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La sensation qui me reste après ma lecture est celle d'une cavalcade dans les escaliers, des phrases et des scènes qui s'enchaînent, et ce malgré une narration paisible. Les faits et les mots semblent s'agencer les uns avec les autres, comme dans un jeu de dominos, lorsqu'une pièce tombe et qu'elle entraîne les autres avec elle.


Giosuè Calaciura montre toutes les facettes humaines, dans une langue poétique. Certaines scènes sont émouvantes, tristes à pleurer, mais elles sont énoncées avec beauté. le lecteur est pris dans une ambivalence : c'est beau dans le texte et c'est affreux dans l'image.


J'ai eu mal pour Cristofaro, battu par son père. Les voisins attendent ses cris, chaque soir, ils pensent qu'un jour, ce sera le dernier, mais personne ne bouge. le seul qui tente de le sauver, c'est son ami Mimmo. Ce dernier est amoureux de Céleste, qui patiente sur le balcon, par tous les temps, quand sa mère, prostituée, reçoit ses clients. Et il y a Nana, le cheval de Mimmo. Sa vie m'a bouleversée. Enfin, il y a Totò, un pickpocket qui se faufile comme une anguille lorsqu'il est poursuivi. Lorsque j'ai su pour quelle raison, il pratiquait cette activité, j'ai été très touchée.


Dès les premières pages, j'ai aimé Borgo Vecchio. Je ne sais pas pour quelle raison, mais à un moment, j'ai bloqué, je n'avais plus envie. L'auteur décrivait un déluge météorologique et il me manquait l'humain. J'ai mis ma lecture en pause pendant trois jours. Quand je l'ai reprise, j'étais, à nouveau, emportée par l'écriture et les métaphores de Giosuè


Borgo Vecchio est un livre très touchant. le texte est magnifique. L'auteur décrit, avec des superbes figures de style, la misère humaine sous toutes ses facettes. L'émotion qui en ressort semble pure. Lors des passages relatant des souffrances, mon coeur se serrait, j'avais envie de pleurer, et paradoxalement, j'avais envie de sourire devant la beauté du récit.

Je remercie sincèrement les Éditions Noir sur Blanc et #NetgalleyFrance pour ce service presse.
Lien : https://valmyvoyoulit.com/
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Bien beau livre, dur, noir même tout en violence du quotidien dans une Italie du Sud des quartiers populaires....L'histoire de 2 enfants ,d'un cheval, d'un brigand, d'une prostituée...Chacun avancant vers son destin que l'on sent vite implacable et triste. Très vite dans la lecture, je voyais un parallèle possible avec le livre "Tu, mio" d'Eri de Luca ( un de mes livres préférés) ; même monde, même lieux mais moins de noirceur chez de Lucca.....une écriture plus vers l'essentiel également ....je rends hommage pour autant à Giosue Calaciura pour sa bien belle plume....des phrases pleines de rythme...j'aime
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Scènes de la vie quotidienne de Mimmo et Cristofaro, Palerme, Sicile, une Palerme contemporaine, pas celle de Don Corleone. Borgo Vecchio, le vieux bourg, quartier pauvre, c'est peu dire. Les deux enfants y traînent beaucoup, l'un battu par son père, l'autre se consumant pour Celeste, fille de Carmela. Celeste est souvent sur son balcon tandis que sa mère reçoit des hommes, c'est son métier qu'elle exerce consciencieusement sous le regard de la Vierge au manteau. Mais il y a un héros, Toto, un peu Robin des Bois d'une métropole sicilienne archaïque. Borgo Vecchio pourrait friser voire respirer le misérabilisme. C'est sans compter la verve et le punch de l'écriture de Giosuè Calaciura.

Car Borgo Vecchio est un roman délicieux, bref, c'est souvent une qualité, mais qui explore l'humanité palermitaine avec la tendresse d'un film néoréaliste (à cette référence ceux qui me lisent depuis longtemps savent que je fonds), l'humour en plus, un peu désespéré, l'humour. Souvent brutal, le propos de l'auteur ne s'embarrasse pas d'un exotisme rédempteur, ni de facilités descriptives. Mais qu'est-ce qu'on les aime ces figures d'un Mezzogiorno toujours englué dans une misère endémique et une délinquance précoce inextinguible. Carmela, la sainte putain, la petite Celeste, rêveuse et décidée. Mimmo, relativement privilégié et Cristofaro, dans cette chronique d'un martyre annoncé, et Nana, cheval de son état, à la fois déifié pour ses performances en course et maltraité comme une bête de somme.

de belles et longues phrases, d'une grande poésie, traversent, fulgurantes, ce Borgo Vecchio, sorte de chorégraphie de rêves et de violence, parfois drôles, avec par exemple le curé, receleur au tabernacle, souvent émouvantes, je pense à l'ode au pain et aux scènes de marché. A ce beau ballet ne manque même pas la trajectoire fantastique d'une balle dans la cité sur les traces de Toto. du grand baroque, de l'opéra, grandiose et pouilleux. Un déluge d'images, envoûtant, ce déluge étant à prendre au sens propre durant tout le troisième chapitre, impressionnante symphonie pour navires en folie et flux punitif sur le peuple des ruelles.

