Paroles du Talmud

« Le vin pénètre dans chaque organe, ramollit le corps, étourdit l’esprit. »

« R. Tanhuma :

‘’Si la mère du vin – la vigne – se courbe et se traîne sur le sol sans pouvoir jamais se tenir droit par ses propres forces – à plus forte raison l’homme.’’ » (Vaykra R. 12).

« Lorsque Noé commença à planter sa vigne, Satan se présenta à lui et lui demanda ce qu’il faisait là.

‘’ – Je plante une vigne, lui expliqua-t-il.
– Qu’est-ce que c’est qu’une vigne ? demanda Satan.
– La vigne donne des fruits qui, frais ou secs, sont doux. On en fait aussi du vin qui réjouit le cœur.
– Veux-tu que nous la plantions ensemble ?
– Je veux bien.’’

L’association conclue, Satan immola successivement une brebis, un lion, un signe et un cochon, et il arrosa de leur sang la vigne.

Comme Noé demeurait interloqué, Satan expliqua :

‘’Au premier verre, dit-il, l’homme devient humble comme la brebis ; au deuxième, il se dit fort comme le lion et ne cesse de se vanter ; au troisième, et au quatrième, imitant le singe, il se met à danser, à jouer et à dire des sottises. Ivre, il se vautre comme le cochon dans la boue et les immondices.’’ » (T. 58) (pp. 133-134)

Rabbi Akiba aimait à rappeler le verset du psalmiste : « Qu’elles sont grandes tes œuvres, ô Éternel ! (Psaumes 104, 24). Et il ajoutait : « Il y a des créatures dans la mer et des créatures sur la terre. Celles de la mer mourraient si elles se transplantaient sur la terre et celles de la terre périraient si elles voulaient vivre dans la mer. Il y a aussi des créatures qui vivent dans le feu et d’autres qui vivent dans l’air. Les unes et les autres mourraient si elles changeaient le milieu. Le lieu vital des unes est un lieu mortel pour les autres. Qu’elles sont grandes tes œuvres ô Éternel ! » (Holin 60)

« Même les créatures qui peuvent nous apparaître superflues, telles que les mouches, les puces et les moustiques, sont comprises dans la création du monde. Le Seigneur a assigné à toute chose une mission ; le serpent, la grenouille et le moustique ont la leur. » (B. R. ch. 10) (p. 35)

R. Jérémie :

« – Il est écrit à propos du déluge (Genèse 8, 11) : ‘’Et voici une feuille d’olivier dans sa bouche (de la colombe).‘’ La colombe s’était adressée à Noé en ces termes : ‘’Je préfère une nourriture mère comme cette feuille d’olivier venant de Dieu à toutes les autres venant des hommes, même si elles sont douces comme le miel’’. » (Erub. 58) (p. 140)

« Abraham fut un homme hospitalier. Il recevait aimablement les gens, leur offrait à manger et à boire. Puis, très affectueux, il leur parlait du créateur et les gagnait à la croyance du Dieu-Un.

Quiconque convertit un être humain à cette croyance est considéré comme s’il l’eût créé et formé lui-même. » (Ch. Ch. R.) (p. 45)

« Aba Saül disait :

‘’Ressemblez au Créateur – de même qu’il est miséricordieux et charitable, soyez vous aussi miséricordieux et charitables.’’

R. Gamaliel :

‘’Celui qui a pitié des hommes est pris en pitié au ciel. Et ainsi inversement.’’ » (Sab. 133 et 151). (pp. 174-175)