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sur 32147 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Texte d'une fluidité déconcertante. On s'accroche à l'anti-héro à qui personne ne voudrait ressembler parce qu'en réalité il nous attire. Il nous pousse à nous questionner sur la cruauté du monde et sur l'indifférence. Avons-nous aussi notre part de responsabilité ?
La plume légère du narrateur n'oublie pas de laisser de la place au lecteur afin qu'il puisse amorcer et poursuivre une réflexion sur sa propre condition ainsi que sur les liens qu'il développe avec les autres. Dans le noir, la lumière n'est jamais loin.
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Quelle chance j'ai de ne découvrir cette oeuvre que maintenant !
Ce fut une immense claque littéraire.

Nous partageons ici le dialogue intérieur d'un homme aux pensées particulièrement rationnelles, mais aussi, et surtout, condamné.

Condamné pour n'être qu'étranger aux conventions sociales, de manière plus ou moins problématique.
Etranger, cet homme atypique l'est aussi de lui même, assistant au spectacle de la vie comme un peu a côté, ou au dessus.
Cet effet est encore plus flagrant lors de son procès.
Tout au long de celui ci, j'ai d'ailleurs eu la sensation d'y être autant spectatrice que lui.

Condamné pour n'avoir pas su se conformer aux exigences morales de la société, pourtant bien relatives.
Condamné pour ne pas s'en remettre à Dieu.
Condamné pour sa légèreté.

J'emploie ce dernier mot car, à la fin du livre, j'ai un peu pensé à cette " insoutenable légèreté de l'être" dépeinte par Kundera.
Mais aussi, et c'est lié, à Nietzsche, notamment à son concept de l'éternel retour, lorsque que le personnage principal s'exclame, acculé, qu'il ne souhaiterait qu' "une autre vie dans laquelle il se souviendrait de celle ci"

Le récit, à la fin, livre une époustouflante réflexion sur notre propre condamnation à mort, cette épée de Damoclès qui nous menace chaque jour et avec laquelle nous sommes bien obligés de vivre.

Parce que le plus important n'est pas d'être condamné, mais d'avoir vécu avant que le couperet tombe.
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Un livre qu'on lit et qu'on dévore. Un classique pour tous. Une oeuvre remarquable qu'il faut faire lire à tous et toutes. L'étranger de Camus. Un livre qu'on lit et qu'on dévore. Un classique pour tous. Une oeuvre remarquable qu'il faut faire lire à tous et toutes. L'étranger de Camus.





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J'ai été prise "aux tripes" à la lecture de ce livre, l'intensité monte crescendo.
Meursault est pragmatique et insensible selon la société. Et c'est son jugement que l'on retrouve ici.
Toujours très actuel, cela rappelle que nous jugeons tous avec notre propre prisme.
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Ce classique d'Albert Camus 🇫🇷 est ici revisité par le mangaka Ryota Kurumado. 🇯🇵
Une réussite vraiment plaisante à lire !

🫨On retrouve Meursault, le protagoniste du livre, en vide spectateur de sa propre vie. On reconnaît en lui les troubles de la dépersonnalisation et de la déréalisation, troubles qui éclairent pour nous le titre même du livre. Car Meursault est finalement « étranger » tant à lui-même qu'à la société qui l'entoure, trop différent des autres pour se reconnaître.

😶Il ne ressent aucune émotion suite au décès de sa mère, aucun remord après avoir tiré quatre coups de fusil sur un homme. Il ne pleure pas, ne se questionne pas, incrimine le soleil qui trouble sa vue et dévie sa vie.
Meursault ne peut exprimer ses émotions, comme muet, il demeure absent, dénué de tout sentiment. En grande victime de sa propre psyché, il finit coupé.. de lui-même.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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"L'Étranger" est pour moi un chef-d'oeuvre littéraire qui défie les conventions et interpelle l'esprit. À travers la voix impassible de son protagoniste, Meursault, Camus explore les profondeurs de l'absurde et de l'existentialisme, offrant une réflexion poignante sur la condition humaine.

Dès les premières lignes, j'ai été captivée par la simplicité apparente de l'écriture de Camus, qui cache une richesse de sens et une complexité thématique. Chaque mot est chargé de significations multiples, m'invitant à une introspection profonde sur la vie, la mort et la liberté.

Meursault, en tant qu'anti-héros détaché du monde, m'a fascinée par son attitude déconcertante face aux événements qui se déroulent. Sa narration sans émotion a créé une distance entre lui-même et la réalité, me poussant à remettre en question les normes sociales et morales.

La confrontation de Meursault avec la mort sur la plage m'a profondément émue, laissant une résonance émotionnelle durable. Cette scène reste gravée dans mon esprit, évoquant une méditation sur la fragilité de l'existence et la quête de sens dans un monde absurde.

