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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je me répète mais c'est toujours ainsi avec Andréa Camilleri: une excellente lecture encore une fois .Un langage fleuri, une narration vivante, des dialogues truculents et que dire de la réjouissante gourmandise de son personnage: Salvo Montalbano. Un régal! Mais surtout, surtout, merci à Serge Quadruppani pour sa traduction qui laisse la place aux régionalismes, aux accents et à une syntaxe hors norme. On comprend cette langue avec toute sa saveur. Dans La pyramide de boue, nous sommes en pleine construction, octroi de contrats, collusion et autres corruptions. Ha mais là, on le sent bien présent le pays mafieux ! Mais mais Montalbano et son équipe ont plus d'un tour dans leur sac pour arriver à prendre ceux qui ne sont jamais pris. Et la douce Livia, l'amoureuse de notre commissaire, qui se languit et qui l'inquiète tant, et lui qui n'a pas le temps...Ben voilà pour moi, c'est encore une fois un plaisir authentique de lecture, un moment bienfaisant et délicieux . Une lecture sourire aux lèvres des plus réjouissantes.
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Cette Pyramide de boue (2014) ne m'a pas ensevelie, je l'ai trouvée captivante.
Seul bémol le cauchemar prémonitoire au début du roman. Andrea Camilleri l'utilise un peu trop souvent à mon goût dans la série des Montalbano mais c'est un détail. L'intrigue est pleine d'astuces. le thème passionnant et puis la langue est superbe, parfaitement traduite (voir citations).

Des torrents de pluie s'abattent sur Vigata depuis une semaine et forment sur les nombreux chantiers immobiliers des pyramides de boue. La victime se trouve dans un énorme tuyau qui troue la colline pour y faire passer des conduits de canalisation. Un vieux vélo se trouve à l'entrée. le « catafero » est à moitié nu. On l'a tué d'une seule balle dans le dos. C'était un comptable apparemment sérieux mais sa maison recèle bien des mystères. Inge, sa jeune épouse allemande est introuvable, sa voiture a été incendiée. Et puis un oncle mystérieux qui vivait avec eux est également porté disparu. Fuite ? kidnapping ? Tout cela sent la Mafia.
La pyramide de boue, c'est bien sûr celle des marchés publics, de la corruption des politiques, des inspecteurs qui ferment les yeux sur les malfaçons, les destructions écologiques, les accidents du travail . C'est celle du blanchiment d'argent sale via les salaires des ouvriers payés en espèces.
Montalbano essaye de pénétrer à l'intérieur, s'enfonce dans un dédale glissant de fausses-pistes et de comédie humaine. Malgré son vague à l'âme, il est attentif, astucieux et évite les nombreux pièges tendus visant à faire croire à une histoire de cocufiage. Mais pour accéder au trésor , il devra, comme lui suggère le proc', creuser un trou non autorisé par les gardiens de la pyramide.

