AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 3398 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Jamal Salaoui, jeune athlète unijambiste, est en vacances sur la côte normande. Les falaises des environs d'Etretat lui servent de terrain d'entraînement : il rêve de participer à l'ultra-trail du Mont-Blanc. Mais c'est un autre parcours du combattant qui commence pour lui ce matin-là. Pendant son jogging, il tente d'empêcher une belle et mystérieuse jeune femme à la robe déchirée de se jeter du haut de la falaise. Il essaie de la retenir en lui tendant une non moins belle et mystérieuse écharpe rouge d'une marque coûteuse (déjà ça m'énerve quand les auteurs se vautrent dans le placement de produits), trouvée par hasard sur le chemin. En vain. Elle saute. Suicide, pense Jamal. Sauf que l'autopsie conclut à un viol suivi d'une mort par étranglement. Et que cette affaire en rappelle une autre, survenue dans la région 10 ans plus tôt, toujours pas résolue. Et que Jamal, « Arabe. Infirme. Bosse chez les fous…Un profil idéal de violeur », est le suspect parfait.
Oui mais…Jamal, narrateur, nous a dit dès le début que tout finirait bien. Et qu'il est un gentil, et que la fille s'était suicidée sous ses yeux. Alors quoi ? Jamal a-t-il halluciné ? Est-il fou ? manipulé ? manipulateur ?
Commence alors une intrigue complexe, dans laquelle les coïncidences sont tellement vertigineuses que ça en devient invraisemblable, sauf que c'est à ce moment-là qu'est amorcée la résolution de l'énigme. Mais que ce sera un trompe-l'oeil supplémentaire. Méfiez-vous, les cinglés sont parmi nous.

La construction, habile, fait comprendre très vite que l'histoire se poursuivra au-delà de la fin annoncée dès le début par le narrateur. Elément non négligeable, on n'a pas affaire pour une fois à un polar sanguinolent qui ferait dans la surenchère niveau descriptions trash. Rien d'insupportable ici pour les âmes sensibles. C'en est presque reposant.
Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce roman un best-seller : machinations, mystifications, crimes sexuels non élucidés qui refont surface, bouc émissaire, vengeance, énigmes et belles jeunes femmes dans un cadre quasi-mythique (demandez à Arsène Lupin). le style contribue aussi à en faire un page-turner : fluide, facile, sans grande originalité voire plat, avec une manie des phrases courtes renvoyées à la ligne pour donner du rythme, des points d'exclamation superflus ou naïfs, et un tic d'écriture horripilant : beaucoup de choses « explosent » chez Bussi : le jappement du chien, la sonnerie du téléphone, les voix, le bip strident, la porte, même le consensus, au point qu'on est content quand tout à coup un marteau S'ECRASE.
Personnages stéréotypés, sans profondeur, épilogue dégoulinant de guimauve, c'est distrayant, mais question écriture et analyse psychologique, on est plus près de Lévy ou Musso (rien que le titre…) que de Mankell ou Indridason. Ce qui, de ma part, n'est pas un compliment.

Merci à Babelio et aux éditions des Presses de la Cité pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie          6910
Bennn….heu …. Bon, jetons-nous à l'eau et laissons transparaître les divers états d'esprits contractés au cours de cette lecture.
D'abord : Choueeeeettttteuhhhh un mystère pour le départ, une histoire de squelettes qui surgissent de la falaise, (j'aime bien les squelettes, ça vous mets de suite dans l'ambiance), de préférence non identifiés, je veux dire ne correspondants pas à des cadavres perdus ou introuvables. Bon ça s'engage plutôt bien. Et puis je fais connaissance de ce jeune beur, un gentil ptit gars qui se retrouve au mauvais moment, au mauvais endroit, pas de pot ! il est témoin d'un suicide, retrouve le cadavre de la fille en bas de la falaise, avec deux autres témoins qu'ont quand même pas l'air très clairs et dont l'un d'eux a un drôle de nom ! et puis ça se met à puer le complot à plein nez , pensez donc, les flics mettent en avant la thèse du meurtre, mais la petite ville d'Yport continue sa petite vie clopin clopan, tra la la la lère, comme s'il ne s'était jamais rien passé, et là ça a commencé à franchement m'agacer, d'abord parce que ça ressemblait trop dans le style, dans l'ambiance, à Nymphéas noirs, que j'ai beaucoup apprécié, ensuite parce que ça ressemblait à une imitation de thrillers psychologiques classiques dans le genre du syndrome Copernic ou du passager de Granger en beaucoup moins bien mené.

