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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est le troisième Montalbano que je lis et je commence à l'apprécier. Cette série, elle n'est pas du genre à soulever l'enthousiasme immédiat mais, petit à petit, elle bâtit sa réputation. Un peu à l'image de son détective vedette, qui n'a l'air de rien à première vue mais qui se révèle particulièrement efficace. Et ce roman, Chien de faïence, suit la même logique : mine de rien, un crime en apparence facile à classer en cache un autre plus important et ardu.

En effet, un important mafieux qui se livre aux policiers est exécuté par ses anciens complices. Assez simple, non ? Une affaire presque classée d'avance… si l'on croyait que c'était le crime principal, que l'enquête tournerait autour de ce règlement de compte. Eh bien, non ! C'est mal connaitre l'auteur Andrea Camilleri. Avant de mourir, le mafieux a révélé l'existence d'une cache et, là, on découvre deux cadavres emmurés depuis une cinquantaine d'années.

Donc, Salvo Montalbano mène son enquête, parfois en dépit de l'obstruction de ses supérieurs. Heureusement, son entêtement et son sens aigu du devoir l'emportent toujours. Je commence à peine à me familiariser avec lui (et avec son équipe), mais peut-être pas autant que je l'aurais souhaité. En effet, je n'ai pas l'impression de l'avoir saisi aussi rapidement que Holmes, Poirot, Wallander, Erlendur ou même Pepe Carvalho. Eh oui, je n'avais pas remarqué la similitude avant que Montalbano ne se mette à lire les romans de Vasquez Montalban. J'adore quand des auteurs font référence à d'autres oeuvres, surtout dans un cas comme celui-ci où les deux traitent de romans policiers.

Évidemment, une critique d'un roman d'Andrea Camilleri ne saurait être complète sans mentionner la ville de Vigàta (en fait, Porto Empedocle, le vilalge natal de l'auteur) et le peuple sicilien, qui forment un personnage en soi, haut en couleur, qui aide autant qu'il nuit aux enquêtes de Montalbano. Et, avec lui, toutes les traditions millénaires, la culture, la cuisine… les plats simples et typiques mais tout de même alléchants me donnaient la fringale.
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Tous les ingrédients réunis pour un policier plein d'humour à la sauce Montalbano.
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Autant où je n'ai jamais adhéré à la série policière tirée des romans, autant j'adore lire les enquêtes du commissaire Montalbano !

Montalbano n'a rien d'un commissaire énergique et charismatique, aux premiers abords… Il a un sale caractère, est égoïste, estime qu'il doit être le seul à réfléchir et mener ses enquêtes comme il l'entend lui.

Incapable de s'engager, avec sa copine Livia, il s'amuse à faire un pas en avant et deux en arrière.

Oui, lorsqu'on découvre le commissaire Montalbano, on aurait d'aller voir ailleurs s'il n'y est pas. Pourtant, ce serait une grave erreur, car les romans de Camilleri sont des petits plats qui se dégustent avec voracité, en se léchant les doigts à la fin du repas.

Les atouts de Montalbano, faut les mériter, il ne se livre pas ainsi à la première rencontre, faut creuser un peu, mener son enquête et on se rendra compte qu'il peut être bienveillant à l'égard de certains et impitoyable envers ceux qui l'ont titillé un peu de trop près. Il a un humour bien à lui et adore faire bonne chère.

Comme souvent, on pourrait croire que l'on a affaire à une affaire banale : on cambriole un magasin et on retrouve le camion garé tranquille sur le côté, avec toutes les marchandises dedans. Une blague ? Bizarre, car ensuite personne n'a crié "Surprise sur prise !".

Et puis, en plus de cette affaire de blague louche, on a la mafia qui rôde, des plans foireux qui foirent, des cavernes d'Ali Baba qui cachent non pas des trésors, mais des énigmes vieilles de plus de 50 ans.

