Et que signifie la vie, s'il n'y a pas le mal, le remords, les pleurs.
(La soucoupe se posa) (p340)
La vraie prière est une fatigue immense.
(L'homme qui voulut guérir) (p213)
Ainsi va la vie, notre destin n'est qu'à deux pas, semblable au grand serpent. Nous observons tout autour de nous, avec défiance, et nous ne voyons rien...
(La grosse couleuvre) (p93)
Chaque fois que je quitte ma demeure, à Naples, eh, eh, eh bien quelque chose arrive (il ricanait toujours ainsi, sans aucun motif; ou bien peut-être avait-il un motif, celui de faire du mal à son prochain?). Je m'en vais, façon de parler! car je n'ai pas fait deux kilomètres que l'eau se met à déborder du lavabo, ou que la bibliothèque prend feu à cause d'un mégot resté allumé, ou que les rats d'égout font irruption et dévorent tout jusqu'aux pierres; eh, eh, ou bien la concierge, seule personne qui résiste à la ville en cette saison, prend un coup de sang et le lendemain matin on le retrouve tout à fait prêt à être enterrée, avec les cierges, le curé et le cercueil. La vie n'est-elle pas ainsi, peut-être?
[...] dans l'ingrate forêt vierge de la vie.
(L'enfant tyran) (p239)
Quel poids, la présence de Dieu, quand on ne la désire pas!
(Le chien qui a vu Dieu) (p53)
Ainsi va la vie, notre destin n'est qu'à deux pas, semblable au grand serpent. Nous observons tout autour de nous, avec défiance, et nous ne voyons rien...
Quel poids, la présence de Dieu, quand on ne la désire pas!
Un fait nouveau, terrible, immense, avait brisé la vie de notre pays; hommes et femmes ne pensaient qu'à se sauver, abandonner leurs maisons, leur travail, leurs affaires, tout enfin, tandis que notre train maudit roulait avec la régularité d'un chronomètre, comme ses soldats honnêtes qui remontent le cours de l'armée en déroute, pour rejoindre leur tranchée où déjà l'ennemi installe son bivouac. Et par décence, à cause d'une misérable dignité humaine, aucun de nous n'avait le courage de réagir. Oh les trains, ce qu'ils peuvent ressembler à la vie !
La Baliverna était un très grand édifice en briques ,plutôt lugubre ,construit hors les murs au xvii è siècle par les frères de San Celso.Ensuite,l'ordre n'existant plus,au 18è siècle,le bâtiment avait servi de caserne et,avant la guerre,il appartenait encore à l'administration militaire. Laissé ensuite à l'abandon,s'y était installée,avec la tacite acceptation des autorités,une bande de réfugiés et de sans-logis ,pauvres gens qui avaient eu leur maison détruite par les bombes ,vagabonds,désespérés, et jusqu'à une petite communauté de Bohémiens.