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EAN : 9781600109713
252 pages
IDW Publishing (26/07/2011)
4/5   1 notes
Résumé :
John Byrne's Next Men gets re-colored and re-packaged! Starting with the prequel story 2112, strap yourself in for a wild ride as the members of Project Next Men are thrust into our world and left to their own (super-powered) devices. Collects 2112 and John Byrne's Next Men #0-6.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient le prologue "2112" (paru en 1991), ainsi que les épisodes 0 à 6 de la série Next Men, parus en 1992. Ces épisodes sont reproduits ici en couleur.

2112 - Dans le futur (oui, en 2112 évidemment), Agent Red procède à l'arrestation musclée d'un criminel et récupère une jeune femme, fille d'une riche famille. À cette époque, la police des États-Unis a été entièrement privatisée et les criminels de sang mêlés sont envoyés dans une prison spatiale, sur Apollyon, un astéroïde. Agent Red est persuadé que Sathanas, un sang mêlé, s'apprête à organiser une rébellion sur Apollyon pour déstabiliser le gouvernement en place sur terre et faire reconnaître les droits des sangs mêlés. Il réussit à convaincre les meilleurs cadets de l'académie de police privée de sa théorie du complot et leur explique que l'origine des sangs mêlés remonte au vingtième siècle.

Next Men (0 à 6) - Quelque part dans un complexe scientifique souterrain clandestin, le sénateur Aldus Hilltop surveille le sabordage de toutes les installations. le gouvernement a dépêché Tony Murcheson, un enquêteur spécial, qui doit arriver dans les 24 heures pour mettre son nez partout et il y a des choses qu'il ne doit pas trouver. 5 jeunes adultes (Nathan, Jasmine, Jack, Bethany et Danny) ayant toujours vécu dans une sorte d'Éden, s'éveillent dans l'une des pièces du complexe scientifique sans compréhension de leur situation. Leur fuite vient de commencer, ainsi que leur découverte du monde.

En 1991, John Byrne quitte la tutelle de Marvel et DC Comics pour créer sa propre série, sans l'interférence des éditeurs plus ou moins compétents dont il se plaint à longueur de temps. Il a déjà révolutionné Uncanny X-Men, Avengers, Fantastic Four, Alpha Flight, Superman, Avengers West Coast, Sensational She-Hulk, Namor, et bien d'autres encore. L'attente des fans est énorme car Frank Miller et Mike Mignola ont fait de même peu de temps auparavant et ils ont pleinement profité de leur indépendance pour s'éloigner des superhéros, l'un avec "Sin City" (polar noir et radical), l'autre avec "Hellboy" (chasse aux monstres inventive et référentielle), les 2 en proposant des graphismes radicaux.

Avec "2112", les lecteurs découvrent que John Byrne conserve son style graphique habituel : des dessins agréables à l'oeil, des décors plus ou moins présents et souvent stéréotypés, à commencer par ces murs recouverts de technologies passepartout (technologies trop éloignées de la réalité pour constituer une anticipation crédible, trop simplistes pour devenir une trame de fond artistique). L'histoire est un peu déconcertante car elle mélange des mutants monstrueux (qui évoquent le principe des mutants des X-Men), avec une conspiration qui n'a rien de résolue à la fin, ou de renversante.

Avec les premiers épisodes des Next Men, le lecteur a bien compris que Byrne reste fidèle à ce style graphique un peu rapide et trop efficace pour constituer une vision d'artiste. le scénario comprend une autre conspiration trop vague au début pour être captivante, ainsi que l'apparition de jeunes adultes dotés de pouvoirs extraordinaires qui les mettent à l'écart de la société. Ce synopsis évoque également le point de départ de la série des mutants de Marvel. La différence fondamentale est que les Next Men n'évoluent pas dans un univers partagé (malgré un passage rapide d'Hellboy ultérieurement) : John Byrne peut enfin écrire des histoires sans continuité encombrante, sans avoir l'impression en tant que créateur de répéter ce que d'autres ont déjà fait avant avec les mêmes personnages.

Pour ce qui est des personnages, le lecteur retrouve ces individus dont la psychologie reste assez superficielle, réduite à deux ou trois traits de caractère par personnage. Coté histoire, John Byrne mélange des scènes d'action inventives et convaincantes avec les scènes d'explication, les dialogues développant les interactions affectives et sentimentales, et les révélations surprenant aussi bien les personnages que les lecteurs. le parfait équilibre entre ces différents ingrédients fait de cette histoire une série B parfaite. le récit se déroule très rapidement, l'intrigue est prenante, l'action offre des spectacles régulièrement renouvelés, les personnages sont vite attachants, mais sans avoir la densité de leurs homologues littéraires. Byrne a également augmenté le niveau de violence sèche (meurtre de sang froid avec matière grise qui gicle, meurtre à main nue, tentative de viol en bande).

Coté illustrations, il faut un peu de temps pour se rendre compte que Byrne ne se contente pas de simplement resservir ce qu'il sait faire, mais qu'il a là aussi atteint un incroyable degré d'efficacité dans la narration séquentielle visuelle. Il est difficile de ne pas remarquer la facilité relative dans les décors et les expressions faciales répétitives et malheureusement peu expressives. Mais la fluidité du récit, la répartition parfaite des informations visuelles et la facilité de lecture sont impressionnantes. Byrne n'a pas le génie graphique de Will Eisner qui transforme ses dessins en une vision artistique inéluctable et évidente, mais il a un savoir-faire d'artisan exceptionnel. Sans être une transfiguration de la réalité, chaque planche vit grâce à un sens imparable du mouvement, de l'action, de la mise en scène, du détail particulier à la bonne place et au bon moment, grâce à des illustrations au service de la narration. Byrne utilise un encrage un peu sec et un peu gras qui procure un sentiment d'immédiateté et de spontanéité qui contrebalance les expressions répétitives des visages.

"Next Men" n'est pas une mauvaise série, mais ces épisodes restent dans le domaine de la série B, entièrement dévolue à l'aventure, avec un retour sur des thèmes déjà abordés par Byrne, sans essayer de s'affranchir de ses habitudes, sans s'aventurer au-delà de sa zone de confort, sans chercher à raconter une histoire pour des adultes. La sévérité de mon jugement provient en partie des hautes attentes que j'avais pour cet auteur incontournable des comics des années 1980 qui n'a pas su ou n'a pas voulu s'émanciper des limites de la production de masse. Et pourtant l'épisode 3 laisse entrevoir des pistes d'évolution dans ce sens avec l'agression de Bethany, ou le comics dans le comics, de même que chaque début d'épisode comprend une citation ambitieuse : Lao-Tseu, Montaigne (en français dans le texte), Edward de Vere, George Eliot, Marcus Aurelius Antonius et James Joyce.
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critiques presse (1)
BDGest
16 décembre 2019
Destiné aussi bien aux puristes, aux nostalgiques qu'aux curieux, ce premier tome des Next Men ravira tous les fans. Une belle occasion pour Délirium de continuer son travail de (re)découverte d'un auteur marquant des comics et de la bande dessinée en général. Une belle idée de cadeaux, c'est la saison !
Lire la critique sur le site : BDGest

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