La force de Montalbano ? Son entêtement, son obstination, son indépendance et son équipe de flics prêts à tout pour lui, qui sont plus des amis que des subordonnés, même que l'un d'entre eux n'a pas le gaz à tous les étages… Catarella, le genre de type que personne n'embaucherait et que personne ne garderait si jamais il l'avait engagé.

Si Montalbano demandait à Caterella, responsable du standard téléphonique, d'aller voir dans son bureau si, par hasard il n'y était pas, vous pouvez être sûr que ce grand crétin de Caterella irait vérifier de suite, en courant, même… Quel imbécile ! Il pourrait téléphoner dans le bureau du commissaire, ce serait plus rapide !

Anybref, une fois de plus, avec Montalbano qui enquête, on pense toujours que ce n'est rien de grave alors qu'en fait, c'est bien plus profond que ce qu'il y parait. Notre commissaire n'a jamais sa langue en poche et s'il y a des hypocrisies à dénoncer, il ne se prive jamais de l'ouvrir en grand.

Comme Montalbano a une grande gueule, il a aussi un grand estomac et moi, je rêve toujours d'aller manger au San Calogero… Et quand il mange, il n'y est pour personne…

Sauf que dans sa tête, ça n'arrête jamais de penser et quand notre commissaire veut résoudre un mystère, il y va, tant pis si le meurtrier est sans doute décédé depuis des lustres, lui, il veut juste comprendre !

Une fois de plus, c'est un beau voyage en Sicile que je fis avec mon commissaire préféré, Montalbano, qui, au niveau de ses petites cellules grises, n'a rien à envier à Hercule Poirot et qui ne laisserait jamais son estomac de côté durant une enquête, comme Sherlock Holmes (le canonique).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Lu en V.O.. Ce second roman policier de Camilleri a été publié en 1996;
Avec Camilleri, en Sicile, on est très vite dans l'ambiance mafieuse avec meurtres, trafics divers dont celui d'armes.
Avec le commissaire Montalbano, gourmet et lettré, ses intuitions fulgurantes, son mauvais caractère, son équipe obéissante, tous les ingrédients sont en place pour amener le lecteur à suivre docilement les enquêtes en cours.
Cette fois, une découverte insolite et bouleversante vient rompre la routine.
Montalbano s'attache à résoudre l'énigme qu'elle représente et, peu à peu, il y consacrera toutes ses "pinsées" .

L'histoire est émouvante, passionnante, je ne me suis accordé que de brèves interruptions obligatoires.
Au cours des premières pages, je devais relire des mots, voire de courtes phrases puis, rapidement, ma lecture est devenue plus aisée et les nombreux "sicilianismes" ne me gênaient plus.
C'est mon sixième Camilleri et je m'aperçois que je préfère lire dans la langue originale.
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Toujours un plaisir de déguster une nouvelle enquête du commissaire Montalbano. Une enquête dans laquelle un savant mélange d'humour caustique, de bonnes recettes et d'énigmes fait le plaisir de lecteur. Dans celle-ci, tout commence lorsqu'un bandit réputé prend contact avec Montalbano pour organiser son arrestation. Il souhaite se rende aux forces de police pour d'obscures raisons. On se laisse porter ensuite par le talent de Camilleri, en allant de rebondissement en rebondissement dans une enquête qui ne s'essouffle pas. On y apprend des choses, on sourit au détour des dialogues et on sent que l'environnement du commissaire participe pleinement à camper l'atmosphère (la ville fictive de Vigata, inspirée d'une ville Sicilienne). Camilleri est romancier doué pour mélanger le rire et le politique. On n'a qu'une hâte, c'est de lire une autre enquête de Salvo une fois le livre refermé.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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C'est toujours une grande joie de faire une critique d' un livre de Camilleri car il me semble le relire une énième fois il me semble assister de nouveau aux échanges vivifiants et populaires entre policiers de Vigata toujours très mâles, décontractés et surtout crus, il me semble respirer le parfum des rougets frits et des loups si frais qu'ils semblent encore dans l'eau à nager
Il me semble voir le « courtois » mais tortueux Montalbano transpirer devant Livia ou Ingrid voire Anna. Il me semble être retourné en Sicile

