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4,13

sur 104 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On a le choix, on a toujours le choix, mais fait-on toujours le bon choix ? Tel est le thème de ce roman de Jilian Cantor. Que se serait-il passé si Marie était restée en Pologne, si elle n'avait pas pris ce train.

L'auteur imagine donc que Marya épouse Kazimierz, trouve un emploi de gouvernante et abandonne son rêve d'aller à Paris faire des études à la Sorbonne. En parallèle, nous suivons la vraie vie de Marie devenue l'épouse de Pierre Curie. Les recherches, les longues heures de travail ingrates à chercher dans un laboratoire quelque chose que personne ne voit vraiment. La récompense suprême avec le prix Nobel de physique puis de chimie. Son amour infini pour Pierre, sa mort accidentelle, les scandales de sa vie privée, les recherches qu'elle continue seule. de son côté, Marya crée une université volante clandestine pour que les femmes polonaises puissent accéder aux études supérieures qui leur sont interdites.

De 1897 à 1934, de la Pologne à la France, nous allons suivre alternativement la vie de Marie et Marya. La Pologne sous occupation russe, la Première Guerre mondiale, la révolution polonaise, tous ces évènements historiques servent de toile de fond à ce roman. L'idée de ce récit est certes très originale, mais sa construction, où se recoupent en permanence la vie de Marie et celle qu'elle aurait pu avoir si elle était restée Marya, m'a un peu gêné. Je suis toujours assez réticent à lire des romans où fiction et biographie se mélangent.

L'auteure avec une écriture simple dresse le portrait de Marie Curie une femme exceptionnelle à la vie extraordinaire, de son amour fusionnel avec son mari Pierre, de sa passion pour la recherche son souci permanent de découvrir. Finalement ce roman donne envie d'en connaître davantage sur Marie Curie et c'est peut-être là l'essentiel.

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Ce livre est une uchronie qui débute sur un quai de gare à Varsovie : d'une part, Marie Skłodowska qui deviendra Marie Curie, la scientifique aux deux Prix Nobel et de l'autre Marya, qui évolue dans une autre dimension : celle dans laquelle Marie a fait un choix : l'amour contre la raison, l'amour de la science, le goût d'apprendre, de découvrir.
Le texte commence en 1934 sur le lit de mort de Marie Curie et les souvenirs qui lui reviennent, mais sont-ce les siens ou ceux de Marya, alors gouvernante, à l'esprit affûté, qui avait fait le choix d'épouser Kazimierz Zorawski, jeune homme issu d'une famille aisée, mais banni car il décide envers et contre tout de choisir Marya, qui reste en Pologne.
Nous rencontrons la famille Skłodowska bruissante de jeunes femmes brillantes : Bronya, Helena dite Hella, toutes portées par un père qui les pousse à s'élever alors que la mère des enfants n'est plus et qu'une des autres soeurs, Zofia, est décédée du thyphus. L'éducation, l'accès à la connaissance pour les femmes malgré les interdictions de l'époque en Pologne encore plus importantes qu'en France.
J'ai apprécié l'usage d'une dimension alternative utilisée pour ce roman : à chaque choix, une autre histoire qui se déroule en parallèle, mais laquelle est vrai ?
Personnellement, le destin de Marie Curie, me stupéfie : tant d'intelligence, tant de courage et la radioactivité qui la tuera à petit feu. le destin de l'autre Marya semble plus terne et pourtant, on y trouve le même goût d'apprendre, de s'affranchir du carcan sociétal, l'amour et des personnages qui s'entrecroisent parfois, se manquent ... Il est question d'émulation, de colère, de regrets. Quand Marya meurt, Pierre vient lui rendre visite, quand Marie décède, c'est Kaz. Chacune à leur façon possède cette volonté et cette intelligence qui les pousse toujours malgré les embûches et pour cela, elles sont toutes les deux admirables.
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Découverte et féminisme.

Dans ce roman, Jillian Cantor nous propose de découvrir la vie de Marie Curie.
On la découvre en 1891 alors qu'elle n'est encore qu'une jeune femme qui rêve d'aller étudier à Paris mais qui n'a pas les moyens et qui pour le moment est nurse pour économiser.
Elle est fiancée avec Kaz, un jeune mathématicien, fils d'une riche famille pour laquelle Marya travaille.

C'est à partir de cette base, que l'autrice va nous proposer un point de vue très original. Que se passerait-il si Marie avait choisit de rester en Pologne et de se marier ?
On va donc d'un coté suivre la vie de la grande Marie Curie que l'on connait tous, et de l'autre l'avenir qu'elle aurait pu avoir si elle n'était pas partie à Paris.

