Avec ce deuxième volet de la THLPOP, le lecteur renoue avec un assez long récit, joliment écrit et bien ficelé. le côté absurde se démarque toujours des pages de l'auteure, avec son côté bon enfant dans un cadre de piraterie supposément sanglante et sans pitié. Si, en effet, les mots « supplice de la planche » et « transpercer avec mon épée » sont monnaie courante, on se rend bien vite compte qu'Hilary (ni probablement aucun pirate!) n'osera jamais faire couler une seule goutte de sang. Elle use de sa tête, de ruse, de magie, guidée par ses bonnes valeurs. le ridicule de cette sempiternelle dualité, après m'avoir d'abord amusé, a toutefois fini par m'exaspérer au terme des deux livres. Comme si tout était toujours bon pour la rigolade. J'ai cependant été ravi quand, à la fin du roman, Hilary commence à prendre un peu ses distances avec la caricature. La formule se renverse alors!
« Tant pis! Les pirates ne sont pas obligés de se battre en duel tout le temps. Ils ont le droit de regarder les vagues avec leurs camarades, à l'occasion. »
Ce n'est pas que l'ambiance que le lecteur pourra considérer un peu redondante. On retrouve le lot de personnages attachants, mais peu de nouveaux venus font ici leur apparition. Peu de péripéties captivent puisque le tout demeure assez prévisible. Mon plaisir de lecture n'a donc pas été autant renouvelé que je l'espérais. Ce n'est que la chute, à un bal abracadabrant, avec ses rebondissements et son intensité, qui a réussi à me raccrocher et à me donner le gout de poursuivre avec le troisième roman de la série.
Somme toute, La Terreur des Pays du Sud conserve le style unique qu'on apprécie du premier livre, avec ses transitions de chapitres par des écrits divers (lettres, journaux, formulaires…), mais donne des impressions d'essoufflement. Dommage qu'il ait fallu attendre aux dernières pages avant d'être surpris.
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