En choisissant d'écrire sur un fait divers,
Truman Capote entre dans le genre nouveau de la littérature non fictionnelle. Une voie qu'empruntent après lui, avec succès, de nombreux auteurs comme l'Américain
Norman Mailer (
Le chant du Bourreau) ou les Français
Didier Decoin et
Emmanuel Carrère (
L'adversaire) pour ne citer qu'eux.
Dans ce nouveau genre les auteurs font un travail de journaliste qui se livre à une véritable enquête. Pour la rédaction
de Sang-froid, Truman Capote rencontre les deux jeunes meurtriers d'une famille de fermiers — tuée froidement et sans véritable mobile (50 dollars) - il tisse des liens avec eux qui peuvent paraître déplacés, mais nous les fait voir de l'intérieur, et c'est précisément ce qui est passionnant.
J'ai lu il y a quelque temps, un livre captivant de
Janet Malcolm,
le journaliste et l'assassin, où elle relate une affaire qui pose le problème des auteurs avec leur sujet dans la littérature de non-fiction. Un cas d'école déontologique où la question est de savoir quelles sont les limites qu'un auteur doit se fixer, ou même s'il doit en avoir.
Un chef d'oeuvre de la littérature américaine qu'il faut évidemment lire.
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