Aux premières lumières du jour, on découvrit que la mer avait brisé toures les digues et avait pénétré dans la ville par la porte du Quartier. Il régnait un calme de déluge universel. Ceux qui dormaient encore furent réveillés par les sirènes des bateaux qui ne trouvaient plus le port et s'enfonçaient versl'intérieur car ils voyaient encore de la mer à l'horizon alors que les instruments indiquaient la fin de la navigation.

La Sicile a ses grands, très grands romanciers. le Lampedusa du Guépard, le Sciascia des pamphlets politiques,le Pirandello des Nouvelles Sicilennes, et aussi Brancati (Le bel Antonio), Vittorini, Camilleri et son commissaire Montalbano. de toute évidence Giosuè Calaciura, né en 1960 à Palerme, ne dépare pas.

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Tout au long de ma lecture, je me disais qu'une fois encore on avait survalorisé un texte, qui ne me semblait qu'un pâle dérivé à l'ancienne d'histoire d'une humanité affligeante où les courageux sont si rares et où l'écrasante bêtise écrase les bêtes et ceux qui espèrent et oeuvrent... avec de nombreuses allusions évangéliques-christiques.
Je m'imaginais relativiser ma déception en écrivant que le passage sur l'odeur du pain était assez remarquable. Puis plus loin, ajouter que le parcours de la balle était lui aussi assez exceptionnel. Pour enfin ajouter que la dernière course du cheval était tellement touchante que les larmes me piquaient.
Et, la trahison, la vengeance, les histoires que l'on (se ra-)conte, la mort, la bêtise, encore, et puis l'écriture qui est, décidément, toute belle pour décrire ces monstruosités, aussi l'espérance, de renouveaux printaniers, de départ.
Finalement ce texte et ces pages sont riches, très riches et sont une esthétisation et sensualisation réussies et poignantes de cette pauvre saleté d'humanité qui ne mérite pas sa magnifique planète et sa magnifique nature et ses magnifiques animaux.
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"Borgo Vecchio" est une invitation au voyage, au coeur de ce quartier populaire du centre de Palerme adossé au port, célèbre pour son marché animé et sa population haute en couleur. L'écriture sensible de Calaciura donne à voir, à sentir, à toucher, à aimer les personnages qui peuplent ces ruelles dans la succession des jours. On se délecte du choix des mots, précis et poétiques, qui nous emportent dans leur défilé, sensible et intense, et nous saisissent aux tripes et au coeur. L'écrivain italien maîtrise à la perfection l'art de la métaphore qui étreint, du détail qui émeut, et des personnages terriblement attachants.
Les enfants d'abord, Mimmo et Cristofaro, copains inséparables et véritables hérauts de la douceur, qui se démènent pour grandir indemnes dans cette ville qui ne leur épargne rien. Toto le voleur, Carmela la prostituée, Nanà le cheval, ou Celeste l'amoureuse, ...toutes ces figures d'exclus deviennent les protagonistes d'un conte doux-amer. Et que d'émotions !
En une centaine de pages à peine, le style singulier de Calaciura fait pulser la vie du Borgo Vecchio dans l'odeur entêtante du pain ou les cris d'un enfant malheureux. Et c'est tout bonnement merveilleux !

