Publié en 1956,
La chute est l'un des quatre romans d'
Albert Camus. Assez court (un peu moins de 150 pages), sa lecture se révèle délicate.
Il s'agit en fait d'une longue confession. le narrateur, Jean-Baptiste Clamence discourt longuement avec un inconnu rencontré dans un bar aux Pays-Bas. le protagoniste raconte sa vie, son oeuvre, sa philosophie, ses déboires au fil de plusieurs chapitres qui représenteront ici les seules respirations de l'oeuvre.
Il va être question de nombreux thèmes : le mal confort, le fait de profiter de la vie et de s'enfoncer volontairement dans les excès afin de se perdre, de la notion de juge-pénitent. La variété est au rendez-vous et certains passages sont plus intéressants que d'autres. A certains moments, le protagoniste suscitera des émotions, qui ne lui sont pas franchement favorables.
Il y a ici quelques traits communs avec l'Étranger, sauf que le propos est exclusivement axé sur les réflexions philosophiques et sur le passé de Clamence. Les interactions avec l'extérieur sont limitées à leur plus simple expression. Comme nous découvrons tout cela par le biais d'un mystérieux inconnu qui compile les réflexions du principal intéressé, il est difficile de se mettre à sa place et de s'immerger ici.
Il faudra avoir la fibre philosophique pour accrocher avec ce roman, qui va se révéler franchement contemplatif. Autant le savoir avant de débuter cette lecture…