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sur 1186 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Me voilà inscrit depuis bientôt six ans sur Babelio, et jamais je ne m'étais interrogé sur la signification du nom de ce site, pas plus que sur son logo.
Bon, je savais qu'il y avait la tour de Babel dans la mythologie, je sais aussi qu'il y a la tour de Pise en Toscane, et ma réflexion n'a pas été plus loin. Peut-être une comparaison avec la taille de nos fameuses “Pile A Lire” ?
Eh bien pas du tout.
Michel Bussi l'expliquera mieux que moi dans son roman mais à l'origine, tous les hommes ne formaient qu'un seul et grand peuple, tout le monde s'aimait et se respectait, tous parlaient la même langue, il n'y avait aucune frontière. Et puis, rassemblés en Mésopotamie, les hommes eurent l'idée de construire une tour jusqu'au ciel.
"En ce temps-là, les hommes dans le monde parlaient tous la même langue, ne formaient qu'un seul et même peuple, et comme symbole de leur union, ils décidèrent de construire une tour, la plus haute possible, dont le sommet toucherait le ciel."
Dieu n'a pas du tout apprécié leur arrogance et il a empêché les hommes de se comprendre en inventant le patois, il a dispersé tout le monde un peu partout sur terre.
Il a pas raté son coup ! A part à New Dehli peut-être.
"Une seule terre, trois cent nations, deux mille peuples, sept mille langues et autant de territoires à défendre."
Babelio est donc tout simplement ce site qui rassemble les êtres de tous les pays francophones autour de leur passion commune : La lecture.
Et si son but n'est pas d'atteindre les cieux via l'architecture, il demeure la construction d'une oeuvre immense faîte de références littéraires, de critiques, citations, participations collectives, interviews d'auteurs, autant de briques apportées par chacun d'entre nous pour participer à l'extension de cet immense monde virtuel du livre.

En ce moment Michel Bussi est particulièrement prolifique et n'hésite pas à sortir des sentiers battus. A quelques mois d'intervalle il nous a offert un Code 612 : Qui a tué le Petit Prince ? en faisant un rapprochement inédit entre la disparition de l'auteur et pilote de guerreAntoine de Saint Exupery et la mort de son plus célèbre personnage. Et pas plus tard qu'il y a deux semaines il a publié La fabrique du suspense, donnant quelques ficelles aux auteurs de polars amateurs et égratignant notamment au passage Paula Hawkins et La fille du train.
Vilain pas beau.
On se souviendra qu'il s'était également essayé au polar ésotérique avec La dernière licorne, initialement publié sous pseudonyme, et qui avait dérouté plus d'un lecteur.

Je peux certifier en tout cas que l'auteur ne se repose pas sur ses lauriers et plutôt que de nous écrire Nymphéas noirs 2 : La revanche, il explore encore de nouveaux horizons et nous livre cette fois un roman d'anticipation.
Alors non, rassurez-vous, pas d'aliens, pas de vaisseaux spatiaux, pas de conquête spatiale ni de combats intergalactiques. Juste une projection de notre planète telle qu'elle pourrait l'être en 2097.
- Explique leur pourquoi j'ai choisi cette année-là en particulier ! me souffle alors une voix derrière moi. Surpris, je me retourne et j'aperçois Michel Bussi apparu comme par magie dans mon appartement, comme s'il surveillait que je ne racontais pas trop de bêtises sur son petit dernier.
- Oui oui, c'est prévu, c'est pas ma première critique. Tenez, tant que je vous ai sous la main, pourquoi vous n'avez pas choisi de pseudonyme pour ce thriller futuriste ? Michel Bussimov, Michel K. Dussi, Michel Bradbussi ?
- Parce que ça n'est pas parce que mon dernier livre est un peu futuriste que ça n'est pas mon style, tu n'es pas d'accord ?
- Alors vraiment ça dépend des points de vue ! J'y reviendrai d'ailleurs.

