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EAN : 9782213726557
288 pages
Fayard (09/11/2023)
2.77/5   288 notes
Résumé :
Alors qu’il donne un cours, Jacques Gaubert s’effondre et décède. Empoisonnement aux diatomées, décrète le médecin légiste.
Ironie du sort, c’est précisément l’objet des recherches de cet expert en géologie. Collègues, étudiants, concurrents, tous les chercheurs du labo sont suspects.
Mais les victimes s’enchaînent et le meurtrier semble toujours avoir deux coups d’avance sur la brigade criminelle du 36.
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
2,77

sur 288 notes
Je ne suis pas un lecteur assidu du prix du quai des orfèvres, le dernier était Les cicatrices de la nuit d'Alexandre Galien que j'avais apprécié.
Ici, on est dans un polar à l'ancienne avec ses défauts et ses qualités. Les défauts, un manque de suspense et de rythme dans la première partie et un peu trop dans la deuxième, une ambiance un peu trop cluedo et des personnages ans grands reliefs. Les qualités, une intrigue alambiquée, même si elle n'est pas très crédible (les polars sont de toute façon rarement crédibles, ce n'est pas ce qu'on leur demande!), une ambiance rétro qui m'a plutôt séduit même si je comprends qu'elle puise en rebuter beaucoup et un style qui, s'il n'est pas extraordinaire, est tout de même assez digeste pour lire cet opus en à peu près trois heures.
Tout commence dans une grande école-laboratoire de recherche en géo-biologie. Un professeur meurt en plein cours. Il a été empoisonné et les suspects ne manquent pas. le personnage était ignoble et les mobiles nombreux. C'est la partie cluedo où chaque personnage ou presque devient suspect.
Dans un polar whodunit (qui a tué?), je met toujours en place ma stratégie Agatha Christie, à avoir que le moins suspect ou celui qui n'a pas pu commettre le crime est souvent le coupable, mais ici pas la peine, tout le monde est suspect et tout le monde a pu le commettre.
L'enquête est d'abord poussive et les policiers sans grand charisme, c'est un fait. On a du mal a s'attacher des personnages un peu trop superficiels.
Mais un deuxième meurtre booste l'intrigue et le grand chef en personne prend les rênes de l'enquête. J'avoue que j'ai eu l'impression que l'auteur n'arrivait pas à a déterminer qui devait être le principal détective de son roman. C'est peut-être plus réaliste, mais ça peut aussi déstabiliser le lecteur.
Ensuite l'histoire s'accélère, les événements se précipitent, l'action prend le pas sur la réflexion, jusqu'à ce que… la réflexion reprenne ses droits pour la révélation finale que pour ma part, je n'ai pas vu venir. C'est pourquoi, je suis très tolérant avec ce polar.
J'ai eu l'impression de me plonger dans ces livres de collection policière de mon adolescence, à la qualité très irrégulière, mais qu'on lisait quand même avec plaisir car le style permettait une lecture rapide, le temps d'un trajet en train, en bus ou en métro (la littérature SNCF, on appelait ça à l'époque avec un peu de morgue contre les genres populaires).
Je ne relirai sans doute plus cet auteur, mais j'ai passé un moment de lecture somme toute pas désagréable.
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Être le premier ou la première à rédiger un commentaire sur un ouvrage est toujours un moment à la fois plaisant mais aussi stressant dans la mesure où l'on se trouve seul face à son propre regard ce qui , vous me comprendrez sûrement , engage peut être un mouvement favorable ou pas à l'auteur . Bon , après, pas de panique non plus , ce roman a obtenu un prix reconnu et attendu chaque année. Les membres du jury connaissent le monde littéraire et ” la vie des poulets " n'a pas de secret pour eux . Oserai - je ajouter que l'auteur n'est pas un” perdreau de l'année " et que son " palmarès " d'écrivain est loin d'être anodin .
