables sur un échiquier où tous les coups de putes sont permis.

Le strategos Maniakès avait été jeté en prison mais comme il est le meilleur dans son boulot de stratège, le Basileus l'a fait sortir.

Le chef Varègue, Harald et Tancrède ont dû quitter la Sicile pour l'Italie qui plie sous les coups de boutoir des normands de Guillaume (lui-même conseillé par l'Église). Harald en a marre d'écouter les conseils pleins de prudences de Tancrède.

Ce dernier, depuis qu'il a perdu ses amis, n'est plus que l'ombre de lui-même. Voir Tancrède moins arrogant, plus posé, plus réfléchi, ça fait tout drôle. Entre nous, Harald aurait dû l'écouter…

Les dessins sont tout en fureur dans ce troisième tome, certaines planches étant même présentées de manière oblique, durant une bataille. Étrange mais bonne idée, ça donne encore plus de furie à la charge des Varègues.

Puisqu'il est question de con-quérant, il est aussi question de trahison, de plans machiavéliques pour faire tomber l'autre dans un piège, sauf que des autres ont pu aussi monter un coup foireux et que l'arroseur peut à tout moment finir en arrosé.

Un bon album, avec de l'action, des trahisons, des moments forts et des dessins qui mettent tout cela en valeur.

Le tome suivant, consacré au cycle Italien, me trouvera fidèle au poste car je voudrais savoir ce qu'il va se passer entre Hugues et Tancrède (et tous les autres).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Je n'ai pas l'impression d'avoir appris beaucoup de chose. le mystère autour de Robert-Tancrède reste assez opaque.
Si l'histoire de ce tome pourrais se résumer en 3 phrases, le scénario et la mis en page des scènes de bataille me scotchent.
Et en plus les mercenaires deviennent sentimentaux....
J'espère que le dernier tome me permettra de mieux comprendre.
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Les cartes ont été rebattues. Alors que Tancrède et Guillaume étaient comme cul et chemise, les voila ennemis mortels. Faisant cause commune avec Harald, le commandant de la puissante Garde varrangienne, l'ancien duc de Normandie est bien décidé à prendre sa revanche.
Et alors que Tancrède hait Etienne, le voila plutôt proche de sa soeur. Et tandis qu'on croyait Maniakès hors jeu le voila qui reparait.

Encore une fois, ce tome s'articule autour d'une grande bataille, cette fois entre la Garde varangienne et les pillards de Guillaume. Mais il fait aussi la part belle aux complots et manigances.

Le Dynamic Duo fait toujours aussi bien les choses. D'un côté des dialogues percutants et une intrigue qui tient en haleine, de l'autre des dessins magnifiques sublimés par une palette de couleurs ocre. le tout avec un découpage ultra-dynamique voire carrément révolutionnaire (de mon point de vue) qui permet d'exploiter la totalité de l'espace offert par le format de BD franco-belge.

Décidément Brugeas et Toulhoat ne déçoivent jamais.
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Ce troisième tome marque le commencement du cycle italien. On retrouve la troupe normande guidée par Guillaume de Hauteville dans le Sud de l'Italie, les plans sombres que Etienne va chercher à mettre en place et surtout la friction entre Tancrède et Harald III après la dernière bataille en Sicile.
Graphiquement le titre détonne et plus les tomes passent plus Toulhoat excelle dans les dessins de batailles, dans les détails des décors avec des pleines pages qui claquent.
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Ce troisième tome commence par la bataille de Venosa en 1041; L'enjeu de ces guerres est de prendre la forteresse de Barri mais les grecs ne restent pas sans réagir tandis que émissaires du pape utilisent les guerriers normands pour parvenir à leurs fins. Outre les batailles et trahisons, nous assistons à des stratégies évoluées, les plus intelligents se servant de la fougue guerrière des autres dans une période mal connue de notre histoire.
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Pas de surprise, pour être tout à fait sincère : c'est toujours aussi bien. Et, en plus, on continue à découvrir un moment de l'histoire qui a probablement échappé à beaucoup d'entre nous. le sud de l'Italie, la Sicile, ce n'est pas très loin de chez nous. Mais aviez-vous jamais entendu parler du Catépanat d'Italie ?

Les complots, les intrigues, les coups fourrés ne manquent pas, et c'est toujours aussi réjouissant. S'il devait y avoir une critique à faire, ce serait que – mais c'est probablement l'époque qui veut cela -, on ne peut pas dire que la parité soit parfaitement respectée dans cette histoire. Parmi tous les hommes de cette histoire, seules deux femmes parviennent, bon an mal an, à tirer leur épingle du jeu : Eudoxie, la demi-soeur de Maniakes et Marie, la soeur d'Étienne. Et quelle que puisse leur intelligence et leur force de caractère, l'une est avant tout le repos du guerrier d'Harald, le rôle de la seconde restant encore en partie mystérieux.

Il est également intéressant de voir que l'on a souvent ironisé sur le goût des byzantins pour le complot, les arguties subtiles mais essentiellement oiseuses, au point que « byzantin » est devenu un adjectif destiné à caractériser des palabres longues, contournées et qui finissent par perdre de vue leur objet véritable. Mais il est notable que ce que « l'Église des hommes », telle que la définit l'abbé dans la citation déjà évoquée ne recule elle-même devant aucune fourberie, qu'elle est prête à défendre y compris en faisant sienne la rhétorique la plus byzantine…

C'est plaisant, c'est efficace, c'est instructif. Franchement, quelle raison valable pourrait-on avoir de ne pas lire cette série ? J'ai beau chercher, je n'en vois aucune…
Lien : https://ogrimoire.com/2023/0..
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