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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais fort peu goûté "L'étranger", je ne m'en sors donc pas trop mal avec cette relecture de "La chute", presque vingt ans après la première tentative qui m'avait trouvée bien désarmée devant la prose de Camus.

Forcément, avec vingt ans de plus (punaise, vingt ans !) et une expérience de la nature humaine mieux développée, je suis plus à même de comprendre ce long monologue aux allures de soliloque - la chute du roman (sans jeu de mots) me fait en effet davantage penser à un examen de conscience doublé d'une auto-psychanalyse qu'à une confession - même si l'humilité la plus fondamentale me contraint à avouer que certains passages sont restés bien opaques à ma petite cervelle.

Le narrateur se confie à l'étranger (toujours pas de subtil jeu de mots) de passage dans son bar fétiche, sur le port d'Amsterdam, et bien qu'il le découvrira seulement après s'être confessé, il se trouve que cet étranger lui ressemble fort et exerce la même profession que lui - il est avocat. Cette tendresse particulière et instinctive du narrateur pour son auditeur entraîne la confiance puis les confidences.

Mais de quoi parle ce livre, nom d'un petit bonhomme ?
Une chute. La chute.
Une chute qui entraîne la chute.
La chute d'une jeune femme dans les eaux sombres de la Seine provoque la chute morale du narrateur.

Lui dont la vocation est de défendre son prochain sans le juger, lui dont la vie privée n'est que facilité et jouissances, se rend compte brutalement que lui aussi peut être jugé, et sévèrement, après s'être refusé à secourir une citoyenne en détresse au moment de son suicide, survenu presque sous ses yeux. Après cet incident, la vérité lui saute aux yeux : on ne peut échapper aux jugements des autres, ni vivant, ni mort ; ni bon, ni mauvais ; ni méritant, ni criminel. Dès lors, inutile de s'en faire, ni de chercher une rédemption qui ne viendra jamais, le bonheur de l'être humain réside dans l'acceptation de sa duplicité.

"J'ai accepté la duplicité au lieu de m'en désoler. Je m'y suis installé, au contraire, et j'y ai trouvé le confort que j'ai cherché toute ma vie. J'ai eu tort, au fond, de vous dire que l'essentiel était d'éviter le jugement. L'essentiel est de pouvoir tout se permettre, quitte à professer de temps en temps, à grand cris, sa propre indignité. Je me permets tout, à nouveau, et sans rire, cette fois. Je n'ai pas changé de vie, je continue de m'aimer et de me servir des autres."

Le monologue du narrateur s'articule en six périodes axées, au centre du roman, par la fameuse chute de la malheureuse jeune femme dans la Seine et qui n'aura pas reçu le secours du narrateur. Camus développe autour du thème du jugement, ceux de la justice, de la liberté, de l'estime de soi, des relations sociales, de l'amour et de la finalité de l'existence, toute philosophie qui, sans me désintéresser, ne me passionne pas excessivement et le propos de Camus, souvent verbeux, a le mérite de rester digeste parce que concis.

On pourrait, à l'envi, débobiner consciemment chacune de ses phrases et se retrouver très vite avec un épais traité de philosophie entre les mains mais je laisse ce labeur aux amateurs. Tout comme il y a vingt ans sur les bancs du lycée, je me prescris la philosophie en doses homéopathiques.


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« Dans le port d'Amsterdam,
Y a des marins qui chantent
Les rêves qui les hantent... »

Dans ce bar d'Amsterdam, il y a Jean-Baptiste Clamance qui se proclame juge-pénitent, hanté qu'il est par le souvenir d'une jeune femme qu'il n'a pas sauvée de la noyade.
Autrefois avocat réputé à Paris, homme mondain, généreux, apprécié de tous et toutes, il a quitté sa vie d'aises et de luxe pour s'exiler à Amsterdam, qu'il considère comme l'une des portes de l'Enfer. Il exerce désormais ses talents d'orateur dans un bar interlope, où tous les soirs, il confesse publiquement ses fautes jusqu'à la lie, pour ensuite renvoyer ses interlocuteurs à leurs propres culpabilités.
Pourquoi ce changement de vie radical, cet exil, cette chute ? Parce qu'en l'espace d'un instant, la conscience de Clamance a basculé dans l'abîme de la vérité et a découvert le sentiment de culpabilité.
Cet instant, c'est celui où, sur un quai de Paris, il a assisté à une autre chute, celle d'une jeune candidate au suicide dans la Seine, et où il n'a rien tenté pour la sauver.
Mais avant cette/ces chute(s), il y a un autre moment, plus fugace, quelques mois plus tôt, où sa conscience endormie avait frémi et commencé à se réveiller : au cours d'une promenade nocturne et solitaire, un rire anonyme dans l'obscurité l'avait atteint au plus profond, sans qu'il en mesure encore tout l'impact. Etait-ce un rire moqueur, en était-il la cible, si oui, pourquoi ? Qu'avait-il donc de risible, de ridicule ? "Il a fallu d'abord que ce rire perpétuel, et les rieurs, m'apprissent à voir plus clair en moi, à découvrir enfin que je n'étais pas simple".
Taraudé par ces questions, blessé par cette moquerie supposée, Clamance a commencé de réaliser que sa vie bourgeoise et lui-même ne sont que vanité, écran de fumée, hypocrisie, superficialité, égoïsme, vide abyssal, médiocrité.
Lui, l'avocat qui défendait ses clients sans juger leurs comportements et qui se croyait tellement supérieur, hors d'atteinte du jugement du commun des mortels, tombe des nues en découvrant qu'il est un lâche, ou un indifférent, capable de laisser un être humain se noyer.
Ce choc déclenche une profonde remise en question, un examen de conscience radical et absolu. A travers son auto-mise en accusation, il cherche (vainement) sa rédemption, et voudrait, par ricochet, provoquer celle de l'humanité : puisqu'il se juge et s'accuse sans complaisance, il a le droit de juger les autres, pour leur faire prendre conscience de leurs propres fautes.

