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sur 1853 notes
Cet essai d'Albert Camus fait partie du cycle de l'absurde, avec l'Etranger, Caligula, et le Malentendu.
Camus se propose d'analyser l'absurde, inhérent à la condition humaine, et qui survient lorsque l'homme prend conscience de l'absence de tout fondement. Pourquoi alors choisir de vivre ou de mourir? Comment décider si la vie vaut le coup d'être vécue ou non? le suicide est ainsi une question fondamentale de la philosophie. Et si l'on choisit la vie, pas question d'éluder le problème en se reposant sur des doctrines hors du monde qui donneraient un sens à la vie. La solution est dans la révolte :

« Je tire de l'absurde, dit Camus, trois conséquences qui sont ma révolte, ma liberté, ma passion. Par le seul jeu de ma conscience, je transforme en règle de vie ce qui était invitation à la mort - et je refuse le suicide ». Ainsi se définit l'attitude de « l'homme absurde ».

A l'essai publié dans les années 70 , par Jean-Jacques Brochier, "Camus, philosophe pour classes terminales", je répondrais : philosophe, certes, sans aucun doute, au vu du sujet traité, des nombreuses références philosophiques, et du style d'écriture, par contre, en ce qui concerne la classe terminale, certainement pas en début d'année! Des notions fondamentales sont nécessaires, la lecture demande une attention et une concentration soutenues, et j'ai dû recourir à des explications complémentaires pour intégrer le propos. Certes ma terminale est loin derrière moi! Aurais-je eu mon bac avec un tel sujet : comment l'existentialisme constitue-t-il un suicide philosophique face à l'absurde?

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Lorsqu'une fin d'année approche, que tout et tous autour de vous vous incitent au bilan, pensée on ne peut plus absurde quand on y pense, car, après tout, pourquoi ne pas faire un bilan chaque jour, ou tous les mois, etc... ?, il se produit un phénomène récurrent chez ma petite personne : j'ai besoin de ma dose de Camus, oui, je le confesse, je suis addict, il me faut me replonger dans sa prose, son style, ses idées, pour savoir où j'en suis. Ce peut être au travers d'un roman, d'une pièce de théâtre, d'un essai, et même de sa correspondance ou journaux de voyage, j'ai déjà tout lu, et la seule façon de me donner l'illusion heureuse qu'il continue d'écrire, est de poser un nouveau regard sur un texte que j'ai déjà exploré. Ces jours-ci, j'ai relu "Le mythe de Sisyphe", et ça m'a fait du bien. J'y trouve matière à affronter la vie, que ce soit dans le plus trivial du quotidien comme dans les plus hautes sphères de la réflexion. Cela me remet également les idées en place, me "dépollue" en quelque sorte de l'avalanche d'informations, commentaires, critiques, exégèses que je suis la première à lire via les divers supports médiatiques, pour ne garder que l'essentiel, la substantifique moelle de ce que devrait être notre regard sur le monde, sur notre propre vie : une distance nécessaire, une absence de complaisance non dépourvue d'humanité, et, plus que tout, ce qui, il me semble, irrigue l'oeuvre entière d'Albert Camus : la solidarité. Cela peut paraître simple, voire simpliste, mais si vous réflechissez, si vous êtes de ceux qui essaient de mettre en cohérence vos pensées et vos actes, reconnaissez que ce n'est pas si facile que ça. C'est un voyage intérieur, dont vous êtes seul le héros, mais avec un compagnon comme Camus, les bagages se font plus légers. Alors, oui, je suis peut être droguée à mort, mais, puisqu'il nous faut bien mourir à nous-mêmes, je persiste et signe.
Il y a un peu plus d'un mois, au cours d'un voyage familial en Provence, je me suis rendue à Lourmarin. J'avais un bouquet de fleurs avec moi, que j'ai déposé sur la petite tombe de Camus, cette tombe simple qui lui ressemble, avec cette jolie végétation qui lui sert de protection les jours de grand soleil. Je lui ai dit quelques mots, rien qu'entre lui et moi, ai versé quelques larmes. Et c'était bien.
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Le seul problème philosophique vraiment sérieux est la question du suicide
Albert Camus
Il a toujours été dans le fond des dilemmes, sans détours
L'homme droit ne prend jamais de raccourci "
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cinquantenaire de Camus
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Avec L'Étranger et Caligula, le Mythe de Sisyphe est le troisième livre de Camus consacré à la notion d'absurde. Bien qu'il soit préférable de connaître toutes les oeuvres sur lesquelles s'appuie Camus pour étayer son discours (les oeuvres de Dostoïevski, Kierkegaard, Chestov, Husserl), le souci de clarté et de simplicité permet à tout un chacun de lire sans trop de difficultés cette présentation.
Camus part de la question suivante pour développer son propos : Pourquoi, malgré la mort de l'idée d'éternité et du gouffre béant que cette disparition a fait naître chez les hommes, la très grande majorité de ceux-ci ne se suicident-ils pas, puisque la vie n'a plus de sens et qu'elle devient totalement absurde ?
Camus, dans un esprit de liberté et de clairvoyance, expose ce principe qui exige des hommes non plus de se soumettre à des espérances illusoires, mais à regarder avec courage et lucidité un monde injuste qui les nie et propose de manière certaine la mort par delà bien et mal, seule attitude possible permettant de savoir que le royaume est de ce monde.
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