AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 236 notes
5
9 avis
4
14 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
C'est le troisième Montalbano que je lis et je commence à l'apprécier. Cette série, elle n'est pas du genre à soulever l'enthousiasme immédiat mais, petit à petit, elle bâtit sa réputation. Un peu à l'image de son détective vedette, qui n'a l'air de rien à première vue mais qui se révèle particulièrement efficace. Et ce roman, Chien de faïence, suit la même logique : mine de rien, un crime en apparence facile à classer en cache un autre plus important et ardu.

En effet, un important mafieux qui se livre aux policiers est exécuté par ses anciens complices. Assez simple, non ? Une affaire presque classée d'avance… si l'on croyait que c'était le crime principal, que l'enquête tournerait autour de ce règlement de compte. Eh bien, non ! C'est mal connaitre l'auteur Andrea Camilleri. Avant de mourir, le mafieux a révélé l'existence d'une cache et, là, on découvre deux cadavres emmurés depuis une cinquantaine d'années.

Donc, Salvo Montalbano mène son enquête, parfois en dépit de l'obstruction de ses supérieurs. Heureusement, son entêtement et son sens aigu du devoir l'emportent toujours. Je commence à peine à me familiariser avec lui (et avec son équipe), mais peut-être pas autant que je l'aurais souhaité. En effet, je n'ai pas l'impression de l'avoir saisi aussi rapidement que Holmes, Poirot, Wallander, Erlendur ou même Pepe Carvalho. Eh oui, je n'avais pas remarqué la similitude avant que Montalbano ne se mette à lire les romans de Vasquez Montalban. J'adore quand des auteurs font référence à d'autres oeuvres, surtout dans un cas comme celui-ci où les deux traitent de romans policiers.

Évidemment, une critique d'un roman d'Andrea Camilleri ne saurait être complète sans mentionner la ville de Vigàta (en fait, Porto Empedocle, le vilalge natal de l'auteur) et le peuple sicilien, qui forment un personnage en soi, haut en couleur, qui aide autant qu'il nuit aux enquêtes de Montalbano. Et, avec lui, toutes les traditions millénaires, la culture, la cuisine… les plats simples et typiques mais tout de même alléchants me donnaient la fringale.
Commenter  J’apprécie          513
Tous les ingrédients réunis pour un policier plein d'humour à la sauce Montalbano.
Commenter  J’apprécie          330
Un polar à la sauce sicilienne avec le commissaire Salvo Montalbano, écrit dans une langue salée, et avec l'aide du traducteur Quadruppani parsemé d' expressions marseillaises qui sont là pour restituer le mélange linguistique sicilo-italien d'Andrea Camilleri !
Tano u grecu, un mafieux aux 3 ou 5 crimes, contacte le commissaire pour une rencontre discrète qui doit lui permettre de se soigner ! Hélas ses anciens complices l'abattent, mais avant de mourir, il révèle à Montalbano l'existence d'une cache remplie d'armes ! Ce dernier, avec ses hommes vont découvrir , outre les celles-ci, le corps de 2 jeunes gens complétement nus : une jeune fille Lisetta et son amant Mario, une écuelle, un chien en terre cuite + des pièces frappées à l'effigie de Victor Emmanuel III qui datent de 1941.
Une nuit, il y a eu un vol à Vigatà chez Carmello Ingrassia et le chevalier Misuraca qui sortait d'une réunion a été assassiné ! Montalbano est une homme énergique, un fin limier qui s'entend bien avec son équipe, il est charismatique et conduit ses enquêtes de façon indépendante de sa hiérarchie, il est un gourmand qui apprécie les spécialités de son île. Il va chercher à remonter l'historique de ce "cold case" de la période ou les anglais puis les américains bombardèrent puis débarquèrent en Sicile.
Un polar, ou l'agitation permanente du commissaire, ses dégustations continuelles des plats préparés par Adelina sa bonne, sa peur de l'engagement amoureux avec Livia, ses réparties folkloriques déstabilisent le lecteur !
D'après le Garofi : il serait le nouveau Maigret italien !!!

