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Cette Pyramide de boue (2014) ne m'a pas ensevelie, je l'ai trouvée captivante.
Seul bémol le cauchemar prémonitoire au début du roman. Andrea Camilleri l'utilise un peu trop souvent à mon goût dans la série des Montalbano mais c'est un détail. L'intrigue est pleine d'astuces. le thème passionnant et puis la langue est superbe, parfaitement traduite (voir citations).

Des torrents de pluie s'abattent sur Vigata depuis une semaine et forment sur les nombreux chantiers immobiliers des pyramides de boue. La victime se trouve dans un énorme tuyau qui troue la colline pour y faire passer des conduits de canalisation. Un vieux vélo se trouve à l'entrée. le « catafero » est à moitié nu. On l'a tué d'une seule balle dans le dos. C'était un comptable apparemment sérieux mais sa maison recèle bien des mystères. Inge, sa jeune épouse allemande est introuvable, sa voiture a été incendiée. Et puis un oncle mystérieux qui vivait avec eux est également porté disparu. Fuite ? kidnapping ? Tout cela sent la Mafia.
La pyramide de boue, c'est bien sûr celle des marchés publics, de la corruption des politiques, des inspecteurs qui ferment les yeux sur les malfaçons, les destructions écologiques, les accidents du travail . C'est celle du blanchiment d'argent sale via les salaires des ouvriers payés en espèces.
Montalbano essaye de pénétrer à l'intérieur, s'enfonce dans un dédale glissant de fausses-pistes et de comédie humaine. Malgré son vague à l'âme, il est attentif, astucieux et évite les nombreux pièges tendus visant à faire croire à une histoire de cocufiage. Mais pour accéder au trésor , il devra, comme lui suggère le proc', creuser un trou non autorisé par les gardiens de la pyramide.

Je recommande.
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Encore un excellent moment passé en compagnie du Commissaire Montalbano.

Il pleut en Sicile depuis des semaines, certaines routes deviennent tout juste praticables, les affessements de terrain se multiplient et certains chantiers de construction sont à l'arrêt semant un vent de panique au sein de quelques entreprises de construction.

C'est sur un chantier justement que des ouvriers découvrent le cadavre d'un homme. Cet homme est l'expert comptable d'une entreprise de construction. Retouvré sans vie au petit matin, en caleçon dans des tuyaux d'alimentation du chantier.

Montalbano devra naviguer prudemment entre fraudes, manipulations et collusions liées à l'obtention de marchés publics... la mafia n'est jamais très loin.

La femme de la victime a disparu. Et plus Montalbano enquête, plus le mystère s'épaissit. Et l'enquête n'est pas loin de ressembler à cette pyramide de boue présente sur le chantier.

L'état de santé de Livia, en pleine dépression, inquiète Montalbano. Préoccupé, il n'est plus aussi lucide dans son enquête.

Aidé de Flavio et de Mimi Augello, Montalbano arrivera à dénouer le fil tortueux du mécanisme mis en place par les protagonistes.

L'écriture d'Andréa Camilleri est toujours aussi colorée et chantante. Les coups de gueule, les émotions, les dialogues donnent du relief et du caractère à l'intrigue.

La traduction du style Camilleri constitue un travail d'orfèvre et apporte beaucoup de personnalité à l'ensemble.

