L'auteur s'applique à la crudité dans un registre crasseux à la Bérurier : le pus, la carie et l'étron y voisinent avec le vit et le con. Il a la plume facile, le goût des mots et du non-sens, mais son livre manque de programme : Au commencement était le sexe (p 15) ; le sexe est mort et résurrection (p 437) ; entre les deux, 423 pages. Il y a mieux dans la littérature d'époque : l'exotisme cruel de
Vernon Sullivan, le rigoureux programme de
Pauline Réage, et pour l'hédonisme simple, l'aventure thaïlandaise d'
Emmanuelle Arsan.
Ne pas manquer la quatrième de couverture où
Philippe Sollers proclame : « Ne pas avoir lu ou ne pas lire sur le champ
Septentrion est foncièrement immoral ». Il ne faut pas rire : Grâce à la censure, les éditeurs des années soixante se drapaient d'une posture héroïque pour vendre très cher ces livres au « public averti ».