A découvrir absolument !
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Les nuits retentissent des cris de douleurs de Cristofaro dans le quartier de Borgo Vecchio, Palerme. le jeune garçon est battu par son père, au point que son meilleur ami, Mimmo, rêve de l'assassiner. Amoureux de Celeste, la fille de la prostituée du coin, réfugiée sur le balcon quand sa mère accueille les clients, Mimmo doit également s'occuper de Nanà, le cheval (mal) acquis par son père. Et puis il y a Totò, le pickpocket aux mains lestes et jambes véloces qui connait tous les coins et recoins de la ville. Un voleur au grand coeur, qui souhaiterait aider sa communauté et que les enfants rêvent d'avoir pour père. Son mariage avec la mère de Celeste pourrait bien changer la face du quartier.
Dans ce roman de Giosuè Calaciura, on navigue entre l'univers du « Voleur de bicyclette » de Vittorio de Sica et la folie communicative d'un Emir Kusturica (on pourrait presque parler de néoréalisme magique !). Notamment avec la scène de l'inondation.
Et puis il y a la langue poétique de l'auteur qui permet d'éviter tout misérabilisme pour décrire Borgo Vecchio. Si l'auteur décrit sans tabou la pauvreté, la violence, les tricheries, la corruption, entre autres, son roman reste avant tout une déclaration d'amour pour ce quartier, et surtout pour ses habitants. Pauvres, mais riches de coeur, de solidarité, d'espoir et de rêves. Et on s'attache à Cristofaro le maltraité, à Celeste avide du savoir des livres, à Mimmo prêt à prendre tous les risques pour sauver son ami, de Carmela, prostituée et mère…
Un roman touchant, émouvant, fin et sensible.
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Mimmo/ Domenico, celui «  qui appartient au seigneur » - Christofaro, celui qui porte le Christ – Celeste.., les enfants, tous les enfants..Nanà, le cheval, l'animal, tous les animaux, Carmela, la prostituée, la recluse, la dévote, la mère, la presque sainte, la vigne de Dieu..le sang des hommes et le silence des dieux. Borgo Vechio, un labyrinthe, un quartier, une misère, un peuple, sur une île, à la frontière du monde. Traduit de l'italien par Lise Chapuis, ce roman de Giosuè Calaciura est un très beau et grand roman. Il contient l'humanité toute entière. Ses contes, sa fable, ses mythes, ses grandeurs, ses lâchetés, ses éclairs, ses déluges, sa violence , son espoir, ses sacrifices, ses révoltes , son désespoir et sa force. Il y a des auteurs qui font camper des personnages en plein milieu d'un décor , et il y a des écrivains qui font naître des âmes qui appartiennent à la demeure des hommes. Giosuè Calaciura est un grand écrivain.
Astrid Shriqui Garain
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Ce qui retient l'attention en premier lieu lorsqu'on lit "Borgo Vecchio", c'est le style. On y sent tout de suite que le talent y a côtoyé le travail tant chaque phrase est ouvragée. L'auteur caresse chacun de nos sens, se joue des registres et nous invite à devenir le projectionniste de ses tableaux mouvants. Il ne fallait pas moins pour tenter de colorer la sombre réalité de ce quartier populaire de Palerme.

Giosuè Calaciura compose finement sa partition, mêlant le burlesque au drame, le tout subtilement saupoudré de fantastique. Il nous dévoile un petit monde cynique et mesquin, un théâtre aux apparences trompeuses. Baignées de ferveur catholique, les bonnes gens y brillent par leur sournoiserie et leur lacheté, tandis que les valeureux pourraient bien se trouver aux détours les plus inattendus.

Où s'arrête le farce, où commence le tragique ? Borgo Vecchio c'est un numéro de clown triste. Il en a l'émotion et la poésie. Pour le lecteur, il s'agira de digérer ces émotions mélangées qui n'ont ni début ni fin et qui ont le charme bouleversant d'une larme au coin d'un sourire
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Le quartier du Borgo Vecchio à Palerme c'est l'odeur du pain frais qui s'infiltre le long des ruelles, les jardins d'agrumes qui promettent leurs fruits, les étales colorés des marchés, les trajets en calèche mais c'est surtout la violence subie par les enfants abandonnés à leur sort : Cristofaro brisant le silence du soir par ses cris sous les coups son père, Toto le voleur, orphelin depuis le jour où son père a été abattu par la police, Céleste attendant des heures sur un balcon que sa mère termine ses passes, Nicola qui n'a qu'un mouton pour seule compagnie et Mimmo, le fils du boucher, meilleur ami de Critofaro et amoureux de Céleste qui veut sauver ses amis de la cruauté et de la lâcheté des adultes que même la Sainte Patronne a abandonnés.

Borgo Vecchio est un court roman intense et touchant à la plume extrêmement poétique qui, presque à la manière d'un conte, trace le portrait d'un quartier où la misère fait se confronter la cruauté des adultes à l'innocence des enfants.