Bref un très bon moment de lecture.
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Une enquête du commissaire Montalbano en plein déluge du coté d'Agrigente. L'intrigue est intéressante, originale mais j'ai eu du mal avec la traduction. Elle essaie de rendre le sicilien mais ne fait que rendre la lecture difficile et lassante, dommage
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Andrea Camilleri | 240 pages | Fleuve Editions | 2019 | 3.83/5 (58 notes). | "La Pyramide de Boue"
Intempéries draconiennes et travail acharné de détectives. Pour les mordus de policiers. Un thriller qui ma foi, se laisse lire... Un peu déçu par l'idée que laissait entrevoir le terme "Pyramide" étant un vieux fan de Christian Jacq !! ; p
Il s'agit d'une enquête assez banale en fait...
C'est l'histoire d'un chantier où on a essayé de cacher certaines choses.
Lisez le, mais sans plus.
Encore bon 2023...
Lien : https://vella.blog/
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Presque une découverte ! Je connaissais le commissaire Montalbano par la télé et par une amie italianisante qui m'avait vanté les qualités d'écriture d'Andrea Camilleri. C'est donc le premier livre de cet auteur que je lis, et je suis admirative a priori du talent du traducteur qui explique ses choix dans un avertissement au début de l'ouvrage. Un régal linguistique qui permet de deviner la virtuosité d'A Camilleri. Pour ce qui est de l'intrigue, elle évolue relativement lentement, ou plutôt, avec des circonvolutions, bien nécessaires pour qu'un simple commissaire s'attaque à résoudre un crime mafieux sans s'arrêter aux apparences qu'on lui met sous le nez. On découvre au passage un peu de la cuisine sicilienne, par contre il ne faut pas trop compter sur le soleil méditerranéen : l'Italie de la pyramide de boue est bien aussi pluvieuse que la vallée du Baztan de Dolores Redondo, et boueuse, fangeuse, en plus. Les invraisemblances s'accumulent autour de la mort par balle d'un cycliste en petite tenue retrouvé dans un tunnel boueux. Mais Montalbano est patient, et il finit par démêler toutes les ficelles mafieuses autour de plusieurs chantiers de construction, entre corruption de marchés publics, blanchiment d'argent et défauts de construction. Un vrai dédale de sociétés aux noms très poétiques comme Primavera, Soledoro, ...C'est sombre, entre crimes et menaces et météo pas terrible, mais le moral du commissaire s'améliore au fil du livre et l'humour linguistique avec l'inénarrable Catarella compense largement la morosité ambiante. Mon premier roman de la série des enquêtes du commissaire Montalbano, mais probablement pas le dernier !
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Cet épisode des enquêtes du commissaire sicilien Montalbano n'est vraiment pas gai. Son amie Livia, dépressive est loin de lui. le temps est maussade et pluvieux. le commissaire, de mauvaise humeur, se sent vieillir. Aucune belle jeune femme ne vient égayer cette enquête assez sordide où la mafia locale est au premier plan.

L'intrigue concerne la concurrence que se livrent deux mafias locales sur des marchés publics de chantiers pour de gros travaux. Argent sale, chantiers non conformes au cahier des charges, corruption de fonctionnaires de la région par la mafia, violence des mafieux prêts à tuer des innocents pour défendre leurs sales trafics, voilà le programme. Et, évidemment, un meurtre à résoudre, peut-être deux....

cet épisode est très sombre de bout en bout et l'intrigue assez complexe. Mais le lecteur est vite embarqué car la personnalité humaine et lucide du commissaire ne peut laisser indifférent. Son obstination à découvrir la vérité et son courage à affronter sa hiérarchie, la mafia et des journalistes hostiles forcent l'admiration. le lecteur s'attache aussi à ses fidèles collaborateurs dont Fazio, fin policier discret sur lequel Montalbano peut toujours compter. Les relations entre le commissaire et ses équipiers sont toujours bien campés et intéressantes.

A priori une histoire concernant des mafieux et des chantiers publics ne m'emballait pas …et pourtant j'ai adoré lire ce roman. le style de Camilleri nous entraine presque malgré nous, quelle que soit l'intrigue. La personnalité du commissaire est irrésistible et l'ambiance sicilienne nous dépayse à chaque fois.
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Le cadavre d'un comptable est découvert dans une canalisation en passe d'être installée à proximité de sa maison. 

La maison est vide, Inge, l'épouse du comptable a disparu, tout comme le vieil oncle qu'ils hébergeaient ...

Sous les pluies torrentielles qui frappent la région, Salvo Montalbano et ses hommes vont mener une enquête tortueuses, dans le dédale de marchés publics obtenus par des entreprises véreuses ...

Entre confessions trop belles pour être vraies, souterrain intrigant, garage à double fond et voisins curieux et mutiques, témoins et journaliste menacés, Salvo, Mimi et Fazio auront fort à faire pour dénouer les fils qui relient des protagonistes éloignés.

Cela faisait un moment que je ne m'étais pas plongée dans un roman d'Andrea Camilleri

J'ai beaucoup apprécié retrouver cette ambiance insulaire, les bons petits plats de pâtes aux poissons et de salades aux fruits de mer, la franche camaraderie de l'équipe policière et l'humour, cet humour induit par les propos de Catarella, le génie informatique méconnu ! 