Je disais donc, en 2097 parce que c'est l'année du centenaire de la première téléportation. Ce qui signifie, exactement, que la première téléportation a déjà eu lieu il y a vingt-cinq ans. Juste quelques photons entre deux puces en silicium, mais bon les progrès scientifiques
commencent toujours avec une avancée qui semble presque anodine et aujourd'hui on ne saurait plus vivre sans internet, on envisage un vol jusque mars, des missiles nucléaires sont capables de raser des pays comme la France et à côté les bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki font figure de jouets playmobil.
Alors si on parvient jusqu'à la fin de ce siècle, pourquoi ne pas imaginer un monde où chacun serait libre de se téléporter sur n'importe quel endroit du globe ? L'apogée des télécommunications ?
Vous n'en pouvez plus de cette chaleur étouffante ? Direction le Groënland. Vous souhaitez piquer un sprint parmi les fauves ? D'un clic vous voilà dans la savane africaine. Vous avez besoin d'un cocktail après une dure journée de labeur ? Faites un détour par Tahiti avant de rentrer chez vous dans votre ferme au Texas. Vous avez des envies exhibitionnistes ? Projetez vous avenue des champs-Elysées tout nu sous votre imperméable, mais à vos risques et péril : Tous vos déplacements sont enregistrés sur Pangaïa, immense réseau informatique, et le BIC ( Bureau d'Investigation Criminelle ) vous retrouvera facilement.
- C'est bien, insiste bien sur le véritable tour du monde que je fais découvrir à mes lecteurs cette fois-ci !
- Vous savez quoi Michel, ce dont j'ai surtout envie de parler là maintenant c'est de votre retournement de situation. Monsieur l'art du twist au point que cette marque de fabrique figure dans ta bibliographie, qui écrit tout un chapitre là-dessus dans ses secrets d'écriture. Tu sais comment je l'ai trouvé cette fois ?
- Dis-moi ?
- TPC ! Euh non DTC ! répliquais-je en appuyant sur mon TéléPuerto Cuerpo, bracelet de téléportation corporelle si vous préférez.

* * *

J'arrive au Vatican et me reconnecte à Babelio pour poursuivre ma chronique sans être interrompu. Mais il faut bien savoir que dans ce nouveau monde créé par Michel Bussi, non seulement il n'y a plus de twist ( ou alors je ne l'ai pas vu, ou je ne l'ai pas considéré comme tel ), mais il n'y a plus non plus de religion. Plus de frontières. Plus de problème de densité pour les dix milliards d'individus qui peuplent la planète. Plus de réchauffement climatigue. Une seule monnaie. Un seul
dirigeant pour une démocratie universelle. Quasiment plus aucune criminalité, des urgentistes toujours au taquet qui sont chez vous avant que vous n'ayez pu raccrocher avec les services hospitaliers. Un seul fuseau horaire. Et j'en passe et des meilleures.

Une seule langue pour tous : l'Espagnol. D'où le "TéléPueto Cuerpo" mais ça n'explique pas en revanche tous les autres sigles utilisés ( OMD pour Organisation Mondiale du Déplacement, OMM pour Organisation Militaire Mondiale ) et je reste très dubitatif quant au nom donné à cette urne mondiale recueillant les votes de tous pour chaque question primordiale : l'Ekklesia. Difficile de faire un nom plus croyant ( ecclésiastique ) et d'origine plus latine.

Et puis même si je comprends le choix de l'auteur de nommer chaque pays, chaque région, afin que le lecteur puisse s'y retrouver parfaitement sur le globe tel que nous le connaissons, toutes ces nations qui se sont désormais fondues en une seule sans aucune frontière est toujours subdivisée en pays, et le tour d'horizon accompli pour les personnages et les lecteurs inclue entre autres le Kazakhstan, New York, la Namibie, l'Himalaya, le Sénégal, la Polynésie, Amsterdam, la Corée, le Japon, la Birmanie, les Cyclades, ou encore l'île de Tristan da Cunha ( je ne connaissais pas non plus ) qui est la terre la plus isolée du monde, à 2 400 kilomètres de l'île d'exil bien connue Sainte-Hélène. Enfin je vous dis ça pour que vous puissiez épater vos amis lors d'une future soirée par votre culture.
Par miracle Michel Bussi, qui n'a pas fait les choses à moitié, ne nous emmène ni en Russie ni en Ukraine, mais on ressent une difficulté à se projeter dans ce futur univers utopique en constatant qu'aucune frontière n'est réellement effacée ( on voit d'ailleurs la carte du monde en arrière-plan de la couverture assez affreuse, soit dit en passant ), et en se référant à l'esprit de conquête de certains dirigeants on ne peut plus d'actualité.

