Il faut agir. Mais vous ne détruirez pas cette puissance injuste en l’abordant de front, alors qu’elle est pleine vigueur. On peut combattre la tyrannie, il faut ruser avec la méchanceté désintéressée. Il faut la pousser dans son sens, attendre que cette logique soit devenue démence. Mais encore une fois, et je n’ai parlé ici que par honnêteté, comprenez que je ne suis avec vous que pour un temps. Je ne servirai ensuite aucun de vos intérêts, désireux seulement de retrouver la paix dans un monde à nouveau cohérent. Ce n’est pas l’ambition qui me fait agir, mais une peur raisonnable, la peur de ce lyrisme inhumain auprès de quoi ma vie n’est rien.
Le mensonge n'est jamais innocent. Et le vôtre donne de l'importance aux êtres et aux choses. Voilà ce que je ne puis vous pardonner.
Mais ce n'est pas de son rang. Un empereur artiste, cela n'est pas convenable. Nous en avons eu un ou deux, bien entendu. Il y a des brebis galeuses partout. Mais les autres ont eu le bon goût de rester des fonctionnaires.
(Maria) 0h ! continue de rêver. Qu'importe, si je garde ton amour ! D'habitude, je ne veux pas être malheureuse quand je suis contre toi. Je patiente, j'attends que tu te lasses de tes nuées: alors commence mon temps. Si je suis malheureuse aujourd'hui, c'est que je suis bien sûre de ton amour et certaine pourtant que tu vas me renvoyer. C'est pour cela que l'amour des hommes est un déchirement. Ils ne peuvent se retenir de quitter ce qu'ils préfèrent.
(Martha) Oui, j'en ai assez de porter toujours mon âme, j'ai hâte de trouver ce pays où le soleil tue les questions. Ma demeure n'est pas ici.
Le coeur n'est pas si simple. Mais il n'use que de mots simples.
Quand on aime, on ne rêve à rien.
Je le hais, je le hais pour avoir obtenu ce qu'il voulait ! Moi, j'ai pour patrie ce lieu clos et épais où le ciel est sans horizon, pour ma faim l'aigre prunier de ce pays et rien pour ma soif sinon le sang que j'ai répandu. Voilà le prix qu'il faut payer pour la tendresse d'une mère !
Qu'elle meure donc, puisque je ne suis pas aimée ! Que les portes se referment autour de moi ! Qu'elle me laisse à ma juste colère ! Car avant de mourir, je ne lèverai pas les yeux pour implorer le Ciel.
Priez votre Dieu qu'il vous fasse semblable à la pierre. C'est le bonheur qu'il prend pour lui, c'est le seul vrai bonheur.
JAN : Ce n'est pas le bonheur que nous sommes venus chercher. Le bonheur nous l'avons.
MARIA, avec véhémence : Pourquoi ne pas s'en contenter ?