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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Durant 150 pages, on se retrouve à Borgo Vecchio, quartier pauvre et caricaturale des villes de l'Italie du Sud, ici Il s'agit de Palerme. Non seulement la misère est le signe distinctif de ce quartier mais aussi la violence et la prostitution. Dans ce quartier on va y rencontrer des personnages hauts en couleurs qui vont nous faire passer par différents sentiments, on va effectivement sourire grâce à des situations, des remarques , mais aussi souffrir avec Cristofaro qui est le souffre-douleur de son père ou encore avec Celeste qui attend seule sur le balcon que sa mère ait terminé de donner du plaisir à ces hommes qui viennent chercher un petit coin de paradis . Chacun dans ce quartier essaie de vivre avec ce qu'il est, avec ce qu'il peut, sans se soucier du voisin, en fermant les yeux sur ce qui se passe mais en retrouvant une certaine solidarité dans certaines situations.
La magie et la poésie ne sont pas exclues de ce roman , l'auteur sait avec beaucoup d'adresse décrire la vie de Borgho vecchio mais il y manque pour moi un petit quelque chose . Quoi ? je ne sais pas mais je n'ai pas été emportée, enthousiasmée. Je quitte donc ce quartier et ses habitants sans me retourner. Dommage.
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C'est l'histoire de Totò, il va à la pharmacie.
Ah, l'on me dit qu'il s'agirait ici d'une vague parenté.
Anti-héros charismatique parmi tant d'autres dans ce Borgo Vecchio, quartier palermois aux faux airs d'antichambre de l'enfer, il y sévit, survit, côtoyant la misère crasse, la violence outrancière, la chair tarifée, autant d'attributs particulièrement séducteurs qui font que Borgo ne rime visiblement pas avec rigolo.

Ce court roman me pose problème.
Si j'ai adhéré aux personnages picaresques, au déroulé implacablement tragique de l'intrigue et à la description crépusculaire de ce Borgo Vecchio, je suis resté kouasi insensible à la langue de Giosuè Calaciura que j'aurais souhaité enjôleuse en diable histoire de taper le grand chelem.
6/2, balles neuves.

Comment ne pas se prendre d'affection pour ces deux minots, Mimmo le facétieux et Cristofaro, figure christique au corps usé bien avant l'âge, manquant de tomber chaque soir sous les coups d'un "paternel"  martyrisant les packs de 20 avant de récidiver avec son rejeton.
Carmela, la pute au grand coeur, et Celeste abonnée au balcon lorsque sa dévote de maman turbine.
Totò, qui ne se rendra finalement jamais dans une officine, lui préférant les grands espaces, objets de rapines aussi régulières qu'insaisissables. le vent comme emblème, d'où une légitime admiration de la part de gamins y voyant un modèle à même de les délivrer d'un présent aux allures de tombeau.

Tout y est attachant. Cruel mais captivant.
N'était cette irrémédiable et imperturbable apathie au style auquel j'ai autant accroché qu'un pet sur une toile cirée, je garderai de ce roman l'image d'un désespoir prégnant. Une malédiction qui, tel le chewing-gum du capitaine Haddock, colle viscéralement aux basques de tous ces acteurs de la famille Pasd'bol qu'ont rien demandé mais qu'ont tout eu.
J'aurais aimé aimer...

Merci à Babelio et aux éditions Notabilia pour la découverte.
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Ce court roman est un magnifique exercice de style !
Giosué Calaciura nous raconte le quotidien d'un quartier miséreux de Palerme avec une plume unique, au phrasé long et sinueux.
Un quotidien dur, mafieux, violent même, qui n'épargne aucun des habitants, piétinant au passage l'insouciance de l'enfance en la soumettant à la noirceur des adultes.
Il plane comme un sourire de clown triste sur ce Borgo Vecchio qui cache sa misère sous une dérision résignée.
La sinuosité du phrasé se fait poétique et est à l'image des interminables ruelles et de l'esprit tortueux de la population.
Comme souvent dans ces milieux particuliers, les enfants sont victimes et soumis, spectateurs d'un mode de vie qu'ils sentent confusément inadéquat et dont ils font les frais.
La fin, particulièrement dramatique, donne un côté théâtral au récit auquel l'envolée du style se prête complètement, lui conférant un aspect tragique.
L'auteur choisit le ton de la fable et de la poésie, peut-être pour alléger le propos et amener le lecteur à une certaine empathie.