Michel Bussy aime jouer avec les noms des personnages, mais le faire plus d'un ouvrage, je trouve cela redondant et sans surprise pour le lecteur.



Il ne s'agit donc pas d'un thriller comme je les aime, des événements qui viennent faire avancer l'histoire, un enquête de police (ou pas), des personnages qui évoluent pour arriver à une situation finale, mais plutôt d'un récit entrecoupé de longs passages destinés à informer le lecteur, pas d'enquête donc, mais un compte rendu sous la forme d'enveloppes pas très subtilement confiées à notre héros que j'ai parfois eu envie de secouer pour lui faire comprendre qu'il avancerait peut-être essayait au moins de la provenance de ces enveloppes.

Allleeeeez Ptitgateau, on se calme, c'est l'été et ça fait une bonne lecture pour la plage !
Rassurez-moi : Je n'ai pas lu « Un avion sans elle » il est dans ma pal, dois-je l'ouvrir ou pas ?

Challenge multi défis 2106
Challenge pavés 2016
Commenter  J’apprécie          522
[ Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie les Trois Ours et Pierre Krause et les Éditions Presses de la Cité pour leur confiance.]

Ce sont trois groupes. Trois groupes de trois personnes. Tous inextricablement liés.

Carmen Avril, Charles et Louise Camus.
Parents éplorés liés par un horrible destin. celui d'avoir perdu en 2004 une fille dans d'horribles et identiques circonstances. Celui d'avoir fondé une association à l'initiative de la plus vindicative d'entre eux, Mme Avril. Celui de lui avoir donné au premier article de son statut trois mots : N'oublier jamais.
Morgane Avril, Myrtille Camus et Magali Verron.
Mortes, violées, étranglées dans les mêmes circonstances... Ou presque. Les deux premières durant l'été 2004. La dernière en février 2014, il y a quelques instants... Pas d'assassin, pas de suspect. Et une association pour ne pas oublier.
Denise Joubain, Christian le Medef, Jamal Salaoui.
Trois témoins qui ont assisté à l'effroyable chute de Magali Verron. Car Magali n'a pas été assassinée. Elle a plongé de la falaise d'Yport, la plus haute d'Europe. Denise et Christian l'ont vu se fracasser sur la plage.
Jamal, lui a essayé de l'empêcher de sauter. En lui tendant l'écharpe rouge qu'il venait de trouver en remontant la falaise en courant. Cette écharpe qui est nouée autour du cou de Magali. Comme autour de celui de Morgane et de Myrtille, il y a presque 10 ans.

Jamal Salaoui, le maghrébin de la Cité de 4 000, La Courneuve. L'handicapé qui est venu sur les plages normandes pour accomplir son rêve : être le premier athlète handisport à participer à l'Ultra Trail du Mont-Blanc. Où était-il d'ailleurs il y a 10 ans ? Etait-il déjà handicapé ? N'a-t-il pas l'air du coupable idéal ? Ne l'est-il pas en fin de compte ?...

Sauter de la plus haute falaise d'Europe a un caractère inéluctable. Pour celle qui saute. Pour celui qui assiste à la chute. Et pour le spectateur impuissant de tout ceci, qui lit cette histoire.
Vous aurez la sensation de fuir avec une prothèse en carbone à la place d'une de vos jambes. Vous vous heurterez violemment aux murs des hypothèses. Vous aussi vous douterez de vous-même, de vos suppositions...
Voici ce que vous offre Michel Bussi avec " N'oublier jamais "... Découvrez à quoi mène la puissance d'un infinitif. Bien plus inéluctable qu'un " n'oubliez jamais " impératif...

