AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Patric Reynolds (Illustrateur)
EAN : 9781506714790
104 pages
Dark Horse (09/06/2020)
3/5   2 notes
Résumé :
The bestselling comic series that inspired the blockbuster film returns with gruesome hilarity from the showrunner of AMC's Halt and Catch Fire and Hellboy's Patric Reynolds.

Years ago, a weird mask of unknown origin and limitless power was buried in the cement of an apartment building's basement floor. Edge City and its residents have all but forgotten the mysterious green-faced killer known only as "Big Head." But now, decades later, the bizarre Tex... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après The Mask : I Pledge Allegiance to the MaskVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire complète dont les détails s'apprécient mieux si le lecteur a une connaissance préalable des premières histoires du personnage. Il comprend les 4 épisodes de la minisérie, initialement publiés en 2019, écrits par Christopher Cantwell, dessinés et encrés par Patric Reynolds et mis en couleurs par Lee Loughridge. Les couvertures originales ont été réalisées par Reynolds, les couvertures variantes par Rafael Albuquerque, James Harren, Daniel Warren Johnson, Duncan Fegredo.

Dans un quartier pauvre en bordure de Edge City, Miss Doreen est en train de houspiller les trois enfants placés chez elle. Dans cette maison infestée de cafards, elle en envoie deux, Eduardo et Scotty, se coucher avec une cuillère de sirop. En revanche, Lima est enfermée dans une cage de transport pour chat, sans cuillère de sirop. Les trois enfants obéissent à contre coeur, mais sans faire d'histoire. Doreen hurle à son mari Keith de s'occuper du chien : l'attacher à sa niche. Enfin elle peut s'avachir dans son lit et regarder ses émissions à la télé. Son mari râle, éteint la télé du salon et se lève de son fauteuil pour aller s'occuper du chien. Il passe devant Lima dans sa cage et lui dit qu'il la libèrera si elle vient coucher dans son lit. le chien aboie de plus belle. Un individu entre dans la cuisine. Il décoche un coup de poing en avant, transperçant le bas du visage de Keith. Puis Mask monte à l'étage et fait ingurgiter de force du sirop de chocolat à Doreen, tant et plus qu'elle finit par exploser. The Mask s'en va ensuite tranquillement, se retournant dans la rue pour jeter un regard méchant aux trois enfants qui sont sortis sur le trottoir.

Sur le parcours de golf de Loquasta Shores en Californie, Mitch Kellaway s'apprête à balancer son club pour taper la balle. Il fait le grand geste en arrière et le club lui échappe des mains, allant frapper Charles en plein nez. Après s'être fait soigner à l'infirmerie du Clubhouse, Charles demande à Kellaway de prendre en charge les frais, mais ce dernier indique qu'avec sa pension de policier, il est tout juste au revenu minimum. À la télé, l'animateur rapporte la mort atroce d'un couple chargé de trois enfants placés, l'un des enfants évoquant une tête verte. Celle de Kellaway devient toute blanche. le journaliste continue avec la campagne d'élection de Kathy Matthews pour se faire réélire au poste de maire de Edge City. Elle est en train de faire un discours devant ses électeurs. Une fois terminé, elle monte dans sa voiture et son assistante lui montre le même reportage, avec l'enfant qui parle de tête verte : elle aussi, elle blêmit. Sur l'un des ponts qui enjambent la rivière de Edge City, un homme avec un capuche sur la tête balance un masque dans l'eau. le lendemain, Mitch Kellaway sort de l'aéroport et hèle un taxi pour l'emmener au commissariat de Edge City. Abner Mead effectue lui aussi un discours de campagne, mais devant une salle qui ne compte que deux personnes. Dans le commissariat, Kellaway demande à voir Lionel Ray. L'inspecteur à qui il s'adresse lui apprend que Ray est décédé : il s'est suicidé en s'ouvrant les veines, il y a deux Thanksgiving de cela. Dans les locaux de l'entreprise Concept, Kathy Matthews essaye de convaincre Lazlo de devenir un donateur. Celui-ci est prêt à financer sa campagne à hauteur de 30 millions de dollars, mais avant il veut qu'elle lui parle de Stanley Ipkiss.

C'est très particulier : le personnage de The Mask a été créé par Mike Richardson en 1982, et il a connu une véritable existence sous sa forme actuelle avec 3 miniséries successives, réalisées par John Arcudi & Doug Mahnke, à partir de 1991. Sa renommée a ensuite encore pris de l'ampleur avec le film The Mask (1994) de Chuck Russell, avec Jim Carrey. le scénariste a choisi de se référer aux 2 premières miniséries, en reprenant les principaux personnages encore en vie. Il est possible de les lires dans The Mask Omnibus Volume 1 . le lecteur plus curieux peut continuer avec The Mask Omnibus Volume 2 , mais ce n'est pas indispensable pour la compréhension de la présente histoire. Il retrouve donc Kathy Matthews, la compagne de Stanley Ipkiss, le premier porteur du masque, Mitch Kellaway le premier officier de police à enquêter sur The Mask. En l'occurrence, il vaut mieux connaître les antécédents de ces personnages pour pouvoir apprécier tous les éléments du présent récit. le lecteur connaisseur de The Mask attend alors que le récit reprenne les éléments récurrents de la série, à commencer par la violence démesurée, nourrissant un humour macabre et gore, rendu énorme par le décalage entre une représentation exubérante de dessin animée, et l'horreur des corps mutilés. Patric Reynolds ne joue pas sur ce décalage visuel comme le faisait Doug Mahnke. Dans ces pages, The Mask est représenté de la même manière que les autres personnages et les décors, sans décalage de registre visuel. À part sur les couvertures, sa représentation ne bascule pas dans le registre comique outrancier et méchant ; il reste dans un registre visuellement premier degré.