Un siècle environ après la constitution des Droits de l'Homme du 03 juin 1958 est voté la constitution mondiale, le 29 mai 2058, dont les extraits fondamentaux sont indiqués à chaque début de partie : "Une seule terre, un seul peuple, une seule langue", "La terre est la propriété de tous les Terriens", "Il n'existe pas de limite à la libre circulation des individus", "Nul ne peut être déplacé contre son gré."

Je sens alors un souffle chaud derrière moi et j'entends quelqu'un renifler. Michel m'a retrouvé au Palais apostolique et a lu derrière mon dos tout ce que j'avais rédigé.
- T'es quand même gonflé, sanglote-t-il. Quasiment aucun compliment alors que c'est un de mes romans les plus aboutis et plus ambitieux !
- Mais je n'ai jamais dit que c'était mauvais ! Je pense même que ça aurait été excellent au rayon "la géopolitique pour les nuls" ! Mais j'ai quand même le droit de dire ce que j'en ai pensé sans que vous ne me dictiez quoi que ce soit.
Sur ces paroles cinglantes je sélectionne une nouvelle destination sur mon DTC, euh mon TPC pardon ( décidément ) et me projette gare du Nord à Paris. Sans faire attention à la mouche qui venait de se poser sur ma main.

* * *

Désolé David Cronenberg mais pas de fusion d'ADN et la mouche s'envole à mon arrivée dans la gare fantôme. Ben oui, plus besoin de TGV, d'avions, de voitures depuis l'avènement de la téléportation. Pas besoin de donner 1 € à la dame-pipi pour s'asseoir sur le trône en toute tranquillité pour continuer la rédaction de ma critique sans être interrompu.

On lit bien un roman de Bussi, que les fans se rassurent. La façon de mener des investigations criminelles a changé mais on a bien un roman policier, des victimes, des méchants. Même pour l'omnisciente Pangaïa,impossible de retracer le parcours de l'assassin. Polar mais aussi comme on l'a vu anticipation au service de la réflexion, géopolitique, action, sans oublier la touche de western ou même d'érotisme maladroit ( court passage inutile mais hélas récurrent dans ses romans ).
"Ses seins jaillirent. Lilio les embrassa, lapant l'eau douce perlant à ses tétons. Sa langue s'enhardit, suivit les gouttes qui coulaient, du cou au ventre de Cléo." Et après carré blanc.
Par ailleurs je trouve qu'il manque toujours un petit quelque chose pour donner plus de réalité à ses personnages, autant qu'ils soient, pour qu'ils sortent de leur carcan de papier et deviennent réels. Ou, si vous préférez, je ne ressens aucune émotion si un des principaux personnages meurt, comme s'il leur manquait un peu de substance.

Et pourtant je me suis accroché. Sans trop de difficultés puisqu'on a quand même envie de les résoudre ces crimes mystérieux. Et on veut en savoir plus sur cet univers de 2097 et son véritable fonctionnement. Et on est finalement doublement récompensé. Par une fin en apothéose déjà qui devrait combler tous les lecteurs avec d'ultimes rebondissements très bien pensés. Et parce que je suis finalement sorti très enrichi de ce roman, ne voyant pas immédiatement ce qui sautait pourtant aux yeux :
Le prix à payer en échange de cette terre merveilleuse.
"Tous les monuments, tous les arts, tous les savoirs sur lesquels repose le monde actuel n'auraient pas existé si les peuples, puis les nations, puis les Etats n'avaient pas existé."
"Il n'y a qu'une seule façon pour un peuple, une nation, une religion, de se faire entendre, de se faire respecter, de résister, sinon il disparaît."
Ce sont les guerres qui modifient les frontières, les pays qui agrandissent leur territoire sous des prétextes économiques mais aussi culturels. Ce sont des idéologies qui veulent justifier des génocides.

