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Citations sur Darkwind, tome 1 : Mécanique infernale (27)

- Il vous a laissée remonter les horloges… a soufflé Lane.
Ce n’était pas une affirmation, plutôt une question.
J’ai gardé les yeux rivés sur son pinceau. J’étais demeurée dans le jardin assez longtemps la veille, après avoir déposé le chou pour davy, pensant aux vingt-huit jours qui me restaient à tenir, ballotée par la brise, avant de rassembler mes jupes pour traverser le manoir jusqu’à la salle des horloges. Je m’étais tenue sur le seuil, à observer mon oncle. Il pépiait gaiement tout en remontant ses horloges, heureux, perdu dans son monde… quand soudain il s’était retourné, la barbe toute ébouriffée, en s’écriant :
- La petite de Simon !
Ensuite, nous avions joué à compter les tours de clé, une fois lui, une fois moi. Quand je tombais juste, il applaudissait.
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Tout prenait sens, enfin : l'hostilité de Lane, les larmes de Mme Jefferies, même les insultes de la mère de Mary. Neuf cent personnes risquaient ce qui restait de l'héritage du Gros Robert, je pouvais dire adieu à toute velléité d'indépendance. Je mourrais à petit feu, asphyxiée par le velours écarlate du salon de tante Alice.
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-Comment avez-vous su qu’ils ne voulaient pas êtres vus, mon oncle ?
-Parce qu’ils se cachaient derrière les horloges. Les gens qui se cachent derrière les horloges ne veulent pas être vus.
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Nous vivons une époque formidable, mademoiselle. Nous sommes à l’orée d’une ère où plus rien ne pourra échapper à notre contrôle, pas même la lune, les étoiles ou la vie !
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Juin 1852

Un soleil éclatant et un ciel bleu azur n’étaient pas les conditions idéales pour envoyer un oncle à l’asile.
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J'ai contemplé les rideaux du lit, agités par des brises fantômes, jusqu'à ce que le sommeil emporte ces visions.
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-Comment avez-vous su qu'ils ne voulaient pas êtres vus, mon oncle ?

-Parce qu'ils se cachaient derrière les horloges. Les gens qui se cachent derrière les horloges ne veulent pas être vus.
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"J'ai senti une pression sur ma nuque, impossible de savoir si c'était mes cheveux qui se hérissaient d'horreur ou bien ma propre main qui m'enserrait le cou."


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Il parlait toujours doucement, de sa voix si grave, et je me suis alors rendu compte qu’il était tout près de moi et que la porte donnant sur le couloir était fermée.
- J’aurais pu m’occuper de mon oncle, ai-je affirmé.
- Oui, sans doute.
Il a eu un léger sourire. Néanmoins aucun de nous n’a bougé.
- C’est le jour où on tourne les clés aujourd’hui. ça va vous plaire, a-t-il assuré.
- Vous croyez ?
- Oh que oui.
Il y a eu un silence. Je me tenais bien droite, les mains sur mon panier, tout près de Lane.
- Je croyais que c’était le jeudi, ai-je répondu.
- Le jeudi, on remonte les horloges, mais aujourd’hui c’est différent : on remonte les mécaniques.
Puis il a ajouté :
- Vous êtes ale ou vous commencez à bronzer ?
J’ai levé la tête pour croiser ses yeux gris scrutant mon visage, qui lui arrivait à peine à l’épaule.
- J’ai aidé Mary à nettoyer la bibliothèque de Marianna. Pour la fête.
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Neuf cents personnes. Je me demandais si mon père était au courant de tout ça. Tante Alice l’ignorait, c’était sûr. Elle voulait bien donner les chemises tachées de sauce de Robert aux pauvres, mais pas son héritage !
Mes pas m’ont menée au sentier qui serpentait sur la colline, les hautes herbes bruissaient contre ma jupe. Quand j’expliquerais au juge tout ce que j’avais vu, oncle Tulman serait envoyé tout droit dans un asile. La loi protégeait les héritiers. Le domaine reviendrait au Gros Robert et, en attendant sa majorité, tante Alice gérerait ses biens. Je me suis arrêtée. dès que tante Alice serait à la barre, elle renverrait hommes, femmes, enfants… jusqu’à la dernière Mary Brown du village.
A mesure que je gravissais la pente, je réalisais ce que ça voulait dire. Ils avaient dû comprendre bien avant moi ce que ma présence impliquait, dès que j’avais posé un pied sur le domaine. Leur vie à Darkwind ne tenait qu’ un fil, un fil qui était relié à ma main.
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