« La chute » est un monologue intelligent, d'une noirceur brillante, féroce, lucide, implacable, moralisateur, un miroir qui renvoie son cruel reflet à une certaine bourgeoisie égoïste et orgueilleuse.
Ce texte pousse à la réflexion, à un questionnement existentiel sur le sens de la vie, la sincérité ou la duplicité des relations, la liberté, l'image de soi, la culpabilité. Même si je ne me suis pas vraiment senti concernée par le sort du narrateur, j'ai trouvé ce personnage (et ses semblables, ces gens sûrs d'eux, imbus d'eux-mêmes, convaincus de leur supériorité, de leur quasi-perfection et ne se remettant jamais en question) fascinant. Et l'analyse philosophico-psychologique du processus de sa chute encore davantage, tant il tombe de haut. Un vertige difficile à concevoir, je crois, quand on est soi-même la proie d'un envahissant et chronique sentiment d'infériorité (mais c'est une autre histoire et un autre débat).
Quoi qu'il en soit, ce roman distille de l'humain, aveugle à sa propre nature, une vision pessimiste et peu engageante mais, me semble-t-il, pas totalement désespérée.
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Dans un bar d'Amsterdam, un homme se confesse à un autre. Narrateur unique de cet étrange et sombre récit, cet homme, Jean-Baptiste Clamence, va se raconter et, revenant sur les grands épisodes de sa vie passée, il nous narre sa chute, qui a débuté un soir, quand il n'a pas réagit devant le suicide d'un jeune fille se jetant sous un pont de Paris.
A partir de cet évènement, l'homme est non seulement descendu aux enfers, mais il a aussi commencé le chemin d'une prise de conscience peu habituelle sur l'humanité et le sens de la vie. S'auto-proclamant "juge pénitent", Jean-Baptiste Clamence observe, juge et condamne sans concessions, lui-même mais aussi toute l'humanité avec lui. Revenant sur ses expériences, c'est un portrait noir et peu glorieux de l'Homme avec un grand H, qu'il dresse dans son récit, et comme il le conclut lui-même, "Quand on a beaucoup médité sur l'homme, par métier ou par vocation, il arrive qu'on éprouve de la nostalgie pour les primates."

Roman sombre et terrible réflexion sur l'homme moderne, "La chute" est un livre puissant qui m'a beaucoup marquée. L'intelligence de nombre de réflexions de notre narrateur pénitent sur l'homme ainsi que certaines descriptions merveilleusement troublantes d'Amsterdam restent très vives dans ma mémoire. Certes c'est lourd, certes c'est noir, mais paradoxalement, "La chute" est l'un des romans qui me redonnent confiance en l'homme, car il faut que son auteur ait été bien loin du primate, pour pousser sa réflexion et ses mots aussi loin sur le chemin de la conscience!
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Il y a un « avant » et un « après » la chute, moment à partir duquel notre héros, brillant avocat, va prendre conscience de sa vanité et du caractère quelque peu factice de sa vie. Il va bien essayer de se bercer de quelques illusions en tombant amoureux ou en s'adonnant à la débauche mais il finira par échouer à Amsterdam. C'est là, où il se pose en juge « pénitent », en s'accusant lui-même afin d'éviter le jugement des autres mais aussi, et par reflet, pour accuser les autres.
Un très grand livre, riche, complexe et dérangeant avec des thèmes chers à Albert Camus, tels la religion, la foi, ou encore le jugement.
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Ce long monologue d'un juge-pénitent, Jean-Baptiste Clamence, échoué dans un bar d'Amsterdam le "Mexico City", est en fait une confession. de son interlocuteur, sorte de double de lui-même, on ne saura rien, ou pas grand-chose. Un Français de passage, ne parlant pas le hollandais…
Clamence poursuit son monologue devant un genièvre, à travers les rues pluvieuses de la ville, dans les quartiers sombres, sur le port, évitant un pont qui lui évoque le motif de sa chute - le suicide d'une jeune fille qu'il n'a pas tenté de secourir - plus profondément une réflexion sur la culpabilité humaine.

