Pour avoir du style, il faut s'ouvrir à l'autre.
Pour avoir du style, il faut mettre sa peau sur la table.
Le style, c'est l'homme nu.
Le style, c'est l'homme seul perdu dans la foule.
Los Angeles regorge de hors-la-norme, tous plus bizzaroïdes les uns que les autres, croyez-moi sur parole. Ils sont plus nombreux qu'on ne le pense ceux qui, nullement pressés de pointer au chagrin, ne seront jamais coincés sur les périphériques dès 7 heures du matin, ou ceux qui, dépourvus d'un emploi régulier, sont résolus à n'en chercher aucun. Entre imiter le commun des mortels et crever la bouche ouverte, ils sont choisi.
"Tout ce que vous possédez doit tenir dans une seule valise ; c'est ainsi que vous pourrez peut-être vous libérer l'esprit."
A 14 ans, j’étais obligé de planquer sous les draps ma petite lampe de poche, mon père ayant fixé l’extinction des feux dans toute la maison à 20 heures ; il voulait être en forme dès le saut du lit afin de pouvoir se montrer un obéissant pantin au boulot.
Laissez-moi vous dire qu'un homme vient au monde avec sa propre originalité, laquelle ira en s'émoussant au fur et à mesure qu'il grandira, qu'il mettre un pied devant l'autre, qu'il vieillira.
Ne m'en voulez pas, monsieur, la conversation n'est pas mon fort. Je suis un introverti. Et un introverti qui stresse. Les mots, je ne les maîtrise que sur le papier. Vous allez être déçu, j'en suis certain, mais c'est dans mes gènes.
si seulement je pouvais me faire sauter le caisson avec un .45 sans penser que l’herbe est aussi verte.
Pourquoi vouloir écrire un roman quand on pouvait tout dire en dix vers ? Pourquoi écrire dix romans quand, en dix poèmes, on pouvait en écrire 10 000 ?
Une fin de nuit, après mes trois heures trente d'heures sup', et alors que, la trouille au ventre, je roulais sous la menace du retrait de permis de conduire suite à une longue série de contraventions, il ma fallut tourner à gauche. Or l'épave qui me servait de carrosse était dépourvue de clignotants. Je devais donc indiquer mon intention avec mon bras gauche. Sauf qu'au moment où je commençais à en esquisser le geste, une douleur insoutenable, semblable à un jet d'eau brûlante, m'irradia le bras et m'empêcha de l'extraire de l'habitacle. Au mieux, j'aurais peut-être pu sortir la moitié d'une main. Un moignon, pas le membre entier. À ce moment-là, et comme par une fait exprès, je me fis l'impression de m'être scindé en deux, j'étais à la fois l'acteur et le spectateur de ma propre déchéance. En sorte que je glissai un doigt dans l'air de la nuit, un seul doigt, riquiqui, dérisoire, et que je tournai le volant vers la gauche. Je fus pris d'un fou rire : tout cela était du dernier ridicule, ça m'apprendrait à les laisser m'assassiner. Ce moment d'hilarité me fit du bien, j'étais comme soulagé d'un énorme poids. Et, tout en continuant de rouler, j'admis en mon for intérieur que j'allais devoir arrêter les frais. N'importe quel clodo qui roupillait dans une décharge vivait mieux que moi. Conclusion : j'étais l'un des plus grands imbéciles de cette planète.
Les mots étaient des balles, des rayons de soleil, ils n'avaient d'autre but que de contrarier le destin et mettre un terme à la damnation.