Je ne me suis jamais caché de ne pas supporter les religions quelles qu'elles soient, l'homme n'a plus aujourd'hui à agir au nom d'une puissance supérieure, ni à imposer sa foi et ses coutumes aux pays voisins sous des prétextes fallacieux. Mais sans parler de guerre, de terrorisme ou de violence, qu'en serait-il des langues ? Toutes réduites à l'état de langues mortes ? Et le patrimoine culturel ? Les traditions ? Les spécialités culinaires ? L'architecture ?
Fini les pissotières à la turque, les bidets japonais auto-lavants, me dis-je en relevant mon postérieur et en tirant la chasse d'eau, moment lors duquel Michel Bussi se matérialise devant moi.
- Alors tu as quand même un peu aimé mon livre ? me demande-t-il alors que, gêné, je me rhabille en vitesse afin que la situation ne prête pas plus encore à confusion.
- Tout n'a pas fonctionné mais effectivement j'ai apprécié cette question : Vaut-il mieux un monde fade, unique, où tous les auteurs écrivent en espagnol mais où tout le monde vit en harmonie à l'exception de quelques dissidents celtes bretons, ou un monde riche, fragmenté par ses différences, riche de ses multiples cultures, qui font aussi bien ses forces que ses faiblesses ? La réponse se situe probablement quelque part entre les deux.
Mais peut-on tirer un trait sur L Histoire, la haine, tout en gardant le meilleur de chaque philosophie, l'identité de chaque peuple ?
- Et tu vas me mettre une bonne note ? me demande-t-il, anxieux.
- Tu le découvriras par toi même ! Maintenant tu peux aller embêter un autre chroniqueur ! répliquais-je en cliquant sur publier, afin de téléporter ma critique sur Babelio, ajoutant ma petite pierre au monumental édifice dudit site.

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En 2097, l'humanité est depuis un siècle dans l'ère de la téléportation. Chaque être vivant, chaque objet, est tenu en laisse par un boitier TPC (TelePuerto Cuepo), qui localise en temps réel sa position, au centimètre près, sur notre globe.

Cette technologie permet de déplacer instantanément chaque personne ou chaque produit. Les avions, camions, cargos, voitures sont relégués dans les musées ainsi que les bicyclettes, chevaux et parachutes. La pollution a disparu, le télétravail (ou ce qu'il en reste) est généralisé. Chacun est libre de se mouvoir dans un monde globalisé, libéré des frontières et des différences culturelles et linguistiques. La démocratie universelle, présidée par Galileo Nemrod, gère un état unique régi à coups de sondages en temps réel. Cette nouvelle Babel est fondée sur Pangaïa un système d'informations riche en données (big datas) et intelligence artificielle (IA).

Pangaïa, comme tout programme informatique, est écrit par des hommes et des femmes, qui peuvent détourner la technologie, optimiser les sondages ou suffrages et déporter secrétement ceux « qui nuisent au repos du monde ». Ainsi nait Pitchipoi, nouvel avatar de la solution finale, qui déporte au fond du Kazakstan les indésirables (basques, bretons, corses, ouïghours, palestiniens, etc.) et tous les asociaux rétifs au nouvel ordre mondial.

Et la fourmilière obéit d'autant mieux à son président que des menaces criminelles ou terroristes sont diffusées par les médias …

Cette dystopie, inspirée par 1984 de George Orwell, dans la même veine que « code 612 Qui a tué le petit Prince ? », dénonce, comme Antoine de Saint-Exupéry, un monde de termites où « L'homme châtré de tout son pouvoir créateur ne sait même plus, du fond de son village, créer une danse ou une chanson. L'homme que l'on alimente en culture de confection, en culture standard, comme on alimente les boeufs en foin. »

Merci à Michel Bussi de fissurer la nouvelle Babel qui menace notre futur !

PS : ma critique de Code 612
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Ce que j'ai ressenti:

« Pour que le monde tienne en équilibre, il faut des lieux que l'on montre, qui attirent, qui s'affichent, et d'autres que l'on cache. »

Comment savoir quel est le juste équilibre? Si la Terre n'avait plus de frontières, quel en serait le quotidien? C'est tout l'enjeu et le défi que lance Michel Bussi, dans cette nouvelle intrigue d'anticipation…Un monde sans frontières et des déplacements instantanés d'un endroit paradisiaque à un autre…Vu d'ici, ça fait rêver…Un jogging à Tahiti, une escapade à Paris, du shopping à New-York, un dîner à Venise, imaginez que vous puissiez faire ça en une seule journée et le répéter quotidiennement, comme bon vous semblera…C'est extrêmement euphorisant de pouvoir aller où on veut, quand on veut, en une seconde! Ça donnerai presque envie, cette instantanéité. Mais l'humanité étant ce qu'elle est, vous vous doutiez bien que notre cher auteur, allait nous préparer un thriller de haute voltige…Et forcément, on est tenu en haleine, à apparaître et disparaître un peu trop vite, à constater et à deviner le prochain coup du sort, à se laisser charmer et désenchanter d'une possible vie sans limites…