Un excellent cru ce « chien de faïence » Un des meilleurs Camilleri sans nul doute car il est particulièrement en verve, le verbe bien salé et même poivré comme un Pecorino (fromage de brebis de Sicile parfumé de safran) l'expression crue et haute en couleur ( je ne vous raconte pas l'histoire de la main à six doigts)

Et l'histoire me direz-vous ?
Bah !
A vrai dire est-elle vraiment importante l'histoire ? Pas tellement C'est juste un prétexte pour être en Sicile. Mais pour un cérébral il y a de quoi moudre dans l'intrigue. Et puis comme cabotin vous le connaissez le Montalbano toujours à feindre de s'intéresser à quelque chose alors que la vérité est ailleurs et il le sait le mariol.

En fait d'histoire c'est toujours Cosa Nostra avec ses exécutions sommaires, ses trafics d'armes, la gangrène de l'île, l'omerta et comme disent Les Siciliens « si vous planifiez votre vengeance, creusez deux tombes. Une pour vous » et il y en a des affaires d'honneur et donc suffisamment pour occuper le dottore Montalbano Même celles qui datent

Et à coté de ça Montalbano , non content d'être un excellent limier, se révèle être un gourmet talentueux qui va nous faire partager son péché mignon pour la gastronomie sicilienne. A l' enquête policière il va en parallèle mener une exploration de plats siciliens qui nous met l'écume gourmande à la bouche.

En effet pour se sustenter le dottore va ingurgiter en 288 pages, dix huit spécialités siciliennes Beaucoup de poissons frais : rougets de roche frits avec tinniruma, loups, merlus ,daurades, anchois all agretto , sardines avec pâtes. Des gastéropodes : attupateddri en ragoût. Des Céphalopodes :petits calamars bouillis , poulpes , supions (seiches) en soupe. Des crustacés homards qu'on n'a pas l'impression de manger juste de rêver
Et en plat de résistance (l'eut-on cru?)les pâtes, avec sardines ou froides avec du basilic et olives noires ou alors des aubergines.
Pour clore le tout fromage caciocavallo ou fromage au poivre (pecorino ?) et petits gâteaux : pietafèrmula et mostazzoli (là par contre Salvo en engloutit 1,5 kg c'est trop, beaucoup trop! c'est de la goinfrerie mais bon il était préoccupé)
Somme toute une alimentation de vrai régime méditerranéen non pas crétois mais bien sicilien préservant des maladies cardiovasculaires avec le métier qu'il fait c'est conseillé. ( la boisson fera l'objet d'une autre critique gourmande pour le livre suivant si besoin est... )

A part ça ?
Eh bien on peut voir Montalbano qui à la suite d'un problème de côlon et de hanche (c'est compliqué à expliquer il vaut mieux que vous lisiez le bouquin) qui va le mettre sur les genoux (façon de parler) et qui va s'angoisser sur l' alimentation de sa convalescence. Va-t-il devoir s'alimenter ,pendant le restant de sa vie, exclusivement de potage à la semoule et manger sans sauce ?