En fin de compte, "L'Étranger" transcende les frontières du temps et de la culture, offrant une méditation intemporelle sur la condition humaine. La clarté de la prose de Camus et la profondeur de sa pensée en font une lecture incontournable pour quiconque cherche à explorer les mystères de l'existence. Ce chef-d'oeuvre littéraire continue d'inspirer et de fasciner les lecteurs à travers les générations, affirmant sa place parmi les plus grandes oeuvres de la littérature mondiale.






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Quel étrange personnage !
Ce roman de l'absurde dépeint une problématique somme toute moderne il me semble : les gens sont mis dans des cases : les "normaux" (encore faut-il savoir ce qu'est la normalité...) et les autres.
Chaque personne est différente et réagit différemment face aux événements de la vie. Et finalement, moi qui pleure pour pas grand chose, de joie comme de tristesse, je trouve que Meursault n'a pas tout à fait tort.
Notre personnage ne pleure pas aux obsèques de sa mère, ne veut pas voir son corps dans la chambre funéraire. Cela fait de lui un criminel aux yeux de la société comme s'il avait souhaité sa mort.
Peut-être une satyre de la justice de l'époque.
J'ai beaucoup aimé ce très court roman.
Bien sûr, le personnage avait des réactions émotionnelles atypiques mais on arrive à comprendre pourquoi.
Le roman est à la 1ère personne ce qui fait que l'on se met plus facilement à sa place, on sait ce qu'il se passe dans sa tête et on comprend un peu mieux ses réactions. Je pense qu'aujourd'hui, le personnage aurait été "classé" dans les personnes atteintes de TSA, ce qui ne fait pas de lui un monstre!
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"L'Étranger" d'Albert Camus offre une exploration profonde de l'absurdité de l'existence. À travers le personnage de Meursault, Camus dépeint la condition humaine avec une écriture sobre et percutante. Un classique incontournable de la littérature existentialiste.
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Replacé dans le contexte de l'époque d'avant-guerre, le récit décrit la vie d'une communauté d'immigrés espagnols installés en Algérie et dont la cohabitation avec la population autochtone, souvent mouvementée, pouvait dégénérer en conflits parfois sanglants…

Scindé en deux parties, le roman met en exergue, d'une part, la personnalité d'un homme taciturne, dépourvu d'empathie, confronté à ses juges après avoir commis un meurtre et d'autre part, une justice partiale, aveugle et implacable qui le condamne à la peine de mort ! le romancier nous entraîne sur la plage près d'Alger, à la saison estivale. Au fil des pages, la chaleur est omniprésente : brûlante sur le sable en bord de mer, suffocante dans la salle d'audience du tribunal. le style d'écriture est direct, sans fioriture, parfois cassant et presque sans appel quand le verdict tombe. Bien que sous-jacent, le racisme n'est pourtant pas le sujet prédominant du livre, Albert Camus nous expose ici sa philosophie de la vie en démontrant l'absurdité de la justice des hommes. Il faut savoir que depuis son enfance il est hanté par le thème de la peine capitale qui ressurgira à plusieurs reprises dans la suite de son oeuvre.

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Le roman met en scène un personnage-narrateur nommé Meursault, vivant à Alger en Algérie française. le roman est composé de deux parties.

Au début de la première partie, Meursault reçoit un télégramme annonçant que sa mère, qu'il a placée à l'hospice de Marengo, vient de mourir. Il se rend en autocar à l'asile de vieillards, situé près d'Alger. Veillant la morte toute la nuit, il assiste le lendemain à la mise en bière et aux funérailles, sans avoir l'attitude attendue d'un fils endeuillé ; le protagoniste ne pleure pas, il ne veut pas simuler un chagrin qu'il ne ressent pas.

Le lendemain de l'enterrement, Meursault décide d'aller nager à l'établissement de bains du port et y rencontre Marie, une dactylo qui avait travaillé dans la même entreprise que lui. le soir, ils sortent voir un film comique de Fernandel au cinéma et passent le restant de la nuit ensemble. le lendemain matin, son voisin, Raymond Sintès, proxénète notoire, lui demande de l'aider à écrire une lettre pour dénigrer sa maîtresse maure envers laquelle il s'est montré brutal ; il craint des représailles du frère de celle-ci. La semaine suivante, Raymond frappe et injurie sa maîtresse dans son appartement. La police intervient et convoque Raymond au commissariat. Celui-ci utilise Meursault comme témoin de moralité. En sortant, il invite Marie et lui à déjeuner le dimanche suivant à un cabanon au bord de la mer, qui appartient à un de ses amis, Masson. Lors de la journée, Marie demande à Meursault s'il veut se marier avec elle. Il répond que ça n'a pas d'importance, mais qu'il accepte volontiers l'idée.
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