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4,02

sur 1853 notes
Et vous ?
Pensez-vous comme Camus que Sisyphe est heureux ?

(j'ouvre juste une petite parenthèse pour vous prévenir que j'ai pris des foutus raccourcis par rapport à ce superbe texte de Camus et que j'explique beaucoup moins bien que lui)

Chercher un sens à la vie est un non-sens car la condition de l'homme est absurde par essence : d'abord parce que le monde ne répond à aucune logique, et ensuite parce que l'avenir de l'homme, c'est forcément la mort.

Une fois que notre homme a bien intégré ça et qu'il a abandonné tout espoir en un futur meilleur et éternel, il a gagné la liberté.

Il peut alors, pleinement conscient de la vérité :
- se suicider (ce qui n'est pas la bonne solution) ou
- accepter sa condition d'homme absurde.

Acceptation ne signifie pas résignation! Car l'absurde étant inacceptable pour l'homme, ce dernier le combattra en permanence, en accomplissant sa tâche pour elle-même et non plus en fonction de sa signification ou de sa finalité.

Et voilà comment un homme absurde devient
un homme absurde heureux.
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Des définitions affirmatives absurdes, et des phrases creuses. Livre indigeste que j'ai vomi bien avant la fin.
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Enfin, je sais maintenant en quoi consiste le mythe de Sysyphe. Étant donné les nombreuses références à ce concept dans mes lectures, il était temps. Trois étoiles pour Camus et cette nouvelle connaissance. Mais pour être honnête, ce texte est complexe, je n'ai pas tout compris !
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Est-ce que la réalisation de l'existence du non-sens et de l'absurdité de la vie entraîne nécessairement le suicide ?

C'est la grande question soulevée par Camus.
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Ayant apprécié les autres oeuvres de Camus, je me suis lancé dans la lecture de cet ouvrage sans savoir vraiment ce qui m'attendait. Quelle surprise de découvrir un essai philosophique sur l'absurdité de la vie! Je ne vous cacherais pas que j'ai eu du mal à entrer dans le texte et à le finir. Cependant certaines parties m'ont beaucoup intéressé.
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« Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide ». Ça c'est de l'introduction ! Il n'y a pas à dire, le sujet n'est pas spécialement réjouissant, mais ça donne envie de découvrir ce que contiennent les pages suivantes.

Mais voilà, passé ce départ fracassant, je dois reconnaître que je me suis pas mal ennuyé. La vie est absurde, certes, mais ça ne me paraît pas non plus une thèse révolutionnaire, et j'ai l'impression qu'en discutant avec n'importe quel passant dans la rue, on tomberait facilement et assez rapidement d'accord sur cette affirmation. Plutôt que de lire une longue description du problème, j'aurais préféré des pistes de solution.

Camus essaie aussi d'évacuer le dieu chrétien de la discussion et le fait sortir par la porte, mais à chaque argument, ce dernier revient par la fenêtre. Les seuls philosophes valables ne peuvent-ils être que croyants, et chrétiens ? Ça me semble plutôt un aveu d'impuissance et aussi un enfermement dans un certain cadre de pensée.

