PÈLERIN
Pèlerin perdu
sur les traces d’une nature morte
pâlie au rebord du chemin creux
sur les traces d’un paradis
là
quelques marches sous la cendre
la corde sur le ventre
quelques gouttes avant l’éveil
tu plonges
herbe folle au cœur du désastre
herbe folle sur le cadastre ébloui
bientôt
au combat des vents
le nuage se transforme
ombre dormeuse du géant épanoui
mélopée sans odeur et sans reproche
cracheur de sable
livré pleur en main