Je suis assez mitigée sur ce roman, il comporte des éléments qui m'ont beaucoup plu :
- j'ai apprécié de découvrir la vie de la véritable Marie Curie, son amour pour Pierre, leur famille, ses découvertes scientifique ...
C'est très intéressant de connaitre sa personnalité.
- j'ai trouvé très original de montrer toutes les conséquences d'un simple choix sur le quai d'un gare, à quelle point cela bouleverse tout un avenir mais aussi le destin des proches.

Ce qui m'a posé problème c'est que j'ai fini par me perdre un peu, puisque dans les 2 facettes on suit les même personnages et à force je ne savais plus dans quelle "réalité" était intervenu tel ou tel drame.
Et je l'ai trouvé un peu trop long.

Contente tout de même de l'avoir lu, ne serais-ce que pour tout ce que j'ai appris sur Marie Curie, qui était vraiment une grande dame très talentueuse !
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Et si Napoleon avait gagné Waterloo...
et si le nez de Cléopâtre...
et si la Lincoln décapotable de JFK n'avait pas démarré un certain matin de novembre 1963...
et si Marie Sklodowska n'avait pas quitté sa Pologne et son Kazimierz sur un quai de gare à Varsovie...procédé uchronique choisi par Jillian Cantor pour nous "conter l'histoire" de Marie Curie. Avec déroulement en parallèle des des destins de Marie et de son double Marya.
Marie, celle qui choisit de prendre le train pour Paris, qui y épouse Pierre Curie, découvre avec lui l'activité du polonium et du radium. Prix Nobel de Physique, première femme à le recevoir. Second prix Nobel de Chimie.
Remarquable d'intelligence, de courage, de détermination, d'ambition et de talent.
Marya, la Marie qui fait le choix de la Pologne et de son amoureux polonais, qui s'oriente néanmoins vers la science, crée une "université volante" clandestine dans son pays sous une occupation russe liberticide et plus tard "l'université des femmes".
De la place des intellectuelles femmes au XIXe et début du XXe siècle...des scientifiques femmes en particulier, exclues de l'enseignement scientifique, obligées de se battre pour prouver leurs compétences...
Mais "l'esprit n'a pas de sexe" ! n'est-ce-pas, madame De Beauvoir ! merci de l'avoir rappelé !
Pour Marie, reconnaissance donc de son travail, facilitée peut-être par sa collaboration avec son Curie de mari !
Pour Marya, vie plus fastidieuse et des regrets de n'avoir choisi le champ des possibles proposé par Paris...
On pourrait rebondir sur la question du choix. de la liberté du choix?
Du choix qui rend libre?
Du travail qui sauve et libère...
Mais pourquoi donc avoir délayé dans une guimauve sentimentale, des états d'âme de midinette, des étreintes clandestines...
Marie Curie se suffit à elle-même. Nul besoin de l'affubler d'un double....sauf pour passer de la biographie au roman !
Et romancer une biographie, n'est-ce pas travestir la vérité?
Quid d'une vérité édulcorée ? Plus "accrocheuse"? plus "bankable" ?
"Marie et Marya" est un roman, le considérer comme tel.
Saga "à l'américaine"..
Mais avec cet avantage qu'il me donne l'envie de lire à présent la biographie sans doute plus réaliste et objective que lui a consacrée F.Giroud !
Merci à Babelio masse critique pour ce désir provoqué de découvrir davantage Madame Curie.
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Tout d'abord, je tenais à remercier Babelio et les Éditions Préludes pour l'envoi de ce nouveau roman, dans le cadre de l'Operation Masse Critique.


Nous voilà donc confrontés à nos choix de vie. Et particulièrement, celui de la jeune Marie Curie, encore Maria Salomea Skłodowska. le choix de quitter son amour de jeunesse, le mathématicien Kazimierz Zorawski, pour aller étudier à Paris ou de rester l'épouser contre la volonté de sa belle-famille.
Voilà où commence ce roman, pour ensuite garder ces deux chemins en parallèle durant toute sa durée.

Ce roman m'a rappelé le dernier livre que j'ai lu de Eric-Emmanuel Schmitt : "La part de l'autre", basé sur le même principe avec la vie d'Adolf Hitler.

Celui-ci est bien différent de par sa plume déjà ! La lecture est aisée, très aisée même. Les pages se tournent vite, les mots sont universels, même quand on parle des recherches des Curie ou autres. Il y a beaucoup de tournures de phrases qui reviennent quand on fait attention, et une fois remarqué, on sort vite de l'histoire.
C'est ce qui colle plus à notre époque, mais une lecture trop simple ne reste plus dans nos coeurs.

Si le sujet de Marie Curie vous intéresse, ainsi que les réalités anachroniques, pourquoi pas vous laissez tenter, mais à mes yeux, ca ne sera pas LE livre de votre année. Il est utile si vous ne connaissez que les bribes de la vie de Curie, si vous êtes un connaisseur, passez votre chemin.
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