Bref vous voyez pour l'histoire les macchabées, les tueurs , la violence et la corruption de partout...On est si peu de chose alors… manger sans sauce … et du potage à la semoule !
Et puis vous en apprendrez de bonnes sur les maladies honteuses et Catarella inimitable clown ; mais pour la petite sauce de madame la "questeuse" ... Rien ! Pas un mot Si il y a omerta c'est bien là
Et Livia, Ingrid, Anna vous les verrez passer furtivement Là par contre j'en veux à Camilleri ...Des femmes pareilles ! Les occulter ! Honte à toi Andréa !
Et la policia, les carabinieri
Et l'huile d'olive et le citron
Bon c'est pas tout ça mais que vais-je lire maintenant ?
J'ai bien Olga Nawoja Tokarczuk sur le feu depuis un bon moment mais bon le golabki de chou farçi, à la polonaise, de viande de porc, de riz et d'oignons avec coulis de tomates c'est un peu plus lourd que le rouget frit
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Andrea Camilleri est décédé il y a peu, et même si je connaissais de nom son célèbre commissaire Montalbano je n'avais jamais lu une de ses enquêtes. Chien de faïence était enfoui dans les méandres de mes PAL, offert par mon libraire il y a presque 10 ans. Il était grand temps de le découvrir.
Même si j'ai eu du mal à rentrer dans cette lecture, les 100 premières pages passées, je ne l'ai plus lâché. Une enquête somme toute classique mais bien menée, avec toute une palette de personnages. Qu'il doit être savoureux de le lire en version originale!
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Où Camilleri avoue son admiration pour M.V. Montalban et son héros enquêteur gastronome, lui aussi. Et donc Salvo Montalbano se retrouve entre deux plats régionaux succulents plongé dans des intrigues bien compliquées. le danger rôde. Il devra faire preuve de qualités physiques et intellectuelles hors normes. Ce qui est finalement normal pour cet original qui refuse absolument toutes promotions. L'humour burlesque est toujours là pour nous faire rire et sourire. Amours et émotions ne sont pas très loin non plus. Tous ces aromates délicieusement parfumés nous aident bien à assimiler une intrigue plutôt indigeste.
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Chien de garde.
En coffrant un mafieux notoire qui s'est constitué prisonnier, le commissaire Salvo Montalbano met à jour une grotte où gisent depuis cinquante ans deux jeunes amants mis en scène avec comme accessoires une écuelle contenant de la monnaie, une cruche d'eau et un chien en terre cuite semblant veiller les morts. le commissaire cherche moins le responsable d'un double crime, probablement décédé que la raison d'une théâtralisation en huis-clos dont le sens lui échappe. La potiche du chien pourrait bien être une des clés du mystère.
2e aventure du commissaire sicilien Salvo Montalbano, « Chien de faïence » met en place tous les ingrédients d'une série policière à succès. Les personnages entrent en scène, tiennent leurs rôles, s'éclipsent, ressurgissent, s'agitent et finalement gravitent tous autour du commissaire lui-même ancré dans sa ville de Vigàta (en réalité Porto Empedocle, dans la province d'Agrigente, sur la côte sud de la Sicile). Dans cette satellisation autour d'un personnage humaniste aimanté à un point géographique bien circonscrit, une commedia dell'arte s'improvise, mélangeant bonhomie et cruauté, érudition et faconde, ruse et générosité avec dénouement au final. Pourtant, malgré tout ce brio, ces élans et ces chutes finement orchestrés, le spectacle peine à enchanter et à emporter le lecteur submergé par la profusion des rôles et la légèreté du traitement.
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Le commissaire Montalban aime la littérature et sa Sicile, il est très efficace dans son travail malgré quelques adjoints peu futés, aussi le questeur voudrait le proposer pour une promotion, ce que l'intéressé craint au plus haut point. Au cours d'une de ses enquêtes, il est amené à arrêter un mafioso recherché qui, avant de mourir, lui confie le secret d'une cache d'armes. Mais dans cette cache, un chien de faïence veille sur deux cadavres, assassinés 50 ans plus tôt…
Le personnage de Camilleri est haut en couleur, ses adjoints encore plus ; on est loin ici du roman noir même si les mafieux sont très présents et tuent autant que chez Izzo ou d'autres. Par ailleurs la langue est savoureuse par ses jeux entre italien et sicilien, très bien traduits en français.
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Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

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1992
1994
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