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Citations sur Le cabaret des oiseaux (24)

Quand ma mère est morte, en 1988, j'ai pensé que le monde- malgré le ciel et les étoiles- celui qui l'avait fait, il l'avait loupé, il s'y était mal pris.Puis j'ai appris avec les années que chacun de nous avait sa pelote de laine et de mots pour faire, défaire ou tricoter une maille de l'univers et donc, moi aussi, je devais essayer. Pour pouvoir le supporter tel qu'il est. C'est ce que je ressens , bien que je n'y sois pas encore parvenu.

( p.40)
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Un énorme vide.La seule alternative possible, dans mon cas, consistait à l'habiter, le remplir en écrivant. Écrire pour moi, combler le vide de mon histoire, permettait de briser la solitude, d'atteindre les autres et de les arrêter. Alors nous serions tous à égalité, immobiles, épaule contre épaule, avec ce besoin d'amitié.

( p.135)
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- Je ne suis pas là pour t'examiner, seulement t'écouter.
J'en ai déduit qu'il regardait au-dedans et moi qui ne parlais guère, je devais rêver trop fort.
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"Il est compliqué d'être simple, d'accepter de souffrir sans tenter de faire souffrir les autres [...]."
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Prologue
Je suis né en 1982.Je m'appelle Tritan:le petit soleil en raccourci de l'histoire,enfant perdu arrêté, bientôt âgé de dix-neuf ans il paraît --devenu adulte .Longtemps les gens ont pensé,mais tête à couper,que j'étais un peu simple ou alors juste ,un peu mal garé, oui,à la suite d'un choc traumatique. Après la mort de ma mère Blanche,c'est comme si ma tête, voyant que c'était dur dans mon coeur,comme si cette tête avait voulu simplifier. Le destin en douce,qui m'a rattrapé. J'ai fait un peu de prison:dix huit mois fermes !Il a tranché, le juge en robe noire,un vieux lion déplumé qui rugit, de son balcon.Sauf que j'ai gagné une remise de peine.Six mois ,pour bonne conduite.
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"Le malheur pousse à lâcher des choses qu'on ne pense pas vraiment. Ou alors en les adressant à un autre, c'est une manière de se les dire à soi, une façon de tricher."
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Pour moi, le blues, c'était un paysage intérieur...J'écoutais la mélodie, je voyais la pluie tomber sur la mélancolie. Chaque note se glissait sous ma peau frémissante, puis dans ma tête se dessinait le paysage à colorier. Comme dans un livre d'images.Je ne comprenais pas encore tous les mots mais les sons m'étaient familiers.


( p.112)
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Je sais bien que le monde est difficile à organiser. Que les mots sont plus faciles à écrire qu'à partager. C'est pourquoi je cherche ceux qui sonnent juste, qui résonnent au coeur des autres, et aussi la raison pour laquelle j'aime tant le blues.Ce chant qui souffre et espère, cette émanation de la peine, de la tristesse universelle.De la chanter, la laisser s'écouler, offre une chance de redevenir joyeux, comme le ciel, lavé, après une tempête. Alors on parvient à offrir un peu de cette joie, ce petit élan de bonheur. Sans doute est-ce le plus difficile à réaliser. Il y a tellement de jours et peines différentes.


( p.141)
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- Tu devrais écrire ton histoire , mon gars.Tu as une musique bien à toi.Je suis persuadé que les gens aimeraient l'entendre.
C'est ce qui m'a décidé à noircir du papier , à raconter.
- Dis-toi bien, il concluait, que le monde et les êtres sont fabuleux dès lors qu'on les sort du rectangle qui les enferme.


( p.139)
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Je sors enfin.Je franchis la porte, suis au bord de la route,assis sur mon sac,la volière à mes pieds,ouverte,déployée. Le soleil m'aveugle.Je siffle ,je ferme les yeux,je siffle.
Toujours pas d'oiseaux.Ni de Maryse.Le soleil s'en est allé. À la dérive. Des nuages s'invitent.Je vais encore attendre un peu avant de retourner en prison.C'est pas sûr qu'ils voudront me reprendre.Quand on veut s'échapper, on est enfermé et lorsqu'on est soudain libre on se demande bien pourquoi.
Pourquoi le merle et la corneille ne rentrent pas dans ma cage à deux pièces. Pourquoi les mots traîtres se mélangent.
Pourquoi les yeux coulent à pic ou bien ils pleurent
Menus hublots d'un petit soleil fondu au noir.
Pourquoi MAYO SERTSIÉ ou mon coeur ,en français

POURQUOI?
Parfois les mots ne suffisent pas .
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