Pour prolonger ce malaise, sachez qu'une partie de la solution à ce mystère, je l'ai mis sous vos yeux, dans cette critique.
Alors certes, c'est capilotracté comme intrigue, ça tombe dans la facilité comme une superbe fille poussé par la gravité d'une falaise normande, mais pour le soleil de plomb des plages ou la grisaille de jours pluvieux, c'est l'idéal... Il faut juste savoir courir...
Commenter  J’apprécie          293
Je ne comprends pas bien l'engouement autour de ce livre.
Pour moi, quand un auteur écrit un thriller, il signe un contrat avec son lecteur : l'obligation morale de ne pas complètement se payer sa tronche.
Et malheureusement c'est un peu le cas ici. Ça se lit bien. Pas que le style soit particulièrement remarquable, mais ça fonctionne. C'est un page turner classique... Et ça vous rend d'autant plus furax quand vous en arrivez à la résolution de l'histoire.
Sans spoiler, disons qu'il y a des lignes d'intrigues, des mécanismes, des idées qu'un auteur n'a pas le droit d'utiliser pour justifier son schmilblick. A moins de le faire de manière absolument bien ficelée et documentée. Aussi, tout ce qui est doubles maléfiques, intoxication au souffre, multiples personnalités, envoutement vaudou, utilisation d'un doppelgänger etc. ne sont PAS des choses à exploiter si on veut éviter le risque du ridicule. Pas plus que les chagrins d'amour ressassés au point d'en devenir un fétiche déviant d'ailleurs. Mais d'accord, il faut bien écrire quelque chose... tant que ça tient la route !
Malheureusement il y a des énormes défauts à ce niveau dans N'oublier jamais. Si le plot initial est assez original, il se développe à travers des idées absolument clichées, des ficelles évidentes dès le premier tiers du livre, des justifications poussives, et surtout de spectaculaires incohérences. Autant sur le fond que sur l'exécution.
On notera qu'au moins l'histoire n'est pas linéaire, et les personnages -pas vraiment denses mais atypiques- sont encore crédibles dans leurs interactions. J'imagine également que les scènes de romances mielleuses et érotiques sauront trouver leur public pour donner de l'épaisseur à la lecture. 'Pas été mon cas soit dit en passant.

Bref, je n'ai pas passé un mauvais moment, mais je déteste avoir envie de balancer un bouquin contre un mur après l'avoir refermé. Tout dépend de ce que vous recherchez. Mais si êtes le genre à aimer disséquer un thriller pour en comprendre le fonctionnement et être heureux de voir votre égo justement assassiné dans la surprise de ce que vous n'auriez pas vu venir, passez votre chemin.

Commenter  J’apprécie          180
Les nombreux commentaires favorables, la région d'Yport pour cadre et la renommée de Michel Bussi, je pensais passer un bon moment. Pourtant, dés le début, les galets de la plage d'Yport comparés aux oeufs grelottants d'un rapace géant, puis le ministre de l'intérieur et le garde des sceaux qui valident ensemble le juge d'instruction qui s'occupera de l'affaire m'ont laissé craindre le pire. J'ai d'abord eu l'impression de lire le livre d'un publicitaire, suivant le cahier des charge de son client. Comme si l'auteur avait eu une bonne idée de crime tordu, qu'il avait imaginé un scénario à la façon d'un jeu d'un magazine de vacances, puis qu'il avait rapidement enveloppé le tout dans 500 pages de prose juste pour faire durer le plaisir. En fait, c'est un peu cela mais Michel Bussi a un don formidable de l'intrigue à rebondissements. Résultat: un livre sans prétention littéraire qui ressemble à un jeu certes, mais un jeu bien conçu qu'on ne lâche pas avant la fin, malgré tous ses excès. A lire donc, si vous êtes amateur de casse-têtes.
Commenter  J’apprécie          160
Bon, je crois qu'il faut que j'arrête Michel Bussi... Chaque nouveau roman me déçoit plus que le précédent...
J'avais adoré mon premier, Nymphéas noirs, mais le charme a de moins en moins opéré depuis.

Ici, j'ai poussivement lu les quelques 350 pages de cette histoire saugrenue, voire délirante, celle d'un jeune homme témoin du suicide d'une jeune femme qui se voit accusé du meurtre de cette jeune fille, assomme le policier qui l'interroge et s'enfuit pour tenter de prouver son innocence. Vous suivez ?
J'avoue que je ne me suis pas passionnée pour cette histoire, et que je commence à être irritée par l'habitude de Michel Bussi de faire de ses personnages de femmes exceptionnellement belles... Est-ce donc la seule qualité que l'on peut prêter au sexe féminin...?