Quand on connaît le règlement plutôt sévère de ce prix , le doute n'est guère permis .
D'abord , ce qui me plaît, c'est cette atmosphère plutôt " vieillotte " qui se trouve dans le rappel nostalgique et émouvant de ce que fut le fameux " 36 " , véritable héros cinématographique des polars , institution d'une époque que les moins de vingt ans ne voient plus , désormais que dans les cinémathèques. Nostalgie quand tu nous tiens ! Moi , j'adore cette équipe soudée autour , bien entendu , du cerveau capable de dérouler le fil d'une histoire alambiquée qui va commencer par l'empoisonnement d'un éminent professeur devant le regard médusé et choqué d'élèves en recherche , c'est le cas de le dire , mais surtout en recherche de notoriété . Les egos démesurés suscitent bien des jalousies , et des histoires d'amour ou de désamour ne facilitent ni la sérénité ni le respect .
Un vrai panier de crabes cette grande école. le mystère est épais .
Les pistes sont nombreuses , les hypothèses crédibles mais toutes s'effondrent comme château de cartes sous les coups de boutoir , de coups de théâtre du plus bel effet .
Le rythme est plutôt lent dans la première moitié du roman et s'accélère bigrement dans sa seconde partie , même si la crédibilité peut être mise en doute en certaines circonstances .
L'écriture est parfaitement adaptée et le monde policier se reconnaîtra sans doute à travers quelques habiles situations et expressions .
Je dirai que ce roman m'a plu , pour ce côté un peu " vieillot " ( ce n'est en rien péjoratif) et un peu aussi pour son aspect livre d'aventures , de ceux qui régalèrent mes années de jeune adulte .
J'attends avec impatience d'autres retours , par curiosité, même si je suis heureux d'avoir écrit ces mots avec sincérité et en toute modestie . C'est mon ressenti mais je n'ai que mes raisons à vous proposer et ...je n'ai pas toujours raison . Tant mieux !
Allez , passez une bonne journée amis et amies avec une pensée pour les poilus de 1914 et une autre pour ces ” gens du Nord ” qui traversent une bien pénible période .
A très bientôt. JF
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Je vais dire adieu au prix du quai des orfèvres. 1 étoile, uniquement parce que c'est moins mauvais que le précédent (fils de personne, 0,5 étoile) ce qui ne veut pas dire que c'est bon. L'idée de départ est originale, dommage que ça s'arrête là. Trop de protagonistes, trop de rebondissements qui ne rebondissent pas, trop d'images pas éblouissantes, un style médiocre et un final raté.
Et le cliché, usé de chez guenilles, c'est pas un grand jour qui se prépare, c'est déjà un trou dans lequel on peu passer la tête, le sempiternel ancien du 36 VS jeunots du 36. La bonne vieille nostalgie des vieux contre la nouvelle génération et sa technologie, le flair et l'intuition qui s'oppose aux fichiers et à la méthodologie. Quelle surprise ! Où sont les caméras de Marcel Beliveau ?
C'est comme le coupable. On l'avait presque pas vu venir.
Stop. Honnêtement, c'est pas bon.
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Tous les ans, je lis le roman qui a obtenu le prix du quai des Orfèvres, prix attribué par des policiers.
Cette année, l'intrigue se passe dans le milieu de la recherche scientifique. Il s'agit d'un laboratoire consacré au climat. Un professeur, Jacques Gaubert, meurt empoisonné en plein cours. Les policiers du 36 quai des Orfèvres, vont alors enquêter dans ce monde très fermé où règne la rivalité entre chercheurs ayant un bon ego. Qui l'a tué ? Pour quelle raison ? D'autres chercheurs jaloux ? Des thésards ? L'enquête est un peu lente au début puis tout s'accélère. J'avoue ne pas avoir deviné qui était le coupable, ce qui est gage de qualité.
Un bon moment de lecture même si j'ai préféré d'autres romans ayant obtenu cette récompense.
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"Ne me remerciez pas !" Oh rassurez-vous, il n'y a pas de risques 🫤...

