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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La rencontre d'Andrea Camilleri et de Carlo Lucarelli organisée par l'éditeur Daniele di Gennaro nous offre ce que nous pouvons appeler une espèce de jam-session littéraire comparable aux boeufs de certains jazzmen ou musiciens. Cette rencontre permet de créer un court roman policier à 4 mains fort original, basé sur un échange de messages et courriers utilisant l'humour et le côté un peu déjanté du commissaire bien connu Salvo Montalbano et de son équipe. Je découvre Carlo Lucarelli suite à une bonne critique de Pecosa mentionnant les fameux giallos. Etant déjà très familier avec les romans de Camilleri je vais avec plaisir aller découvrir les romans de Lucarelli.
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Court, mais bon. Revoilà Camilleri en grande forme dans cette nouvelle enquête de Montalbano dopé par la verve de son collègue Carlo Lucarelli et de sa belle enquêtrice Grazia Negro. Ce court polar -presque une nouvelle- est écrite en effet en commun par nos compères après avoir été improvisé oralement au cours d'une journée semble-t-il mémorable. Quatre victimes : un homme (allergique au poisson) et trois poissons rouges, retrouvés dans le même sac en plastique, chacun ayant péri étouffé pour des raisons différentes. Quid de la mafia et de ses accolytes, en particulier une nana "à gros nichons" ? La lecture de ce texte vous l'apprendra, entre tortellini, cannoli et autres gourmandises, devenues subitement étouffantes au sens propre du mot. Humour décapant, voire corrosif, gourmandise et mentalité sicilienne au plus haut niveau dans ce nouvel opus. Un régal vous dis-je, pour les yeux comme pour l'imagination des papilles. A savourer en apéritif ou en dessert.
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Quand deux grands auteurs de polars italiens se rencontrent, cela donne un roman policier étonnant mêlant services secrets, corruption et animaux marins !

Tout commence par la découverte du corps sans vie de Magnifico Arturo, retrouvé dans sa cuisine la tête dans un sac en plastique. Détail intriguant : trois poissons rouges morts se trouvent près du défunt alors que celui-ci était allergique aux poissons. Tandis que les carabiniers chargés de l'enquête ne semblent pas donner beaucoup d'importance à cette affaire, l'inspectrice Grazia Negro a l'impression que ce meurtre a quelque chose de louche. Contre l'avis de ses supérieurs, elle demande au commissaire Salvo Montalbano de l'aider à résoudre cette affaire. Mais, étant chacun à une extrémité de l'Italie, les contacts, pour rester discrets, ne peuvent se faire que par la voie postale. Voici donc nos deux enquêteurs non autorisés contraints de trouver mille astuces pour s'échanger leurs dernières découvertes dans les plus brefs délais.

Plusieurs éléments sont à épingler concernant Meurtre aux poissons rouges.
Il y a d'abord l'histoire, surprenante (on se demande quel lien peut bien exister entre ce meurtre et des poissons rouges) et digne des plus grands policiers. Les services secrets qui éliminent les fouineurs, un témoin clé qui disparait, des références à la mafia italienne, une tueuse super sexy, des rebondissements, tout est fait pour que le lecteur ne s'ennuie pas et c'est réussi !

Et puis, il y a la forme : un roman épistolaire. Très rare dans le récit policier, il peut ici être envisagé à deux niveaux. D'une part parce que ce style sert le texte : les enquêteurs s'envoient des photos, des coupures de presses, des rapports d'autopsie et autres compte rendu d'interrogatoires. Cela rend l'histoire d'autant plus prenante que le lecteur est pleinement associé à l'enquête, il reçoit les informations en même temps que les protagonistes et peut donc se faire une opinion, poser des hypothèses... Jusqu'à la présence de codes chiffrés que le lecteur doit décrypter (et dont la solution n'est pas dans le livre  !).
D'autre part, la note de l'éditeur nous apprend que le roman a lui-même été écrit sur un mode épistolaire. En effet, les auteurs Camilleri et Lucarelli, aux agendas trop chargés que pour pouvoir se rencontrer régulièrement, ont construit l'histoire au fil de leur correspondance, en mettant en place une sorte de bataille à celui qui déstabilisera le plus l'autre.

Les références à des faits réels passés sont nombreuses, ce qui rend le récit encore plus probable. Les amateurs de ces auteurs italiens retrouveront avec plaisir les héros qu'ils connaissent déjà : le commissaire Montalbano, au centre de nombreuses enquêtes de Camilleri et l'inspectrice Negro à laquelle Lucarelli a consacré une série de romans.

Né d'une rencontre entre les deux auteurs et réalisé par courriers interposés, Meurtre aux poissons rouges est un roman ludique, qui met le lecteur dans la position de l'enquêteur, et que l'on imagine bien adapté à l'écran. Seul petit bémol : l'histoire est trop courte. On en veut encore !
Découvrez les premières pages de ce roman sur le blog!
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Authentique roman épistolaire, d'une drôlerie qui honore ses deux auteurs.

Publiée en 2010 (en 2011 en France), cette enquête du commissaire sicilien Salvo Montalbano est en quelque sorte "hors cycle", puisque, fruit d'une collaboration intense, à distance, entre Andrea Camilleri et Carlo Lucarelli, elle prend place théoriquement entre "La caccia al tesoro" et "Il sorriso di Angelica", tous deux non encore traduits.