Bref, ce roman acte ma rupture, pour moi, Bussi, c'est fini.
Commenter  J’apprécie          131
C'est le quatrième roman de Michel Bussi que je lis. Je me réjouissais d'emporter pour mes vacances LE livre que je dévorerais comme les autres. Las! Me voici vraiment déçue par cette histoire que j'ai trouvée interminable. J'ai tenu jusqu'à la dernière page dans cet imbroglio de viols, de meurtres, de coïncidences énormes, de rapprochements invraisemblables !!!,Très rapidement des indices m'ont mises sur la voie. Je n'ai pas été convaincue cette fois-ci, tant pis!
Commenter  J’apprécie          130
Je précise que je n'ai pas reçu ce livre dans le cadre de l'opération MASSE CRITIQUE, mais que je l'ai A-CHE-Té ! Raison de plus pour le critiquer de façon tout à fait objective ...
On savait que Michel Bussi sait y faire pour nous mener en bateau, mais là, c'est le pompon … Un peu too much, hélas. On sent la manipulation dès les premiers chapitres. Et comme on connaît le talent de l'auteur pour nous surprendre et nous faire suivre de fausses pistes …. Cependant, on n'y croit pas vraiment.
Le livre a d'emblée été tiré à 400 000 exemplaires. Il sera acheté et lu, certes, mais moi, je l'ai trouvé moins travaillé que les autres, même si la fin est encore une fois très déconcertante. La construction ingénieuse du récit constitue la marque de fabrique de l'auteur, mais là, on finit par s'y perdre et il faudrait qu'il se renouvèle.
Une histoire de famille et d'assassin récidiviste fou, un coupable apparent qui se sent devenir fou (le narrateur, très optimiste, limite naïf ..), celle d'un montage piégeux diabolique destiné à faire émerger une vérité qui n'est pas la bonne, un suspens très bien mené faisant appel en chacun de nous à des angoisses ancestrales. Une recette efficace.
Je me souviens d'avoir rencontré Michel Bussi aux Presses de la Cité (sur invitation de Babelio !) alors qu'il lançait son roman « Ne lâche pas ma main » et qu'il ne bénéficiait pas encore de la notoriété méritée qu'il assume aujourd'hui. Il nous avait raconté que son roman « Nymphéas noirs » ne se passait pas du tout, dans son manuscrit d'origine, à Giverny, mais que son éditeur normand lui avait demandé de « faire régional ». Il avait transposé l'intrigue dans cette bourgade Normande.
Depuis, l'écrivain-chercheur a fait son chemin, mais il revient sans cesse dans sa région préférée. Ici, tout se passe du côté d'Yport, entre Fécamp et Etretat, Yvetot, Vaucottes et Neufchâtel en Bray, au pied des immenses falaises de calcaire battues par la Manche, dans les valleuses qui éventrent la croute de craie, sur les galets lisses du platier et les sentiers du littoral. On en prend plein les yeux d'écume de mer, de la bruine insistante du ciel et plein les oreilles du bruit des vagues comme du crissement du grésil sur les brins d'herbes.
Le talent de Michel Bussi est dans le style : évoquer, avec un luxe de détails visuels et de notations particulièrement vivantes, l'ambiance comme les décors autant que les fils de l'intrigue. Les personnages aussi. J'ai trouvé les deux personnages principaux – Jamal et Mona - particulièrement attachants, mais aussi que l'auteur faisait trop de place au sexe. Une question de marketing, sans doute. Des références appuyées à Arsène Lupin et à ses jeux de lettres enfin. C'est une constante dans les romans du maître comme de l'élève … Encore une marque de fabrique.
Mais, à vrai dire, j'ai lu ce livre rapidement, sans parvenir à m'y attacher. Les ficelles étaient un peu trop grosses, bien rouges (clin d'oeil à l'écharpe de cachemire et au nom de l'association familiale dont il est question). La surprise ne fonctionne plus. Pour moi, un coup pour rien. Dommage !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          130
J'en ai été la première dépitée, mais j'ai été déçue par ce Bussi.
Certes, le savoir-faire est là : les rebondissements multiples, les jeux d'imbrication de récits, l'écriture fluide et les pages qui se tournent toutes seules. Jamal est, en outre, un personnage sympathique. Comme tous les Bussi, N'oublier jamais se lit facilement et fait son office de page-turner.
Mais le savoir-faire est trop là, justement, et les ficelles du marionnettiste sont visibles à de trop nombreuses reprises. L'excès de coïncidences, la mécanique trop huilée, et une certaine invraisemblance dans les rebondissements finaux m'ont laissé un arrière-goût métallique : trop de rouages et pas ce petit supplément d'âme.
Deux points ont particulièrement participé de ma déception :
- l'aveuglement récurrent de Jamal : comment ne peut-il pas comprendre que les enveloppes viennent de Mona ? Pour ma part, j'espérais un rebondissement sur ce point (il y en avait tant d'autres...) et ai été déçue que ce soit bien le cas.
Comment peut-il ne pas remarquer cette débauche d'anagrammes ? Celui de Magali Verron - Morgane Avril se repère, et quand Mona le lui dévoile, il devient difficile de ne pas décoder les autres (à tout le moins celui de Mona). Le suremploi de l'anagramme tue le procédé .
- l'emploi de ressorts scénaristiques "soap-opéresques" : la "jumelle maléfique" comme clef du mystère et du meurtre à la fois, cela a fait beaucoup trop de facilité pour moi.
Commenter  J’apprécie          81
Merci à babelio et à Pocket pour m'avoir offert ce livre.