Alors commençons par l'histoire.

Jacques Gaubert, un enseignant-chercheur, meurt en plein cours. Après des analyses toxicologiques il s'avère qu'il a été empoisonné aux diatomées, des algues microscopiques. Et ô surprise, c'est exactement l'objet de ses recherches au sein de son laboratoire universitaire. Bougre, quelle coïncidence ! Mais qui donc a tué le Colonel Moutarde ? Pardon, le professeur Gaubert ? La belle doctorante italienne, la directrice du laboratoire, un ingénieur de recherche, des techniciens de laboratoire ? Suspense... (ou pas).

Pour commencer, "ce n'est peut-être qu'un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup", je trouve que la couverture du livre n'est vraiment pas attrayante et encore moins explicite. Pourquoi ne pas avoir choisi une illustration en rapport avec un laboratoire de recherches !? Mystère...

Poursuivons avec l'histoire et les personnages de ce polar. La première est simple, plate, convenue, sans relief. Les seconds sont simples, plats, convenus, sans relief. Je n'ai donc accroché ni à l'une ni aux autres. L'enquête n'a ni queue ni tête avec des indices qui sortent d'un chapeau magique à l'envi, des situations improbables, des recoupements invraisemblables. A ce titre, je suis vraiment étonnée que ce roman ait eu avec ce Prix du quai des Orfèvres 2024 cette "caution policière". Parce que franchement, si c'est comme cela que les enquêtes sont menées, je trouve ça effrayant 😱 ou risible 😂 ou un truc entre les deux 😐, je ne saurais être plus précise. Quant aux personnages ils n'ont aucun caractère, aucune personnalité, aucune psychologie et sont donc ni intéressants, ni attachants, ni remarquables, ni... rien du tout.

Que dire de plus... Ah oui, le style de l'auteur ! Il a... comment dirais-je... une plume sacrément "lestée". Et un humour du même acabit. Vous ne me croyez pas ? Attendez de lire ces quelques exemples :

"Il prétendait garder secret ce qui en fait se voyait comme un poisson à travers la paroi d'un aquarium. Son amour nageait dans une boîte transparente." (p.168)

"Nez en trompette et lèvres de trompettiste, elle était fille de musiciens." (p.173)

"Des faits un poil rectangulaires qu'on a du mal à faire entrer dans les trous carrés [...]" (p.243)

Et encore, je vous épargne là le festival des premières pages !

Pour alourdir un peu plus, on retrouve également des enfilades de clichés.
Exemples :

"- Comment voulez-vous qu'une telle cafetière fêlée ait pu monter un meurtre aussi sophistiqué ?
- Ceux qui souffrent de pathologies de ce genre sont parfois des génies [...]" (au sujet des personnes atteintes de schizophrénie) (p.134)

"[...] habitants raidis dans le troisième âge, couchés dès vingt heures. [...] [Ils] n'avaient même plus la curiosité - ou la force - de se traîner jusqu'à leur fenêtre pour espionner les alentours." (p.145)

Et pour finir, je ne pouvais pas passer à côté de la mention d'un "concerto pour clavecin et saxophone" qu'écoute Isabelle, une des chercheuses. Bigre (ou bougre, comme vous voulez) ! Qui donc a bien pu composer une telle oeuvre musicale ? Après des heures et des heures de recherches (non, je plaisante!), j'ai trouvé une seule vidéo avec un duo de musiciens polonais qui "bidouille" effectivement des musiques dans un genre hybride de jazz et de je ne sais trop quoi. Baroque ? Pas vraiment. Bref, c'est tout de même fort d'avoir été "pêcher" cette musique. Par curiosité, vous pouvez la trouver en tapant "Harpsichord (clavecin en anglais) and sax" dans un moteur de recherche. Quoi qu'il en soit il ne s'agit pas d'un concerto puisque ce qui caractérise ce genre musical est le fait que ce soit un ou plusieurs instruments solistes accompagnés par un orchestre symphonique. Et toc 😉 ! Certes, ce n'est pas une remarque capitale à émettre dans la critique d'un polar, mais ça va mieux en le disant 😁.