Je vais donc continuer à vivre ma vie absurde, sans savoir pourquoi je ne me suis pas encore suicidé pour le moment. Ce qui me rassure, c'est qu'on semble être nombreux dans le cas, et que ça n'a pas l'air de nous empêcher de dormir.
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La vie humaine est absurde, elle n'a pas des sens. Or l'homme est perpétuellement en quête de clarté, d'explication, d'unité mais il se heurte au sentiment de l'absurde. Ceci doit-il le conduire au suicide ? Camus répond par la négative à l'aide de quelques exemples dont Sisyphe.
Certes l'intelligence humaine ne peut donner un sens à la vie car elle est limitée mais cette absence de sens permet à l'homme d'être libre, maître de son destin, de son univers car non relié à une logique, un destin supérieur ou à un Dieu.
L'absence d'espoir et la lucidité ne sont pas synonymes de renoncement ou de désespoir. L'homme doit répondre à l'absurde par la révolte. Les hommes doivent donner un sens à leur vie malgré l'absence de sens de l'univers et du monde.
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Ce fut une lutte intellectuelle pour le comprendre : mais où veut-il en venir ?
Camus est un homme qui interroge. Avant lui, je ne connaissais pas l'importance de "l'absurde". Là, comme Sisyphe, comme les existentialistes, il se révolte contre la mort, contre les dieux. Pourquoi nous donner une vie pleine de passions, si nous devons mourir après ? Alors autant qu'elle soit la plus longue possible.
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Il est en colère. Et je ne comprends cette révolte qu'au milieu du livre. Furieux comme avec Faulkner ou Nietzsche, je lui donne une étoile. Puis, au bout de cent pages, mon incompréhension cesse, le déclic se fait, je me fais une opinion, pas forcément vraie, et je lui donne quatre étoiles. Je comprends que ce livre est un coup de gueule. Camus, comme Nietzsche, Kierkegaard, Sartre, etc... est révolté. Il se sent piégé. Pourquoi donner de la vie, de la passion, de l'intelligence, pour mourir après, puisque comme dit Nietzsche, "Dieu est mort" ? Alors, dit-il, on connait l'alternative de cette métaphysique : soit il n'y a pas de dieu, nous sommes seuls, mais libres, soit dieu est là, mais alors, ce n'est pas le dieu d'amour des "philosophes mystiques", comme il les appelle, mais un ingrat qui comme pour Sisyphe, nous soumet en esclavage, et nous rend "prolétaire des dieux". Que choisit-il ? Il ne le dit pas. Il martèle l'absurdité de la situation : l'homme, l'artiste, le conquérant heureux inconscient devient l'homme absurde quand il prend la mesure du piège. Camus est en pleine "crise existentielle", et quand j'ai lu "La chute", je suis passé à côté de ça.
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Reprenons, en tenant compte qu'en 1942, quand ce livre sort, un de ses premiers, Hitler a provoqué "L'hiver du monde".
Je trouve que "Le mythe de Sisyphe" est une oeuvre brute de décoffrage, une belle analyse, un coup de gueule de la jeunesse, mais il manque la patine de l'expérience. Celle de Kafka, par exemple, un des maîtres du roman existentialiste, de "l'oeuvre absurde" ...
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... dont il écrit merveilleusement, pour "La métamorphose" :
" Cette complicité secrète, au tragique, unit le logique et le quotidien. Voilà pourquoi Samsa, le héros de la métamorphose, est un voyageur de commerce... La seule chose qui l'ennuie dans cette singulière aventure qui fait de lui une vermine, c'est que son patron sera mécontent de son absence. Des pattes et des antennes lui poussent, son échine s'arque, des points blancs parsèment son ventre et cela lui cause "un léger ennui". Tout l'art de Kafka est dans cette nuance."
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"Le Mythe" est une oeuvre qui m'a bien interrogé sur la place que donne Albert Camus à la religion. Il ne faut pas confondre Dieu et la liturgie. Celle-ci n'est qu'une construction humaine, artificielle : les supporters ne sont pas les joueurs. Cette question est posée depuis "Le siècle des Lumières". Voltaire a enfin séparé Dieu de la liturgie.
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Quant à la promesse "d'âme éternelle", la question reste en suspens depuis Kierkegaard et Nietzsche. Pour Camus, sont-ce les limbes, comme pour Sisyphe, qui attendent "l'âme" après la mort ?
Je pense, mais ce n'est que mon humble avis, qu'après avoir été rapidement passé en jugement dernier en 1960, il se sent bien là-haut, et fait des clins d'oeil à certains Terriens : )

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Désespérant souvenir de lecture.
J'ai été très convaincue par les arguments de la première partie : pourquoi il faut se suicider.
J'ai été très peu convaincue par les arguments de la seconde partie : pourquoi il ne faut pas se suicider.
Malaise.
Traité pseudo-philosophique érudit à la morale tautologique (résumable en une phrase : "Il ne faut pas se suicider parce qu'il ne faut pas se suicider") qui fait semblant de prêcher les non-converti·es et qui ne peut convaincre que les convaincu·es.
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LE livre qui m'a permis de reconstruire une phiosophie de vie à 18 ans en me guidant pas à pas de "la vie est absurde" à "il faut imaginer Sysiphe heureux". Eternel.
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