« Une seule Terre, un seul peuple, une seule langue. »

Nouvelle Babel est une lecture passionnante. On explore la Terre, la probabilité d'une autre manière de se déplacer, la Liberté plus accessible encore, la superficialité et ses adeptes, les causes et les conséquences d'une société qui compte avec les intelligences artificielles. Autant de thèmes et de réflexions intéressantes qui nous poussent à revoir nos propres limites, nos rêves démesurés ou nos craintes les plus profondes. Derrière l'enquête en cours, Michel Bussi ouvre un espace gigantesque et en même temps, minuscule, où la vie poursuit son cours. Parce qu'il en a toujours été ainsi. L'amour, la haine, l'ambition, la vengeance, le pouvoir continueront de dévorer tous les hommes, peu importe les avancées scientifiques. le futur aura beau être idyllique, les symboles toujours aussi puissants, la tour de Babel enfin construite, la Terre pour tous, l'humanité est trop pétrie de mille et une contradictions…

« Un jour, il faut choisir son camp. »

J'ai choisi. J'ai choisi d'être dans celui de Michel Bussi. Toujours aussi émerveillée et accro à ses thrillers dynamiques. Celui-ci pour le coup, offre une bien belle bouffée d'oxygène et un voyage incroyable autour du monde. Quand on sait qu'avec les temps qui courent, nos déplacements sont limités, un livre de 450 pages qui nous permet de partir vers des destinations, plus belles les unes que les autres, c'est déjà un petit bonheur appréciable. Et puis, avec ou sans TPC, j'ai été embarquée par cette histoire, ce temps revisité, les mondes plus ou moins lointains, et l'idée presque palpable de la Liberté…Que je sois ici ou partout ailleurs, je vous invite au coeur du voyage…Allez voir de plus près, la Nouvelle Babel, prenez place dans l'attraction touristique la plus en vue du moment!
Lien : https://fairystelphique.word..
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Une seule terre, un seul peuple, une seule langue. Plus de frontières plus de moyens de locomotion coûteux et polluants, vous en avez rêvé, la recherche scientifique l'a réalisé .

Nous sommes en 2097, à l aube du XXII siècle la téléportation humaine n'est plus un rêve.
Dès l'âge de six ans chaque être humain se voit offrir un TPC ( TéléPuerto Cuerpo ) une sorte de montre bracelet connectée et survitaminée qui permet de se rendre à l endroit de son choix dans la seconde.
Tout autre moyen de transport étant devenu obsolète, l'air est devenu respirable dans les métropoles qui, elles-mêmes, sont devenues inutiles, comme tout regroupement important d' être humains.
Bref un monde idéal dans lequel on peut petit-déjeuner avec vue sur la baie de Naples, prendre son service dans la Silicone Valley, puis visiter quelques clients à Reykjavik ou Toronto, juste avant de diner avec ses parents dans le meilleur restaurant de poissons de Perth.
Et chaque soir, comme le Petit Prince, choisir son coucher de soleil.Un monde idéal on vous dit!
Mais heureusement pour nous lecteur, chaque utopie crée sa propre dystopie.
Dix retraités sans histoire assassinés, sur une île polynésienne, quelques jours avant l'inauguration de la Nouvelle Babel, un monument mythologique enfin construit pour fêter le centenaire de la première téléportation, une telle défaillance humaine et technique ne peut pas être une coïncidence. le Bureau d'investigation Criminelle dépêche immédiatement ses meilleurs agents.
L enquête autour du monde peut commencer.
Quel plaisir de lecture ce nouveau roman de Michel Bussi, paru chez les fidèles éditions Presses de la cité :"Nouvelle Babel", ou comment retrouver son âme de lecteur adolescent.
Page turner d'anticipation, chapitres courts, planting et cliffhanger, le romancier utilise tous les outils littéraires à sa disposition pour nous maintenir en haleine. Et comme il est aussi un géographe reconnu il en profite pour nous faire voyager sur tous les continents.
C est sûr, avec lui, la littérature est le TPC des simples mortels de l'an 2022 !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Malgré une narration exceptionnelle et de belles descriptions, le livre de Michel Bussi, Nouvelle Babel me laisse une impression mitigée, trop de raccourcis de clichés et d'incohérences.