En conclusion, je peux dire que les diatomées me sont restées sur l'estomac et que plus jamais je n'en mangerai. Et "Ne me remerciez pas" de vous avoir épargné une possible intoxication 😂 !
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Mais comment peut-on donner un prix à une histoire d'une vacuité aussi abyssale ???? Ce n'est pas aider ce prix pourtant qui pour les quatre derniers nous avait offert de très bons romans ?!?
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La voiture de police traversa rapidement Châtenoy-Malaparte, une ville de banlieue anciennement cossue, cherchant désormais sa voie entre intégration sociale et prétentions universitaires, et ne la trouvant pas. Le résultat, c'était, ici comme ailleurs, une pénurie de logements sociaux et des quartiers ghettoisés : les intellos logeaient du côté forêt dans des pavillons à haute performance énergétique, tandis que la plèbe squattait des masures à proximité du commissariat. Entre les deux, le centre-ville avec ses monuments, ses commerçants et leurs chalands chamarrés...
Les rues, presque désertes, étaient, sous les nuages momentanément taris, en attente du rush de fin de journée. Les deux policiers braquèrent le nez morveux de leur Peugeot plus toute jeune en direction de l'Institut européen des études climatiques
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LES PAVES, C’EST DU LOURD

— Franck, faut qu’tu pointes d’urgence ! On vient d’être saisis d’un nouveau cas pas net. C’est à Paris-Diderot, tout près d’ici. Ça devrait te plaire : une affaire avec une arme du crime universitaire, pile ton nouveau rayon !

Une étudiante en lettres qu’aurait assassiné son prof en l’assommant avec un gros Plutarque, un bouquin d’une vingtaine de kilos.

Et puis, il y a un autre suspect. Lui, il possède carrément les trente-cinq tomes de l’Encyclopédie, de Diderot, justement.



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- Je vais vous exposer le résultat des cogitations qui m'ont remué le cervelet dans le trains du retour. Mais prenons les choses par le bon bout de la raison, comme aurait dit Rouletabille, et commençons par retourner aux Coirons. Premier point intrigant là-bas : l'éboulis sur la route, un peu avant le lieu du suicide.

p.244
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Non que les cours ou les conférences de cet enseignant ne fussent appréciés, mais quel besoin de les ponctuer de ces inter- ruptions intempestives, puérils suspenses agrémentés de grimaces et de gestes figés ? Sacré comédien, va ! Encore dix secondes et les traits de Jacques Gaubert reprirent vie. L'homme redevint ce professeur à la voix veloutée, dont le beau visage de quadragénaire – un peu jaune aujourd'hui - parvenait à reproduire d'un cours à l'autre le miracle de la multiplication des auditrices.
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Vidéo de Martial Caroff
Martial Caroff, universitaire spécialiste du volcanisme ancien, a reçu le prix du Quai des Orfèvres 2024 mercredi 8 novembre 2023 pour son roman « Ne me remerciez pas ! ». Martial Caroff écrit régulièrement des articles et livres documentaires de géologie. Ses « périodes favorites » sont « la Préhistoire et l'Antiquité »
Ne me remerciez pas ! raconte l'histoire d'un spécialiste de la géologie paléolithique qui s'effondre et décède en plein cours. L'enquête est menée par la police judiciaire parisienne, où a été proclamé le prix mercredi soir.
Venez le rencontrer le samedi 18 novembre après-midi et dimanche 19 novembre 2023 de 10h à 18h au salon du Polar Noir sur Ormesson !
À retrouver sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/prix-du-quai-des-orfevres-2024.html
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