Je recommande.
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Presque une découverte ! Je connaissais le commissaire Montalbano par la télé et par une amie italianisante qui m'avait vanté les qualités d'écriture d'Andrea Camilleri. C'est donc le premier livre de cet auteur que je lis, et je suis admirative a priori du talent du traducteur qui explique ses choix dans un avertissement au début de l'ouvrage. Un régal linguistique qui permet de deviner la virtuosité d'A Camilleri. Pour ce qui est de l'intrigue, elle évolue relativement lentement, ou plutôt, avec des circonvolutions, bien nécessaires pour qu'un simple commissaire s'attaque à résoudre un crime mafieux sans s'arrêter aux apparences qu'on lui met sous le nez. On découvre au passage un peu de la cuisine sicilienne, par contre il ne faut pas trop compter sur le soleil méditerranéen : l'Italie de la pyramide de boue est bien aussi pluvieuse que la vallée du Baztan de Dolores Redondo, et boueuse, fangeuse, en plus. Les invraisemblances s'accumulent autour de la mort par balle d'un cycliste en petite tenue retrouvé dans un tunnel boueux. Mais Montalbano est patient, et il finit par démêler toutes les ficelles mafieuses autour de plusieurs chantiers de construction, entre corruption de marchés publics, blanchiment d'argent et défauts de construction. Un vrai dédale de sociétés aux noms très poétiques comme Primavera, Soledoro, ...C'est sombre, entre crimes et menaces et météo pas terrible, mais le moral du commissaire s'améliore au fil du livre et l'humour linguistique avec l'inénarrable Catarella compense largement la morosité ambiante. Mon premier roman de la série des enquêtes du commissaire Montalbano, mais probablement pas le dernier !
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Est ce le dernier livre écrit par Camilleri? en tous cas le dernier paru et il est bien dans la lignée , peut être au dessus de la moyenne! Toujours un régal! Hélas , cela va s'arrêter ! Chapeau bas à cet auteur prolifique récemment décédé!
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Il pleut sur la ville, il pleut sur la Sicile. Les routes, la campagne sont recouvertes de boue et la mer est mauvaise.
Il pleut dans le coeur de Montalbano aussi : Livia ne va pas bien et continue à être dépressive : la preuve, elle est presque aimable avec lui quand il lui téléphone chaque soir.
Un corps sans vie est retrouvé dans la boue d'un chantier dont les travaux ont été arrêtés par décision administrative ; comme d'autres dans la région, du reste...
Le mort (assassiné, bien sûr) est le comptable de l'une des sociétés de travaux publics qui ont du stopper leurs chantiers;
Vous pensez à la Mafia, sous prétexte qu'on est en Sicile : vous avez bien tort...En Sicile, il n'y a que des cocus, qui tuent l'amant de leur femme ou qui sont tués par lui. C'est bien connu, c'est la seule origine de la criminalité !
Comme vous, Montalbano n'en est pas persuadé et il enquête; Avec prudence...Il soupçonne qu'il a affaire à des gens dangereux. Et il va découvrir un escroc si habile qu'il n'en avait jamais entendu parler, si habile qu'il avait voulu unir dans un même montage financier les deux familles locales de la Mafia
La pluie, la boue, sapent le moral de tout le monde et le commissaire n'a souvent que peu d'appétit quand il arrive dans son restaurant à midi ou qu'il fouille son réfrigérateur le soir...
Et nous sommes un peu déprimés avec lui en pensant que c'est le dernier livre de Camilleri...
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Encore un excellent moment passé en compagnie du Commissaire Montalbano.

Il pleut en Sicile depuis des semaines, certaines routes deviennent tout juste praticables, les affessements de terrain se multiplient et certains chantiers de construction sont à l'arrêt semant un vent de panique au sein de quelques entreprises de construction.

C'est sur un chantier justement que des ouvriers découvrent le cadavre d'un homme. Cet homme est l'expert comptable d'une entreprise de construction. Retouvré sans vie au petit matin, en caleçon dans des tuyaux d'alimentation du chantier.

Montalbano devra naviguer prudemment entre fraudes, manipulations et collusions liées à l'obtention de marchés publics... la mafia n'est jamais très loin.

La femme de la victime a disparu. Et plus Montalbano enquête, plus le mystère s'épaissit. Et l'enquête n'est pas loin de ressembler à cette pyramide de boue présente sur le chantier.

L'état de santé de Livia, en pleine dépression, inquiète Montalbano. Préoccupé, il n'est plus aussi lucide dans son enquête.

Aidé de Flavio et de Mimi Augello, Montalbano arrivera à dénouer le fil tortueux du mécanisme mis en place par les protagonistes.

L'écriture d'Andréa Camilleri est toujours aussi colorée et chantante. Les coups de gueule, les émotions, les dialogues donnent du relief et du caractère à l'intrigue.

La traduction du style Camilleri constitue un travail d'orfèvre et apporte beaucoup de personnalité à l'ensemble.

Bref un très bon moment de lecture.
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Depuis un certain temps, je n'avais pas fréquenté Montalbano, préférant d'autres romans de Camilleri, j'aime bien espacer les romans d'une même série, puis les reprendre.

 

J'avais oublié comme c'était drôle, et encore bravo à Quadruppani, qui a su trouver les mots savoureux.