Cet homme, brillant avocat, dont l'existence était vouée à cultiver son autosatisfaction - un homme attentif aux autres, excellent homme de lois défendant les plus faibles, ayant du succès auprès des femmes - s'est retrouvé face à lui-même : égocentrique, lâche, indifférent aux autres, futile, coupable. Pensant fuir dans la débauche, rattrapé par ses remords, il fuit Paris et sa vie de bourgeois pour faire pénitence dans ce quartier glauque d'Amsterdam où il pratique la confession publique, renvoyant aux autres sa propre image pour les amener à l'aveu de leurs turpitudes...

Une réflexion sur la condition humaine, la vanité d'existences qui ne font qu'effleurer les choses, protégées par les richesses matérielles et leur bonne conscience, persuadées de leur innocence. Ce parcours de Jean-Baptiste est presque religieux malgré son athéisme revendiqué. On peut y voir également une forme de dépression face à la vacuité révélée. En tout cas un texte magnifique qui porte à réflexion : il nous renvoie à nos propres vies d'individus modernes gavés de certitudes et de bien-pensance, égoïstes, indifférents aux conséquences de nos modes de vies, englués dans une course à la consommation...D'où la dimension philosophique de l'oeuvre de Camus et sa remarquable actualité.
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Un brillant avocat, suffisant mais parfait aux yeux de tous, voit sa vie basculer, le jour où il reste sans réaction alors qu'une femme se suicide sous ses yeux. Cette scène va le hanter et rongé par sa culpabilité et sa lâcheté, on assiste alors à sa chute. Sous la forme d'un monologue, il nous prend à partie, et s'ensuit un long questionnement sur la condition humaine.
Un petit livre qui laisse des traces.
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C'est à Amsterdam que Jean-Baptiste Clamence, avocat français, se confie à une oreille attentive.
Dresse-t-il un bilan ?
Celui de son existence qui décrescendo sort du conformisme, de l'hypocrisie ambiante ?
Culpabilité et remords ne font pas bon ménage avec sérénité !
« La Chute » est un roman philosophique qui rend compte par un effet entonnoir de la chute d'une femme d'un pont conduisant à la chute d'un homme.
Ce même mot a une signification tantôt très réaliste tantôt métaphorique.
A quoi tient l'équilibre d'une vie ?
A la quantité d'événements , de profits, de consommations dont on a pu faire preuve ?
Et si l'un de ces événements amenait à se retourner vers soi et trouver ce qui est vraiment essentiel ?
Cette lecture m'a beaucoup plu, amenée vers des sentiers introspectifs dont seul un grand maitre est capable par l ‘écriture de ce beau roman.
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« Dans le port d'Amsterdam
Y a des marins qui chantent
Les rêves qui les hantent »

Dans un bar d'Amsterdam,
Y a Jean-Baptiste Clamance
Qui se tance, qui nous tance

***

Dialogue avec l'homme invisible ou monologue… cet ancien avocat ne défend pas, il accuse, il s'accuse. Retrouvant le sens étymologique de sa profession, il se fait porte-parole, nous parle… se parle… dépeint l'homme qu'il était… avant de devenir "Juge-pénitent" et de se livrer à cette "confession calculée".

***

« Sept cent millions de chinois
Et moi, et moi, et moi
Avec ma vie, mon petit chez-moi »

« J'ai toujours crevé de vanité. Moi, moi, moi, voilà le refrain de ma chère vie ».
« Il y avait 30 ans que je m'aimais exclusivement »

« Chaque homme a besoin d'esclaves comme d'air pur » « Je sais bien qu'on ne peut se passer de dominer ou d'être servi »

Clamance, tout sauf sympathique, et c'est un euphémisme, nous raconte sa chute, son péché originel, il croisé une jeune femme, penché sur un parapet, qui semblait regarder le fleuve. Il a continué son chemin, et a entendu le bruit « d'un corps qui s'abat sur l'eau ». Il s'est éloigné, n'a prévenu personne.