Sur un atoll de Polynésie, Rupert Welt promène son chien sur la plage quand il aperçoit une voile à l'horizon. À son bord, un tueur venu exécuter les dix retraités qui vivent là. C'est le commencement d'une poursuite contre le meurtrier engagée par l'équipe du commandant Artem Arkinis. D'autres intrigues s'ajoutent et se rejoignent.

Les talents de conteur de Michel Bussi sont remarquables, je n'ai eu de cesse d'avancer la lecture malgré les nombreux raccourcis qui parsèment le livre, par exemple quand un policier ne tire pas alors qu'il le devrait et le pourrait. Cette ficelle pour que l'histoire continue m'a agacée. Et ce ne sont pas les seules incohérences du roman.

L'incohérence qui m'a le plus dérangé, c'est certainement la nationalité. Alors que le monde utopique de Michel Bussi n'a plus ni pays ni frontière et que sa devise est : « une seule Terre, un seul peuple, une seule langue ». Les victimes sont allemandes, Artem est grec, Mi-cha corréenne et Babou sénégalais.

Lien : https://dequoilire.com/nouve..
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Imaginez un Monde où la téléportation serait possible. Quel gain de temps ! Fini d'en perdre dans les transports entre deux points.

Imaginez : vous avez fini votre journée de travail, vous appuyez sur le bouton "casa" de votre TPC et hop, vous voici transporté tout de suite chez vous !

Ok, depuis 2020, une partie de la population a déjà testé ce miracle, sauf que nous l'avons appelé « télétravail »… Tout est dans la sémantique. Oui, je sors.

Que les allergiques à la SF n'aient pas peur du nouveau roman de Bussi, il est accessible à tout le monde puisque l'action se passe dans les années 2090, que les frontières n'existent plus, les nations non plus, les villes pareilles, tout le monde peut vivre où il veut et se téléporter partout. Il y a juste des règles de taux d'occupation, ce qui est normal, trop de monde dans un endroit minuscule et ce serait le bordel.

La société qu'il nous présente est utopique, on en rêverait tant ça a l'air simple, facile, sans prises de tête. Plus de guerres, plus d'armement, presque plus de crimes. Putain, le rêve !

Ah, pardon, on vient de trouver 10 corps assassinés sur une île, plus un chien. Pourquoi le chien a-t-il été tué aussi ? Parce que l'auteur aime assassiner les animaux, le méchant (il a épargné le chat, merci à lui).

Bon, trêve d'amusement, les enquêteurs envoyés sur place ne comprennent pas, nous non plus et il faudra lire tout le roman pour que toutes les questions trouvent leur réponse. Nous avons beau être dans de la science-fiction où les téléportations sont possibles, il n'en reste pas moins qu'il faut enquêter sur ces assassinats et qu'il y en aura d'autres.

Lorsque je lis un roman de Michel Bussi, je me demande où je vais me faire avoir… Un peu comme lorsqu'on signe un papier à la banque, chez l'assureur, lorsqu'on va voter : la question se pose toujours. Quand va-t-on se faire entuber royalement ?? La seule différence, c'est qu'avec la littérature, on est content lorsque ça arrive…

Zut, je ne me suis pas faite avoir, j'avais deviné la couille dans le pâté. Cela ne m'a pas empêché de lire ce roman à grande vitesse, tant il était addictif et bien mis en scène. Les personnages, en grande partie, m'ont plu, sauf les méchants, bien sûr ! Et puis, l'avantage, c'est qu'ils peuvent évoluer, ils ne font pas du sur-place, leurs réactions sont naturelles et réalistes.

Comme souvent, dans le roman, on retrouvera des vérités implacables, des phrases qui font mouches, qui sont si vraies et que personne ne veut écouter. En ces temps où tout le monde se replie sur son pré carré, voir une Terre avec une seule langue, une seule monnaie et peu de politiciens, cela fait du bien. Attention, le populisme n'est jamais loin, il ne meurt jamais.