Commenter  J’apprécie          162
Autant où je n'ai jamais adhéré à la série policière tirée des romans, autant j'adore lire les enquêtes du commissaire Montalbano !

Montalbano n'a rien d'un commissaire énergique et charismatique, aux premiers abords… Il a un sale caractère, est égoïste, estime qu'il doit être le seul à réfléchir et mener ses enquêtes comme il l'entend lui.

Incapable de s'engager, avec sa copine Livia, il s'amuse à faire un pas en avant et deux en arrière.

Oui, lorsqu'on découvre le commissaire Montalbano, on aurait d'aller voir ailleurs s'il n'y est pas. Pourtant, ce serait une grave erreur, car les romans de Camilleri sont des petits plats qui se dégustent avec voracité, en se léchant les doigts à la fin du repas.

Les atouts de Montalbano, faut les mériter, il ne se livre pas ainsi à la première rencontre, faut creuser un peu, mener son enquête et on se rendra compte qu'il peut être bienveillant à l'égard de certains et impitoyable envers ceux qui l'ont titillé un peu de trop près. Il a un humour bien à lui et adore faire bonne chère.

Comme souvent, on pourrait croire que l'on a affaire à une affaire banale : on cambriole un magasin et on retrouve le camion garé tranquille sur le côté, avec toutes les marchandises dedans. Une blague ? Bizarre, car ensuite personne n'a crié "Surprise sur prise !".

Et puis, en plus de cette affaire de blague louche, on a la mafia qui rôde, des plans foireux qui foirent, des cavernes d'Ali Baba qui cachent non pas des trésors, mais des énigmes vieilles de plus de 50 ans.

La force de Montalbano ? Son entêtement, son obstination, son indépendance et son équipe de flics prêts à tout pour lui, qui sont plus des amis que des subordonnés, même que l'un d'entre eux n'a pas le gaz à tous les étages… Catarella, le genre de type que personne n'embaucherait et que personne ne garderait si jamais il l'avait engagé.

Si Montalbano demandait à Caterella, responsable du standard téléphonique, d'aller voir dans son bureau si, par hasard il n'y était pas, vous pouvez être sûr que ce grand crétin de Caterella irait vérifier de suite, en courant, même… Quel imbécile ! Il pourrait téléphoner dans le bureau du commissaire, ce serait plus rapide !

Anybref, une fois de plus, avec Montalbano qui enquête, on pense toujours que ce n'est rien de grave alors qu'en fait, c'est bien plus profond que ce qu'il y parait. Notre commissaire n'a jamais sa langue en poche et s'il y a des hypocrisies à dénoncer, il ne se prive jamais de l'ouvrir en grand.

Comme Montalbano a une grande gueule, il a aussi un grand estomac et moi, je rêve toujours d'aller manger au San Calogero… Et quand il mange, il n'y est pour personne…

Sauf que dans sa tête, ça n'arrête jamais de penser et quand notre commissaire veut résoudre un mystère, il y va, tant pis si le meurtrier est sans doute décédé depuis des lustres, lui, il veut juste comprendre !