J'ai beaucoup aimé ce livre que l'on m'a prêté mais je ne suis pas parvenue à m'imprégner totalement de l'atmosphère de ce triste quartier...peut-être à cause de l'écriture, si belle qu'elle capte toute l'attention..
La fin seule est parvenue à m'ėmouvoir vraiment.
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Le début est prometteur avec deux garçons et une fille qui sont amis dans un quartier de Palerme. Parents boucher, prostituée, un père qui frappe son fils avec les voisins qui entendent les cris. Avant qu'il le tue, ils vont demander à Toto, le pickpocket, qui cache un pistolet dans sa chaussette, de le descendre. Écriture érudite, pas toujours facile à suivre. Une histoire pas tendre comme l'odeur du bon pain qui se répand et en fait de magnifiques pages.
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Roman court de 150 pages lu très vite, Borgo Vecchio de Giosuè Calaciura, c'est l'histoire d'un quartier populaire et misérable de Palerme.

Au sein de ce quartier vivent Mimmo et Cristofaro, amis à la vie à la mort.
Le premier est amoureux de la belle Céleste, qui patiente sur le balcon quand sa mère reçoit les hommes. Cristofano lui, pleure le soir sous les coups de son père dans l'indifférence générale.
Tous les trois partagent le même rêve : avoir pour père Toto, voleur insaisissable et héros du quartier. Sa particularité : il est le seul à posséder un revolver dont Mimmo voudrait bien se servir pour sauver son ami d'une mort certaine…

Autour d'eux, les habitants du quartier que nous découvrons au fil des chapitres, personnages hauts en couleur dignes des villes de l'Italie du Sud tant décrites et tant imagées.

A l'aide d'un style unique et fort, Giosuè Calaciura nous dépeint la vie de ce quartier à travers les tragédies personnelles des habitants. C'est triste, sombre et violent.
Difficile d'y trouver une once d'espoir. Pourtant, une lueur apparait quelque fois au bout du tunnel…lorsque l'on y croit fort.

Aux vues des nombreuses bonnes critiques lues sur Babelio, j'attendais énormément de ce roman, raison pour laquelle il faisait parti de mes choix lors de la dernière masse critique. Certainement trop.
Je n'ai pas réussi à m'imprégner totalement dans l'atmosphère de ce quartier. Je suis tout simplement restée sur le palier sans jamais pouvoir pénétrer à l'intérieur de la maison. Cela est certainement dû à l'écriture particulière de l'auteur : j'avoue ne pas avoir adhérer. Je suis probablement plus réceptive au style d'écriture de Silvia Avallone ou Elena Ferrante.

Bien entendu, mon ressenti ne retire en rien l'évidence du talent de Giosuè Calaciura qui en 150 pages décrit très justement l'univers violent, dur, miséreux mais emprunt d'humanité qui caractérise si fortement les quartiers des villes de l'Italie du Sud.

Je tiens à remercier les éditions Gallimard et Babélio pour cette masse critique mais également mes ami(e)s Babéliotes qui me permettent tout au long de l'année de découvrir et d'enrichir mon univers littéraire.

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Dans le Borgo Vecchio à Palerme, la vie est difficile pour le petit Mimmo qui s'inquiète pour son ami Cristofaro, souffre-douleur de son père quand ce dernier a bu sa caisse de bières tous les soirs, les coups et les menaces pleuvent. Heureusement il y a la petite Céleste - dont Mimmo est secrètement amoureux - la fille de Carmela, mère célibataire, qui pour l'élever, exerce le plus vieux métier du monde. Il y a enfin Toto le mauvais garçon qui a grandi sans père, qui a joué du couteau pendant l'adolescence et qui est passé au pistolet qu'il exhibe histoire d'impressionner. On entre dans l'intimité de la famille de Mimmo, de celle de Cristofaro, l'enfant martyr dont le voisinage entend cris et gémissements et celle de Céleste reléguée sur le balcon quand sa mère reçoit ses clients, des enfants aux prises avec des problèmes d'adultes, des adultes sans cadrage qui essayent de survivre dans le quartier et un drame qui va se nouer...

Borgo Vecchio est la chronique cruelle de la vie d'un quartier de Palerme où violence, survie difficile et mauvais coups sont quotidiens. Giosuè Calaciura connaît bien sa ville et en décrit plutôt l'ambiance, il construit habilement le drame avec des personnages qu'il rend vivants et auxquels on s'attache assez rapidement. Avec un style très poétique, il décrit avec des phrases très longues, les sensations et les histoires passées permettant de comprendre chacun des personnages mais ce style est aussi pour moi un bémol, cette poésie met complètement à distance la violence et la cruauté, les rendant presque belles, sublimant quelquefois les comportements de Toto, qui frise les actes mafieux et j'ai perdu l'intensité et la force du drame, m'attachant presque plus la beauté du style qu'à l'action elle-même.
Avec Borgo Vecchio j'ai découvert un écrivain avec une très belle plume mais celle-ci a pris le pas sur le fond ce qui m'a gênée et laissée un peu sur ma faim.
Je remercie Babelio et les éditions Noir sur Blanc pour l'envoi de ce roman proposé dans le cadre d'une opération Masse Critique Privilège.
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À Borgo Vecchio, dans Le Quartier, des enfants jouent et vont à l'école mais leur vie n'a rien d'insouciante. Malgré leur jeune âge, ils connaissent déjà trop bien la violence-sous toutes ses formes- qui touche les plus défavorisés de Palerme.

