La très honorable ligue des pirates (ou presque), tome 3 : Le code du flibustier

Un très bon final bourré de plans machiavéliques (et ambitieux !), de demoiselles de bonne compagnie furax et de pirates patibulaires mais sensibles (adeptes notamment du toilettage de perroquets).
L'humour m'a semblé plus présent que dans les tomes précédents, et toutes les intrigues se referment assez bien, même si de petites choses restent à explorer (je ne dirais pas non à une nouvelle trilogie centrée sur l'Enchanteresse). La magie est beaucoup moins présente et devient accessoire, ce qui est un peu dommage mais permet à l'action de ne pas se résoudre par des petits tours de passe-passe qui seraient trop faciles.
Au final c'est une très bonne trilogie d'aventure et d'initiation piratesque !

J'avais trouvé redondant le précédent tome, auquel je reprochais notamment de ne pas s'être renouvelé. Sa finale m'avait toutefois laissé espérer mieux pour celui-ci. C'est effectivement avec bonheur que je n'ai aucun commentaire de ce genre à formuler pour le code du flibustier! En plus de conserver toute l'originalité et la finesse de sa plume dans un récit de piraterie toujours aussi absurde – ne soyons pas surpris de découvrir des attaques aux ognons et aux verres de citronnade –, Caroline Carlson place Hilary dans une aventure colossale riche en suspenses et en rebondissements où elle devra se réinventer et où elle ira à la rencontre de nouveaux personnages éclatés.

« Si tu as soif de coutume, tu t'es trompé de vaisseau. »

La Terreur des Pays du Sud doit donc délaisser l'arriéré code du pirate de Barbenoire pour accroitre le soutien chez les dissidents. Cela est loin d'être une partie de plaisir! Les personnages devront cheminer dans le doute et la peur pour arriver à leurs fins. Les aventures du roman proposent également au lecteur une profondeur plus sentie que par le passé. Hilary et son équipage naviguent dans des situations où la loyauté, la justice, l'espoir, l'amitié, la famille, le pardon et le sens du devoir prennent tout leur sens. C'est par ces sinueux chemins que Hilary gagnera en crédibilité et en force afin d'espérer déloger le capitaine et ses acolytes du pouvoir.

« Autrefois, je croyais que les pirates ne connaissaient pas la peur, mais je sais à présent que je me trompais. Les hommes de Barbenoire le défendent parce qu'ils ont peur de lui. Et quelque chose me dit que Barbenoire lui-même a peur de nous. Sinon, pourquoi se cacherait-il derrière ses menaces et ses pièces magiques? »

Le code du flibustier est à la fois le plus drôle et le plus sérieux de la série. Mon préféré, bref!
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