Une fois de plus, c'est un beau voyage en Sicile que je fis avec mon commissaire préféré, Montalbano, qui, au niveau de ses petites cellules grises, n'a rien à envier à Hercule Poirot et qui ne laisserait jamais son estomac de côté durant une enquête, comme Sherlock Holmes (le canonique).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          130
Ce livre met en scène le commissaire Montalbano, un des policiers les plus attachants du genre. Il n'est pas seulement profondément humain, il est aussi humaniste. Il est capable de tendresse et de bienveillance, d'empathie envers les personnes en souffrance. Il pointe aussi du doigt les lâchetés et les bassesses de certains, n'hésitant pas à dire sans hypocrisie ce qu'il pense, mettant ainsi ces interlocuteurs devant leurs défaillances et leurs compromissions. Il est résigné aussi, parfois : nous sommes en Sicile, la Mafia règne, et il ne se passe pas un mois sans qu'un membre de l'un ou l'autre clan (Cuffaro contre Sinagra) ne soit tué.
Il est accompagné de ses fidèles alliés : Mimi Augello, don juan invétéré, Fazio, passionné par l'état civil, et l'inénarrable Catarella, chargé du standard, expert en déformation de message, ce qui cause maints quiproquos et autres gros soucis, notamment lorsqu'il doit . J'ai dit « alliés » et non adjoints, car ce ne sont pas des liens hiérarchiques qui les unissent, mais de véritables liens d'affection (qui garderait un standardiste aussi incompétent que Catarella ?), qui font qu'ils sont prêts à suivre leur commissaire dans toutes ses enquêtes, y compris les plus déraisonnables.
Ce roman représente pour moi la quintessence des méthodes de ce commissaire altruiste. Il veut identifier un meurtrier près de cinquante ans après le crime, et peu lui importe que l'enquête ne soit pas prioritaire, ou que le meurtrier soit mort depuis longtemps, peut-être même après avoir commis son crime. Il veut comprendre non pourquoi ce double crime a été dissimulé, mais qui a pris un soin si particulier des deux morts. L'enquête est peu conventionnelle car elle ne s'appuie pas seulement sur les indices habituels, mais sur l'érudition du commissaire, que des étudiants vont autant aider que les traditionnels experts.


Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
Commenter  J’apprécie          111
Livre lu en 2009 dont je viens de retrouver la fiche de lecture :-) En voici mon avis :-)

Ce livre est un roman policier quoi qu'en dise son titre. L'écriture est du même genre qu'Exbrayat, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Principalement, grâce à des dialogues enlevés, une action rapide et des personnages truculents :-)

L'histoire se déroule en Sicile au XXème siècle. C'est l'histoire d'un commissaire de police, Montalbano, qui découvre avec l'aide d'un mafieux une cache d'armes dans une grotte près de Vigàta. Il découvre également dans une deuxième grotte deux amoureux enlacés dans la mort et ce, depuis 50 ans.

Le commissaire va tout mettre en oeuvre pour savoir qui ils sont, qui les a tués et pourquoi :-)

Ce roman nous permet de découvrir la Sicile et ses habitants par le biais des enquêtes de police et la vision de Montalbano sur son propre pays :-)

A découvrir donc pour les amateurs de romans policiers et pour les amoureux de la lecture ;-)

Sur ce, bonne lecture :-)
Commenter  J’apprécie          90
N°1587 - Septembre 2021

Chien de faïenceAndrea Camilleri – Fleuve noir.
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani.

Contrairement à la plupart ds gens, le commissaire Montalbano refuse la promotion qui le déplacerait, sans doute à cause de l'attachement à cette terre de Sicile, à cette ville et à sa gastronomie dont il fait un usage à peine raisonnable, à ses collègues, à ces fonctions de terrain, allez savoir... Pourtant l'arrestation spectaculaire de Tanou u Grecu, un mafieux en cavale depuis des années et qui contrôle la prostitution sur l'île , va sans doute précipiter sa nomination au grade de «vice-questeur ». Cette perspective ne l'enchante guère, pas plus d'ailleurs que l'incontournable conférence de presse télévisée qui suit. Par ailleurs, des informations lui permettent de mettre à jour un trafic d'armes avec la découverte de cadavres quasi momifiées depuis cinquante ans d'un homme et d'une femme, dans une grotte, en plein ébats amoureux figés dans la mort et dans une mise en scène étrange. Suicide romantique, assassinat ou rite funéraire? Il mènera son enquête entre découragement et volonté farouche de faire éclater la vérité.
Éternellement fiancé à la génoise et lointaine Livia avec qui les rapports sont parfois houleux, il n'en reste pas moins ébloui par les belles femmes et, comme il ne leur est pas indifférent, il sait, à l'occasion, les mettre à contribution, pour les besoins de l'enquête, évidemment ! Ici, la caverne tient à la fois du mythe et de la réalité et face à ce qui est un mystère, notre commissaire sait aussi solliciter des érudits qui explorent le Coran et autres textes anciens, le double sens de certains mots, sans oublier de faire appel à son imagination la plus créative et même la plus risquée.
Commenter  J’apprécie          70
Lu en V.O.. Ce second roman policier de Camilleri a été publié en 1996;
Avec Camilleri, en Sicile, on est très vite dans l'ambiance mafieuse avec meurtres, trafics divers dont celui d'armes.
Avec le commissaire Montalbano, gourmet et lettré, ses intuitions fulgurantes, son mauvais caractère, son équipe obéissante, tous les ingrédients sont en place pour amener le lecteur à suivre docilement les enquêtes en cours.
Cette fois, une découverte insolite et bouleversante vient rompre la routine.
Montalbano s'attache à résoudre l'énigme qu'elle représente et, peu à peu, il y consacrera toutes ses "pinsées" .

