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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Attention, avec ce livre, vous allez vous prendre une claque par un gamin de onze ans...

Une écriture incisive, des phrases courtes qui vont à l'essentiel et qui donnent un certain rythme et une puissance à ce récit autobiographique mais qui alterne aussi avec des phrases plus longues pour expliquer les choses en profondeur.
On frappe et on discute ensuite...
Un récit haletant comme une course effrénée à travers l'Occupation.

C'est l'écriture d'un enfant de onze ans qui voit la guerre, qui entend la guerre, qui comprend la guerre, qui ne comprend pas la guerre. Il raconte, avec ses mots, le quotidien de cette période: l'exode, les tickets de rationnement, les "boches", le marché noir, les trahisons, la Gestapo, les Juifs, les combines, les arrestations, les femmes tondues...

Un livre que je conseille vivement pour le sujet, l'écriture, l'auteur.
Une pépite qui ne vous laissera pas indifférent.
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Un des livres de la valise contenant les ouvrages ayant contribué à forger la vocation des auteurs invités à la grande librairie du 6 juillet 2022.
C'est une belle découverte que ce témoignage à hauteur de l'enfant de onze ans qui vit, par ses yeux et dans son coeur la survenance de la seconde guerre mondiale, là où il habite. Une écriture brute et directe sortie tout droit de la tête de l'enfant qui livre un ressenti instantané et illustre de belle façon l'environnement, l'état d'esprit et les comportements des Français à ce moment là de notre histoire. On ne peut s'empêcher de remarquer que le poids accordé à la résignation, l'acceptation et la collaboration dans la narration est bien supérieur à celui de la survenance d'une résistance moins consensuelle ! Vue de l'esprit de l'enfant ou réalité ?
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C'est la guerre, une littérature coup de poing. A 11 ans, enfant, il dit tout : ses besoins naturels, les jeux avec les copains, ce que disent et font les adultes sans toujours les comprendre. de la mobilisation à la libération, il grandit et note les revirements des gens en fonction des circonstances et surtout de leurs intérêts, les paroles lénifiantes et fausses des politiques et du clergé. Lui-même est embauché par un patron pervers et malhonnête. C'est le règne de l'hypocrisie, du marché noir pour les uns, de la peur et de la mort pour d'autres.
L'expression est sobre, saccadée avec des phrases courtes et de courts paragraphes. Des dialogues tels des scènes de théâtre et des reprises lexicales lancinantes : les Boches, les Juifs, Pétain, la Milice...
C'est la représentation d'une humanité bête, méchante, indigne.
A pleurer.
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De la sonnerie du tocsin pour la mobilisation à la tonte des femmes en place publique, c'est la guerre vue par un enfant de 11 ans qui voit, qui écoute, qui ne comprend pas, comme beaucoup d'adultes. Les choses ne sont pas expliquées. Peu à peu il comprend l'opportunisme qui règne en maître, pour de l'argent en plus, pour du pouvoir en plus. Chaque phrase, chaque phase de cette guerre est scrutée sans fioritures. Nous sommes dans la tête de ce petit garçon. Il essaie de se faire discret. Il porte un nom qui n'est pas d'ici, un nom italien, on le traite de "youpin". Il grandit avec la guerre, la violence au coin des rues, la menace.
Une claque. le style est unique, à fleur de peau, minimaliste quand il faut, redondant parfois, efficace toujours.
Mon coup de coeur de l'année. A découvrir et à faire découvrir.
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Un roman incontournable. Je ne connaissais de Louis Calaferte que son théâtre, mais pas ses récits, ni sa poésie.
Louis Calaferte raconte comment il a vécu cette guerre à l'âge de onze ans, jusqu'à la fin. Ses phrases courtes, répétées décrivent un monde qu'il ne comprend pas en tant qu'enfant, un monde où les adultes, le gros homme de la maison et la petite femme maigre, se lancent des phrases dont il ne connaît pas les sous-entendus, un monde plein de violences et de peurs dont il n'a pas idée et qu'on ne lui explique pas. Ses descriptions des premiers réfugiés, ou plus tard sur les routes de l'exode avec ses mots qui se répètent pour décrire une réalité chaotique et angoissante en compagnie de Maman Guitte. Plus tard, il décrit le marché noir, la manière dont les BOF (Beurre, oeuf, Fromage) s'enrichissent, les trafics avec les allemands. Mais surtout il décrit le lent glissement des gens (terme qu'il emploie souvent) vers la collaboration, avec leur détestation des juifs, des communistes, des anglais, glissement qui reflue avec l'annonce des défaites allemandes, et du coup apparaissent les résistants de la dernière heure et les exactions commises à la Libération. Pourtant on voit apparaître les actes de résistance, les coups de main contre la milice qui torture, la peur qui règne, les dénonciations qui amènent les tractions avant pour prendre des gens et les emmener, les torturer, les tuer ou les déporter car oui on s'en doutait quand même des destinations tandis que les rappels des Déat, Laval, Pétain et autres cardinaux qui ponctuent le récit et qui soulignent la lâcheté de certains et leur compromission.

Un petit aperçu d'une critique sur le roman https://1er-sti2.skyrock.com/1608636608-C-est-la-guerre.html
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Deuxième livre que je lis de Louis Calaferte (après Requiem des Innocents). Encore une fois, je suis ébloui par cet auteur ! Mais alors que Requiem des Innocents m'avait impressionné par ces phrases splendides, ici ce qui m'impressionne davantage c'est le rythme ! On a vraiment l'impression (grâce aux changements de rythmes surtout) de vivre la guerre du point de vue d'un enfant. L'immersion est totale. Quand on pense que ce livre a été écrit plus de 45 ans après la fin de la guerre, c'est prodigieux d'avoir su retranscrire si précisément et de manière si réaliste ce qu'a pu être cette guerre pour un pré-adolescent. Je vais maintenant me jeter sur d'autres livres de Calaferte !
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J'avais longtemps été rebuté par l'illustration choisie pour cette version des éditions Folio, mais finalement l'ai emprunté à la Bibliothèque du quartier.

Je ne le regrette pas ! Un livre vraiment impressionnant.
Un style très vif, des phrases très courtes, percutantes, qui, par les mots de cet enfant, nous font vivre de façon intense la seconde guerre mondiale.

Mobilisation, défaite, collaboration, épuration ... Déportation des juifs, résistants de la dernière minute ... Tout y est.

Drôle au début de la guerre ... terrifiant au fur et à mesure de l'évolution de l'occupation.

A livre absolument !
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L'occupation vu par un enfant ! Magistral! Tout en finesse! La guerre comme un état de fait : le narrateur est obligé de prendre du recul devant tant de cruauté! Superbement bien écrit .
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