Le côté science-fiction et l'enquête sur les meurtres sont aussi l'occasion pour l'auteur pour nous parler de propagande, de mensonges, de magouilles, d'images ou de reportages que l'on veut nous faire avaler, afin de mieux nous manipuler. Et je ne vise pas les pubs pour les produits de consommation…

L'Humain réagit toujours aux émotions, généralement plus à celles de la colère que celles de la joie. Une image violente aura toujours plus de vues qu'une avec des chatons. Les gens seraient prêts à renoncer à leurs libertés pour un peu de sécurité, même si les caméras n'ont jamais empêché des agressions, des vols ou pire, des attentats.

L'auteur joue avec les peurs des gens, comme d'autres le font, mais pas dans le but de nous mettre en garde, de nous divertir ou de fournir de la matière à leur roman. Jusqu'où certains sont-ils prêts à aller afin de nous prouver qu'ils avaient raison et nous tort ? Jusqu'où certains sont-ils prêts à aller pour renforcer nos peurs et nous offrir plus de sécurité ? Jusqu'où sont-ils prêts à mentir ? À se parjurer ?

Non, non, ce thriller de science-fiction n'est pas qu'un énième roman de pur divertissement.

C'est surtout un roman intelligent qui, sous le couvert de nous divertir, nous pousse à réfléchir, à ne pas croire tout ce que l'on voit (Saint-Thomas avait raison, nous devrions prendre exemple sur lui), à ne pas avaler les couleuvres, ni à prendre des vessies pour des lanternes.

Un roman différent des autres, certes. Un roman qui ne manque ni de profondeur, ni de justesse, ni de références à notre époque actuelle.

Le résumé ne m'aurait jamais laissé présumer que j'allais entrer dans un roman aussi intéressant, aussi poussé, aussi intelligent.

Merde, j'ai été eue, alors ?? Une fois de plus… Merci monsieur Bussi !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Un bon polar d'anticipation où des retraités sont sauvagement assassinés sur une île privée avec pour seuls indices une inscription mystérieuse et le livre d'un dissident oublié , alors que la criminalité est inexistante dans ce monde .Un monde où l'on peut se téléporter à sa guise et régit par un seul dirigeant aidé d'une intelligence artificiel .Les enquêteurs pensent donc clore cette affaire rapidement mais c'est sans compter sur les dérives du pouvoir .Une lecture audio addictive .
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« Téléportation », le maître-mot de ce roman que pourtant la quatrième de couverture rechigne à citer. Â contrario de faire peur, il doit faire savoir au lecteur que le champ des possibles de cette histoire est infini.

Le pouvoir de l'imagination sans barrière, mais utilisé avec autant de minutie que le plus pointilleux des thrillers.

Michel Bussi écrit un livre de science-fiction, certes, mais au diable l'étiquette, et qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. Et sur ce coup, l'auteur réussit ce qui n'est pas le moindre des exploits, proposer une intrigue inclusive, qui a tout pour contenter le grand public et même intéresser les amateurs d'anticipation (dont je suis).

Il conçoit même un « sous-genre » plutôt inédit, enrichi de sa précédente vie : de la SF géographique.

La première des missions du roman est de nous faire voyager, comme l'écrivain aime le proposer de livre en livre. Sauf que cette fois-ci, il n'a plus aucune limite ! Les voyages deviennent des sauts de puce et permettent à l'auteur de nous promener aux quatre coins du monde, avec la promesse que tous les lieux visités existent bel et bien.

Oui, c'est une expédition à lire les yeux grand ouvert, à la découverte du monde. Celui immuable (mais qu'on est tout de même en train de détruire…), et celui de demain qui reste encore à écrire.

Bussi a trouvé là un formidable terrain de jeu et montre qu'il est possible de distraire de mille manières à travers une intrigue.

Son public habituel retrouvera son goût pour l'enquête policière, pour les rebondissements et l'évasion. Toutefois sous une forme différente, particulièrement ludique, qui mènera à destination le plus grand nombre.

Mais il a su aussi utiliser cette capacité instantanée de voyager pour réfléchir le monde dans moins de 100 ans. Sous couvert du divertissement, l'écrivain s'empare de nombreuses pistes de réflexion qui résonnent déjà aujourd'hui. C'est tout le pouvoir du thriller intelligent, proposer une échappatoire au quotidien tout en instillant des cogitations qui portent toujours une fois le livre refermé.