Je l'ai lu presque directement après Maman a tord, où j'avais découvert l'auteur, et qui m'avait dans l'ensemble bien plu. J'étais donc plutôt partante pour ce roman, que j'imaginais divertissant.

C'est effectivement plutôt le cas : ça se lit très facilement, ça donne globalement envie de savoir la suite et pendant un moment les personages m'ont changé les idées. On a envie de connaître la clef de l'énigme - même si celle-ci m'a franchement déçue par son incongruïté et son incomplétude. J'avais pour ma part deviner plusieurs éléments à côté, avec seulement des bouts d'explications correctes - sauf à la toute fin qui est franchement enclumée. Encore une fois, c'est un compromis que j'apprécie plutôt bien même si je le trouve ici moins réussi que dans Maman a tord, puisque la véritable explication comporte pas mal de passages trop invraisemblable pour me convaincre que ça marche mieux que mes pistes. Dommage pour un polar.

Le style est facile et un peu "vulgaire" (sans excès non plus) ce qui colle bien au personage/narrateur mais manque d'intéret. On a parfois l'impression d'alterner entre niaiseries et vulgarité. On a des extraits de rapports et de mails, principe que j'ai bien aimé mais dont le ton est nettement trop pédagogue et chaleureux pour être crédible. On a également des récits sur le passé, que l'on nous dit tirés de rapport et de témoignage mais raconté sur un ton romanesque avec des informations dont on ne voit pas d'où elles pourraient sortir, alors que des textes de natures plus variées auraient pu renouveler le plaisir et laisser planer des choses sous-entendues.

J'ai bien aimé la place du décor normand et de quelques éléments culturel comme celui sur la course extrème en montagne dont j'ai déjà oublié le nom. Par contre pas mal d'éléments sont très caricaturaux, en particulier sur la banlieue et le handicap et un peu lourd.

L'auteur joue avec le 4ème mur à plusieurs reprise, parlant d'histoire digne d'être publié, de se prendre pour un auteur etc. J'ai trouvé ça plutôt lourd et que l'humour loupait son point.

J'aurais aimé me perdre davantage dans le mystère, douter, soupçonner, supposer mais plusieurs des points évoqué m'ont fait sortir de l'ambiance à quelques reprises. Et surtout j'ai levé les yeux au ciel à plusieurs reprises en me disant "mais, pourquoi il ne demande pas ça ? Attends, mais là ça ça colle pas il devrait tiquer... pourquoi est-ce qu'on parle plus du tout de la question centrale d'il y a 50 pages et toujours pas résolue au fait ?"

Bon, et d'un point de vue tout personnel, les descriptions à ralonge de filles ultra sexy et sensuelles comem modèle de féminité, avec l'apparence physique qui compte par dessus tout m'a gonflée.

Un avis en demie teinte donc, pour ce roman divertissant plutôt prenant mais plein de défauts.
Commenter  J’apprécie          80





Lecteurs (10381) Voir plus



Quiz Voir plus

N'oublier jamais - Michel Bussi

Quel est le prénom du personnage principal ?

Rodrigue
Jamal
Eric

10 questions
173 lecteurs ont répondu
Thème : N'oublier jamais de Michel BussiCréer un quiz sur ce livre

{* *}