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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avec un goût de cannoli.

Quel petit roman (140 pages) original et réjouissant !

L'affaire est d'une grande drôlerie : meurtre louche, intrigue farfelue qui voit intervenir des services spéciaux dits « pervertis » et une agente spéciale très perverse… Mais enquête interdite à Grazia Negro qui sollicite en grand secret Montalbano. Les personnages fétiches de chacun des deux auteurs.

La communication entre eux donne au livre son format singulier, fait d'échanges de courriers et documents divers devant emprunter d'étranges circuits pour échapper aux ennemis. Pas de récit classique, pas de romancier démiurge, mais un jeu, un défi entre les deux auteurs. Un peu comme s'il était donné au lecteur de découvrir directement l'histoire via certaines pièces de l'affaire en cours.

L'ensemble déroulé avec truculence nous fait partager les univers des deux auteurs, leur région, leurs personnages (dont l'inénarrable Catarella), autorise les surprises les plus déjantées.

On rit à cette farce… Mais comme nous sommes en Italie, la farce, aussi joyeuse soit-elle, laisse toujours planer les ombres maléfiques de la mafia.

CAMILLIERI et LUCARELLI se sont fait plaisir. Et par la même occasion nous font plaisir.

Se lit très vite et avec le sourire, voire des éclats de rire.
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Le sage montre la lune et l'imbécile regarde le doigt. Ainsi les critiques babelioteux, fascinés par les poissons rouges et les seins de Betta, sont restés aveugles à l'essentiel, la dénonciation de la collusion de la mafia et du pouvoir. Stratégie qui empoisonne l'Italie depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Et qui éclaire l'impunité des nervis fascistes et l'emprise de la pieuvre sur la société transalpine.
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Les amateurs des aventures du commissaire Salvo Montalbano et de l'inspectrice-chef Grazia Negro ne seront pas déçus. Camilleri et Lucarelli se sont mis à deux pour oser écrire un roman par lettres dans le droit fil de "La princesse de Clèves" et des "Liaisons dangereuses". Comme on s'en doute, il ne s'agit pas de chassés-croisés amoureux, mais d'échanges entre deux parfaits complices. On ne sait si cette complicité concerne les auteurs ou leurs personnages, tant réalité et fiction se mêlent dans cette oeuvre originale, tant par la forme que par le fond. Une enquête rondement menée, grâce aux lettres que nos deux héros échangent entre Vigàta (la ville imaginaire où sévit Montalbano) et Bologne, pour s'informer mutuellement tout en brouillant les pistes vis-vis des services secrets, qui vont "se le faire mettre", et bien profond. Réjouissant pour l'esprit, mais aussi pour la vue car la typographie devient un personnage à part entière dans ce court roman totalement hors normes. Un vrai polar, mais bien plus que ça aussi…
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Ce Meurtre aux poissons rouges, c'est à la fois une rencontre humaine fictive et réelle (rencontre entre les deux héros des deux auteurs, rencontres entre les deux auteurs), c'est un objet particulièrement original (quand on découvre la manière dont le roman a été écrit, on comprends alors l'autre raison de ces multiples cliffhangers et ressorts de l'intrigue. Et puis c'est la meilleur carte de visite qui existe pour faire découvrir le commissaire Montalbano d'Andrea Camilleri et l'inspectrice Grazia Negro de Carlo Lucarelli à de futurs nouveaux lecteurs.
Le roman prend un nouveau sens quand on lit, grâce au post-face de l'éditeur italien Daniele di Gennaro, ce qu'est finalement cet Acqua in bocca. Très pertinentes aussi les métaphores que ce dernier utilise pour parler des deux styles des auteurs et de la construction de l'intrigue. Il parle de la musicalité qui s'exprime quand les deux auteurs improvisent et racontent la première ébauche de l'histoire à l'occasion du tournage d'un documentaire. Une musicalité qui fait penser à deux joueurs de jazz qui se parlent, qui se répondent et qui s'attaquent par instruments interposés. Ici, les instruments, ce sont les mots d'Andrea Camilleri et de Carlo Lucarelli. L'autre métaphore évoquée, c'est celle plus classique qui concerne la majeur partie des écrivains de polars et de thrillers : le jeu des échecs. le jazz et les échecs. Deux choses qui représentent bien les deux univers qui tournent en rond dans ce bocal que vous je vous invite à ouvrir très vite !
Lien : http://www.4decouv.com/2011/..
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Toujours aussi bien. Trop court pour moi mais un régal .. petite histoire rapide. Un duel entre deux écrivains : une bataille pour mettre les héros en situation. Je recommande surtout que le langage famille rien est moins ardu qu'à l'habitude.
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