La grande réussite de ce court texte est dans l'habileté de la transposition d'un échange de correspondances "réel" (celui entre les deux auteurs aux emplois du temps surchargés) en un jouissif roman épistolaire dans lequel Salvo Montalbano, le héros de Camilleri, et Grazia Negra, l'inspectrice préférée de Lucarelli, rivalisent d'astuce et d'imagination pour mener leur enquête commune à travers des échanges de courriers de plus en plus habilement dissimulés...

Une jolie prouesse, agrémentée de nombreuses reproductions de documents originaux, dans laquelle on retrouve aussi la drôlerie naturelle des deux auteurs et de leurs protagonistes favoris.
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Un petit bijou que ce livre ! Ecrit sous forme épistolaire, ce qui rajoute à son charme, surtout lorsque l'on sait que les 2 auteurs ont correspondu par lettres pour sa rédaction. Je ne connaissais pas Carlo Lucarelli mais Camilleri fait partie de mes auteurs de polars préférés et on retrouve ici sa verve et son espièglerie. Les 2 écrivains se sont pratiquement défiés, chacun apportant son style au récit et surprenant l'autre par la tournure qu'il donnait à l'histoire. Et, comme toujours chez Camilleri, la présence gourmande de la Sicile !
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( 2 enquêteurs - 2 auteurs qui écrivent chacun la partie concernant leur héros de série : Montalbano et Grazia Negro) C'est toujours un plaisir de retrouver l'inspectrice Grazia Negro, même pour un petit roman. Celui-ci est spécial car il s'agit d'une co-écriture de deux grands des « gialli » italiens, et chacun fait la partie qui concerne son enquêteur. Je dois dire que si j'ai lu plusieurs Lucarelli, je fais ici connaissance avec Camilleri et son Montalbano ( la plupart des gens doivent connaitre Montalbano et non Grazia Negro…)
A la fois un roman épistolaire, des lettres manuscrites ou écrites à la machine, des photos, des rapports d'enquête, des mots cachés dans des aliments (cannoli, raviolis ), des copies de documents… 
C'est plein d'humour, c'est un brin déjanté, c'est un exercice de style. Ce n'est pas tant l'intrigue qui est au centre des roman mais le mélange de style, les deux auteurs qui se répondent par le biais de leurs inspecteurs. Une petite touche de politique, de Mafia, une belle italienne tueuse, la Sicile collabore avec Bologne - mais il ne faut pas que cela se sache - et les péripéties s'enchainent, on ne s'ennuie pas et on a le sourire aux lèvres. Leur manière de communiquer donne aussi l'impression au lecteur de participer à l'échange d'informations en temps réel. Dommage qu'il soit si court. 

Et maintenant plus qu'à faire connaissance avec Salvo Montalbano ! ( j'ai vu un ou deux épisodes de la série mais je ne le connais pas en livre) et lire le troisième tome des enquêtes de Grazia Negro ( mais en italien…) 

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Pour ceux qui connaissent le commissaire Montalbano et même pour les autres, voila un petit bonheur de livre;court et rhytme! En fait une correspondance drolatique entre 2policiers dont Montalbano pour résoudre une affaire! Ils y arrivent.
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Je n'avais jamais lu de roman de Andrea Camilleri, mais par contre, j'adore carlo Lucarelli. Alors, quand les deux s'allient pour un polar au titre énigmatique, pas question de passer au travers !
A Bologne, de nos jours. Un homme est retrouvé assassiné chez lui par sa voisine. Il se nomme Arturo Magnifico, et il est allongé dans sa cuisine, étouffé par un sac plastique autour de la tête. A coté de sa tête, trois poissons rouges morts gisent sur le carrelage. Sur le cadavre, il manque une chaussure. Comme Arturo est allergique aux poissons, il est étrange de le trouver en compagnie de ceux-ci.
La policière Grazia Negro va enquêter sur cette affaire. Elle va demander de l'aide à Salvo Montalbano, célèbre commissaire sicilien. Elle va donc lui écrire pour lui décrire la scène du crime. Celui-ci va refuser la collaboration, car Grazia a inclus dans sa lettre des pièces officielles du dossier et il ne veut pas être impliqué dans un détournement de documents. de plus, sa compagne Livia est très jalouse.
L'enquête de Grazia va déranger du monde. Elle échappe à un attentat, quelqu'un ayant coupé les freins de sa voiture. Elle s'en sort pour quelques jours d'hôpital. La correspondance entre les deux policiers va continuer, utilisant les subterfuges les plus originaux pour que les lettres ne soient pas interceptées.
Il vaut mieux ne pas en dire plus sur l'intrigue de ce livre qui comporte 150 pages, au risque de dévoiler la qualité de l'intrigue. Car ce roman est tout simplement remarquable, autant par l'intrigue, relativement simple, mais menée avec brio et avec une facilité déconcertante, que par la qualité de l'écriture qui nous fait progresser dans l'histoire passionnante avec beaucoup d'humour.
Car l'originalité de ce roman réside bien dans sa construction. Elle est faite de correspondances, d'extraits du dossier, de morceaux d'articles de journal ou de retranscriptions d'interrogatoires. Malgré cet aspect décousu, les deux auteurs arrivent à nous prendre par le bout du nez et nous empêchent de lâcher le bouquin avant qu'il soit fini.
Et on imagine bien la joie, l'euphorie des deux auteurs, qui ont construit le roman à distance, faisant comme leurs deux protagonistes principaux, en profitant pour glisser quelques croche-pattes, pour insérer des défis à son ami-co-auteur-concurrent-adversaire. Rarement je n'ai lu un roman aussi original, aussi bien construit, aussi passionnant. Chapeau, messieurs !
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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Chouette histoire... J'aime le style épistolaire.
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