Je pense ne pas trop tarder avant de me plonger dans une autre de ses enquêtes.

A suivre, donc ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Ouvrir un livre de Camilleri c'est un peu se préparer à partir en voyage.
C'est une ballade au bord de la mer , c'est une découverte de la gastronomie.
Mais c'est aussi des personnages, une enquête policière au milieu de la corruption. Je dirai que l'enquête c'est presque le petit plus (ici pas la meilleure que j'ai lu)
Et surtout c'est un langage truculent. On doit ici surligner en fluo le travail du traducteur.
Pour avoir déjà lu Camilleri en version originale, je peux vous certifier qu'il faut un travail extraordinaire.
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N° 1567 - Août 2021

LA PYRAMIDE DE BOUEAndrea Camilleri - Fleuve noir.
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani.

Il pleut des cordes sur la Sicile et donc sur la cité imaginaire de Vigata et la boue est partout. On a trouvé sur un chantier abandonné le cadavre d'un homme, un comptable, Guigiu Nicotra bien sous tout rapport, marié à une jeune et belle allemande, Inge qui a disparu. Bizarrement l'homme est en caleçon avec une balle dans le dos et on trouve non loin de lui une bicyclette. Les différentes investigations du commissaire et de ses adjoints révèlent que le couple hébergeait un homme dont on ne sait à peu près rien. Au départ, cela ressemble à une banale histoire de cocuage, c'est à tout le moins ce qu'on voudrait faire croire au commissaire, mais les recherches menées par lui et ses adjoints, l'efficace Fazio et Augello (je na parlerai pas de l'inénarrable Catarella) vont mettre en évidence une lutte sourde entre deux familles qui se partagent la région et les chantiers de travaux publics. Cela ressemble de plus en plus à la mafia, on n'est pas en Sicile pour rien et un journaliste et les témoins font l'objet de menaces! Montalbano lui-même a été victime d'une agression et il se demande s'il n'est pas temps pour lui de prendre sa retraite.
Pourtant notre commissaire, rusé renard, ne s'en laisse pas conter et a bien l'intention de suivre son idée qui est bien différente de ce qu'on veut lui faire croire. Et puis qu'il se rassure, la vieillesse n'a pas encore fait trop de ravages en lui et peut être synonyme d'expérience, ce qui est plutôt rassurant. Il se révèle en effet un fin limier, un peu chanceux toutefois. Il en apprend beaucoup sur tous les protagonistes de cette affaire avec une histoire de voiture brûlée, de douille, de coffre-fort, de souterrain secret, un tatouage, la présence d'un personnage discret, de sociétés au noms poétiques, mais avec cette certitude sous-jacente et surtout obsédante qu'il y a autre chose que cette banale histoire de cocu qu'on a voulu lui faire avaler.
Lire un roman de Camilleri est toujours pour moi un bon moment de lecture. La disparition de l'auteur il y a un an laisse Montalbano , son personnage emblématique, orphelin.
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Quel plaisir de retrouver le commissaire Montalbano dans une intrigue bien ficelée !

J'ai eu l'occasion de dire dans une précédente critique que j'étais déçue par les dernières enquêtes - La danse de la mouette, le sourire d'Angelica, Jeu de miroirs - du limier sicilien : j'en trouvais le déroulement un peu incohérent et surtout la résolution tirée par les cheveux.

Rien de tout cela dans La pyramide de boue : non seulement le commissaire Montalbano y est toujours égal à lui-même (entre fin gourmet et homme désabusé face au fonctionnement de la société italienne) mais on y retrouve l'Andrea Camilleri des meilleurs jours, celui de la voix du violon ou de L'excursion à Tindari.

Les amateurs de l'ambiance sicilienne de ses romans pourront ainsi renouer avec Montalbano et ses collègues : le méticuleux Fazio, le donjuanesque Mimi Augello, l'irascible légiste Pasquano, et surtout l'inénarrable et hilarant Catarella (dont on n'ose imaginer ce que ce doit être de l'avoir comme partenaire au scrabble ...).

Ceux qui n'ont pas encore eu la chance de découvrir les aventures du commissaire auront, eux, le bonheur de faire connaissance avec le petit monde de Montalbano, la truculence du dialecte sicilien et l'excellence de la gastronomie locale.
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Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

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