Plus tôt dans le récit, il avait posé l'enjeu de cette monstrueuse indifférence, de celle qui hante : « Supposez, après tout, que quelqu'un se jette à l'eau. de deux choses l'une, ou vous l'y suivez pour le repêcher, et dans la saison froide, vous risquez le pire ! Ou vous l'y abandonnez et les plongeons rentrés laissent parfois d'étranges courbatures ».

***

« Les plongeons rentrés laissent parfois d'étranges courbatures ». Ce qu'on n'a pas fait. Les virages qu'on n'a pas pris. Tout ce qu'on ne sera jamais, déjà. Clamance revit cette chute, ou la vit à son tour, une chute intérieure, c'est le vertigineux examen de conscience d'une vie bourgeoise et égoïste, il se voyait surhomme, il n'est qu'un homme, et, comme la pomme, il tombe.

Ce qui est troublant, c'est qu'il ne cherche pas à se relever. Comme si cette chute était pour l'éternité. Et l'éternité c'est long, surtout vers la fin…


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« le hasard, la commodité, l'ironie, et la nécessité aussi d'une certaine mortification, m'ont fait choisir une capitale d'eaux et de brumes, corsetée de canaux, particulièrement encombrée, et visitée par des hommes venus du monde entier. » C'est ainsi que, sous le nom d'emprunt de Jean-Baptiste Clamence, un ancien avocat parisien a fini par s'échouer dans la ville d'Amsterdam pour y exercer l'étrange profession de juge-pénitent. le voilà qui officie dans un bar cosmopolite du nom de Mexico-City, clamant à qui veut l'entendre les hauts faits de sa vie tout comme les bas-fonds de son âme. Il se complait dans l'énoncé de ses fautes et n'attend pas la clémence de son auditoire, n'en montre lui-même aucune à l'égard de ses semblables et du monde moderne, victime de ses propres déchirements et vanités.

Durant cinq jours, le monologue de Clamence se déploie à l'oreille d'un inconnu au verbe rare mais au sourire dispos, miroir de sa propre identité. du comptoir de l'estaminet tenu par un « estimable gorille » parlant un sabir babélien, jusqu'à une chambre au dénuement digne d'un tableau de Vermeer, en passant par l'île pittoresque de Marken ou les rues bordant les canaux de la Venise du Nord, le juge-pénitent condamne tout autant qu'il se repent. Car sa conscience est encombrée, corsetée par la culpabilité que seule la logorrhée contrite peut absoudre. L'orgueil démesuré du procureur triomphant, la condescendance écrasante de l'amant collectionneur, tout cela a éclaté en morceaux. Est-ce le rire moqueur d'une ancienne conquête entendu à la dérobée, l'altercation humiliante avec un motocycliste dans les rues de Paris, ou bien le cri resté sans secours d'une jeune fille sur le pont des Arts qui auront eu raison du héros déchu ? Car c'est bien l'anatomie d'une chute qui est disséquée sous nos yeux, tandis que Camus oppose les îles lumineuses de l'archipel grec à la mer presque morte du Zuyderzee. En contrepoint de cette âme en peine, se peint le tableau d'une époque méprisable, d'un monde aux fondations purulentes.

Un texte amer et percutant qui n'a rien perdu de sa clairvoyance.
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« La chute » est un roman profond, sans concession, s'intéressant au questionnement autour de l'existence humaine.
Dans ce livre les pages sur les rapports avec la mort d'un proche ou encore pire d'une vague connaissance sont des merveilles de brillante lucidité sur l'art de jouer la comédie de l'affliction.
Celles sur les travers d'une liberté totale sont également remarquables, la liberté s'avérant être un fardeau trop lourd à porter seul, l'homme se sentant donc obligé de se trouver un maître en la personne d'un Dieu.
Bien entendu je partage globalement le point de vue de l'auteur sur la notion de comédie humaine que nous sommes tous obligée de jouer pour rendre la vie supportable.
Et celui qui ne joue pas le jeu se trouvera immanquablement marginalisé auprès de la société des hommes.
Le tout est donc pour moi d'assurer le minimum vital du rôle assigné socialement tout en conservant la plus grande lucidité, indépendance pour soi afin de ne pas perdre de vue les véritables choses importantes dans l'existence.
Mais une chose est sure : regarder la vie en face est comme fixer le soleil sans lunettes protectrices, la lumière insoutenable brûle rapidement au bout de quelques secondes c'est pour cette raison que la plupart des gens gardent leurs lunettes ou ne lèvent même pas le nez vers le ciel trop occupé à regarder le sol à leurs pieds.
Observez cependant les expressions faciales ou les tics corporels des gens quand ils jouent la comédie, ceux ci trahiront bien souvent les efforts déployés pour endosser leur rôle social.
La chute est un excellent roman, édifiant bien que comme souvent chez Camus trop lucide et dérangeant pour être pleinement séduisant.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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