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C'est la seconde guerre mondiale dans le regard d'un enfant.Il a 10 ans l'hors de la mobilisation et 15 à la libération. Et tout est là, l'antisémitisme, l'anticommunisme qui nourrissent toutes les haines et les compromis de l'époque, la violence sournoise et permanente. C'est limpide, réaliste et nécessaire.
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Impressionnisme ou expressionnisme ou subjectivisme ou je ne sais quoi, pas classable, c'est humain, touchant, troublant, piquant, ça pue, ça sent, ça vit, ça vibre, bref, Calaferte c'est bon et c'est un bon Calaferte.
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L'Occupation vue par un gamin de onze ans . Tout ce qu'il voit , comme il le voit , comme il le vit , par petites touches ,un peu à la manière des pointillistes ou des impressionnistes en peinture .
Un style unique , minimaliste et virulent en même temps , le choc des mots avec le minimum d'effets ."L'homme ceinture la jeune femme et lui baillonne la bouche d'une main . La jeune femme se débat . Il la jette dans la traction avant noire . Les portes claquent . La traction avant démarre . Les passants passent .." de la littérature au scalpel . On touche à la poésie .
Un livre poignant , foisonnant de vie . Un des témoignages les plus vrais sur la guerre de 40 . Calaferte a tout mis dans son livre : son coeur , son esprit , ses tripes . Dommage qu'il ne soit pas plus connu car c'est un grand bonhomme du niveau de Boris ou de Louis-Ferdinand . Essayez de ne pas passer à côté . Arrêtez-vous et entrez dans l'univers si attachant de Calaferte surtout si , comme moi , vous n'avez pas vécu cette guerre .
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Un roman incontournable. Je ne connaissais de Louis Calaferte que son théâtre, mais pas ses récits, ni sa poésie.
Louis Calaferte raconte comment il a vécu cette guerre à l'âge de onze ans, jusqu'à la fin. Ses phrases courtes, répétées décrivent un monde qu'il ne comprend pas en tant qu'enfant, un monde où les adultes, le gros homme de la maison et la petite femme maigre, se lancent des phrases dont il ne connaît pas les sous-entendus, un monde plein de violences et de peurs dont il n'a pas idée et qu'on ne lui explique pas. Ses descriptions des premiers réfugiés, ou plus tard sur les routes de l'exode avec ses mots qui se répètent pour décrire une réalité chaotique et angoissante en compagnie de Maman Guitte. Plus tard, il décrit le marché noir, la manière dont les BOF (Beurre, oeuf, Fromage) s'enrichissent, les trafics avec les allemands. Mais surtout il décrit le lent glissement des gens (terme qu'il emploie souvent) vers la collaboration, avec leur détestation des juifs, des communistes, des anglais, glissement qui reflue avec l'annonce des défaites allemandes, et du coup apparaissent les résistants de la dernière heure et les exactions commises à la Libération. Pourtant on voit apparaître les actes de résistance, les coups de main contre la milice qui torture, la peur qui règne, les dénonciations qui amènent les tractions avant pour prendre des gens et les emmener, les torturer, les tuer ou les déporter car oui on s'en doutait quand même des destinations tandis que les rappels des Déat, Laval, Pétain et autres cardinaux qui ponctuent le récit et qui soulignent la lâcheté de certains et leur compromission.

Un petit aperçu d'une critique sur le roman https://1er-sti2.skyrock.com/1608636608-C-est-la-guerre.html
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Deuxième livre que je lis de Louis Calaferte (après Requiem des Innocents). Encore une fois, je suis ébloui par cet auteur ! Mais alors que Requiem des Innocents m'avait impressionné par ces phrases splendides, ici ce qui m'impressionne davantage c'est le rythme ! On a vraiment l'impression (grâce aux changements de rythmes surtout) de vivre la guerre du point de vue d'un enfant. L'immersion est totale. Quand on pense que ce livre a été écrit plus de 45 ans après la fin de la guerre, c'est prodigieux d'avoir su retranscrire si précisément et de manière si réaliste ce qu'a pu être cette guerre pour un pré-adolescent. Je vais maintenant me jeter sur d'autres livres de Calaferte !
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J'avais longtemps été rebuté par l'illustration choisie pour cette version des éditions Folio, mais finalement l'ai emprunté à la Bibliothèque du quartier.

Je ne le regrette pas ! Un livre vraiment impressionnant.
Un style très vif, des phrases très courtes, percutantes, qui, par les mots de cet enfant, nous font vivre de façon intense la seconde guerre mondiale.

Mobilisation, défaite, collaboration, épuration ... Déportation des juifs, résistants de la dernière minute ... Tout y est.

Drôle au début de la guerre ... terrifiant au fur et à mesure de l'évolution de l'occupation.

A livre absolument !
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Raconter la guerre à hauteur d'enfant, c'est la relater de manière brute, sans recul, avec les incompréhensions et les approximations inhérentes à la situation.

C'est balancer entre les boches, le maréchal, De Gaulle, les résistants, la milice, sans trop comprendre où est le bien où est le mal.

C'est aussi tenter de survivre, voir l'horreur, se rendre complice sans le vouloir, observer les mesquineries ordinaires, le marché noir, l'enrôlement des jeunes.

C'est raconter sans juger, sans bien comprendre, juste constater et décrire. C'est bien de là que vient la force qui se dégage de ce livre.

L'horreur se dessine en filigrane sous des phrases courtes, descriptives,sous un récit destructuré et bousculé à l'image des évènements qui s'enchaînent et ne laissent pas le temps de respirer et d'analyser.

Une adresse dans la narration qui donne toute sa puissance à ce récit.




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Un tableau complet de la 2ème guerre mondiale, de la mobilisation à la Libération jusqu'aux débuts de l'Epuration sauvage. Exhaustif, sans apprêt, sans fioritures, direct. L'enfant puis l'adolescent voient tout, entendent tout, ne comprennent pas tout mais interprètent tout et souvent justement. A 15 ans avec ce bagage d'observations et de connaissances sur la nature humaine, on a perdu ses illusions, on sait à quoi s'en tenir sur soi-même comme sur son prochain et on est cuirassé pour la vie. Un livre indispensable
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L'occupation vu par un enfant ! Magistral! Tout en finesse! La guerre comme un état de fait : le narrateur est obligé de prendre du recul devant tant de cruauté! Superbement bien écrit .
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