« Et lorsque que le cocher, inquiet de ce silence, se retourna pour le rompre et leur demander où ils voulaient descendre, il les vit comme leur mère elle-même ne les avait pas vus, tellement abandonnés, tellement nouveau-nés malgré les signes de l'adolescence inexorables comme l'automne, il les vit tellement seuls au monde, il les reconnut dans le caprice de Dieu et dans la violence sans remède de la nature, dans leur profil dénué de douceur, prisonniers du rêve sans mystère des enfants du Borgo Vecchio. »
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La Feuille Volante n° 1369 – Juillet 2019.

Borgo vecchioGiosuè Calaciura – Les éditions Noir sur Blanc.
Traduit de l'italien par Lise Chapuis.

Borgo Vecchio, un vieux bourg de Sicile, un quartier de Palerme où, comme partout, tout le monde se connaît.

C'est le domaine de trois compères, trois enfants, Mimmo, le fils de Giovanni, le charcutier aigrefin, Cristofaro dont le père saoul lui administre chaque soir une raclée qui finira un jour par le tuer, Celeste, la fille disgracieuse de Carmela, la belle prostituée qui bouleverse les hommes et allume les passions par sa seule beauté et qui, pour se faire pardonner sa condition de pécheresse, voue un culte à la Madone jusque dans sa manière de faire l'amour, Totò l'insaisissable voleur maffieu qui terrorise les femmes riches du quartier où la police ne pénètre même plus. C'est que Minno est un sentimental, il parle volontiers à Nanà, un cheval qu'a acheté son père pour les courses clandestines qu'il gagne et dont le garçon s'occupe. Ils deviendront complices. Il attend aussi, dans l'odeur du pain chaud qui envahit Borgo Vecchio que Celestre dont il est amoureux soit seule sur le balcon de la chambre de sa mère aux persiennes fermées, parce qu'ainsi elle n'est pas le témoin de ses ébats luxurieux. Rien ne tarit cet amour, ni la misère quotidienne, ni le sirocco, ni les inondations du quartier qu'on attribue à une colère divine et bien sûr pas le temps qui passe. Par amitié pour Cristofaro, Mimmo va faire avec Totò un pari fou qui le délivrera peut-être de son calvaire quotidien et qui le transforme, lui le petit voleur, en un citoyen respecté de ce borgo vecchio. Cette description du quartier n'a d'égal que celle de la bataille que livrent ses habitants contre les forces de l'ordre et qui tend à accréditer l'idée qu'on est bien là dans une zone de non-droit où tout est permis, avec, en sus, la bénédiction de son curé, ou la façon sensuelle qu'a l'auteur d'évoquer la beauté de Carmela. C'est toute la vie au quotidien de ce petit village écrasé de soleil, de senteurs, de couleurs et de violence où la pauvreté fait tellement partie du décor qu'elle en devient invisible, qui se déroule sous les yeux du lecteur, avec en contre-point les cérémonies religieuses rituelles et l'ambiance de superstition, indissociables de cette Italie catholique.

Puis cette histoire prend la forme d'une fable qui s'épanouit dans les confidences que fait Nanà à Mimmo, dans le trajet « enchanté » de cette balle policière qui atteint son but comme on conclut une histoire par une fin morale, même si elle est triste, parce qu'on finissait même par avoir de la sympathie pour une petite frappe qui rentrait enfin dans le droit chemin. Puis, la vie reprends son rythme, avec ces périodes inscrites dans la mémoire collective, comme des moments de son histoire. L'épilogue aussi tient de la fable, une sorte de « happy end » que l'auteur laisse à chacun le soin d'imaginer, dans le sillage du ferry qui s'éloigne des rumeurs de la ville et dans le hurlement des sirènes, un avenir immédiat pour Mimmo et Celeste qui sans doute ne se quitteront plus et passeront ensemble une vie qui sera probablement comme celle de leurs parents avant eux, ni mieux ni plus belle et que le hasard, la liberté où les événements extérieurs se chargeront de sculpter pour eux, mais en tout cas loin, très loin de ce « Borgo vecchio »

L'auteur, entre humour et réalisme nous fait partager l'itinéraire de ces trois enfants qui pénètrent brutalement dans le monde des adultes, avec la trahison, l'hypocrisie, la souffrance, l'omertà, la misère et la mort qui rode, à l'image de ce dicton qu'on entend à Naples où nul n'est sûr d'être vivant à la fin de la journée.

J'ai particulièrement apprécié le déroulé du récit décliné alternativement dans l'intense émotion, le délire des mots, le style poétique et la qualité de la traduction qui rend bien l'exubérance de cette si belle et si musicale langue qu'est l'italien.

Je remercie des éditions Noir sur Blanc et Babelio de m'avoir fait découvrir ce roman.



©Hervé Gautier.http:// hervegautier.e-monsite.com


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