Ce petit roman offre une galerie de portraits constituée principalement d'archétypes et mise sur un certain minimalisme, le narrateur est le plus souvent extérieur et lorsqu'il commente les scènes il d'attarde très peu sur les émotions des personnages. Ce qui compte c'est le résultat de la recherche absolue du gain sans les armes du confort social, l'égoïsme même qui empêchent aux personnages de vivre en accord avec des principes plus chrétiens comme la compassion ou l'altruisme.
L'ambition semble plutôt pencher pour une courte écriture de la genèse de la violence dans ce quartier, avec l'image quand même assez forte du port comme horizon, l'espoir d'une autre vie.

Pour ma part, la distance de la voix narrative, qui m'a fait penser à la voix off des émissions de faits divers m'a empêché de m'attacher aux personnages. de même que le manque de profondeur des personnages, s'il a su séduire un large public ne m'a pas non plus convaincue. Certes, l'auteur compte sans doute sur le fait que la violence du récit touche des êtres vulnérables (enfant, animal, prostituée) et créée donc de facto l'émotion, si ce raisonnement n'a rien d'absurde, pour ma part, j'en attend plus d'un roman.


Multi défis 2020
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Pas convaincue par ce court roman qui enfle comme un drame antique, et c'est dommage car la langue est forte et fluide et l'évocation du quartier populeux de Palerme pénétrante et habitée.
En revanche, j'ai eu la sensation d'être tenue à distance des personnages, un peu trop caricaturaux, par le choix narratif qui donne le sentiment que le choeur aurait dépassé son rôle d'introduction du drame pour prendre la place des acteurs et jouer l'ensemble de la pièce, pour lui-même.
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Borgo Vecchio, quartier pauvre de Palerme, quartier où sévit la violence, la misère... c'est sombre très sombre. C'est aussi une amitié entre Mimmo et Christofaro, ils sont inséparables ou presque car le soir venu quand Cristofaro rentre chez lui c'est pour recevoir les coups d'une père alcoolique. Mimmo quant à lui est amoureux de Céleste qui se réfugie sur son balcon afin d'étudier pendant que sa mère Camélia, la prostituée généreuse reçoit ces messieurs.
Et tous trois rêvent d'avoir pour père Toto, le petit malfrat au grand coeur du quartier.
Si l'ambiance est noire, l'écriture porte le roman, elle est belle, parfois poétique et surtout visuelle. A lire quand le moral est au grand beau car ce n'est pas un conte de fée, c'est une histoire bien triste.
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Cela pourrait tout aussi bien s'intituler Conte de la misère ordinaire. Jérôme Ferrari nous dit que "la langue de Giosué Calaciura est unique, objectivement unique" c'est du moins ce que nous apprend le bandeau de couverture du livre. J'ignore si cela est vrai, par contre ce qui m'apparaît certain c'est que ce texte est empreint d'une poésie sauvage, désespérée et désespérante, qui, par le biais de quelques âmes martyres nous offre une vision totalement noire de l'existence et surtout de l'âme de certains êtres !
Pauvres humains, victimes de leur pulsions ou de celle des autres et pauvres animaux, subissant sans pouvoir s'en défendre la rage des hommes.

En 7 tableaux tragiques, la vie quotidienne du Quartier nous est décryptée, rythmée par les gémissements et hurlements de Cristofaro, victime de la brutalité de son saoûlard de père, la beauté radieuse et l'innocence de la putain Carmela, la course de Toto le voleur au grand coeur et au pied léger fendant, tel le vent, les rues de la ville, l'amitié à la vie à la mort de Mimmo et Cristofaro et les confidences bouleversantes du cheval Nana ....

Que tout cela est donc aisé à lire, dans son fauteuil au coin du feu ou au soleil sous le parasol, mais inacceptable si l'on fait l'effort de sortir de sa zone de confort pour laisser son esprit pénétrer dans cette bouleversante fiction qui met le malheur et le désespoir en poésie ; la vie telle une tragédie antique !

Et c'est aussi atroce que l'abominable conte d'Andersen "la petite fille aux allumettes" avec une petite, oh toute petite lueur d'espoir au bout !
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