L'histoire est émouvante, passionnante, je ne me suis accordé que de brèves interruptions obligatoires.
Au cours des premières pages, je devais relire des mots, voire de courtes phrases puis, rapidement, ma lecture est devenue plus aisée et les nombreux "sicilianismes" ne me gênaient plus.
C'est mon sixième Camilleri et je m'aperçois que je préfère lire dans la langue originale.
Commenter  J’apprécie          73
Dans cet opus Montalbano est en confrontation directe avec la mafia qui tente d'éliminer l'un des siens devenu repenti . Il y a également trafic d'armes . Mais il y a aussi comme Camilleri l'affectionne ,une enquête dans l'enquête révélant un crime ancien avec de tout autres motifs.Un peu de poésie , du sang et de l'humour ,bon cocktail !
Commenter  J’apprécie          60
Nous sommes en Sicile, la Mafia règne, et il ne se passe pas un mois sans qu'un membre de l'un ou l'autre clan (Cuffaro contre Sinagra) ne soit tué. L'enquête commence par une étrange histoire de vol de camion approvisionnant un supermarché, retrouvé quelques kilomètres plus loin avec toute sa marchandise. le patron de ce supermarché dit qu'il s'agit d'une « blagueue… »
Et puis, par l'intermédiaire de Gegè, un ami d'enfance passé du côté des brigands, Salvo Montalbano entre en contact avec l'un des plus dangereux tueurs de la Mafia, Tano u grecu, qui négocie sa reddition. Sauf qu'après sa mise en garde à vue, il est assassiné pendant un faux transfert, ce qui induit la présence de taupes au sein même de la police.
Cela ne décourage pas le commissaire Montalbano, fin lecteur (en particulier des livres de Manuel Vasquez-Montalban …entre autres !) Car il est furieusement cultivé, Montalbano. Et c'est grâce à sa connaissance de la littérature qu'il sait auprès de qui s'adresser pour résoudre certaines énigmes. Comme, ici, celle d'un couple de jeunes amants assassinés, retrouvés dans une grotte murée depuis la seconde guerre mondiale. Qui sont-ils, qui les a tués et surtout, pourquoi ont-ils été installés dans la grotte avec une écuelle pleine de menue monnaie, une cruche d'eau depuis longtemps évaporée et, veillant sur eux, une statue de terre cuite représentant un chien couché, pattes étendues ?
Entre-temps, Montalbano continue ses investigations dans les méandres de la Mafia et y récolte une balle qui manque de mettre fin prématurément à sa carrière, alors que ce roman est le deuxième de la série… .Convalescent, il va poursuivre ses recherches sur la mort du jeune couple, en tâchant de reconstituer leur itinéraire, avec le concours de personnages passionnants.
Avec toujours le plaisir d'une traduction alerte et imagée, sorte de transposition du patois sicilien truculente, délicieuse comme la cuisine de la bonne Adelina …

Lien : http://www.bigmammy.fr
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (590) Voir plus



Quiz Voir plus

la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
1998

10 questions
68 lecteurs ont répondu
Thème : Andrea CamilleriCréer un quiz sur ce livre

{* *}