Lorsque The Mask intervient pour la première fois, le dessinateur montre de manière réaliste le poing de The Mask s'enfoncer dans la bouche de Keith, et ressortir de l'autre côté de la tête, avec une giclée de sang, et un oeil sortant de son orbite sous la force de l'impact. L'exagération provoquant l'horreur est donc générée par la puissance impossible de ce coup de poing. Dans l'épisode 2, les coups de The Mask arrachent la peau du visage de son interlocuteur, puis la chair de son crâne. Il s'agit d'une séquence d'horreur corporelle premier degré résultant de la force et de la rapidité des coups portés. Dans ce même épisode, les auteurs reprennent un gag déjà utilisé précédemment : The Mask sort de la cuvette des toilettes en combinaison de plongée. Dans cette séquence, le récit bascule dans le registre de l'absurde de manière franche et patente, les dessins montrant bien que le corps de The Mask ne peut pas passer par la canalisation d'évacuation de la cuvette des toilettes. Même si le registre de dessin n'a pas changé, la narration visuelle reconnaît explicitement le caractère surnaturel des capacités du personnage. Comme dans le film, les auteurs ont choisi de ne pas transformer leur histoire en une succession de numéros horrifiques du Mask, en limitant le nombre de ses apparitions, et donc la pagination correspondante.

Le lecteur évolue donc dans cette ville de moyenne importance aux États-Unis, avec sa banlieue dortoir défavorisée, son centre d'affaires avec une poignée de gratte-ciels, des immeubles avec des façades remarquables et des bureaux. Il accompagne les personnages dans les bureaux fonctionnels d'un commissariat de police, une énorme salle de réunion avec des canapés pour la société Concept, une mission accueillant des sans-abris, un ring de boxe pour entraînement, des urinoirs, et même le bureau ovale de la Maison Blanche. Patric Reynolds détoure les formes avec des traits un peu griffés, leur donnant une apparence plus spontanée, et apportant une impression de texture et de relief. L'ensemble donne une impression de bon niveau de description et le metteur en couleurs complète bien les fonds, avec une habileté telle que le lecteur ne prête pas forcément attention à l'absence d'arrière-plan. le lecteur peut donc bien reconnaître cet environnement, s'y projeter et s'impliquer dans cette campagne pour l'élection de maire de Edge City, puis de président des États-Unis.

Effectivement, Christopher Cantwell, également scénariste de She Could Fly (avec Martin Morazzo), montre le retour de Big Head, la réapparition du masque, concomitante avec des élections. le lecteur comprend l'intention de parallèle entre une course au pouvoir politique, et le pouvoir conféré par le masque à son porteur. Dans un premier temps, Big Head défend les opprimés en massacrant leurs tortionnaires, alors que la maire en place prononce un discours démagogique en sachant pertinemment qu'il ne changera rien à l'ordre établi et qu'il n'a pour seule fonction que de lui permettre de rentrer dans les bonnes grâces des électeurs afin d'être réélue. Mais le masque apporte le chaos dans l'esprit de celui qui le porte, et par voie de conséquence, dans ses actions, alors que la maire et son équipe essayent de construire un parcours pour atteindre un but. Puis la répartition s'inverse et il apparaît une méthode dans la folie de Big Head, alors que la stratégie de la maire ne lui permet pas de progresser. Finalement tout dégénère dans une succession de violences semblant incarner les travers de l'Amérique, mais beaucoup trop vite et schématiquement pour le lecteur continue de se sentir concerné.

Les auteurs ont choisi un parti pris un peu déstabilisant. Patric Reynolds réalise des dessins intéressants, mais il se tient à l'écart de l'exagération outrageuse de The Mask, préférant le représenter comme s'il était partie intégrante de la réalité, ce qui diminue fortement son impact visuel, et neutralise le mauvais goût de son humour énorme et malsain. le scénariste choisit de faire référence à la continuité du personnage, nécessitant que le lecteur en soit familier, mais sans la mettre à profit, dans une intrigue qui gagne en ampleur, tout en donnant la sensation de perdre en maîtrise.
Commenter  J’apprécie          80


Videos de Christopher Cantwell (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christopher Cantwell
En savoir plus : https://www.lisez.com/9791032406731
The Blue Flame est un récit d'action cosmique et psychologique pour les fans et les lecteurs de Watchmen ou Strange Adventures. The Blue Flame nous narre l'histoire étrange d'un col-bleu ouvrier/vigilante/héros cosmique, qui doit défendre la Terre en donnant une réponse définitive à la question : « L'humanité mérite-t-elle d'être sauvé ?
The Blue Flame est l'oeuvre de Christopher Cantwell l'auteur de Everything et showrunner/créateur de la série Halt & Catch Fire, accompagné par le dessinateur Adam Gorham (Punk Mambo). Il développe une critique touchante et puissante de l'Amérique, de ses démons et de ses héros tout en cherchant ce qui peut encore définir l'espoir dans un monde devenu si sombre.
+ Lire la suite
autres livres classés : boxeVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (2) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20215 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}