L'auteur s'en donne à coeur joie dans ce récit du proche futur, qu'il a pensé dans ses moindres détails. C'est passionnant de lire la société mondialisée qu'il a imaginée, avec toutes les frontières physiques et mentales qui sont tombées grâce à la téléportation.

Un univers vraiment cohérent, plein de fantaisie mais qui ne tombe jamais dans le délire sans fondement.

Les lecteurs habituels de Michel Bussi seront sans doute étonnés en débutant cette lecture. Mais je prends le pari qu'ils seront vite pris par cette intrigue et cette vision d'un futur proche.

Entre divertissement et utopie, sans refuser le côté obscur de l'Homme, Nouvelle Babel est un polar futuriste passionnant et une promesse d'évasion tenue. Où l'imagination sert la réflexion. Pour moi, l'un des meilleurs Bussi.
Lien : https://gruznamur.com/2022/0..
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Quel nouveau roman extraordinaire !
On ne pourra pas dire que le dernier livre de Michel Bussi ressemble aux autres !
J'ai adoré le nouveau thème abordé et il a réussi à me transporter totalement dans son nouveau monde de l'an 2097 !
Même si c'est de la science fiction, l'histoire nous paraît tellement réelle que l'on ne peut que saluer le talent de cet auteur !
Son nouveau monde est très futuriste, plus aucun transport, TOUT se téléporte, un petit TPC au poignet et voilà, à nous de décider ou l'on veut aller, aucune interdiction , aucune frontière, un seul monde, une seule langue, un seul peuple .
On peut travailler à Paris, habiter sur une plage de Tahiti, se faire un apéro en admirant le coucher de soleil sur le Taj Mahal , et manger au restaurant sur Santorin !
Le monde n'a plus de secrets pour personne .

Ça fait rêver🤩 mais l'histoire va se corser et l'auteur va nous démontrer qu'un monde parfait pour tout le monde est impossible car chaque humain est différent et ne partage pas forcément les mêmes opinions, sans compter que les dirigeants cherchent toujours à faire l'unanimité quitte à utiliser des manipulations pour arriver à leurs fins .

Tous les personnages ont réussi à me séduire, les gentils comme les méchants mais surtout Artem , Mi-Cha , Pangaia , Babou Diop et Cleo .
Je suis triste de les laisser ☺️

Dans ce roman on se visualise forcément dans ce monde futuriste et on se demande quel serait notre choix de vie . Un livre qui pousse à la réflexion , qui vous fait voyager aux quatre coins du monde et qui vous transporte au début du 22ème siècle.
Beaucoup d'avantages mais beaucoup de changements, peut être un peu trop pour nous humains du 21ème siècle ….😅
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Une seule Terre,un seul peuple,une seule langue. Plus de frontière et, non seulement le droit de se déplacer partout librement, mais de surcroît la possibilité de se téléporter en une seconde à l'endroit de son choix. Les anciens moyens de transport sont relégués dans un musée et par là même les problèmes écologiques. La nouvelle Babel c'est tout cela avec en prime la promesse que l'humanité vive à jamais en paix. Pangaïa s'assure du bon déroulement des téléportations et le président Nemrod vielle à ce que rien ne puisse mettre ce monde parfait en péril.
Seulement voilà,un mystérieux assassin échappe à tout contrôle facial alors qu'il vient de tuer, à visage découvert, dix retraités sur leur île privée...et ce passage à l'acte n'est qu'un début !
Lilio de Castro,jeune et beau journaliste va se lancer dans une enquête qui le conduira bien plus loin qu'il ne l'imaginait, entraînant avec lui une jeune institutrice , Cléo absolument pas préparer à une telle aventure. Des rumeurs concernant des " assignés" viennent les interpeller et semer le doute sur leur monde parfait. Face à eux,Artem un policier et son équipe de choc dont Mi -Cha qui n'a d'équivalent à sa coquetterie que son intelligence remarquable. Ils sont mandaté par Nemrod pour les arrêter.
Michel Bussi s'engage sur un nouveau terrain avec ce roman d'anticipation et joue entre utopie et dystopie, laissant ses lecteurs avec des questions,alimentant tour à tour thèse et antithèse.
Si j'ai passé un vrai moment récréatif avec ce roman je ne dirais pas qu'il est le meilleur de l'auteur.
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