Mauvais temps sur Vigata! il pleut sans discontinuer et le sol est boueux,
"Le "fang" comme disait Catarella et peut-être n'avait-il pas tort, parce que la fange avait pénétré dans notre sang, elle en était devenue partie intégrante; la fange de la corruption, des dessous-de-table, des fausses factures, de l'évasion fiscale, des arnaques, des bilans truqués, des caisses noires, des paradis fiscaux, du bunga bunga..."

On a retrouvé un cadavre dans une canalisation, un cycliste qui est venu mourir là, dans la boue. On aurait bien voulu qu'il s'agisse d'une affaire de cocufiage. La femme du cycliste, une allemande, recevait des hommes, aux dires de la vieille voisine...

Montalbano s'oriente plutôt sur la piste des travaux publics, de la construction d'écoles...Mais je ne vais pas éventer l'affaire. A lire! un très bon cru.

Il n'y aura plus de nouveau Montalbano, mais je les ai pas tous lus

 
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Ouvrir un livre de Camilleri c'est un peu se préparer à partir en voyage.
C'est une ballade au bord de la mer , c'est une découverte de la gastronomie.
Mais c'est aussi des personnages, une enquête policière au milieu de la corruption. Je dirai que l'enquête c'est presque le petit plus (ici pas la meilleure que j'ai lu)
Et surtout c'est un langage truculent. On doit ici surligner en fluo le travail du traducteur.
Pour avoir déjà lu Camilleri en version originale, je peux vous certifier qu'il faut un travail extraordinaire.
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N° 1567 - Août 2021

LA PYRAMIDE DE BOUEAndrea Camilleri - Fleuve noir.
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani.

Il pleut des cordes sur la Sicile et donc sur la cité imaginaire de Vigata et la boue est partout. On a trouvé sur un chantier abandonné le cadavre d'un homme, un comptable, Guigiu Nicotra bien sous tout rapport, marié à une jeune et belle allemande, Inge qui a disparu. Bizarrement l'homme est en caleçon avec une balle dans le dos et on trouve non loin de lui une bicyclette. Les différentes investigations du commissaire et de ses adjoints révèlent que le couple hébergeait un homme dont on ne sait à peu près rien. Au départ, cela ressemble à une banale histoire de cocuage, c'est à tout le moins ce qu'on voudrait faire croire au commissaire, mais les recherches menées par lui et ses adjoints, l'efficace Fazio et Augello (je na parlerai pas de l'inénarrable Catarella) vont mettre en évidence une lutte sourde entre deux familles qui se partagent la région et les chantiers de travaux publics. Cela ressemble de plus en plus à la mafia, on n'est pas en Sicile pour rien et un journaliste et les témoins font l'objet de menaces! Montalbano lui-même a été victime d'une agression et il se demande s'il n'est pas temps pour lui de prendre sa retraite.
Pourtant notre commissaire, rusé renard, ne s'en laisse pas conter et a bien l'intention de suivre son idée qui est bien différente de ce qu'on veut lui faire croire. Et puis qu'il se rassure, la vieillesse n'a pas encore fait trop de ravages en lui et peut être synonyme d'expérience, ce qui est plutôt rassurant. Il se révèle en effet un fin limier, un peu chanceux toutefois. Il en apprend beaucoup sur tous les protagonistes de cette affaire avec une histoire de voiture brûlée, de douille, de coffre-fort, de souterrain secret, un tatouage, la présence d'un personnage discret, de sociétés au noms poétiques, mais avec cette certitude sous-jacente et surtout obsédante qu'il y a autre chose que cette banale histoire de cocu qu'on a voulu lui faire avaler.
Lire un roman de Camilleri est toujours pour moi un bon moment de lecture. La disparition de l'auteur il y a un an laisse Montalbano , son personnage emblématique, orphelin.
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Des canalisations géantes, des chantiers de BTP en souffrance, de la pluie, de la boue et un cadavre signifiant, pour une vingt-sixième enquête toujours savoureuse et nettement plus vivace, malgré la quasi-absence de l'éternelle Livia, que les deux précédentes.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/12/08/note-de-lecture-la-pyramide-de-boue-montalbano-26-andrea-camilleri/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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